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AAR Castille / Espagne
Posté : lun. nov. 01, 2004 5:52 pm
par Danton
Et me voilà de retour. Après avoir dirigé la Très Sainte Russie (mon premier AAR, 1419-1750, posté jadis sur feux Benzo, paix à ses cendres, et qui ne subsiste plus que dans les fins fonds de mon disque dur : sic transit gloria mundi), voici un deuxième essai, avec la Très Catholique Castille / Espagne : Ad Maiorem Gloriam Dei.
Patch 1.08, grande campagne, AGCEEP. Pas de casus belli, pas de guerre et la surprise initiale est donc mauvaise : contrairement à la Moscovie, qui doit s’étendre au plus vite, la Castille ne dispose d’aucun CB ! Mais le pays est incontestablement plus riche et plus puissant : pas de Vassili I l’Affamé ici.
1419- 1434. Jean II règne, Don Alvaro de Luna gouverne
Fils et successeur de Henri III, proclamé roi à l’âge de 22 mois, Jean II n’a jamais voulu être roi : lui, il désirait être acteur. La destinée l’ayant poussé sur ce maudit trône, le malheureux, son brillant avenir théâtral brisé, n’est que trop heureux de confier à son oncle Ferdinand le soin de gouverner la Castille : celui-ci colonise massivement les canaries et refuse les alliances militaires que lui proposent le Portugal puis l’Aragon. Jaloux et excédé de l’influence prédominante de son frère aîné Alphons, son plus jeune fils, Henri, lance l’assaut avec quelques compagnons de beuverie contre le palais royal et capture Jean II en 1420. Le Roi parvient finalement à s’enfuir, avec l’aide de son tuteur, Don Alvaro de Luna, et fait emprisonné Henri le traître.
Ferdinand, soupçonné de complicité ave son fils, est disgracié et le royaume sombre aussitôt dans l’anarchie (stabilité –3). Un noble puissant et influent, mais à moitié fou, profite de l’occasion pour tenter un coup d’état : Alvaro le fait exécuter et confisque ses domaines au profit de la couronne (stabilité – 2, risque de révolte +10 pour 12 mois, mais centralisation +1 et aristocratie –2). Impressionné par la pugnacité inattendue de son tuteur, Jean II le nomme connétable de Castille et l’impose à une noblesse plus que réticente (stabilité –2, risque de révolte +4 pour 10 ans). Le royaume infidèle de Grenade profite des révoltes qui secouent la Castille pour briser en toute impunité sa vassalisation. La répression s’abat néanmoins, féroce, contre les musulmans du royaume : leur conversion est obtenue par la force en Andalousie, mais les missionaires castillans échouent en Murcia.
Les technologies du commerce t de l’infrastructure progressent, des percepteurs sont nommés, mais un noble supplémentaire tente un coup d’état : il est décapité et sa famille dépouillée. On ne transige pas avec le trône ! Face au mécontentement (risque de révolte +24 !!), Alvaro de Luna reste intraitable et les rebelles sont massacrés dans le sang. Inflexible, le connétable refuse de céder les Canaries au Portugal, comme l’exige pourtant le Pape. Finalement, après avoir encore favorisé le libéralisme commercial, Alvaro, haï par toute la noblesse castillane, cède à la tension nerveuse et part prendre un repos bien mérité dans ces îles des Canaries qu’il aime tant.
Posté : lun. nov. 01, 2004 5:54 pm
par Danton
1434-1450. La guerre contre Grenade et le déclin de l’influence d’Alvaro
Le prince de Grenade, qui n’a pas pris conscience du redressement opéré par Alvaro, n’hésite pas à insulter publiquement Jean II, histrion raté et acteur ridicule selon lui. L’avis d’un hérétique importe peu au Roi, mais son fils, le bouillant Henri, refuse de laisser passer l’injure et franchit la frontière avec ses troupes « pour ramener à mon père la tête de cet impudent infidèle ». Afin de légitimer l’action de ce jeune chien fou, qui reste son fils, Jean II accepte de déclarer la guerre à son ancien vassal. Alvaro de Luna se précipite au palais, mais le mal est fait : lui qui voulait éviter toute guerre doit à présent prendre la tête des armées.
