GPO 1938 - AAR

[Boudi]

G.Q.G. DES FORCES IMPERIALES
TERRE-AIR-MER, TOKYO

16 mars 1939

Ma petite Sonia, s'il-vous-plaît, veuillez taper ce texte à l'attention de l'Ambassadeur des Etats-Unis, Tokyo.

1) Le Japon évacuera les territoires cités lorsque les américains auront rendu leurs terres aux indiens d'Amérique, depuis les grands lacs jusqu'en Californie. Les blancs doivent retourner dans leurs pays d'origine : Angleterre, Italie, Irlande et autres.

2) Tous les Japonais sont unis derrière leur Mikado. Nous ne sommes pas une ploutocratie, où la nation se divise en deux camps, nous formons au contraire un seul bloc soudé. Au passage, nous organiserons des élections quand chez vous les hommes de couleur pourront voter et cesseront d'être brulés vifs sur des croix, par des hommes encagoulés,

3) Rappelez enfin qu'on évite de s'adresser avec un tel ton discourtois à un pays qui possède une armée dix fois plus puissante que la sienne.

A bon entendeur,

Boudi-San
Commandant Suprême des forces armées impériales
Terre-Air-Mer

Pour ordre :
Son Altesse Divine
Sa Majesté Hirohito.

[griffon]

10 DOWNING STREET

COMITE MINISTERIEL RESTREINT


SUR LA PREPARATION A LA GUERRE §



Mrs bonsoir

nous sommes réunis ici ce soir pour examiner de quelle manière

entrer le plus rapidement et le plus efficacement possible en guerre

contre les puissances de l'axe !

les derniers évènements en Chine en Grece et au Danemark

nous montre o combien vaine pourrait etre une politique d'apaisement !

nous sommes directement menacés et si nous voulons

conserver notre Empire et l'existence meme de notre nation

il faut maintenant écraser le fascisme avec la plus grande violence

possible !

les compromissions des accords de Munich sont une honte

que nos prédecesseurs ne sauront jamais effacer !

seulement voila la puissance de notre empire

n'est plus qu'un pale reflet de ce qu'elle fut du temps

de notre chère reine Victoria !

notre puissance militaro industrielle en particulier

laissée à l'abandon par nos prédecesseurs jusqu'à l'année dernière

ne nous donne pas les moyens de nos ambitions !

malgré tout et le peu de temps dont nous avons disposé nous

pouvons etre très satisfaits de notre plan de relance

aéronautique !

notre tout dernier chasseur est , me dit on , une pure merveille !

et nous sommes toujours fiers a juste de titre de notre Navy

Navy dont la baudruche gonflée qui siège a Rome semble avoir

oublié jusqu' a l'existence !

je ne vous cache par contre le terrible état d'impréparation

de notre armée de terre !

espérons que notre allié Francais ait gardé la puissance nécessaire

pour contrecarrer le clown sinistre qui siège à Berlin !

je ne vous cache pas le coté sombre de la situation

mais n'oublions que veille de l'autre coté de l'Atlantique

la généreuse République Américaine

l'arsenal des démocraties !

je mets les plus grands espoirs dans la qualité et la quantité

du soutien US depuis la récente élection du sénateur John Aheuc

avec qui les relations s'annoncent des plus cordiales !

j'en tiens pour preuve le charmant portrait dédicacé

que m'a adressé le nouveau président le soir meme de son élection




[/img]

[Boudi]

G.Q.G. DES FORCES IMPERIALES
TERRE-AIR-MER, TOKYO

19 mai 1939

En uniforme d'apparat, sabre à la ceinture, tout le gratin de l'armée impériale japonaise était là, ce soir, au GQG, répondant à l'invitation du Maréchal Boudi-San. Tous les plus hauts galonnés de l'armée des trois armes : marine, terre et air, étaient présents. Un brouhaha remplissait l'immense salle du rez-de-chaussée, où l'on avait pour l'occasion dressé des tables, recouvertes de nappes blanches. Le GQG avait mis les petits plats dans les grands. Des soldats, en tenue blanche de serveurs, offraient à qui voulait verre de saké et sushi, le tout à profusion. Cachant les fenêtres, un immense drapeau japonais aux couleurs du soleil levant rayonnant était accroché à l'un des murs. Sur un autre, derrière une estrade, un immense drap immaculé masquait on ne sait quoi.

