La deuxième proposition est exacteMaximus a écrit :Ils font passer de la contrebande dans le tube du canon, qui ne peut être fouillé, car considéré comme appartenant à l'armée?
Si ils sont sur le canon, il ne sont pas sur le sol de la juridiction du prévôt en question et sont donc soustraits à ses lois?

Un lansquenet, en touchant une pièce d'artillerie, se met sous l'autorité temporaire des artilleurs, qui ne font pas encore partie de l'armée mais sont considérés comme des techniciens. Pas de tribunal militaire, pas de prévôt ... il n'est donc pas rare de voir un lansquenet courir à toute allure jusqu'à la prochaine pièce lorsque le prévôt tente de faire montre de son autorité. Des peines draconiennes pour des comportements alors d'usage dans l'armée (jeu de chance/de dé, prostitution, etc.) étaient souvent proférés par des commandants, il y avait donc très souvent de quoi embêter sérieusement un simple soldat.
Une fois le canon touché, il était sûr pendant 72 heures, tant qu'il se tenait à une distance de 24 pas du dit canon. Cette règle permettait à un véritable artilleur d'attirer dans ce laps de temps l'attention d'un de ses supérieurs (les canons sont surveillés) et de se faire placer sous la juridiction d'un tribunal pour artilleurs. Cependant, même si le lansquenet ne faisait pas partie des artilleurs, il emmerdait bien le prévôt qui devait voir si l'affaire valait le coup de faire surveiller le lansquenet pendant aussi longtemps pour enfin pouvoir le punir après 72h. Et un camp militaire permet bien des magouilles la nuit, "évasions" non exclues.
L'artillerie était donc une plaie pour les prévôts et une issue de secours pour les lansquenets en difficultés juridiques.
La main à Maximus!