- - Auteur : LUCIFER
- Date de création du AAR : mi février 2004
AAR en deux pages , avec des screens . Cependant je soupconne cet AAR d'avoir contenu plus de posts par la suite(après fin mai


LUCIFER
Empereur
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- LE PHOENIX ITALIEN
En 1935, l'Europe est inquiète. La menace allemande se précise lorsque, le 16 mars, Hitler rétablit annonce son intention de porter les effectifs de la Wehrmacht à 500.000 hommes. Le pangermanisme du chancelier inquiète fortement le Duce, qui ne sait comment réagiraient les populations allemandes du Tyrol italien en cas d'Anschluss. Pourtant, l'Italie avait un allié en la personne du Chancelier autrichien Dollfuss. Ce dernier, catholique convaincu, déçu par le régime parlementaire et sensible aux réalisations de Mussolini en Italie, combattit sans état d'âme les militants nazis de son pays, n'hésitant pas à les enfermer dans des camps! Mais le chancelier est assassiné le 25 juillet 1934 par des nazis autrichiens commandités par Hitler. Le Duce, au summum de sa popularité, ne tolèra pas que l'Allemagne étende son territoire jusqu'à la frontière italienne et que le tyrol italien ne puisse ainsi demander son rattachement au Reich. Il envoya alors quatre divisions vers le col du Brenner, entre l'Italie et l'Autriche. Hitler fit alors volte-face, l'Anschluss était écarté. (Mussolini aurait alors déclaré, sous réserve, à propos d'Hitler :"Ce dégénéré sexuel va nous conduire à une nouvelle guerre mondiale!" )
Le 11 avril 1935, à Stresa, sur le lac Majeur, le président du Conseil français rencontra le Duce italien et le Premier ministre britannique pour s'entretenir du rétablissement du service militaire par Hitler, en violation du traité de Versailles. Déjà, dans son désir de consolider l'alliance entre la France et l'Italie, Pierre Laval était allé jusqu'à rassurer Mussolini sur l'attitude de la France dans le cas où l'Italie déciderait de conquérir l'Éthiopie. Il fut alors décidé de réagir aux futures provocations allemandes: Le Front de Stresa était né.
Suite au prétexte que des inspecteurs italiens auraient été attaqués un an plus tôt, le 23 novembre 1934, aux confins de la colonie de Somalie, et voulant surtout mettre la main sur les richesses minières du pays ainsi que venger une humiliante défaite des armées italiennes face aux Éthiopiens du négus Ménélik, à Adoua, le 1er mars 1896,le dictateur italien attaqua l'empire d'Éthiopie en Octobre 35. La France ne put empêcher la Société des Nations de le sanctionner, entrainant à court terme la mort du Front de Stresa, la transformation de l'Italie d'allié potentiel en ennemi potentiel, puis finalement la création de l'Axe.
Le 2 mai 1936, les Italiens pénètrent à Addis-Abéba. Le 5 mai 1936, Rome annexe officiellement le pays africain. Le 9 mai, enfin, le roi Victor-Emmanuel III est proclamé empereur d'Éthiopie.
Le 1er juin 1936, Mussolini peut annoncer à Rome la naissance de l'«Africa Orientale Italiana».
Qu'aurait-il pu se passer si le Front de Stresa avait survécu? Je vais tenter de faire une partie (et surtout l'AAR) avec l'Italie dans cette optique. Le Duce était mégalomane, je ne le serais pas moins! Mon objectif sera d'abattre l'Allemagne avant 1948, ou l'URSS dans le cas ou celle-ci l'aurait déjà gobé à cette date. Mon temps disponible n'est malheureusement pas à rallonge, aussi ne m'en voulez pas si je poste mes AARs assez lentement, voire si je dois les arrêter.
Les vôtres m'ont donnés beaucoup de bon moments, j'espère pouvoir vous payer ainsi en retour.
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LUCIFER
Empereur
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- Campagne d'Abyssinie

Expéditeur : Lieutenant Mario Tonti, 2nde compagnie de soutien mécanisée,Division Alpina Tridentina
Destinataire: Colonel Faustino Tonti, Planification Logistique, Commandement Suprême
Cher père,
Je souhaite te rassurer, je suis en bonne santé et n'ai pas été blessé.
Ainsi que tu l'as déjà appris, l'Ethiopie s'est finalement rendue ce 2 Avril. Le Duce sera content, cette nouvelle colonie devrait apporter à notre économie les matières premières dont elle a si cruellement besoin. Cela ne fut pas très dure, les soldats - les guerriers devrais-je dire - de ce pays qui n'avais pas encore réglé le problème de l'esclavage n'ont pas su opposer à nos armements modernes une grande résistance. A Dagabur, les 6 divisions du Maréchal Grazziani ont, malgré les forts orages, mis en déroute en quelques heures les 2 groupes de guerriers tribaux hâtivement rassemblé par le Négus. A Asmara, Desta Dantew est tombé dans le piège tendu par le Maréchal Batisco: Les espions locaux avaient certainement informé l'ennemi que nous ne possédions qu'une division de milice coloniale, ce qui l'a poussé à nous attaquer avec tout ce qu'il avait pu réunir (4 divisions de milices plus la division régulière de ce pays). La malheureuse unité italienne, maintenue dans une totale ignorance pour donner le change, bâtissait en hâte des fortifications de fortune pour sauver sa peau en vue du combat déséquilibré qui s'annonçait.Lorsque l'ennemi se présenta aux portes d'Asmara, des transports italiens firent leur apparition, déchargeant en un flot continu les éléments precurseurs de 2 divisions alpines et d'une division d'artillerie. Les Ethiopiens se battirent bravement une douzaine d'heures avant que les canons de nos croiseurs ne finissent par les éparpiller. Ce jour là, la campagne était décidée. Si Harar tombait le 16, Desta Dantew nous empêchait néanmoins de prendre Gondar le 22 (le major-général De Giorgis jugeant probablement inutile de verser inutilement le sang de nos troupes à 1 contre 3 dans un combat incertain dans les montagnes). Makale, vide d'éthiopiens, fut atteinte le 28. Nos 2 divisions alpines entrèrent dans Addis Adeba le 29. Mon chef de régiment, le colonel Messe, nous envoya occuper le palais du Négus - vide, ce dernier ayant de nouveau reçu une râclée de la part du Maréchal Grazziani, dans sa retraite vers Magalo -. Lorsque le 6ème corps de cavalerie s'empara de Jimma le 14 Mars et que le Négus s'enfuya de son pays, l'équivalent du Conseil des Tribus reconnu la défaite. Il ne manque plus que l'officialisation de l'annexion.