Le royaume de Grenade, entièrement conquis, capitule en 1437 : la vassalisation est rétablie. Le sultan d’Alger réagit en envoyant un torrent d’injures au Roi : Alvaro parvient in extremis à stopper le prince Henri, qui cherchait à s’embarquer avec ses gardes sur les vaisseaux de guerre castillan « afin de rapporter à son père les pieds et les mains de cet impudent infidèle ». Les nobles se massent derrière le jeune prince et exigent la décapitation du connétable, « vendu aux Maures ». Jean II refuse d’entrer en guerre mais éloigne son fidèle ministre, qui retourne dans les Canaries (stabilité –1), qu’il fortifie massivement (fortifications à peine terminées et en voilà des supplémentaires par événement ! Les îles deviennent la région la mieux protégée de Castille). L’exil est de courte durée, un soulèvement paysan (stabilité –3) décide Jean à rappeler son ancien tuteur : « un homme à poigne qui jamais ne cédera », mais, dans un rare moment d’autorité, exige la réconciliation de ce dernier avec son fils et successeur.
Posté : lun. nov. 01, 2004 5:55 pm
par Danton
1450-1454. La guerre contre le Maroc et la chute de Don Alvaro de Luna
Le partage du pouvoir se passe très mal : Henri le hargneux réagit de nouveau très mal à une insulte publique du sultan marocain, qui le compare à un chameau en rut, et déclare la guerre à l’infidèle « afin de rapporter à son père la virilité de cet impudent infidèle »,soutenu par les nobles et le clergé, qui tous deux adorent casser du musulman. Excédé, le connétable, avec l’accord du Roi, flanque Bianca de Navarre dans le lit du prince, se disant qu’ainsi il aura enfin la paix. Prenant la tête des armées, Alvaro mène ensuite une guerre de deux ans contre le Maroc qui, entièrement conquis, capitule enfin en décembre 1452 : la vassalisation de l’infidèle est acquise.
Contrairement aux espoirs du vieux ministre, le prince Henri ne consacre pas toute son énergie à sa jeune épouse, mais prend une fois de plus la tête de l’opposition, qui claironne qu’un bon musulman est un musulman mort. Épuisé et malade, Alvaro l’inflexible remet son sort entre les mains de son vieil ami, le roi Jean II... et celui-ci, nullement reconnaissant des brillants efforts consentis par son tuteur depuis trois décennies pour le bien du royaume, l’abandonne et cède à l’opposition : Alvaro de Luna est décapité en pleine nuit, sur la glaciale place royale...
L’anarchie s’installe aussitôt (stabilité –2) et le vieux roi ne peut que constater, effaré, les conséquences de sa lâcheté et de son ingratitude : son fils Henri, à qui il a désormais confié le soin de gouverner, semble être un parfait incapable. N’ayant toujours pas obtenu d’enfant de son épouse, il demande le divorce, affirmant que Bianca de Navarre est totalement stérile et si moche que même un prisonnier, après 15 ans d’isolement complet, n’en voudrait pas pour tout l’or du monde. L’image de la monarchie castillane continue à s’effilocher quand le prince fait défiler de nombreuses prostituées, qui affirment qu’Henri est un bacchus des temps modernes et l’homme qui, de tout le royaume, sait le mieux donner du plaisir aux femmes... Les partisans de la reine, eux, font savoir qu’Henri est complètement impuissant et font défiler les médecins du palais, qui affirment que le prince est physiquement incapable d’engendrer. Le divorce est finalement obtenu, la stabilité (-2) et les relations avec la Navarre (-100) s’effondrent. Jean II compare alors l’image que ses sujets et l’étranger avaient de la dynastie castillane à la mort de son père, Henri III, et la situation actuelle : le Roi acteur, après quelques instants de réflexion, est tellement mort de honte...qu’il en décède. Son fils Henri, ravi, lui succède : il peut enfin s’asseoir sur ce trône qu’il convoitait depuis 20 ans.
Posté : lun. nov. 01, 2004 8:10 pm
par Coelio
Amusant