- Au bord de l'estrade, le Maréchal Terauchi hurla soudain : "A vos rangs, fixe !" Claquement de dizaines de paires de bottes, parfaitement cirées, suivi d'un silence total, rompant singulièrement avec le bruit des conversations qui remplissait jusqu'alors la battisse. Quelques officiers déglutissent discrètement une dernière bouchée, alors que d'autres semblent bien embarrassés, au garde à vous, avec leur verre à la main, essayant tant bien que mal de le reposer au bord d'une table. Par une porte dérobée derrière l'estrade, le Maréchal Boudi-San fait son entrée, monte sur l'estrade et salut militairement le Maréchal Terauchi. Il se tourne ensuite face à l'assistance, salut et lance un vibrant "Messieurs, repos !". Claquement de talons sur le plancher, l'assistance est prête à écouter.

Silencieux, d'un geste de la tête, Boudi-San invite 2 soldats à tirer sur les cordons qui retenaient le drap. Et sur tout le mur se dévoile une immense carte de la Chine de près de 15 m2.



Un grondement de surprise, puis d'approbation, se fit entendre. La voix de Boudi-San s'éleva à nouveau : "Messieurs, cette carte parle d'elle même ! Au nom de son Altesse Divine le Mikado, je suis fier de vous !" Une envolée d'applaudissements fit suite à l'introduction du Maréchal.

"Messieurs, en 2 mois, vous avez plus avancé en terrain ennemi que durant les 6 mois précédents. Nous avons porté des coups sévères à l'ennemi, pour ne pas dire des coups fatals. Notre stratégie initiale, en ce début de printemps, s'est révélée la bonne. Il s'agissait de mener l'offensive au sud, avec dans notre collimateur les montagnes de Ganzhou, et les provinces industrielles et stratégiques de Hankou, XWuchang et surtout Gangzhou.

Permettez-moi ici d'évoquer par l'image quelques combats où notre bravoure s'est illustrée :"

La lumière s'éteint, un écran de cinéma recouvre la carte, un projecteur commence à afficher des images de combats, en noir et blanc, filmés par la propagande japonaise :






Le meilleur pour la fin, Messieurs ! la prise de la capitale des bandits nationalistes grace à un un raid de notre cavalerie !



Après ces quelques images, la lumière revient dans la salle. Boudi-San continue son exposé : "Fatalité ? Coup de chance ? Exploitation savante d'une erreur de l'ennemi ? En tous les cas nous sommes parvenus mi avril à prendre la capitale de l'aile communiste de nos ennemis, réduisant du même coup à néant les forces armées et le pouvoir politique du bandit Mao Tsé Toung. Nous avons éliminé ainsi une vingtaine de divisions ennemies, dont de l'infanterie régulière et surtout des unités d'élite d'infanterie de montagne."

Ces quelques images ne montrent pas tous les combats. Car la lutte a été âpre. Ces quelques chiffres donnent une idée de l'ampleur des combats. En un peu plus de 60 jours, ce sont 40 engagements qui nous ont opposé aux Chinois : 17 offensives chinoises, 23 offensives japonaises, pour des combats d'une durée totale cumulée de 593 heures !

Sur ces 40 engagements, 29 ont été gagnés par nos troupes, et 11 par nos ennemis. Les chinois ont remporté 5 de leurs offensives, nous en avons repoussé 12. A l'inverse, 17 de nos propres offensives ont été concluantes, 6 ont été repoussées.

433 heures de combats ont été conclues par une victoire japonaise, contre 160 heures terminées par des victoires chinoises.

Messieurs, si notre armée de Terre a bien avancé, c'est aussi grâce à notre aviation, et je veux ici remercier tous nos pilotes. Nos escadrons n'ont pas pris l'air de tout l'hiver afin que nos pilotes s'entraînent sur de nouveaux bombardiers. Le printemps revenu, dans un ciel plus favorable, moins pluvieux, nos cocardes sont revenues ! Et dans quelles conditions, Messieurs ! Nos appareils ont effectué plus de 100 missions. Le tableau suivant vous en donne le détail :



Il va de soi que cette aviation qui nous a cruellement manqué durant l'hiver nous a été cette fois ci un précieux secours. Sans elle, parions que nombres de combats eut été perdus !

Messieurs, la victoire est proche ! Mais ne baissez pas la garde ! L'ennemi est encore debout, et il est valeureux ! J'attends de vous un maximum d'efforts et d'attention pour porter l'estocade ! L'ennemi a reçu des coups, son économie de guerre est cruelle frappée puisque 80% de ses manufactures d'armes sont entre nos mains. Mais il est encore debout, et son chef, LUI-SI-FER, est de valeur, croyez moi !

