Tour 89 : 28 mars 1938
Un tour intense!
Le plus gros update de la partie pour l'instant.
A Madrid, les chefs rouges comprennent, avec des sueurs froides, ce qui vient de se jouer...
L'armée nationale trempe les étendards dans la méditerranée à Sagunto.
Le plan, ourdi depuis le printemps 1937, a fonctionné à merveille. Le "coup de faux" a enfermé une grande partie de l'Ejercito Crapular dans une gigantesque nasse en Catalogne et en Valence.
Les chefs de la Légion Kondor suivent avec un intérêt notable la campagne, c'est du moins ce qui se dit à Burgos.
L'action continue sur ce front. Les quelques renforts que l'ennemi a pu rameuter sont chassés de Castellon sans ménagements.

Il faut élargir la brèche et, surtout, entamer la "remontada" vers le nord, le long de la côte valencienne.
La partie sud de la brèche doit rester sur la défensive. Notamment parce que le corps Teruel et le corps Navarre sont fourbus et par manque de soutien aérien. Quelques unités poursuivent cependant les efforts offensifs, pour amener le front sur la ligne du Rio Turia et sur des positions avantageuses pour prendre Valence, à moyen terme.
L'ennemi se défend bien! On retombe sur les chars rouges qui font le même coup qu'en Catalogne, faisant échouer une attaque
in extremis.

Dommage qu'ils aient pu s'échapper de la nasse... Mais ce seront bien les seuls rescapés!
En Aragon/Catalogne, l'arrivée des forces nationales à Sagunto donne le signal de la curée.
Déjà, le dispositif rouge commence à s'effondrer par endroit, sur de simples pousées.
Il est temps de donner les coups de boutoir avec un objectif évident : libérer la Catalogne et anéantir les forces rouges.

Le saillant de Gandesa est une belle opportunité... tandis qu'au nord de la ligne, une nième tentative de franchissement est ordonnée.
Et pour la troisième semaine consécutive, les rouges tiennent bon le long du fleuve! Une pauvre brigade anémique retient l'offensive de la Fiame Nere, pourtant supérieure en nombre et soutenue par l'aviation...
C'en est trop pour le Généralissime qui ordonne une nouvelle attaque, cette fois-ci avec des troupes de meilleure tenue.
Les forces nationales prennent le relais...

Et cette fois, une tête de pont solide est enfin constituée! L'épuisement des rouges, après trois semaines de combats sanglants, a fini par être décisif.
Mais le plat de résistance de la semaine est la bataille de Gandesa.
Les attaques nationales sur les flancs ont porté et le saillant est devenue une poche où sont prisonnières de nombreuses Brigades Internationales.

La suite des événements est évidente : cogner avant qu'ils ne puissent s'échapper!
Dans les rues de la commune, un gros village en vérité, c'est une bataille titanesque et, à la fin de la semaine, les rouges tiennent encore!

Ils tiennent encore, mais les pertes sont effroyables et l'issue de la bataille ne fait guère de doute.
Déjà au moins quatre brigades ennemies ont disparu dans la fournaise.
Mais ça n'est pas tout!

La tête de pont par delà le Rio Segre offre enfin la possibilité de reprendre l'attaque dans le secteur de Lérida. Mieux encore, le chaos dans les lignes ennemies promet un résultat... intéressant.
Là aussi, les rouges tiennent!
Mais c'est une victoire à la Pyrhhus.

Les pertes sont lourdes... moins dans les combats que dans la confusion : les routes de retraite sont encombrées, congestionnées, bloquées par la profusion d'unités hétéroclites de l'Ejercito Popular. Dans le chaos et la panique, des unités entières disparaissent, soit sous le feu ennemi, soit par reddition, soit en se volatilisant en pleine nature. (voilà ce qui arrive avec des hexagones de dégagement remplis de régiments non recombinés.

)
C'était une semaine noire pour l'Espagne rouge.
Dans les cieux, toujours la pression contre l'aviation rouge. Cette fois-ci, elle subit de lourdes pertes. Nous aussi, cela dit...

Les aviateurs ennemis, trop occupés à survivre, ont cessé d'importuner nos lignes depuis déjà quelques semaines, mais la lutte reste acharnée.