Ce furent des combats faciles, pourtant je dois te l'avouer, je suis inquiet de l'état de notre armée et de nos armements. Nous n'avions en face de nous que des sauvages, pourtant nous avons du reculer à Gondar. J'ai entendu notre Colonel Messe se plaindre plusieurs fois de nos doctrines d'engagements et de l'idée d'adjoindre des chars de soutien d'infanterie à une division alpine. En temps que chef de Peloton Mécanisée, je ne peux que l'approuver. Je crains que les soviétiques ne soient à mille lieues plus avancé que nous en ce domaine. Nos soldats sont braves, mais je suis sûr que celà ne suffirait pas contre une armée moderne. Heureusement, nous n'en sommes pas là.
J'espère que mère....
Ton fils dévoué.
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Emp Palpatine
Empereur Intergalactique
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Il credo del Fascista e l'eroismo
Quello del borghese l'egoismom!
Bonne chance pour cette partie!!
Ma seule partie avec l'Italie fut inachevée mais c'est fait dans cette esprit aussi: contre le reich -même si je me suis payé des pourboires dans les balkans!-.
C'est assez...sportif!
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LUCIFER
Empereur
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- Archives du New-York times
Expéditeur : Leslie Reffet, New York Times European Office, London
Destinataire : Editorial Main Office, New York Times, NY
3 Janvier 1936 : Rejet revendications allemandes par Autrichestop
11 Février 1936 : URSS demande cessation bases militaires province Kars-stop-Refus turc-stop-Inquiétude en Europe-stop-
2 Mars 1936 : Espagne élit gouvernement droite-stop-Gauche dénonce fraudes massives-stop-Et demande commission enquête internationale-stop-
8 Mars 1936 : Troupes allemandes entrent en Rhénanie-stop-Droit et devoir du peuple allemand selon Hitler-stop-Dénonce accords iniques 1919-stop-Mais proclame volonté de paix du Reich-stop-Violation Traité de Versailles-stop-Chancelleries européennes attendent réactions autres grandes puissances-stop-
5 Avril 1936 : Italie annexe officiellement Abyssinie-stop-Condamnation SDN-stop-Condamnation France et UK mais tentatives apaisements-stop-Nouvel accroissement imports pétrole depuis USA-stop-
8 Avril 1936 : Victor-Emmanuel III proclamé empereur Éthiopie-stop-
10 Avril 1936 : Duce annonce aujourd'hui naissance Africa Orientale Italiana-stop-
10 Avril 1936 : Urgent-stop-Duce chute cheval durant parade militaire après annonce-stop-Cheval effrayé par tir parade ou pas de l'oie-stop-Duce semblait inconscient--stop-Hospitalisé hôpital militaire-stop-Etat inconnu-stop-
11 Avril 1936 : Socialistes espagnols dénoncent répressions manifestations Séville-stop--6 morts selon témoins-stop-
13 Avril 1936 : Grand Conseil Fasciste annonce coma Duce-stop-Roi lui donne pouvoirs
transition-stop-Crise politique écarté-stop-Duce état stationnaire mais critique-stop-
2 Mai 1936 : Armée et Clergé espagnols apportent soutien gouvernement nationaliste-stop-Manifestations quotidiennes Madrid--stop-
15 Mai 1936 : Armée espagnole envoyée pour débloquer usines-stop-Général Mola annonce armée fera son devoir-stop-France appelle apaisement-stop-
6 Juin 1936 : Intellectuels Madrid dénoncent nouvelles lois-stop-Gouvernement arrête écrivain Scribar comme auteur pamphlets contre Eglise-stop-
30 Juin 1936 : Opposition espagnole annonce création gouvernement parallèle-stop-Seul légitime selon elle-stop-
2 Juillet 1936 : Leaders oppositions espagnols assigné résidence-stop-Appel commun France et UK pour apaisement-stop-Duce état stationnaire-stop-
3 Juillet 1936 : Suite menaces soviétiques et isolement diplomatique Turquie cède Kars--stop-France et UK focalisés sur évènements espagnols et réarmement allemand-stop-Probable volonté ne pas alliéner futur possible allié-stop-Ministre français dément rumeurs plans bombardements représailles champs pétrolifères Bakou depuis bases aériennes de syrie-stop-Hitler condamne expansionnisme communiste et accroissement budget militaire URSS 16% à 32 % PNB en 1937-stop-
4 Juillet 1936 : Général Mola blessé durant soulèvement Madrid-stop-Armée contrôle rues-stop-
6 Juillet 1936 : Mort Général Mola annoncée-stop-Général Franco probable successeur tête
armée-stop-France condamne massacre représailles usine Fernandez-stop-Duce sorti coma hier-stop-Aptitude à gouverner inconnue-stop-France appelle à médiation italienne en Espagne-stop-
15 Juillet 1936 : Murcie mains rebelles socialistes espagnols-stop-
18 Juillet 1936 : Soulèvement généralisé Espagne-stop-Moitié pays et capitale mains des rebelles-stop-Général Franco devenu Généralissime obtient soutien allemand-stop-Refus France et UK reconnaître nouveau gouvernement-stop-Mais inquiétude rapprochement possible gouvernement militaire nationaliste avec Allemagne--stop-Soutien soviétique aux communistes rebelles mais non massif-stop-Crainte aussi front commun Allemagne-France-UK suite affaires de Turquie contre URSS-stop-Situation européenne très confuse-stop-
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LUCIFER
Empereur
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- Kremlin, 12 Janvier 1937
Vyacheslav Molotov ne pouvait s'empêcher d'avoir un frisson lui parcourir le dos comme à chaque fois qu'il passait les portes de ce bureau. La convocation à 3h du matin n'y était pour rien, Staline ayant l'habitude de travailler jusqu'à point d'heure, et de demander à ses plus proches collaborateurs d'être disponibles à tout instant. Non, ce n'était pas cela qui inquiétait, mais le fait de savoir que beaucoup de ceux qui étaient venus jusqu'ici étaient repartis en Sibérie pour y perdre du poids dans le meilleurs des cas, les autres, et bien ceux là disparaissaient simplement des registres, plus lourds d'une balle dans la tête. Le secrétaire particulier du Grand Staline lui tenant la porte, le Commissaire aux Affaires Etrangères se rendit immédiatement compte que rien de bien grave ne pourrait lui arriver ce matin là, même si une journée dans le même bâtiment que le dictateur georgien pouvait souvent paraître bien longue. Non, la pièce était saturée de la fumée émanant de la pipe du maître des lieux. Une variété de tabac que Molotov ne connaissait pas. Et Staline ne fumait ainsi que lorsqu'il était de bonne humeur.