Enfin, chers amis, remercions ici le corps expéditionnaire italien. Notre pays a la chance d'avoir conclu un pacte d'alliance avec la Grande Italie, dont les armées ont déjà fait leurs preuves en Europe. Les légions italiennes n'ont pas encore combattu sur nos terres, mais gageons qu'elles sauront faire reculer les bandits chinois, comme elles ont su mater les insurgés espagnols et les armées grecques.

Messieurs, Banzaï !!

Dans la salle, les bras se lèvent, se rabaissent, se relèvent, dans de vibrants "BanzaÏ ! Banzaï !"

[Chal]

[Mode on voix très Grave]

APRES LES SUCCES DE « SANGRIA ON THE NIGHT » ET DE « TOUCHEZ PAS AU TZATZIKI »

LES STUDIOS CINECITTA SONT HEUREUX DE VOUS PRESENTEZ LEUR NOUVELLE PRODUCTION INTERNATIONALE

« RAZZIA SUR LE TOFU »

AVEC

IL DUCE DARTH VICIOUS

&

LE MIKADO BOUDI SAN

AVEC LA PARTICIPATION EXCEPTIONELLE DE

LOUIS SIFER

Tout commença au détour d’une réunion au centre de contrôle de l’armada italienne.


Messieurs, une nouvelle catastrophique vient d’arriver, des espions à la solde de l’ignoble scélérat Griffon dit El Malo nous ont dérobé la terrible recette du tofu au pistou.

Tout doit être entrepris pour récupérer notre bien, mais dans la discrétion la plus absolue car si cela venait à se savoir, nous serions perdus.

Déjà certains indices récupérés de façon pacifique, nous ont conduit vers la somalie ou les espions auraient été vus par une de nos patrouilles.



On pense qu’ils essayeraient de nouer contact avec un représentant de l’infâme Lu shi fer.

Les rapports de nos espions établissent que celui ci est très intéressé par cette recette qui lui permettrait à terme de vaincre les forces nipponnes du mikado.

Après plusieurs tentatives infructueuses pour arrêter cette machination, les espions ont réussi à s’échapper de Mogadiscio en avion, une tentative de poursuite fut entamer mais ils nous ont semés au détour d’un nuage.




Nous pensons qu’ils se sont réfugier auprès de Lu shi fer pour mettre au point la recette finale.

Une navette spéciale a été envoyée auprès de notre grand amis le Mikado Boudi san avec une proposition d’alliance afin d’écraser dans l’œuf toute tentative de rébellion à l’ordre nouveau et surtout nous permette d’appréhender les espions avec notre secret.

Mon amis nous sommes fin prêt pour débarquer en Chine nos troupes attendent avec impatiente d’en découdre avec l’ennemi, Je prendrais personnellement le commandement de notre corps expéditionnaire.


Le nom de code sera OPERATION MANGOUSTE


D'après nos derniers rapports il DUCE Darth Vicious serait acclamé par la population locale du Ghangzhou.



Que cela est touchant de voir la marche triomphale d'un grand libérateur.

[Lucifer]

.Au fond de l'abri antiaérien, l'un des plus modernes encore sous le contôle des forces Nationalistes, le Généralissime regardait d'un oeil absent la carte négligemment étendue sur la grande table. La situation était catastrophique. En deux mois, les japonais s'étaient emparés des 2/3 du faible potentiel industriel chinois qui n'était pas encore entre leurs mains à la mi-38. Le front nord s'était effondré.

Les forces communistes -les meilleures troupes chinoises il fallait bien l'avouer- s'étaient subitement évaporées. Plus rien ne pouvait alors empêcher la ruée nippone vers le sud. Et dans l'extrême sud, pour faire face à la nouvelle situation, les divisions encore loyales avaient reçu leur ordre de retraite. Bien inutilement. Lorsque celui-ci leur parvint, elles étaient déjà en déroute. Le débarquement des forces italiennes leur avait déjà porté le coup de grâce. La vue de l'Homme Blanc, allié à leur ennemi héréditaire, venait d'achever le peu de moral qui leur restait. D'ailleurs, d'où venaient-ils ces italiens? Seuls les officiers du plus haut rang auraient peut-être pu placer sur une carte la Talie. Que venaient-ils faire ces mercenaires à la solde des Diables japonais? Quel grief avaient-ils contre le peuple chinois?

-Liu, tu ne peux pas me demander cela. Tu n'en reviendras pas! Rien ne t-y oblige.

