LA GUERRE EST FINIE !!
C'est effectivement le 21 avril 1946 que l'Empire du Japon signe son acte de capitulation, mettant ainsi fin à la seconde guerre mondiale. Encore doit-on considérer que la messe était dite le 2 novembre 1945, date de la prise de Tokyo par les forces armées britanniques, la fin de l'année 1945 et le début d'année 1946 n'ayant été consacrés qu'à l'éradication de quelques irréductibles japonais présents à Bornéo et dans les indes néerlandaises.
Un retour en arrière s'impose pour comprendre les derniers évènements de cette tragique guerre.
En ce début de printemps 1945, il nous apparaît clairement que le Japonais est déjà vaincu. Les troupes du Mikado n'offrent qu'une très faible résistance, dirons nous une résistance de principe, à nos forces déployées en Indochine Française. Non, l'ennemi à stopper, bien que non officiel, ce sont les soviétiques. Staline contrôle déjà un territoire allant de la mer du nord à Valdivostock. En Asie, ses troupes contrôlent déjà la Corée et la moitié de la Chine. Ses forces les plus avancées sont aux portes de Hong Kong. Il faut absolument stopper les russes, pour conserver sous contrôle allié ce qui peut l'être. La seule solution consiste à envoyer des troupes par navires le plus au nord possible des côtes chinoises, débarquer, et ainsi contrôler des territoires qui feront barrage aux russes.
Hélas, cette stratégie n'est pas assez rapidement mise en oeuvre pour empêcher les soviétiques de prendre Hong Kong, notre perle de l'extrême-orient. Le débarquement se fera légèrement plus au sud. Il nous permettra finalement de préserver de l'ours soviétique un petit bout de Chine, le long de la frontière indochinoise, et de la côte chinoise jusqu'à Macao. Ceci fait, l'élimination définitive des troupes d'occupation japonaises en Indochine française n'est qu'une formalité, les troupes japonaises n'étant plus ravitaillées par leur métropole.
Par chance, le Kremlin ne dispose pas d'une flotte permettant de projeter ses troupes en dehors du continent eurasiatique. Les américains ayant subis quelques revers sur Honshu, leurs forces sont circonscrites sur une seule province, l'honneur d'écraser le Japon sur son territoire national nous revient.
Débarquer sur Honshu ne nous posera aucune difficulté. L'acheminent de renforts, portant notre effectif au Japon à une cinquantaines de divisions, se fait en quelques semaines. Hélas, la prise de Tokyo ne sera pas simple, nos troupes subissant une pénalité logistique de 66 % ! Notre stratégie consistera alors à s'emparer des autres provinces japonaises afin d'affaiblir Tokyo. Ceci se fera progressivement mais surement, les civils japonais ayant pris les armes ne pouvant guère s'opposer à une armée entrainée et disposant d'infanterie de montagne. Début novembre 1945, Tokyo ne reste que la seule zone contrôlée par les Japs. L'assaut final est alors donné par toutes les provinces contigues. 41 divisions britanniques représentant 560 000 hommes se ruent sur les défenses du Maréchal Sugiyama, commandant de forces hétéroclites, essentiellement 350 000 miliciens. Nos pertes sont lourdes, compte tenu de nos problèmes logistiques, mais la bataille sera rapide épargnant ainsi une saignée trop importante de nos divisions.
Etrangement, la prise de Tokyo et la capture du Mikado ne permet pas la victoire finale. Il faut encore aller chercher les Japs un par un, à Formose, Bornéo, Indes néerlandaises, avant que l'acte de capitulation final ne soit signé par un colonel japonais moins enclin au suicide que ses congénères.
Le bilan de cette guerre est assez facile à établir.
Le monde compte 4 grands perdants :
Allemagne, Italie, Japon qui disparaissent corps et biens (auxquels ont pourrait rajouter les satellites des Balkans). Mais la France est aussi à classer danc ce groupe. Elle perd son Empire colonial et sa métropole est sous contrôle britannique, à l'exception de Grenoble, zone que nous laissons à De Gaulle pour services rendues par ses troupes, essentiellement en Yougoslavie.
Deux nations tirent leur épingle du jeu.
L'union Soviétique, qui en prenant l'Allemagne et la moitié de l'Europe s'assure une industrie, et en prenant une grosse partie de la Chine s'installe en Extrême-Orient.
Le Royaume-Uni, ensuite. Le sacrifice de nos soldats nous permet d'occuper et d'exploiter la France, l'Italie, le Japon, le Benelux. Toutes les colonies françaisesà l'exception de l'AOF basculent sous notre tutelle.
Enfin les USA ne récoltent que les miettes, quelques îles japonaises et quelques bouts de territoire national nippon, souvent conquis par des forces britanniques, d'ailleurs.