"Heureux de vous voir Vyacheslav Mikhailovitch," déclara Joseph Staline en levant les yeux du dossier qu'il étudiait.
"Bien de même Camarade Secrétaire Général", répondit Molotov. Et s'informant:
"Du tabac turc, peut-être, envoyé par les camarades paysans et ouvriers de la nouvelle République Soviétique de Kars?"
"En réalité, non. Un cadeau envoyé par le nouveau Président des USA, Alf M. Landon, avec une lettre appelant à ce que nos deux pays oeuvrent ensembles pour la paix."
De part sa position, Molotov était bien évidemment le premier à être informé d'une telle élection, mais le faire remarquer revenait à contrarier Staline, ce qui était non seulement inutile mais dangereux. Faire remarquer son ignorance ne l'était pas moins, car il demandait des collaborateurs dociles mais compétents. Heureusement, il restait la troisième voie.
"Joseph Vissarionovitch, vous êtes dans le vrai. Depuis son élection du 3 Novembre (1936), cet américain proclame la volonté de paix de son pays. Mais je pense que cela ne fait que reflèter le désir de ces capitalistes de ne pas être entraîné dans une nouvelle guerre européenne. Spécialement depuis les évènements en Espagne. Roosevelt, s'il avait été élu se serait peu à peu engagé, même s'il aurait du tirer son pays derrière lui".
"Hum, il y a du vrai dans ce que vous dites, Camarade Commissaire aux Affaires Etrangères. L'Amérique va vraisemblablement s'isoler de plus en plus. A moins d'être attaquée directement. Mais par qui? Le Japon? Non, nous n'en sommes pas encore là. Mais dîtes-moi, yacheslav Mikhailovitch, que pensez-vous de la situation en Italie? Qu'estimez vous le Duce capable de faire depuis sa sortie du coma? Nous avons maintenant à la tête de l'Italie un homme totalement différent, 'Born again' comme diraient les américains."
Le frisson revint immédiatement dans le dos de Molotov. Staline pouvait comme à son habitude venir avec des questions très dangereuses. Il était de son devoir à lui, Molotov, de pouvoir venir avec des réponses à ce genre de remarques, mais force était de constater que toutes les analyses sur l'Italie nécessitaient une sérieuse mise à jour. Le Camarade Commissaire aux Affaires Etrangères avait besoin de temps pour rassembler les éléments dans sa tête et formuler sa réponse, temps qu'il pouvait gagner en énonçant certains faits connus.
"Ainsi que vous l'avez parfaitement dit,Joseph Vissarionovitch, le Duce est totalement différent depuis cet accident intervenu lors de cette honteuse parade célébrant l'ignoble annexion de l'Ethiopie. Certains de nos savants collaborant avec le NKVD pensent que des dommages cérébraux peuvent changer la personnalité d'un homme. Le Duce était pompeux, prétentieux, arrogants, menteurs, laissant des officiers-carriéristes saper l'armée -ce que tous les délégations militaires étrangères constataient incrédules d'ailleurs- , le voilà maintenant concis, précis, toujours menteur, et reprenant en main l'armée d'une manière que les camarades du Commissariat des Affaires au Peuple ne renieraient pas,avec cette série de scandales sexuels montés de toutes pièces qui a éliminé les officiers les plus véreux, et dissuadé les autres de s'écarter du droit chemin. D'ailleurs, j'ai à ce sujet un rapport montrant que l'armée italienne commence à attirer les hommes brillants qui lui manquaient jusque là et qui ne voulaient pas s'engager dans une institution inefficace, bureaucratique et corrompue. Le Duce a d'ailleurs pris lui-même la direction du Ministère de la Sécurité aux dépends de cet incompétent Guido-Buffarini Guidi, et nos services pensent que les nouvelles mesures prises conduiront à un recrutement plus nombreux.
Jusque là, le Duce privilégiait une société agricole, pouvant employer une population nombreuses mais peu qualifiée, fixant celle-ci dans les campagnes au lieu d'avoir un exode déstabilisateur vers les villes. Maintenant, il lance une industrialisation à marche forcée, dans toutes les provinces ayant un Potentiel Industriel Militaire inférieur à 10, selon notre nomenclature, ayant même l'audace de copier dans la forme nos glorieux Plans Quinquennaux. Début 36, le potentiel italien était de 108 et...".
"Je ne parle pas de cela, Vyacheslav Mikhailovitch, que pensez-vous de l'Italie ET de l'Espagne?"