-Mon honneur l'exige Tchang. Par deux fois, les offensives que j'avais prévu ont avorté dans l'oeuf. J'avais notre pays n'a été aussi faible. Je suis sûr qu'il existait un moyen de vaincre, mais je ne l'ai pas vu. Je t'en prie, au nom de notre vieille amitié, signe cette lettre! Nous pourrons ainsi porter un dernier coup aux japonais. Signe!

Lentement, le Généralissime sortit un crayon de sa poche d'uniforme, signa la lettre, la plia avant de la mettre dans l'enveloppe prévue pour la contenir, qu'il scella avant de la reposer sur la table.
Au bout d'une minute, une éternité, Liu tendit la main, prit l'enveloppe puis recula des trois pas règlementaires. Il attendit dix secondes, effectua un salut aussi parfait que possible, et avant de sortir dit ses derniers mots à son vieil ami de 30 ans "Bonne chance, Général"
Liu sorti et se dirigea vers son destin, vers les lignes japonaises.

[Lucifer]

L'homme avançait vers les lignes japonaises. Il était seul, seul avec l'enveloppe dans sa poche. Le contenu en était très simple. Si les forces japonaises ne se retiraient pas immédiatement sur les lignes de septembre 1938, la Chine demanderait à l'Union Soviétique de prendre sous sa protection les territoires chinois encore libres
(dans les faits, la Chine va déclarer la guerre à l'URSS)

[Boudi]

DECLARATION DE SON ALTESSE DIVINE
SA MAJESTE HIROHITO.

19 mai 1939

Les bandits chinois ont montré leur incapacité à arrêter la marche de l'armée impériale japonaise. C'est pourquoi leur Chef, LUI-SI-FER, souhaite, non pas sauver son pays, mais empêcher le Japon de libérer l'Asie de la mainmise de l'homme blanc, en livrant ses territoires à l'Union Soviétique. Ceci grâce à un artifice, une pseudo déclaration de guerre, dont la bassesse n'a d'égale que l'incompétence des généraux chinois sur le terrain.

C'est pourquoi, moi, Hirohito, empereur du Japon, réaffirme les éléments suivants :

1) Le Japon n'a aucune animosité à l'égard des républiques soviétiques. Nous reconnaissons les droits soviétiques sur, notamment, Vladivostok et la moitié nord de Sakhaline.

2) L'Union Soviétique a d'ores et déjà déclaré zone exclusive un nombre impressionnant de territoires : pays baltes, Roumanie, Hongrie, Perse etc... Le Japon n'a pas contredit sur ce point les positions, pourtant très avant-gardistes, du Kremlin. Maintenant, l'Union Soviétique doit à son tour accepter cet état de fait : les territoires chinois, y compris les zones tenues par des seigneurs de la guerre, sont zone exclusive japonaise.

3) Si des troupes soviétiques venaient à entrer sur ces zones, et surtout si la prise de provinces stratégiques à points venaient dans le futur à empêcher l'annexion totale de ces territoires au profit du Japon, un état de guerre serait constaté de facto vis à vis de l'Union Soviétique. L'Union soviétique doit bien comprendre qu'un contrôle total japonais sur les provinces chinoises y compris les zones tenues par des seigneurs de la guerre, est un besoin vital pour notre nation, et que tout sera mis en oeuvre pour permettre ce contrôle. Il en va de la survie de notre glorieuse nation.

4) Nous pensons qu'une rencontre entre diplomates nippons et soviétiques devient urgente.


Son Altesse divine,
Sa majestée Hirohito.

Sur conseils dictés de son honneur,
Le Maréchal Boudi-San.

**************************************************

PS : Par ailleurs, Allemagne, Italie et Japon n'accepteront jamais une réduction artificielle des besoins civils de l'URSS, à l'aide d'une fausse déclaration de guerre. Cette méthode a toujours été bannie de nos GPO. L'URSS peut gérer ce souci par une guerre russo-finlandaise. Ce problème devra être réglé dans le topic GPO 1938.

[Boudi]

L'ECRASEMENT DES TERRORISTES CHINOIS
SCELLE L'AMITIE ITALO-JAPONAISE.

21 juin 1939

Les terroristes chinois n'auront pas résisté longtemps après la chute de leur capitale. Un mois aura suffit à balayer les derniers foyers de résistance. De toute part l'ennemi s'est enfui, abandonnant sur le terrain matériel lourd et munitions.

La plupart des chefs de bande ont abandonné leurs uniformes et essayent de se cacher parmi la population civile. Mais déjà le Kaodaï a procédé à de nombreuses arrestations.

