Rapport du 18 Septembre
Colonel Elvis au GQG Allié à Bruxelle.
La nuit avait été plutôt calme.
Les allemands avaient bien envoyés quelques obus sur nos positions, mais leur tir avait été assez clairsemés et n’avaient causés aucun dommage. Nous avions répondu par des tirs de mortiers sur leurs positions supposées de l’autre côté de la rive sans plus de conviction.
Quelques bruits de moteur avait été également entendu à l’autre extrémité du pont. Les allemands devaient être en train de regrouper leur forces pour un assaut le lendemain matin.
Nous ordonnions donc à nos hommes de prendre du repos, la journée s’annonçant très mouvementé.
obus explosant au hasard dans les rues d'Arnhemn
Heureusement dans la nuit, le Capitaine Flemming parvint à nous rejoindre avec ses homme, presque une compagnie entière avec quelques mortiers et 2 jeeps commando. Ces renforts étaient plus que bienvenus, et doublaient quasiment nos effectifs.
Les premières lueurs du matin nous permirent de distinguer les forces ennemies qui s’apprétaient à partir à l’assaut : 1 canon d’assaut stu42, 2 blindés légers Puma, et une dizaine de halftracks avec leur infanterie. Il ne s’agissait donc plus des forces de sécurité que nous avions combattu la veille. Le combat s’annonçait violent.
Concentration de véhicules ennemis sur l'autre rive
Nous disposions nos défenses aux alentours de la sortie du pont pour jouer une nouvelle édition de la bataille de la passe des Thermopyles.
Cependant, nos capacités anti-char étaient assez limitées, quelques équipe de Piat certes pourraient présenter quelques risques au blindés allemands, mais ces equipes doivent pouvoir s’approcher de leur cible et sont très vulnérables aux tirs ennemis.
Pourtant, ils sont notre unique rempart, faces à ces monstres d’acier (surtout le stu42…).
Para anglais en position observant la colonne de véhicules ennemis sur le pont
La bonne nouvelle de la journée, car il en fallait une, et que nous avions réussit à établir une communication avec notre artillerie, et disposions désormais d’un soutien d’une batterie de mortier 3 pouces et de canon de 75mm, cela en plus de nos 6 mortiers 2 pouces sur le terrain.
Devant cet amas de véhicules s’empressant de prendre l’étroit accès au pont, nous ordonnons à nos artilleurs de cibler cette zone. Certes les obus de mortiers ne pourront rien contre les chars, mais les halftracks pourront en souffrir. Ceci nous permettra de mettre hors d’état de nuire 3 semi-chenillés ennemis. Mais pendant ce temps, les allemands ne sont pas en reste et chargent litteralement le long du pont. Le canon automoteur en tête, flanqué des 2 pumas, les halftracks suivant juste derrière.
Nos hommes observent cette longue colonne d’acier fondre sur nos lignes, mais gardent leur calme et restent cachés attendant d’être à courte portée pour tirer et dévoiler ainsi leur position.
Encore 20 mètres, 15m,…10m,… 5m,…. Feu !!! La charge creuse quitte le tube et s’en va percuté le canon automoteur 60 metres plus loin, arretant brutalement sa course. Derrière c’est la stupéfaction, et l’embouteillage. Surpris les 2 Pumas s’arrêtent, bloqués par l’épave du blindés et recherchant d’où pouvait venir le danger.
Stu42 en tete de colonne quelques secondes avant sa destruction
C’est une aubaine pour nos équipes anti-char qui les alignent et les détruisent rapidement.
Stupeur chez l’ennemi qui voit ses blindés d’assaut détruits et sa colonne arrêtée au milieu du pont.
De chaque côté du pont, les position se dévoilent et les tirs d’infanterie, de mitrailleuses et mortiers s’intensifient.
Les allemands possèdent de nombreuses mitrailleuses lourdes en batterie de l’autre côté de la rive, infligeant quelques pertes dans nos rangs. Les 2 jeeps seront détruites dans ces duels.
Un petit barbecue ?
Les Halftracks décident de poursuivre leur attaque, et foncent dans les épaves pour se frayer un chemin, envoyant les carcasses des Pumas dans le Rhin.
Les allemands envoie également un intense tir d’artillerie sur nos positions, faisant d’importants dégâts parmi nos forces, mais aussi dans la population civile. D’après nos observations, il s’agit de mortier 80mm et de 105mm.
Hôpital JanVanderkebeck au 12 Makassarstraat détruit par l'artillerie allemande
Sur le pont la bataille fait rage, et quelques halftracks ont réussit à rejoindre la sortie du pont, où ils sont engagés par notre infanterie à la grenade et aux charges explosives. Ils seront finalement détruit ainsi que l’infanterie, des Volksgrenadiers, qu’ils transportaient.
Les Halftracks survivant décident alors de rompre le combat, et font marche arrière, mais sont toujours pris à partie par nos hommes.
L’assaut repoussé, nos hommes quittent les fenêtres des bâtiments pour se replier à l’abri des tirs ennemis.
Scenes de combat - un halftrack quelques secondes avant sa destruction par une charge explosive
En fin de journée, le pont est toujours sous notre contrôle, (enfin la rive nord), et l’ennemi a perdu de nombreux véhicules : 1 canon automoteur, 2 blindés légers, 10 halftracks, ainsi que leur infanterie d’assaut.
Cependant, cela n’a pas été sans mal. Nous déplorons de nombreuses pertes dans nos rangs. 3 équipes Piat ont été éliminées, nos 1ere lignes sont à moins de 60% de leur effectifs, et nos unités de soutien ont souffert des tirs intenses d’artillerie, sans compter les 2 jeeps qui finissent de brûler en ville.
Fin de journée sur Arnhem - Amas d'épaves sur (et sous
) le pont
Nos hommes se sont admirablement comportés, cependant, en plus des pertes subies, nous continuons de nous inquiéter pour notre niveau de ravitaillement. Les unités ne sont plus à effectif complet et manquent désormais de munitions. Ce qui pourrait devenir critique si nous devions livrer une nouvelle bataille comme celle-ci.
Notre seul espoir, voir arriver les blindés du XXX corps depuis Nimègue.
Nos ordres : Tenir.
Col. Elvis à la sortie de son QG installé dans une maison de Arnhem
Note de la rédaction :
Notre reporter de guerre a envoyé les photos prises dans la journée à Londres par pigeon voyageur. Elles seront parues dès leur réception.