AAR PCC

[Lucifer]

[align=center]Diplomatie et trêve hivernale[/align]
Le sol est gelé. Chaque camp panse ses blessures, regroupe ses forces, en accumule de nouvelles,



tente par de "fructueux" échanges commerciaux de renforcer son économie de guerre,



Soudain, un coup de tonnerre dans le ciel diplomatique; L'Allemagne du Chancelier Hitler tente de créer un front anti-communiste, l'Anti-Kommintern. L'Italie y répond favorablement. Le Japon, sollicité, décline l'invitation.



Le même jour, le 17 Février 1937, le chant du canon reprend. L'Armée Rouge reprend l'offensive.

[Lucifer]

[align=center]· L'ennemi avance, nous reculons ; l'ennemi s'immobilise, nous le harcelons ; l'ennemi s'épuise, nous le frappons ; l'ennemi recule, nous le pourchassons. [/align]


Cher Frère,

Jamais ces paroles du camarade Mao n'auront été plus justes.
Je me porte bien. Ce dernier mois, notre cause aura connu de grandes avancées pour de petits reculs. Baoji est nôtre. Il nous a fallu ruser pour parvenir à nous emparer de cette forteresse naturelle. Ainsi que tu le sais, cette province montagneuse était telle un éperon dans notre flanc. Que le KMT tente seulement de pousser une offensive vers Tianshui, et tout notre aile droite se serait trouvée sous la menace de se faire encercler. Notre aile droite se trouvait menacée? Rusé comme il est, notre grand leader Mao a fait ce que nul n'attendait! Au lieu d'attendre l'attaque, il a pris l'initiative. L'aile droite est passée à l'attaque. De Nansheng et de Tianshui, 5 divisions se sont lancées à l'assaut de Nanshong (17/02). Seule la défense des premières heures fut efficace chez les contre-révolutionnaires. Au bout d'une journée, leurs 2 divisions furent battues. Jusqu'à l'occupation finale de la ville (26/02), nos forces ont défait jusqu'à 5 autres divisions appelées en renfort. Et aussi en cela réside le génie de notre chef: Pour pallier à ce trou dans leur flanc gauche, les Nationalistes ont du déplumer leur aile droite afin de renforcer leur centre dégarni par l'envoi de renfort vers le sud. (Je t'écris tout cela car je ne suis pas sûr que ces nouvelles te soient parvenues là où ta nouvelle unité est en formation )

En tout cas, mené par le Grand Mao lui-même, 5 de nos divisions (dont 2 alpines) se sont lancées le 24 Février à l'assaut de Baoji. Une de nos divisions équipée du nouveau matériel venait même de l'autre côté du fleuve. Les 4 divisions du KMT restantes nous ont néanmoins causé bien du souci. A ma grande honte, je dois avouer qu'il y a eu des moments de doute, mais après deux jours entiers de combats, nous sommes restés maîtres du terrain. Pendant ce temps là, nos forces partaient de Nanchong vers l'Est, vers Wanxian, et après une succession de combats que je ne te détaillerais pas, occupaient la ville le 2 mars. Elles n'auraient pas du. Menées par un général mercenaire Deutsch (je crois que l'on parle ainsi de son pays, en Europe), 9 divisions KMT leur sont tombées dessus comme la foudre.

Seule une retraite rapide permis de sauver nos forces de pointe. Mais l'objectif était atteint. Le 4 Mars, peu avant l'aube, ma division alpine atteignait les sommets de la province de Baoji...pour nous rendre aussitôt compte qu'une multitude de Nationalistes s'en approchaient. Nous avions été les plus rapides, nous étions mieux équipés, mais nous étions aussi à 1 contre 6, et épuisés par les derniers combats. Que de frayeurs! Nous avons tenu pendant 5 longues heures. Heureusement, ils n'avaient pas d'artillerie. Sans cela, je ne serais certainement plus là. Pendant 5 heures, ils sont montés à l'assaut, et j'en ai même vu chuter, glissant sur une coulée de sang venant d'un de leurs camarades tombés plus haut. Par endroit, ils commençaient même à engager nos forces au corps à corps.

Puis soudainement, ils craquèrent. Malgré cela, je ne comprenais pas notre victoire. L'interrogatoire de prisonniers nous montra que le général adverse n'était pas à la hauteur de sa tâche: Incapable de mener tant d'hommes, pas assez de ravitaillement etc...
Je te laisse à tes nouveaux devoirs,
Sergent Lin-Tsu.


SITUATION AU 4 MARS 1937

[Lucifer]

[align=center]Piège...[/align]


Le lieutenant Zhou Pai étudiait attentivement la carte. Visiblement, les communistes faisaient des progrès. Beaucoup de progrès même. Leur dernière offensive, après des premiers succès initiaux, ne s'était pas affaibli, bien au contraire. De Nanching et de Nanchong, une attaque coordonnée avait sévèrement malmenée le 19 mars les 8 divisions KMT défendant Wanxian. Pourtant, les communistes n'avaient aligné qu'une division en plus. Nombreux étaient les officiers Nationalistes pensant alors que la province allait tomber. Zhou Pai, avec sa technique éprouvée d'infiltration, était alors parti à la pêche aux informations. Le colonel Rouge qui lui était tombé entre les mains n'avait pas, au début, été très coopératif, mais par la suite, il avait chanté comme un pinson. Une fin miséricordieuse avait été sa juste récompense. Zhou Pai présenta son rapport directement au Généralissime. Il faut dire que la justesse de ses analyses concernant l'offensive communiste vers l'ouest de l'année précédente, ainsi que sa réussite à emmener les seigneurs de la guerre concernés à faire allégeance au KMT, lui avait valu de se faire très favorablement remarquer. Que la troupe n'ai pas réussi à en profiter ne changeait en rien ses mérites. Le lieutenant Zhou Pai étudiait donc attentivement la carte. Ainsi qu'il l'avait annoncé à Tchang-Kai-Tchek, les Rouges ne s'étaient pas avancés plus à l'Est. Ils avaient simplement neutralisé les forces qui auraient menacé leur flanc gauche lorsqu'ils pivotèrent vers le Sud. Chongqing était leur objectif. Chongqinq, avec ses usines et ses ressources, Chongqing qui, une fois contrôlée, permettait de couper du reste du pays les deux provinces à l'Ouest. Enfin, Chongqing et sa base aérienne. De celle-ci partaient quotidiennement les avions qui pilonnaient les Rouges. Les dégâts infligés, après contrôles, étaient insignifiants, mais personne n'aimait se retrouver du mauvais côté du canon, les Rouges pas plus que d'autres. Les divisions du PCC s'étaient donc heurtées le 21 mars une première fois aux divisions KMT à Chongqing.



Première rencontre Tchang (6 DI) contre Mao (5DI). Victoire Tchang. Mao était revenu à la charge entre le 21 et le 28 avec 2 DI supplémentaires. Victoire communiste cette fois-ci. Heureusement! La perte (non confirmée) de l'escadrille aérienne détruite au sol par l'avance rouge n'aurait jamais dû survenir. Encore une incompétence du Haut Commandement. A moins que ce ne fut l'oeuvre de la dissidence. Encore Un problème à étudier plus tard. Pourtant, malgré ces mauvaises nouvelles, malgré la chute annoncée de Chongqing pour le 30 mars, un sourire totalement incongru apparut sur le mince visage du Lieutenant du Service de Renseignement Militaire du KMT. Ce qui attendait les Rouges, ce n'était pas leur nouvelle brigade de Génie qui allait y changer quelque chose. Plus que quelques heures avant que le bal ne commence...