Nos amis italiens ne se sont pas contenté de faire de la figuration. Ils ont donné de leur personne, face à un ennemi disposant d'une large supériorité numérique. Mais les Légions de Chalenoli, appuyées par une aviation efficace, ont su repousser l'agresseur et prendre l'initiative.

Cette victoire scelle l'amitié italiano-japonaise pour les siècles à venir. Nous ne serons pas ingrats. Rome pourra compter sur le soutien indéfectible de Tokyo.

[griffon]

le Haut Quartier Général Allié

a fait savoir hier soir depuis son QG de Frankfort

que la protection de l'arsenal des démocraties

s'étendait désormais a la scandinavie

Finlande comprise !

[Boudi]

STUPEFACTION !

15 septembre 1939

C'est avec une réelle stupéfaction que le Japon incrédule assiste à l'effondrement de l'Allemagne. Nul n'aurait parié sur une telle défaite. Déjà, Tokyo s'apprêtait à fêter dans l'allégresse les victoires de la Whermacht.

Le destin en a décidé autrement. Le Japon en tire toutes les conséquences. D'ici peu, le pays et ses possessions ne seront qu'une immense forteresse. Qui voudra la prendre devra y mettre le prix.

[Lucifer]

[Lucifer]

TROIS MOIS PLUS TÔT.

Les roues de la berline Hotchkiss crissèrent sur le gravier alors que le chauffeur freinait brutalement. Le temps était magnifique. L'officier en charge de la sécurité du château de Vincennes vint à la rencontre du colonel qui, à peine la voiture arrêtée, en descendait déjà, une mallette en cuir à son côté gauche. L'homme était grand, très grand même pour les critères de l'époque. Après un salut rapide, mais avant que le colonel n'ait pu expliqué la raison de sa visite, l'officier-sécurité lâcha sèchement:
-Le Général Gamelin vous attend, Mon Colonel. Vous êtes en retard.
Piqué au vif, l'officier supérieur rétorqua "Quelles que puissent être mes différents avec votre supérieur direct, cela n'a en rien à transpirer dans vos propos, Capitaine!", en insistant lourdement sur le dernier mot. "Il y a huit heures, j'étais encore en charge de la défense de Lille avant que cet ordre ne me relève de mon commandement, et ne m'enjoigne de me présenter au rapport. Mon humeur n'est pas des meilleures, alors surveillez vos propos!" lâcha t-il entre ses dents. Du moins en apparence revenu à de meilleurs sentiments, le capitaine voulu ouvrir le chemin au colonel, mais il était dur de rester devant ce dernier alors qu'il avalait les marches quatre par quatre. L'ordonnance du chef de l'Armée Française fut fort surprise lorsqu'une sorte de tornade fit irruption dans la pièce qu'il occupait, plaquant un ordre de mission sur le bureau. Le lisant rapidement, puis se levant pour passer la tête dans la pièce adjacente et y glisser quelques mots, l'ordonnance revint vers l'arrivant pour l'informer que le Général Gamelin allait le recevoir. A ces mots, l'officier-sécurité s'éclipsa. Le colonel passa la porte, et après un salut aussi impeccable que rigide, s'avança vers l'homme de 67 ans, au front légèrement dégarni, qui était à la tête de l'Etat-Major depuis 1935. Si le nouveau venu était visiblement de fort mauvaise humeur, que dire de Maurice Gamelin? Ne se tenant plus, il se leva et agitant le doigt vers le colonel, il éructa:
"-Vous! Vous, De Gaulle, je ne sais pas ce que vous avez fomenté! Je ne sais pas comment vous l'avez fait, mais vous êtes la honte de l'Armée Française. Vos méthodes sont inqualifiables. Vous, vous, vous... ", le Général ne trouvait plus ses mots. Fixant De Gaulle, il voyait ce dernier peu à peu changer d'expression, une profonde stupeur remplaçant peu à peu une non moins profonde irritation. Pendant peut-être une minute entière, les deux hommes s'observèrent en silence. Finalement, d'une voix nettement plus calme, le Général exprima enfin ce que le visage du Colonel lui suggérait. "Vous ne saviez pas?"
"Non, Mon Général, je ne pense pas savoir ce qui se passe. Je me présente au rapport ainsi que vous me l'avez ordonné, après m'avoir relevé de mon commandement. Votre...emportement à mon égard n'est en rien justifié."
Puis "Que se passe t-il, Mon Général?"
Gamelin retourna s'asseoir à son bureau, et après avoir invité de la main le grand colonel à faire de même sur un des somptueux fauteuil, ouvrit un tiroir et en sortit deux feuilles, visiblement un ordre de mission pour celle du dessus.
"Vous êtes bien évidemment au courant pour le limogeage du sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Personnellement, je ne regretterai pas cet incompétent de Deliha. Pour votre information, le nouveau sous-secrétaire vient de faire passer sans difficulté le rapatriement de nos 10 divisions envoyées en stationnement en AEF. Certaines avec des B1bis! Dans la jungle, pour faire des tests paraît-il!

