Tout d'abord, bravo à mon adversaire, il n'a pas volé sa victoire.
Gonzoo a très bien défendu et a, à deux reprises, pris des décisions qui lui ont assuré la victoire.
- Premier moment décisif, vers le tour 4/5, la bataille à Kimu (?)/Taegu. Il me retarde un ou deux tours dans le déferlement vers Pusan. C'est assez pour permettre aux premiers renforts américains d'arriver, faire un périmètre et sauver le port. J'ai perdu la guerre là et le pire c'est que je le savais.

- Deuxième moment décisif, l'intervention chinoise. J'ai une chance de déborder/envelopper une partie de ses forces dans la région de Wonsan mais mon adversaire voit les pièges, n'hésite pas à abandonner le terrain et des VP pour éviter la destruction. Bref, l'intervention chinoise finit en pétard mouillé.
Vous avez vu le reste.
En ce qui me concerne, j'aurais peut-être dû reculer plus loin dans le nord au moment du "reflux" nord-coréen. J'ai expliqué pourquoi je ne l'ai pas fait : ça me paraissait "gamey" (
KIM IL SUNG savait-il que les chinois interviendraient?) de ne pas défendre mon territoire parce que j'avais la prescience d'un événement. J'aurais sans doute dû raccourcir ma ligne, également, en remontant la partie "ouest" du front vers Pyongyang. J'aurais pu concentrer des moyens mais mon adversaire aussi (et mettre des troupes en réserve tactique). Et finalement, il aurait pris Pyongyang en 1951.
Sans surprise, les Nords-Coréens deviennent inutiles une fois Pusan atteint, avant de se reconstituer pendant l'hiver. Les troupes chinoises sont impressionnantes quand elles arrivent, mais ça n'est qu'une façade : piètre qualité et que de l'infanterie. Une fois les vagues humaines épuisées (un ou deux tours), elles ne servent plus à grand chose. En face, le duo char-aviation a fait des ravages. Je suppose que mes volontaires chinois se faisaient napalmer la tronche en chargeant en masse.
L'absence de réel matériel anti-char couplé à l'intervention massive de l'aviation a joué dans les succès offensifs (et défensifs) de Gonzoo. Le différentiel de pertes était indécent... Gonzoo perdait quelques pourcents quand la moindre attaque/défense me coûtait la moitié de mon potentiel. J'ai quand même eu un bataillon grec qui a retenu un corps d'armée chinois.

Bon, bien aidé par les avions. Je ne parlerai même pas de l'impossibilité de défendre quoi que ce soit pendant le "reflux" ni même d'avoir le moindre succès pendant la phase "périmètre".
Dans les cieux, les MiG-15 n'ont jamais été assez nombreux pour ne serait-ce que contester la supériorité aérienne.
Quand Gonzoo reprend les mouvements offensifs au printemps et que je vois la facilité avec laquelle il déboite mes lignes défensives, je comprends que la partie est définitivement perdue...
Historiquement, les Nations-Unies, après avoir été repoussées dans le Sud, sont passées à l'offensive en 1951, ont repris Séoul et passé la frontière mais se sont arrêtées... pour des raisons politiques je crois? Je ne pense pas que le scenario soit si déséquilibré que ça, j'ai surtout foiré mon intervention chinoise en défendant au Nord. Si l'ennemi avait été surpris en pleine offensive, dispersé sur les routes, avec des unités fatiguées; les choses auraient été plus simples que de devoir contre-attaquer une ligne de front bien établie. Peut-être que le scénario aurait besoin d'une révision pour TOAW IV (je suppose que ça a été fait) mais le plus probable est que j'ai payé certaines erreurs et décisions.