il y a du boulot pour le maitriser. Mais en fait, la principale difficulté, c'est de ne pas se laisser envahir par le monde réel. Si dans le monde réel le DC6 était un bon choix, mais que dans le jeu les constellations sont disponibles plus rapidement, alors il faut viser le constellation. A partir du moment ou tu prends le temps d'analyser la situation, les potentialités, les contraintes, ce n'est pas si difficille. On a 80% de faillites, mais les raisons sont presque toujours liées à une incapacité à prendre en compte la réalité
du jeu.
Ma réalité en ce moment (Janvier 1962), c'est que je suis dans une situation paradoxale. Avec une commande massive d'Iliouchine 18, mon rival Sakura m'est passé devant en part de marché à Mexico.

le IL18 est un très bon avion, je l'avais utilisé dans une partie précédente, avec succès. Il a quand même deux défauts. Le premier, c'est que c'est un turboprop rapide, avec une vitesse qui lui est spécifique, et que donc plus tard, le transférer à un autre type d'avions est toujours une purge. Le deuxième, c'est qu'il meurt avec le deuxième choc pétrolier. A partir de 1980,, même plein et avec des billets bien trop chers, ils perd beaucoup d'argent.
C'est une des raisons pour lesquelles j'en reste à mes Constellations pour le moment. L'autre, c'est que j'essaye d'être propriétaire de ma flotte. Lui il loue ses IL18, ce qui réduit ses marges. Si on ajoute à celà le fait qu'il investit bien trop en marketing, delà explique pourquoi, malgré un nombre global de passagers équivalents (j'ai une petite base à Tijuana ou il n'est pas, pour le moment), nos rentabilités n'ont rien à voir : mon profit trimestriel après impôts est désormais à 16,8 millions, le sien à 10,1 millions. Et le fait d'être propriétaire de presque tous mes avions rend mon cash flow opérationnel encore plus important : 20,4M$ contre 11,5M$.
J'ai déjà des 707 en commande pour remplacer mes constellations long courriers, et j'attends la sortie de la variante 10 de la Caravelle pour mes vols moyens courriers. J'entasse l'argent pour pouvoir acheter cash ces avions, beaucoup plus performants, mais aussi beaucoup plus chers à l'achat. L'objectif étant de maximiser ma marge pour passer facilement les temps difficiles qui s'annoncent (1973, 1980, 2001, 2008 sont de gros morceaux).
Sakura, lui, a commandé 20 B727. Il aura besoin de plus de 140M$ pour compléter sa commande, il n'a pas tout payé d'entrée. Un jeu dangereux, car il faut calculer ce qu'il faudra payer, quel cash flow il ira d'ici là, et surtout quelle capacité d'emprunt il aura à l'arriver des avions (le moment ou on paye le complément). un calcul rapide montre qu'il ne passera pas le cap...sauf que sa livraison s'étalant sur deux ans, les revenus des premiers arrivés pourraient lui permettre de s'en sortir.
La question est, face aux Caravelle à 6M$ et 80 sièges que je pense commander, est ce que ses 737 à 10M$ et 114 sièges seront pertinents? je n'ai pas forcément la réponse, ça va dépendre du planning de chacun, et aussi des compagnies tierces, notamment américaines. Si il y a 5 vols sur des trajets à 200 passagers de demande, alors ça se jouera sur les couts, et la Caravelle consomme 10% de moins, pèse 40% de moins (ce qui réduit les frais d'aéroport et de tour de contrôle), et nécessite un pilote de moins. Pas anodin. Par contre, si la concurrence est faible, et qu'il dépasse fréquemment ma capacité de 80 sièges, ça sera moi qui serait chocolat.
"il faut savoir demander beaucoup à son moteur, mais pas trop" Juan Manuel Fangio