[/cente]

J'approuve totalement cette décision. Je m'étais déjà souvent heurté à Deliha à ce sujet, et je suis heureux de son renvoi pour cela. Par contre, les autres décisions du nouveau Sous-Secrétaire sont des plus contestables. Ce De Cifer a réussi à arracher aux polonais la promesse de se retrancher derrière la Vistule si les allemands se déployaient à leurs frontières.
-Mais n'est-ce pas ce que vous préconisez, Mon Général?
-Si, bien sûr, mais De Cifer veut aussi une attaque en force en Sarre dès le début des hostilités, alors que tout notre ordre de bataille se basait sur une patiente accumulation de nos forces et de celles des brits pour passer à l'offensive en 41. C'est un changement irresponsable!"
Le regard de Gamelin croisa celui de De Gaulle, puis lâcha:
"-Oui, je sais, dans votre optique, vous buvez là du petit lait. Depuis vos livres -L'armée du futur et La France et son armée-, vous avez été un empêcheur de tourner en rond. Et vous avez été rayé de la liste de promotion pour cela. Alors là, quelle revanche! Je ne sais pas ce qui se trame dans les cercles gravitant autour de De Cifer, mais ce que je sais, c'est qu'il a réussi à mettre Weygand dans sa poche, ainsi que les polonais. Weygand! Pologne! Weygand a servi en Pologne. Vous même y avez combattu l'Armée Rouge durant la défense de Varsovie en 1920. Quel peut bien être le lien? Alors, Colonel, quel est le lien?
-Je n'en sais rien Mon Général. Et peut-être n'y en a-t-il aucun. Mais comment le Sous-Secrétaire se propose t-il de passer la ligne Siegfried et d'attaquer en Sarre?
-Vous ne le savez réellement pas? Non, je le vois sur votre visage. Et bien il veut confier cette tâche aux deux tiers de l'Armée, et il veut au minimun qu'elle se porte sur le Rhin pour pouvoir faire face à une contre-offensive si la Pologne devait capituler. Et afin de pouvoir profiter d'une éventuelle percée, il veut qu'un corps mécanisé soit créé. Et vous voulez savoir la meilleure? Il vous en confie le commandement!
-C'est un honneur, Mon Général, mais un colonel
-...ne peut commander un corps d'armée."
Prenant puis tendant à De Gaulle le second feuillet, Gamelin, faisant contre mauvaise fortune bon coeur continua "Félicitation Général! Voici votre promotion officielle, ainsi que vos nouveaux ordres. Vous devez d'ici 2 mois avoir effectué la concentration de 3 divisions blindées et de 6 divisions motorisées autour de Troyes. Dieu nous préserve! Et maintenant, disparaissez, nous nous reverrons demain pour en discuter avec l'Etat-Major"

Quasiment en état de choc, le nouveau promu faillit oublier de saluer en sortant.

[Lucifer]

Le Plan Gamelin

"En mai 1939, le Grand Etat-Major français connut une profonde mutation de sa pensée stratégique. Jusque là, la doctrine était, en cas d'attaque allemande, de se porter en Belgique au cas où la neutralité de ce pays devait être violée une seconde fois en moins de 25 ans par son puissant voisin oriental. Au delà du souhait de défendre la Belgique, la France entendait par là éloigner la menace pesant sur ses deux principales régions industrielles, le bassin parisien et la région lilloise. Rien que la perte de la seconde entraînerait une chute de près de 50% de la capacité de production militaire avec les pénuries engendrées dans d'autres secteurs. Sur le Rhin et la frontière avec la Sarre, la Ligne Maginot devait bloquer une poussée allemande. Le Reich contenu sur le Rhin et en Belgique, la France et le Royaume-Uni, forts de leurs Empires et de leurs alliés, devaient être à même de développer leurs armées, achever de mettre au point les nouveaux armements révolutionnaires en cours de développement, et, à l'aube de l'année 1941, être suffisamment puissants pour forcer la ligne Siegfried et porter la guerre en Allemagne. La mise à l'écart de l'incompétent Deliha, et son remplacement au poste de Sous-Secrétaire à la Guerre, résulta en une culbute totale de la Doctrine française. Le nouveau plan d'opération, connut sous le nom de "Plan Gamelin", ne fut -un comble- que partiellement devisé par le Chef de l'Armée Française. Tout en lui portait la trace du nouveau Sous-Secrétaire, appuyé par le Général Weygand. On peut supposer que le nom qui fût donné au plan ne devait rien au hasard. Le Général Gamelin, mis devant le fait accompli, ne pût qu'accepter ce plan audacieux qui portait son nom. Qu'il le fit de bonne grâce, certaines sources laissent à penser que ce fût loin d'être le cas. Résolument offensif, .......... "