Heureusement, Molotov avait bien senti que la question allait tourner dans ce sens, et avait eu le temps de peaufiner ses remarques. D'ailleurs, ses services lui avaient fournis quelques cartes la veille au soir. Ouvrant la pochette en cuir qui ne le quittait jamais, il commença:
"Joseph Vissarionovitch, ainsi que vous le savez, l'Allemagne nazie à apporter son soutien à Franco. La France et la Grande-Bretagne se sont abstenues de toute aide aux Républicains, ce qui nous a permis, du fait du matériel que nous leur avons envoyé, de commencer à gagner en influence dans leur camps -nous avons d'ailleurs bon espoir de faire arriver au sommet du pouvoir les vrais éléments progressistes. Notre intervention ne peut être massive, les sociétés décadentes et capitalistes d'Europe de l'Ouest nous observant depuis les évènements de Turquie, et nous ne souhaitons pas d'un rapprochement entre la France et le Royaume-Uni d'une part, et l'Allemagne d'autre part. Elle reste néanmoins supérieure à celle de l'Italie aux Républicains. J'estime que les 42 cargos italiens qui font la navette entre Rome et Valence démontrent surtout l'opposition du Duce au Fuhrer. L'aide n'en reste que symbolique, seul du ravitaillement étant envoyé, très peu de conseillers militaires et aucune troupe".
"Sur ce point, Vyacheslav Mikhailovitch, vous faites une erreur, compréhensible d'ailleurs, puisque vous n'analysez la situation que d'un point de vue politique. Regardez vos cartes, elles sont parlantes. Sur celle-ci, vous pouvez constater que les Républicains ont pu avancer rapidement, écrasant au passage la poche de Grenade.

Pourquoi? Simplement parce que le ravitaillement italien fut le plus rapide à arriver. La deuxième tentative de Franco sur Madrid, un mois après sa première, fut de nouveau un échec pour la même raison: manque de munitions. Voyez, pendant trois semaines de furieux combats, les nationalistes ont tenté de garder le contrôle du port de Vigo ou devait arriver l'aide allemande. Avant que l'encerclement de ce port ne soit effectif, suffisamment de ravitaillement y avait transité pour que les nationalistes puissent monter l'offensive en tenaille qui, enlevant d'assaut Saragosse, allait leur permettre d'enlever Madrid et ses entrepôts par le Sud et le Nord-Est. La contre-attaque victorieuse des camarades espagnols sur Salamanque n'y changeait rien.

Regardez cette nouvelle carte:

Avec le ravitaillement capturé à Madrid, les Nationalistes ont pu alimenter la contre-attaque qui leur a permis de reprendre presque tout le nord de la péninsule. L'attaque en double tenaille des Républicains pour isoler et reprendre Madrid s'est cassée les dents sur Valladolid, mais l'arrivée de l'aide que nos pacifiques Paysans et Travailleurs de l'Union Soviétique leur ont envoyé leur a permis de réoccuper la capitale. La nouvelle offensive Nationaliste a échoué devant Saragosse, et a heureusement été stoppée sur le Tage".
- A suivre...
LUCIFER
Empereur
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- Kremlin, 22 Mars 1937
Un léger bruit sur le côté. Molotov tourna légèrement la tête pour voir le secrétaire particulier de Staline s'écarter de la porte qu'il venait d'ouvrir, laissant le passage à un homme qu'il connaissait très bien, Jukov, Maréchal de son état. L'un des plus grand de l'URSS d'ailleurs. Et suffisamment clairvoyant, ou apolitique pour être resté jusque là à son poste malgré les grandes purges qui étaient en train de décapiter le commandement soviétique. Que l'aide de camp l'ait introduit sans l'annoncer montrait visiblement que le Secrétaire Général attendait sa venue. D'ailleurs, ce dernier montra pour la première fois depuis le début de la réunion des signes de tension mêlée d'impatience.
"Alors, Georgi Konstantinovitch, est-ce confirmé?"
"Ce l'est, Joseph Vissarionovitch. Depuis une demi-heure. Les Nationalistes ont rendu les armes.
Les camarades communistes espagnols tiennent fermement le pays et le gouvernement depuis qu'ils ont pu en éliminer les éléments socialistes contre-révolutionnaire lors du putsch début Novembre de l'année dernière.
Les troubles politiques qui ont suivi n'ont que peu affecté l'offensive républicaine qui était déjà sur une pente victorieuse. L'attaque sur les divisions nationalistes laissées en écran à Valladolid pendant que Franco attaquait Vigo, leur effondrement, suivi de la reddition de la poche qui s'était formée à Salamanque, ont privé les Nationalistes d'une partie de leurs meilleures troupes. La perte de Vigo était ainsi mille fois compensée. Burgos, alors prise en tenaille, ne pouvait que céder. Le passage de l'Ebre à Pampelune a pu se faire sans trop de difficulté, et le bouclage de Barcelone a pu être réalisé. Les Nationalistes ont su y résister admirablement pendant un mois et demi mais les jeux étaient déjà faits.

Staline hocha la tête en approbation, déclarant sobrement de son accent Georgien "Da!", tout en jettant un oeil noir à la ronde comme pour mettre au défi quiconque de lui remémorer ses origines. Et, se tournant vers Molotov "Vyacheslav Mikhailovitch, avez vous entendu le discours du Duce?"
"Certainement, Camarade, et j'en ai étudié la traduction. Il vitupérait comme jamais depuis son accident. L'ancien Duce est de retour avec ses <<la Mare Nostrum est et restera une mer italienne, <<les fascistes sauront défendre les droits historiques de la Mère-Patrie, s'il le faut à la pointe des bayonnettes>> et autres sornettes. Ce qui est certain, c'est qu'il n'a pas du tout apprécié que les camarades espagnols lui annoncent qu'ils ne se sentaient pas liés par les accords secrets conclus entre lui et le précédent gouvernement insurrectionnel, où il s'engageait à fournir du ravitaillement en échange des lambeaux de l'empire colonial et de quelques bases militaires sur l'Atlantique. Mais nos camarades espagnols peuvent très bien arguer d'ailleurs qu'il avait diminué de 85% ses envois dès le putsch. En fait, ses positions anti-communiste et impérialiste sont bien connues."
"Georgi Konstantinovitch, en quel état de préparation se trouve l'armée italienne?"