.
J'avais déja lu avec plaisir tes aventures russes , je suivrais les espagnoles

Posté : mar. nov. 02, 2004 9:25 am
par jmlo
Oui moi aussi je n'est pas oublié l'AAR Russe !

sympa d'être revenu

Posté : mar. nov. 02, 2004 6:20 pm
par Danton
Merci pour ces encouragements, j’espère bien continuer cet AAR et aller aussi loin dans ma partie qu’avec la Sainte Russie ! En tout cas, pour le moment, entre l’opposition à Alvaro de Luna et les frasques d’Henri IV (surnommé l’Impuissant, je n’invente rien

), j’ai été plutôt servi ! J’espère que l’avenir sera un peu moins sombre pour la glorieuse Castille/Espagne (je connais très mal les futurs événements). Je regrette en tout cas de n’avoir pas profité de l’insulte diplomatique de l’Algérie pour vassaliser ce royaume infidèle (Grenade et le Maroc fournissent 8 % de mes revenus).
Coelio, j’espère que ce bien modeste AAR t’incitera à continuer tes glorieuses chroniques françaises car là, cela deux semaines que tes nombreux fans attendent ! On veut la suite !
(Non, non, je ne dirai pas que je me suis fait taper sur les doigts par un des grands maîtres du forum pour ‘revenir’, m’inscrire en fait car je passais déjà tous les jours depuis sa création ou presque : nooooon, je n’ai rien dit, grâce, gra... aaaargl )
Posté : mar. nov. 02, 2004 6:47 pm
par Coelio
Ben euh...en fait....c'est à dire que.....
J'ai formaté ( forcé ) et donc ben la save a plu mais boneuh je suis gentil quand meme et je vous ferais un aar quand je trouverais un jeu qui acceptera de marcher chez moi

Posté : sam. nov. 06, 2004 4:38 pm
par Danton
Houhou! Une meute de fans en délire gémissent et pleurent en apprenant cette horrible nouvelle (déjà que la fin prématurée de tes lumineuses chroniques de Sicile avaient quasi déclenché une émeute...). Suite de mon modeste AAR néanmoins:
1454-1464. La mauvaise croisade contre les Infidèles
Le Portugal, puis l’Algérie et son allié tunisien déclarent la guerre au Maroc, un vassal, ce qui offre à Henri IV le casus belli qu’il désirait tant : »Ce couard d’Alvaro n’est heureusement plus là pour m’empêcher d’établir la suzeraineté castillane sur toute l’Afrique du Nord ! Les Infidèles doivent se soumette ou être exterminés ». Le Roi très catholique ne vole pas au secoure de son vassal marocain, il profite juste d’une bonne occasion, affirme Jeanne, la nouvelle épouse du Roi. Les mauvaises langues prétendent que la Castille va surtout permettre au Portugal de vaincre seul le Maroc... Grenade casse sa vassalisation, mais cela ne détourne pas Henri IV de son objectif principal : la guerre est déclarée, l’armée débarque à Oran et repousse les infidèles.
Pourtant, la simple promenade militaire devient rapidement une guerre totale et difficile : les cavaliers maures reviennent sans cesse charger les troupes castillanes, qui fondent comme neige au soleil et ne peuvent recevoir aucun renfort, les flottes barbaresques infligeant défaites sur défaites aux fiers marins catholiques. Excédé et humilié, le Roi dépense sans compter pour combler les pertes navales et prendre enfin le contrôle de la méditerranée occidentale. Après trois ans de combats acharnés, la victoire navale est enfin acquise : les flottes algériennes et tunisiennes n’existent plus. Le sultan d’Alger offre alors trois provinces à la Castille et ses plus plates excuses pour les injures passées. Mais Henri IV veut obtenir la vassalisation, pas des provinces définitivement hostiles et, la sécurité des mers enfin assurée, des hordes de renforts déferlent, qui balayent tout sur leur chemin : l’armée marche sur Tunis et Tripoli, laissant derrière elle des meutes d’infidèles crucifiés sans pitié.
Les sultans ne peuvent rien faire contre cette avalanche et leurs deux royaumes sont entièrement conquis en 1461 : la Tunisie accepte la vassalisation... mais cette option est impossible pour l’Algérie !!! ( Bouhouhou, cela n’arrive qu’à moi. Pourquoi certains pays ne peuvent être vassalisés de force ? Et comment le savoir avant d’entrer en guerre ?). Les conseillers du monarque se déchirent : les uns pressent celui-ci d’accepter les 5 provinces que propose le sultan d’Alger, les autres s’y refusent, arguant que ces régions, de culture et de religion différente, n’apporteront strictement rien à la couronne si ce n’est beaucoup d’ennuis. « Mais tout ce sang versé ? Ces dépenses faramineuses ? » « Cette croisade était la mauvaise guerre, au mauvais moment, au mauvais endroit et pour de mauvaises raisons. N’empirons pas les choses ». Humilié, Henri IV se souvient de la gifle cuisante que lui avait donné Don Alvaro de Luna après l’avoir intercepté alors qu’il partait avec ses gardes attaquer l’Algérie : le vieux conseiller avait bien raison. Attaquer l’Algérie était une erreur et le Roi doit se contenter de quelques miettes, 75 ducats et l’accès militaire, qui ne compenseront pas l’effort consenti pour vaincre.
Le peuple et les nobles se soulèvent en apprenant les gains misérables : tant de sang versé pour si peu ! Le bon peuple exige la destitution d’Henri IV, qui sera remplacé par son demi-frère, Alphonse. Jeanne du Portugal, avec laquelle le Roi a mené débauches sur débauches, donne alors naissance à une fille, Jeanne, immédiatement reconnue par Henri, mais l’opposition rappèle haut et fort que, le Roi étant selon eux incapable de procréer, il ne peut en être le père et la malheureuse enfant est aussitôt surnommée ‘la Beltraneja’, du nom du père supposé : un petit noble de province, Beltraco de la Cueva, avec qui la Reine aurait... passons les détails