Plan Gamelin - Directives générales

-L'objectif principal, mais minimal, est de porter les armées françaises sur le Rhin. Pour ce faire, une force de 35 divisions sera rassemblée le plus discrètement possible en Lorraine, hors de portée des observateurs allemands. Les trois DBs seront réunies dans un même corps.

-La Pologne reculera préventivement ses forces sur la Vistule. Dans le même temps, elle tentera de défaire les forces de la Wehrmacht stationnées en Prusse. Toute autre tentative hasardeuse doit être bannie, il est primordial que les forces terrestres soient conservées intactes le plus longtemps possible. L'objectif est de fixer le maximum de forces allemandes en Pologne, dans les meilleures conditions défensives possibles. Une fois les forces allemandes sérieusement engagées,les forces françaises devront percer en Sarre. Le retour de divisions allemandes de Pologne devrait être rendu difficile pour deux raisons:

1- Engagées dans de durs combats en Pologne, elles seront difficilement redéployables

2- Dans leur avancée en Pologne, il est certain que les forces allemandes auront sérieusement endommagé les infrastructures de communication, retardant d'autant plus leur retour.

-Dans l'hypothèse d'un enfoncement du front allemand, nos forces devront:

1- Feinter une attaque sur Berlin. En aucun cas nos forces ne devront tenter de prendre d'assaut la capitale du Reich. Les seules forces disponibles à ce stade du plan seront nos divisions blindées avancées;elles ne sont pas aptes au combat urbain. Si les reconnaissances devaient montrer que Berlin est vide de troupes, alors une entrée dans la ville sera autorisée.

2- Un vaste encerclement des forces allemandes sur le Rhin doit être tenté. Cela nécessitera l'utilisation de forces puissantes mais malheureusement peu rapides. Les divisions alpines devront tout faire pour atteindre les Alpes autrichiennes et achever l'encerclement. Ces positions permettraient aussi de fixer dans les meilleures conditions possibles les forces italiennes au cas où le Duce déciderait d'intervenir en faveur de l'Allemagne.

3-Après avoir feinté vers Berlin, les divisions blindées devront se ruer vers Copenhague et y stationner en attendant d'être relevées par des DIs. La capture de cette ville est capital si l'on veut que la flotte britannique puisse atteindre la flotte allemande en Mer Baltique. De plus, cela permettrait de pièger celle de Mer du Nord. Une forte réduction de la Kriegsmarine permettrait de libérer de nombreuses unités et de les redéployer en Méditerranée, ainsi qu'éventuellement en Asie. Enfin, cela faciliterait l'acheminement de l'aide vers la Pologne.

-Incidemment, la phase 3 permettra de liquider une grosse poche allemande formée autour de Kiel. Des débarquements britanniques devraient aider à accélérer cette phase. La capture des aéroports sera un objectif important pour la suite des opérations aériennes si l'on veut éviter une saturation des aéroports français du nord-est.

-En cas de succès, économiquement, les pertes pour l'Allemagne en terme d'usines et de lignite devraient être très lourdes.

-Par la suite, l'objectif sera d'assurer le contact avec les forces polonaises.

En cas d'échec de ce plan, lié à la chute de la Pologne, nos forces rapides devront tenter de s'emparer provisoirement des principaux centres de production ennemis à portée, et de les saboter afin de porter atteinte à l'effort de guerre allemand. Un repli en bon ordre derrière le Rhin devra être conduit à son terme.

[Boudi]

15 SEPTEMBRE - 16 DECEMBRE 1939

LA MARINE IMPERIALE JAPONAISE LANCE
LE PORTE-AVIONS "CHIYODA"

Quel magnifique vaisseau, lancé dans la rade de Tokyo ! Le Chiyoda est le siter ship du Chitose. Les deux puissants bâtiments portent le nom d'une ville japonaise, selon une habitude prise dans l'IJN.