La réponse vint rapide et sèche :
"Meilleure qu'il y a 4 ans et meilleure que dans deux ans. L'anlyse du GRU, le renseignement militaire, le démontre amplement. L'armée toute entière vieillit. Le matériel est périmée et le pays manque des ressources nécessaires pour le renouveller. Les réserves de changes sont trop basses pour permettre d'importer les machines-outils indispensables à l'usinage d'armements plus modernes. La réforme militaro-industrielle actuellement en cours pour y remédier ne portera pas ses fruits avant plusieurs années. La situation dans l'armée de terre en particulier est catastrophique. Elle a été sacrifiée au profit de l'aviation et de la marine. Seule un accroissement quantitatif a pu être observé ces dernieres années. Ne soyons pas impressionnés comme les occidentaux par ses <<prouesses>> en Ethiopie où elle ne s'est battue que contre des demi-civilisés. Même son aviation, la Regia Aeronautica est maintenant sur le point d'être dépassée par les nouveaux modèles français et anglais. L'industrie aéronautique fut peut-être la plus moderne et la plus innovante au monde au début des années 30, mais elle n'a pas su créer de moteurs plus puissants pour équiper les chasseurs monoplans plus rapides ou les bombardiers plus lourds indispensable à tout conflit moderne. La marine est certainement le mieux fourni des trois services, mais est bien trop faible pour sortir la Royal Navy de la Méditerranée. Nos experts sont partagés sur leur utilité, mais l'interdiction par Mussolini de construire des portes-avions la condamne à ne compter que sur le supports des avions basés à terre, une solution de rechange bien faible lorsque l'on connaît la coopération inter-armes en Italie. Les croiseurs tiennent bien la mer, mais leur flotte sous-marine, la deuxième au monde après la nôtre, est un investissement très lourd dans l'obsolescence."
"Penses-tu Camarade Maréchal que l'Italie soit prête au combat?"
La réponse de nouveau fusa :
"Niet. Et elle le sera encore moins demain."
Assis dans son fauteuil de travail, Staline ferma les yeux pendant quelques secondes, les mains sur le bureau, les extrémités des doigts se tapotant mutuellement les unes les autres. Solennellement, hésitant -ce qui était rare chez l'homme- il commenca:
"Camarades, ce que je vais vous dire n'est connu que de deux hommes jusqu'à maintenant. L'un deux est en face de vous, le second est en poste chez les fascistes à Rome, espionnant au profit de la Rodina. L'agent de liaison n'est pas au courant de la teneur des messages. Rien, absolument rien de ce qui va être dit ici ne doit en sortir. Le Duce a monté une maskirovka en simulant qu'il était redevenu comme avant. Une très réussie opération de camouflage je dois l'avouer, dans le but de rassurer les pays voisins qui commençaient à trouver le Duce nouveau-cru et ses réformes inquiétants."
"Mais dans quel but?"
Le Secrétaire Général tendit une feuille à Molotov de la main droite et une à Joukov de son autre main.
"J'y viens Georgi Konstantinovitch. J'ai ici une copie du plan ultra-confidentiel "Hydra" conçu par le Maréchal Grazziani. Camarades, le Duce projette d'envahir l'Espagne dans la nuit du 21 au 22 Avril 1937!"
Pour la première fois de sa vie, Joukov vit une trace d'émotion sur le visage habituellement totalement hermétique du Commissaire aux Affaires Etrangères. En fait, il ne l'a vit qu'après s'être tourné vers la source d'un -"Mais c'est de la pure folie! Français et anglais ne l'accepteront jamais!"- échappée involontairement de sa bouche. D'ailleurs, Molotov se resaisissait déjà, déclarant:"Veuillez m'excuser Camarades pour cette remarque inopportune." Le Maréchal, quant à lui, parcourant le document, réfléchissait déjà aux implications de ce que Staline venait de leur annoncer. Ce dernier, connaissant bien l'expression qu'il lisait sur son maréchal, lui laissa quelques temps, avant de s'enquérir:
"Alors, Camarade, qu'en penses-tu?"
"Si Vyacheslav Mikhailovitch est dans le vrai, et je n'ai aucun doute quant à ce qu'il vient de dire, l'Italie va très prochainement se trouver en guerre contre l'Espagne, la France et le Royaume-Uni. Grazziani a mis là au point un plan qui mérite bien son nom, avec plusieurs variantes, en cas de guerre contre un ou contre trois ennemis à la fois, et dans ce dernier cas avec des attaques multiples prévues. Oui, vraiment, une vraie Hydre de Lerne. Je crois même qu'il peut prétendre pendant quelques jours à une surprise stratégique."
"Et comment celà, Georgi Konstantinovitch?"
"Pour la bonne et simple raison que ni l'armée française, ni l'anglaise, ne doivent avoir de plan prévu pour répondre à celui-ci. Les états-majors s'exercent habituellement à bâtir des plans pour répondre à des possibilités, pas à des..., des -le Maréchal peinait à trouver ses mots- actes de démence comme celui-ci. Je donne à l'Italie trois semaines avant de s'effondrer, même moins d'ailleurs puisque les Camarades de l'armée espagnoles attendront les fascistes."
"Si ils les attendent!"
Joukov, surpris, se pencha vers Staline.
"Que veux-tu dire camarade? Pourquoi ne le leur dirions pas?"
"Regarde autour de toi, Camarade Maréchal! Nous ne sommes pas prêt au combat. Nous avons réussi à considérablement rattraper notre retard industriel sur les puissances réactionnaires et contre-révolutionnaire, mais la suppression des éléments traîtres et anti-socialistes de l'Armée Rouge laisse temporairement cette dernière affaiblie. La rodina sortira plus forte de l'épreuve mais elle a besoin de temps, quelques années tout au plus. Et ce temps, elle peut désormais l'avoir. Les Impérialistes se focaliseront sur la guerre en espagne et en Méditerranée. Si l'Espagne n'est pas prévenue, le conflit sera d'autant plus long et épuisant. L'idéal serait que les nazis soient aussi entraîné dans le conflit."
