
https://fr.wikipedia.org/wiki/Incident_de_Saverne
von Aasen a écrit : ↑ven. août 14, 2020 12:56 pm L'histoire de l'administration militaire allemande qui a rudement et bêtement réussi à s'attirer l'ire d'une bonne partie de la population alsacienne, pour une petite histoire ? Il me semble que quelqu'un n'avait pas salué un officier ou un truc dans le genre, et que le commandant avait condamné plus ou moins toute la ville à faire repentance.
L'un des évènements qui a contribué à aliéner la population alsacienne vis-à-vis de l'Allemagne.
Des lectures et recherches récentes m'ont appris que le schéma pouvait être étendu (à différente échelle) à la Rhénanie et au Hanovre. La question est cependant moins ici le "sentiment allemand" que la faible sympathie envers un Reich prussien.
Pour le Hanovre, c'est une découverte récente, je dois encore lire sur le sujet pour approfondir.von Aasen a écrit : ↑sam. août 15, 2020 10:37 am En effet, là c'était non seulement une distance culturelle, mais aussi religieuse. Les catholiques de Rhénanie étaient après 1815 très moyennement enchantés d'avoir un monarque qui était en parallèle à la tête de l'église luthérienne du pays. Il y a aussi eu de nombreux débats sur l'indécence de marier une femme rhénane catholique pour un fonctionnaire prussien (forcément protestant luthérien), et s'il fallait leur retirer leur statut dans ce cas.
Après la vie est passée par là et ce genre de relations s'est normalisé, mais il a fallu de nombreuses décennies.
L'unification de l'Allemagne a relancé le débat, avec l'ajout de royaumes catholiques aux structures étatiques. Bismarck a tenté de régler la chose définitivement, à la prussienne, au sein du fameux Kulturkampf.
Relis-moi bien.von Aasen a écrit : ↑dim. août 16, 2020 9:40 am Là nos avis divergent, je ne vois pas de tendance importante en Rhénanie qui se serait opposée à l'idée de l'unification. Il y a d'autres entités au sein de l'Allemagne dont la culture est plus clairement délimitée (Saxe, Bavière) qui ont eu leurs moments de coquetteries au 19e, mais sans développer d'alternative claire et viable.
La Rhénanie ayant toujours été au coeur des affaires du Saint-Empire, et n'ayant pas de voisin immédiat capable de lui prêter main forte en cas de coup dur, l'unification était de toutes manières incontournable à terme, surtout sous la coupe prussienne. Je ne suis même pas sûr qu'ils auraient préféré l'unification libérale amorcée en 1848, mes connaissances sur le sujet sont limitées.
En tous cas après 1871 la messe était dite. De manière assez incompréhensible, de Gaulle et d'autres ont projeté leurs fantaisies sur cette région après les guerres mondiales, alors que depuis que le siècle du nationalisme était passé par là, ce genre de réflexions avait perdu toute base réelle.