Ces deux navires sont le résultat de la conversion de deux navires auxiliaires en portes-avions légers. Ils avaient été lancé initialement comme devant être 2 navires rapides lanceurs d'hydravions. Les expériences menés par l'IJN ont poussé le pays du soleil levant à les convertir rapidement en portes-avions classiques.

Le Chiyoda emporte 30 aéronefs : 21 chasseurs A6M et 9 avions torpilleurs. Il est destiné à la protection aéronavale des flottes de combat.

Déplacement : 11 190 T,
Longueur : 208 m,
largeur : 22 m,
vitesse : 29 noeuds,
autonomie : 1000 miles nautiques,
équipage : 1470 hommes.

[Lucifer]

1. Kriegsmarine
2. Luftwaffe
3. Wehrmacht


Et de un!



Feu la Kriegsmarine repose au fond de l'eau en ce 16 décembre 1939! Plus un seul navire de surface allemand ne flotte, pas un seul U-Boat qui n'ait une nouvelle grosse bouche d'aération dans sa coque. Ce résultat étonnant surpris jusqu'à l'Etat-Major français, bien qu'il ait lui même conçu le plan. Par la prise de Copenhague, celui-ci escomptait bien que la Kriegsmarine ne puisse plus utiliser la Baltique comme d'un sanctuaire. La Royal Navy devait se charger d'affaiblir sa rivale, avant de pouvoir se rebaser en Méditerranée pour faire face aux velléités guerrières du bouffon de Rome ( désolé :-) ). La prise de la capitale du Danemark sonna le glas des rêves atlantiques du führer.



Et en partie, de deux!

Solide et bien équipée, la Luftwaffe fit plus que gêner l'aviation française et la Royal Air force durant la second moitié de septembre et pendant presque tout le mois d'octobre. Par des bombardements incessants, elle assista efficacement la contre-attaque allemande d'octobre, parvenant même à totalement annihiler une division de cavalerie française. Trois évènements majeurs finirent par la mettre en échec. Premièrement, les escadrilles françaises reçurent finalement leurs nouveaux intercepteurs . Deuxièmement, les terrains d'aviation capturés sur le sol allemand permirent le redéployment des forces britanniques, désengorgeant les terrains du nord-est de la Frane. Et enfin, élément capital, le commandement français changea de tactique au plus fort des combats terrestres. La nouvelle cible des bombardiers ne devait plus être les divisions ennemies, mais les terrains d'aviation. En moins de 10 jours, les principaux terrains allemands autour de Berlin et en Prusse n'étaient plus que des ruines fumantes, handicapant au plus haut point les tentatives de la Luftwaffe de se réorganiser. En deux mois, celle-ci perdit 1/3 de ses escadrilles. Les derniers combats montrent que celles subsistant ne doivent pas être à pleins effectifs.



Ce n'est pas pour tout de suite, mais bientôt: Et de trois!



Menée par des généraux brillants, avec des doctrines supérieures et un matériel de meilleur qualité, la Wehrmacht contre-attaqua brillamment durant tout le mois d'octobre. Elle parvint à éviter l'encerclement des divisions sationnées sur la ligne Siegfried en tenant Munich, repoussa les éléments avancés français qui essayaient de remettre en état les fortifications tchèques après les avoir momentanement occupées, et repoussa plusieurs attaques britanniques sur Berlin (en désaccord avec le plan français qui ne prévoyait qu'un bluff sur Berlin). D'ailleurs, à ce moment là, les forces françaises, d'un standard dépassé, avaient le plus grand mal à stabiliser le front autour de Leipzig.
La Wehrmacht, par contre, ne vit pas l'importance stratégique de Copenhague, ce qui coûta au führer sa flotte. De plus, afin de tenter de repousser le front à l'Ouest, elle laissa la Pologne récupérer la majorité des territoires conquis, perdant au passage le contrôle de deux proinces allemandes. Finalement, l'arrivée de nouvelles forces alliées, l'amélioration du standard des divisions françaises (la France lança son attaque avec de très nombreuses divisions de type 18) permit aux Alliés de stabiliser le front, et, depuis décembre, de reprendre l'initiative. Les derniers combats montrent de plus que les forces terrestres allemandes n'arrivent plus à récupérer de leurs pertes, phénomène grandement accentué par la perte d'une très grande partie du potentiel industriel. Mi-décembre, les pénuries (charbon ou matériaux précieux?) ont ramené la production allemande à ...0/101!