"Et nous sacrifierions donc les Camarades espagnols?"
Molotov, plus à l'aise dans le domaine politique que dans le militaire, se chargea de répondre.
"La Dialectique le veut, Georgi Konstantinovitch. La Dialectique prédit l'inévitable victoire des éléments socialistes et progressistes contre les forces oppressives et impérialistes. Le sacrifice de quelques éléments dans le but de la victoire finale et de l'avènement du Vrai Communisme est en réalité un doux sacrifice."
"Nous n'interviendrions donc pas? Est-ce une décision définitive?"
"Rien n'est jamais définitif en ce monde" dit Staline. Dans le déflagration en Europe qui s'approche, beaucoup de choses peuvent encore nous amener à infléchir notre politique".
Rien d'étonnant à ce que le Secrétaire Général soit parvenu au sommet de l'Etat, passant avec succès à travers les complots réels ou imaginaires. On pouvait dire beaucoup de choses de Staline, qu'il était brutal, obstiné ou rancunier, mais on ne pouvait nier qu'il était le plus souvent dans le vrai, ayant un véritable don pour définir les lignes de pouvoir et les manipuler avec la virtuosité d'un marionnettiste professionnel, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la rodina. Pensant à l'étranger, il songea que l'URSS possédait un avantage indéniable en la personne de camarades-espions aussi bien implanté que Sorge en allemagne, ou que.."
"Joseph Vissarionovitch, quel est le nom de code de cet agent en Italie, que nous puissions l'utiliser entre nous?"
Staline, maintenant que la réunion approchait de sa fin, tira la première bouffée de la pipe qu'il venait de finir de bourrer avant de déclarer:
"Il porte un nom italien. Entre nous, nous appelerons ce bon communiste l'agent Boudi"
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jmlo
l'anome
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c'est passionant !
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LUCIFER
Empereur
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- "CREDERE OBBEDIRE COMBATTERE"
Le Duce se leva à moitié de son fauteuil pour accueillir son gendre et Ministre des Affaires Etrangères, le Comte Galeazzo Ciano. Seuls ses proches savaient qu'il n'avait pas totalement récupéré de son accident. Seul un observateur très attentif aurait pu remarquer que Mussolini se déplaçait maintenant un peu plus lentement, avec une très légère claudication. Mais sa grande intelligence restait entière, ainsi que ses remarquables talents d'orateur. Sans fausse modestie, il savait qu'il possédait les deux, que ceux-ci l'avaient emmenés au pouvoir, et qu'il allait en avoir encore plus besoin très prochainement. Il commença par mettre à l'aise son visiteur qui n'était pas lui même en manque d'intelligence, et qui surtout allait sans aucun doute se prononcer contre les projets de son beau-père.
"Bonjour Conte. Asseyez-vous, je vous prie. Un peu de thé? Oui? Tenez! Alors, dîtes-moi, comment va la petite dernière? S'est-elle bien rétablie de sa grippe? Oui? Parfait! Et Edda? Parfait!"
Les banalités continuèrent un peu, avant que Mussolini ne décide de s'enfoncer dans le vif du sujet. D'ailleurs, ce sujet, c'était l'Espagne, et le Duce comptait bien la piquer dans le vif, à coup de divisions s'il le fallait.
"Conte, j'ai là une lettre que je vous prierai de bien vouloir faire parvenir à votre homologue de la République Espagnole des Travailleurs. Votre émissaire devra la lui remettre précisemment le 20 Avril à 22h00."
En demandant "Et quelle en est la teneur?", Ciano ne faisait que son travail. La réponse néanmoins le cloua sur place.
"C'est une mise en demeure au gouvernement espagnol de se plier aux termes des accords conclu avec le gouvernement républicain. S'il ne déclare pas s'y conformer avant le 21 Avril à 0h00, l'Italie se considérera alors en état de guerre avec l'Espagne."
"Mais cela ne leur laissera que 2 heures pour répondre! Et la nuit qui plus est! Ce n'est pas un ultimatum, c'est une déclaration de guerre, rien de plus!"
"Et bien, dans ce cas, l'Espagne redeviendra une province romaine."
Ciano, opposé à tout changement du statu-quo en Europe, savait qu'il avait encore deux arguments à sa disposition. Il commença par le premier, celui qui, il le savait bien, avait le moins de poids.
"Mais nous savons bien tous les deux que cet accord ne comporte pas toutes les clauses que nous avons pu prétendre!"
"Comportait, Conte, comportait" rectifia le Duce. "L'incendie des bâtiments gouvernementaux par les communistes, et l'éxécution sommaire par ceux-ci de tous les précédents dirigeants, ne leur laisse aucun moyen de le prouver. Et je sais aussi que vous allez me mettre en garde contre la France et l'Angleterre. Et bien, s'ils veulent empêcher l'Italie fasciste de remplir sa mission historique, ils s'en mordront les doigts. Nous ne reviendrons pas là-dessus", martela-t-il un mot après l'autre.
"Nous ne sommes pas prêt, Duce!" ne pu s'empêcher de s'exclamer le Ministre des Affaires Etrangères. Son cerveau travaillait fièvreusement à trouver un moyen de faire revenir son beau-père sur sa décision. Il pensa faire intervenir sa femme Edda, qui n'hésita pas à plusieurs reprises à faire comprendre son point de vue à son père, et occasionnellement à le faire changer d'idée. Mais l'implication de son épouse au sein du gouvernement rendait parfois aussi sa relation avec elle très tendue, dus aux conflits d'opinion intervenus entre lui-même et son beau-père. D'ailleurs, cette idée vola en éclat lorsque le Duce lui annonça que les bâtiments de la Regia Marina Italiana avait déjà appareillé, sous couvert de manoeuvres de débarquements en Sardaigne. Non, le Duce avait décidé de faire la guerre, et rien ne le ferait changer d'avis.
Sortant du palais du gouvernement, Galeazzo Ciano pensa qu'il n'aurait pas voulu être celui qui allait s'envoler le surlendemain pour transmettre la lettre.