. La révolte gronde : stabilité – 4, risque de révolte +3 pour trois ans et la corruption n’y arrange rien (stab –1).
Posté : sam. nov. 06, 2004 4:39 pm
par Danton
1465-1474. L’anarchie s’installe
Le Roi tente vainement de reprendre la situation bien en main, mais les événements s’acharnent contre lui : le Maroc casse sa vassalisation et les nobles décident d’en faire de même ! Le royaume sombre dans le chaos, les nobles se battent entre eux et certains se choisissent un nouveau souverain, Alphonse, proclamé Roi en 1465 (stab-2, risque de révolte...). Les armées royales luttent pour rétablir l’ordre, Henri IV continue à favoriser le libéralisme, mesure déjà préconisée par l’ancien ministre Alvaro de Luna.
Enfin, Alphonse décède d’une maladie mystérieuse et les rebelles n’ont alors plus que deux solutions : ou accepter Jeanne ou supporter Isabelle, la demi-soeur du Roi, mais celle-ci refuse d’être proclamée reine tant qu’Henri sera vivant. « Un Roi, un Royaume » affirme Isabelle (certains y voient une incitation à assassiner Henri...). Le Roi saute sur l’occasion et négocie avec sa demi-soeur et les rebelles : le pacte de Guisando est finalement signé. Le Roi reconnaît Isabelle comme héritière du trône et met ainsi fin à la guerre civile. Mais le pacte stipule que, si Isabelle pourra choisir elle-même son mari, celui-ci devra recevoir l’approbation du Roi. Celui-ci, poussé dans le dos par sa femme, tente alors d’arranger un mariage royal avec Alphons V du Portugal... Isabelle a une autre idée en tête et prend la fuite, se mariant avec Ferdinand, héritier du royaume d’Aragon. Le Roi, furieux, annule le pacte de Guisando et sa fille Jeanne redevient l’héritière officielle (stab –3, révolte +5 pour 4 ans). Le temps des troubles n’est décidément pas terminé...
Henri signe ensuite une alliance militaire avec l’Aragon, Naples, la Toscagne, la Navarre et les États du Pape, exigeant de son allié aragonais que Isabelle lui soit livrée, enchaînée et préalablement flagellée. Ferdinand s’y oppose naturellement et fait appel au Pape, qui impose une réconciliation : Henri IV obtient l’absolution pour ses nombreuses débauches et fait à nouveau en échange d’Isabelle son héritère. La survie de son âme assurée, le Roi fait un triste bilan de son règne, pas plus brillant que celui de Jean II, son père : il décède en se disant que, décidément, il aurait peut-être mieux fait de soutenir Alvaro de Luna au lieu de s’opposer sans cesse à lui et d’obtenir finalement son exécution...
Posté : sam. nov. 13, 2004 1:57 pm
par Danton
1476-1495. Croisades et inquisition : Isabelle I règne par le fer, le feu et le sang
La nouvelle reine de Castille, à peine sur le trône, fait le serment de ne plus jamais laisser la Castille sombrer dans l’anarchie, comme ce fut trop souvent le cas les décennies précédentes : un pouvoir royal fort et impitoyable, voilà ce qu’elle promet. Son caractère intransigeant inquiète ses plus proches conseillers, qui poussent au mariage officiel avec le mari qu’elle s’est choisi, Ferdinand II d’Aragon (Alvaro de Luna avait tenté la même chose avec Henri IV, avec des résultats décevants...) : c’est chose faite en 1477, à Valladollid (vassalisation de l’Aragon).
La Tunisie profite de l’occasion pour briser sa vassalisation : Isabelle I, toujours en robe de mariée, enfourche aussitôt son destrier et, sabre au poing, prend la tête des armées castillanes (quelle famille...). Avant d’embarquer pour Tunis, elle trouve encore le temps d’envoyer promener le légat du pape : Isabelle la Très Catholique refuse le traité d’Alvavara élaboré par sa Sainteté : »La Castille ne cèdera jamais ses terres. Les Canaries sont et resteront à nous, que les Portugais aillent brûler en enfer si cela ne leur plait pas. Et maintenant, sus aux Infidèles ! ». Tunis tombe rapidement, le Sultan renouvelle sa vassalisation et verse 200 ducats pour le dérangement qu’il a causé.
La reine victorieuse revient à Tolède, où elle apprend que les Maures ont capturé Zahara, près de Grenade. La mobilisation générale est décrétée, Isabelle fait le serment de ne pas changer de vêtements tant que tous les musulmans n’auront pas été entièrement chassés d’Ibérie. Galvanisés par la reine, les troupes écrasent l’opposition et prennent Grenade d’assaut : l’émir capitule et cède Gibraltar + 200 ducats d’indemnités. Furieuse de n’avoir pu anéantir pour cette fois ce royaume impie, Isabelle s’enferme longtemps avec son confesseur, Tomas de Torquemada. Celui-ci est nommé Grand Inquisiteur et des lois sont promulguées : l’inquisition prend officiellement forme, les tortures sont autorisées et même encouragées pour obtenir les aveux et conversions des non-catholiques.
D’un tempérament moins sanguinaire et moins brutal, Ferdinand II supervise la construction d’une raffinerie en Andalousie, favorise le commerce et reçoit avec bienveillance un génois un peu fou : un certain Christophe Colomb, qui lui propose d’atteindre les Indes par l’ouest. Une commission d’ecclésiastique réunie par le roi donne un avis négatif, pointant le manque d’informations et l’argent requis, mais Ferdinand s’obstine : il ne veut pas que l’Histoire ne retienne de son règne que le nom de sa femme, militairement très active