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LUCIFER
Empereur
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1er Avril 1937
Rapport synthétique d'activités
Expéditeur : Ministère de l'armement - Section "Armée"
Destinataire : Grand Conseil Fasciste
Le croiseur de Classe Garibaldi, l'Eugenia de Savoia, mis à l'eau le 18 Janvier 1936 est déclaré pleinement opérationnel
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Rapport synthétique des développements scientifiques
Expéditeur : Ministère de l'armement - Section "Sciences et Techniques Militaires"
Destinataire : Grand Conseil Fasciste
02 Avril 1936 : Basic short range fighter engines
Basic medium range bomber engine
Basic medium bomber airframe
02 Juin 1936 : Basic electromechanical computer
10 Mars 1937 : Basic medium range bomber protoype test
01 Avril 1937 : Basic short range fighter prototype test
Le Ministère attire particulièrement l'attention du Grand Conseil sur la chute dramatique des moyens alloués à la recherche, passés de 42 en Avril 1936 à 26 en Juillet 1936, pour finir stabilisés à 38 en Mars 1936. Un accroissement du différentiel entre l'Italie et ses grands voisins européens, la France, le Royaume-Uni et spécialement l'Allemagne, est à craindre.
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Rapport synthétique des activités industrielles
Expéditeur : Ministère de l'industrie
Destinataire : Grand Conseil Fasciste
27 Juillet 1936 : Assembly mass production
01 Mars 1937 : Improved plastics


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Viny Blaster
Guerrier
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Vraiment genial! J'attends la suite avec impatience!
Bon courage dans ta conquete de l'Espagne Camerata!
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LUCIFER
Empereur
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Merci. Maintenant, je le répète, je ne pourrai pas suivre ce rythme très longtemps. Entre avancer la partie, aller au boulot et s'occuper de la petite famille, il ne reste pas beaucoup de temps. Et l'AAR en prends beaucoup à écrire, surtout que j'essaye de le structurer et de trouver une trame expliquant les évènements. Ce qui veut dire aussi que je vais écrire le résumé après avoir fini une campagne (ou approximativement). A ce propos, la difficulté choisie pour la partie est la plus dure.
Petite remarque pour les puristes: J'essaye de prendre des personnages connus pour orienter l'histoire. Les anachronismes ne me feront pas peur. Par exemple, Molotov n'était pas à ce poste en 37. Joukov n'était pas encore maréchal à cette date, et ne deviendra conseiller de Staline qu'en 42.
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Herr Mayor
BANNED
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Oui superbe AAR bravo !
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namspopof
Empereur Intergalactique
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Superbes screens lucifer !
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LUCIFER
Empereur
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- Un uomo una storia
24 Avril 1937 - 6h15 du matin- A l'Ouest d'Almeria
Le Lieutenant-Général Messe prenait comme tous les matins son petit-déjeuner dans la salle des cartes. Salle des cartes était d'ailleurs un bien grand mot ce jour là puisque s'agissant en fait de la pièce attenante au bureau de poste du village que des éléments de sa division blindée "Litorio" avait occupé la veille au soir.
Division blindée! L'ironie du nom le faisait sourire d'un sourire mauvais. Comment pouvait-on appeler division blindée un amalgame d'auto-mitrailleuses hâtivement réunies ensemble? Quelque sinistre crétin avait certainement du croire qu'un petit peu de blindage suffisait pour justifier le nom. Il était évident que l'Etat-Major ne croyait pas à l'Arme Blindée. Mais lui, Messe, il y croyait à cette arme, bordel! Il s'était battu depuis son retour d'Ethiopie. Il avait demandé et obtenu un rendez-vous avec le nouveau Vice-Roi d'Ethiopie, le Maréchal Grazziani. Il avait su défendre son point de vue, parfois même un peu trop véhemment pensait-il restrospectivement. Mais le Maréchal l'avait écouté, lui, un Lieutenant-Général. Il ne l'avait ni chassé, ni cassé, ce qui prouvait à lui seul que l'homme était moins borné que nombre de ses collègues Maréchaux. Mais il l'avait congédié sans un mot. Dépité, Messe réalisa néanmoins trois jours plus tard que Grazziani avait su entendre ses arguments. Mais jusqu'à ce jour, il ne savait pas si le Maréchal avait su les comprendre.
Non, on ne confiait pas -on ne pouvait pas confier- une division blindée à quelqu'un à qui l'on ne faisait pas confiance. Mais le Maréchal avait été très clair, par la suite, en privé: Il se rappelait très bien du comportement dont Messe avait fait preuve. Il avait intérêt à prouver qu'il avait raison, sinon...
Le problème, c'était que la "puissante" division n'avait jusque là rien pu faire pour l'aider dans ce sens. Non, "sa" division, celle qu'on lui avait confiée trois jour après sa rencontre avec Grazziani, celle qu'il avait renforcé avec des Fiat3000a prélevés dans d'autres unités où elles n'avaient rien à faire, elle n'arrivait même pas, par manque de moteurs assez puissants à suivre l'infanterie. Mais quelle idée aussi de l'avoir déployée dans la région montagneuse autour d'Alméria! C'était un terrain pour la "3a Divisione Alpina Julia", comme cette dernière avait si bien su le montrer. Pas pour la sienne! Les "moyens de communication" -encore un autre terme qui le faisait sourire jaune- étaient si efficaces qu'il préférait s'en remettre aux moyens de communication locaux. Ce n'était pas sans raison qu'il avait choisi d'installer son PC dans ce bureau de poste. Non, c'était juste qu'il possédait le seul téléphone de ce foutu village! Et ses chefs de peloton faisaient comme lui, dans les autres villages, lorsqu'ils le pouvaient. Ils n'étaient pas idiots, ceux-là. Une partie avaient été en campagne sous ses ordres en Ethiopie. Il leur avait fait craché leurs tripes, ils avaient sué sang et eau, mais ils étaient prêts pour la tâche qui les attendaient. Le tout était de rester en contact avec eux. Possible, tant que les rouges n'auraient pas l'idée de couper le téléphone. Ils n'étaient pas croyants ces salopards, alors, pourquoi pas un petit miracle pour l'aider, lui! Bon, d'accord, ils pourraient très bien espionner les communications par téléphone, mais tout passait plus ou moins codé. De ce côté là, rien à craindre. Dans l'autre camp, ils étaient encore plus arriérés que dans le sien. C'était dire. Pourquoi fallait-il qu'il soit l'un des seuls à se rendre compte de l'état déplorable dans lequel se trouvait l'armée? Le problème, c'était que celle-ci réussissait encore -heureusement- à donner l'illusion...face aux cocos. La Regia Marina avait bien réussit son coup, emmenant à portée des côtes espagnoles (et plus, mais là, chut!) une armée d'invasion après être passé au large de la Sardaigne au crépuscule pour conforter les anglais dans l'idée d'un exercice sur le sol italien... avant de virer au sud-ouest dans la nuit. Lorsqu'ils parvinrent à la retrouver, la marine était déjà en position, se préparant à débarquer. Tout était allé très vite. Avant même que Madrid n'ait donné une réponse à l'ultimatum du Duce, les navires crachaient leurs bataillons. La flotte espagnole fut rapidement dispersée. D'ailleurs les nouveaux Commissaires Politiques avaient dû bien l'amocher, sinon comment expliquer que les 2 croiseurs avec leur escorte de destroyers aient finalement abandonné le combat face aux transports italiens accompagné de juste 10 sous-marins qui s'en prenaient aux Baléares. Ou plutôt à l'île de San Francisco. Pas la peine de gaspiller des hommes pour occuper toutes les îles quand un bon blocus permettrait d'arriver au même. Non, une petite île, juste une, suffirait bien pour y baser de l'aviation et fournir un support à l'infanterie. Valence et San Francisco était tombées sans combat dès le 22, Almeria à l'aube du 23, les renforts affluaient pour prendre Granada et Malaga. Tout allait bien. Dans le sud, près de Gibraltar, on avait bien repéré au minimun 5 divisions rouges, mais autour de Valence...nada, exception faîte d'une division à Cartagena. Si Albacete et Granada tombait, son sort à celle-là serait rapidement réglé.

Messe nota à peine le bruit que fit le poste de transmission. Penché sur ses cartes, il étudiait les prochains mouvements de l'armée de grazziani -dont la Litorio faisait partie- en vue de prendre Malaga. Il se redressa néanmoins lorsque le radio s'approcha.
"Commandant, le pc vient de transmettre en clair un seul mot sur toutes les fréquences divisionnaires."
"Et bien, quel est-il?" s'impatienta, sans le montrer, le Lieutenant-Général.
"Janus, Commandant" annonça calmement le radio qui n'était au courant de rien, bien évidemment.
Le regard de Messe devint soudain transparent. Il ne regardait pas le soldat, il regardait à travers celui-ci, vers la radio qui, par ce simple mot, venait de déclencher la pire des options prévues dans le plan d'opération Hydra: la déclaration de guerre de la France, de l'Angleterre et de leurs alliés, contre l'Italie."
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adandigne
Empereur Intergalactique
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Ay ay ay, la fessée arrive...
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Illuvatar
Empereur-Dieu
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Tu as echouer, le seul moyen de t'en sortir est de t'allier a l'axe, hors ton obectif etait de ne pas le faire' sinon superbe l'AAR. Continue comme ca
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LUCIFER
Empereur
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- Plan d'Opération Hydra - Résumé
Expéditeur : Maréchal Grazziani, Vice-Roi d'Ethiopie
Destinataire : Son Excellence, Le Duce
"... et c'est pourquoi, en cas de situation de guerre entre notre pays d'une part, et l'alliance menée par la France & le Royaume-Uni d'autre part, la variante suivante, nommée Janus (en référence aux deux visages, ou à une volte-face) a t-elle été étudiée. Considérant le très fort déséquilibre des forces qu'elle suppose (rapport de 1/2.5 pour l'armée de terre - 1/3.5 pour la marine - 1/3.5 pour l'aviation, hors Commonwealth), le Comando Supremo est parvenu à la conclusion qu'une victoire ou un statu-quo ne pourra être achevé qu'en cas de fermeture rapide de la Méditerranée aux forces ennemies, avant que le potentiel militaire de celles-ci ne soit totalement mobilisé. Un tel achèvement aurait les conséquences suivantes:
- - Destruction à moyen terme des flottes françaises et anglaises y stationnant, d'où:
-Sécurisation de nos voies de communication vers:- - la Lybie
- l'Espagne communiste
-Sécurisation du territoire national, à l'abri d'une invasion par voie de mer, d'où:
-Quelques divisions de défense côtière pourront être affectées à d'autres tâches
- Fermeture de la Méditerranée aux flottes franco-anglaises de l'Atlantique et de l'Océan Indien
- Chute rapide des bastions ennemis tel Chypre et Malte
- Perturbation des lignes de communication ennemies, particulièrement anglaises
- Possibilité de défaire le troupes françaises d'Afrique du Nord pour les mêmes raisons
- Possibilité -mince- de menacer les lignes de communications ennemies en Atlantique
- Possibilité de capturer les champs pétrolifères du Moyent-Orient - - la Lybie
De tels succès, aboutissant à un affaiblissement de l'économie ennemie et en corollaire à un renforcement de la nôtre, nous placeraient dans une situation favorable pour négocier une paix et pour renforcer nos défenses en Espagne et face à la France.
Hydra-variante Janus, consiste en un basculement de notre front d'opération en Espagne, à l'isolement et à la réduction du rocher de Gibraltar. Conjointement, une poussée de nos forces vers le détoit de Suez devra être menée sans faiblir. La prise de ces deux objectifs nous permettra d'achever la fermeture de la Méditerranée, puis de rétablir la connection avec l'Ethiopie. La réussite de ces manoeuvres sera liée à notre