.
Cette dernière n’accorde pas la moindre attention au génois et, la paix forcée terminée, reprend la guerre contre Grenade, définitivement annexée en 1490. L’Algérie annexe alors le vassal tunisien et la reine réagit immédiatement : nul ne touche impunément à un vassal de la Castille. Que la Tunisie était un royaume infidèle importe peu : il versait un tribut à la couronne de Castille et avait prêté serment de vassalité. On ne badine pas avec le pouvoir royal rappèle Isabelle. Et, afin d’éliminer toute cinquième colonne, Torquemada, avec le soutien de la Reine, décide, après avoir déjà expulsé les Juifs du pays, de s’occuper des musulmans du sud du royaume : l’inquisition se déchaine. Les infidèles sont convertis de force puis exécutés ou réduits en esclavages, le fanatisme religieux devient la norme en Espagne.
Après 3,5 ans de guerre, Tripoli et l’Algérie sont vassalisés : Isabelle a réussit là où Henri IV avait lamentablement échoué. Mais la découverte des Amériques par Colomb va réorienter la politique espagnole : Ferdinand réussit à convaincre son épouse que là se trouve l’avenir du royaume : »Des indigènes non-catholiques à convertir, n’est-ce pas la mission divine du pays ? ».
Posté : sam. nov. 13, 2004 1:58 pm
par Danton
1496-1515. La colonisation commence
Les Rois Catholiques louent les services d’Amerigo Vespucci puis de Juan de la Cosa et Pinzon : les découvertes se succèdent, une première colonie est fondée à St-Martin. Seville devient le port principal pour le commerce avec les colonies, recevant le monopole des échanges avec ces dernières (gain d’un centre de commerce et d’un chantier naval en Andalousie !). quelques juges sont nommés en Espagne, des cités succèdent aux colonies à Dakar, au Delaware, Rio Grande et Carthagena. En 1514, une colonie est fondée à Monterey, sur la côte ouest des USA : l’océan pacifique est atteint !
Le traité de Tordesillas officialise le partage du monde entre l’Espagne et le Portugal (qui lorgne toujours sur les Canaries) : Dakar étant dans la zone portugaise, des fortifications y sont rapidement érigées. Les banquiers Fuggers reçoivent la mission de gérer les finances du pays, avec un succès très limité : la corruption frappe et oblige les souverains à souscrie un emprunt.
En Europe, un pays est surveillé de plus en plus près : la France, qui a annexé Gènes, la Savoie, le Brabant, la Lorraine, la Bourgogne, chassé l’Anglais du continent et même conquis le Wessex et le Kent ! Si la Castille n’a pas encore de frontière commune avec ce pays arrogant et cupide, il n’en va pas de même pour notre vassal aragonais, qui tient solidement le Roussillon, revendiqué par les Français. Mais se soucier de ce qui se passe en Europe sera la mission du successeur des Rois Catholiques, dont le règne se termine et qui fut des plus correct : vassalisation de l’Afrique du nord, colonisation massive et unification bien commencée de toute l’Ibérie. Ad Maiorem Gloriam Dei Reique
Posté : sam. nov. 13, 2004 2:06 pm
par Emp_Palpatine
Un ptit screen m'sieur! A vôt bon coeur!
Posté : sam. nov. 13, 2004 8:52 pm
par Invité
A vôt service mon prince
L'Espagne en 1523. Les agrandissements viennent essentiellement d'héritages via événements, je conquiers en effet très peu (rien à voir avec l'extension forcenée de la Sainte Russie

)
Et l'empire colonial à la même époque (pas énorme, mais avec de nombreuses cités, sans oublier Dakar et Monterey, non visible ici)

Posté : sam. nov. 13, 2004 8:55 pm
par Coelio
Question ete peut etre: Les autres nations ont commencé à coloniser?
On n'en voit pas trace mais peut etre en Asie ou en Amsud?
Posté : sam. nov. 13, 2004 10:46 pm
par Lord Simileon
Et Naples n'est elle pas tombée dans ton escarcelle ? c'est une possession aragonaise non ?
Posté : dim. nov. 14, 2004 12:27 am
par Emp_Palpatine
En tout cas, il ya des cores dessus

Posté : dim. nov. 14, 2004 9:52 am
par loda
Naples est un vasal de l'aragon mais si ce dernier n'a pas la bonne idée de l'annexer avant l'event de réunification de l'espagne et de l'aragon, c'est foutu...

Posté : dim. nov. 14, 2004 11:03 am
par Danton
Oups, que de commentaires, quelqu’un me lit donc ?
Naples était en effet vassal de l’Aragon et non annexé...maintenant (1533), l’Apulie est française et Naples vassal de la France, ce qui complique encore plus la situation complètement folle qui règne actuellement en Italie : le Danemark, l’Angleterre, l’Empire Ottoman, la France, l’Autriche et, naturellement, l’Espagne y possèdent des provinces !!!
Non seulement, j’ai raté Naples (pour le moment) mais voilà que mon allié (et vassal), l’Autriche, a raté les annexions de la Bohème ET de la Hongrie (à force de leur faire la guerre...). Dommage, j’aimais bien l’idée d’un axe Vienne-Madrid pour contrer Paris et Constantinople. Et j’ai aussi raté une occasion de récupérer la Zeelande (à la Suède...)

.
Pour la colonisation, j’ai exploré la totalité de l’Amérique (du nord et du sud) : y a personne ! Je sais que les Portugais sont présents en Afrique et j’ai quelques fois repéré des colons partant d’Angleterre, pour l’Asie je crois, mais ce continent me reste totalement inconnu (dès qu’un explorateur sera disponible, il partira des ports du Chili pour explorer l’Australie et les Philippines). La France par contre semble n’avoir jamais colonisé.
Posté : dim. nov. 14, 2004 11:37 am
par Coelio
Merci
J'ai hate de lire la suite...
Pour une fois qu'il ya un AAR EU2 qui n'est pas de moi

Posté : dim. nov. 14, 2004 4:46 pm
par Danton
Ouais, ben, ce n'est pas une raison pour ne pas nous pondre un de tes fameux AAARs! Tes fans attendent!
1516 – 1527. L’Empire sur lequel le soleil ne se couche jamais
Charles I succède aux Rois Catholiques et ses liens familiaux, divers et variés, lui permettent de réunir rapidement un immense empire (j’ai trop la flemme aujourd’hui pour ouvrir mon encyclopédie d’Histoire afin d’étudier les détails, compliqués si mes souvenirs sont bons : Charles I était Duc de ceci, Roi de cela, Comte de ceci...). Il y a tout d’abord l’unification définitive de la Castille et de l’Aragon : la Castille est morte, vive l’Espagne ! La Sicile, Malte, la Sardaigne et une province italienne fait partie du lot : le royaume devient une puissance méditerranéenne de premier plan. Vient ensuite l’héritage de la Bourgogne, où ce qu’il en reste : l’Artois et les Flandres. Ces dernières possèdent un centre de commerce, ce qui ne manque jamais d’intérêt. Enfin, quelques revendications territoriales en Italie et dans le Saint-Empire.
Une révolte de nobles aragonais refusant l’union avec la Castille oblige le souverain à souscrire un nouvel emprunt : les intérêts de la dette (2000 ducats...) pèsent très lourd sur le budget du pays et Charles décide de réagir : il nomme une quinzaine de percepteurs pour augmenter le revenu annuel et, surtout,déclare la guerre aux Aztèques, qui possèderaient des mines d’or gigantesques. Hernan Cortès reçoit carte blanche : tous les moyens autorisés pourvu que l’empire s’effondre rapidement.
Le fougueux conquistador n’en demandait pas tant et l’assaut est immédiatement lancé : la poudre, les chiens de guerre et les chevaux des espagnols terrorisent les Aztèques, qui voient en Cortès, et de nombreux présages le confirment, le retour de Quetzalcoatl, le dieu-prêtre, le serpent à plumes, venu reprendre sa place conformément à ce que prédisaient depuis longtemps les devins de l’empereur. Mexico tombe comme un fruit mûr, Moctezuma est capturé. l’Empire s’effondre et disparaît : quelques mois ont suffi aux espagnols pour achever ce puissant royaume. Des techniciens affluent de Tolède pour augmenter la production des fabuleuses d’or, qui permettent à l’Espagne de déverser sur le marché européen des quantités d’or stupéfiantes.
Charles I triomphe, rembourse un premier emprunt et signe une alliance militaire avec l’Autriche, le Palatinat et la Lorraine : la maison des Habsbourgs règne tant à Vienne qu’à Tolède. Furieux de ne pas bénéficier de cette richesse nouvelle, les paysans se soulèvent et s’attaquent aux nobles, mais les communeros sont rapidement matés, leurs chefs ayant été secrètement achetés par le Roi. Les liens avec Vienne se resserrent en 1521, avec l’édit de Wors et Bruxelles : l’Autriche est vassalisée ! Les Français hurlent et aboient en Italie, mais Charles Quint ne leur accorde pas la moindre attention et annexe tranquillement l’Emilia, suite à une attaque de la Toscagne contre notre allié autrichien.
Suivant les instructions de l’Empereur, Hernan Cortès continue sur sa lancée : l’Empire Inca est attaqué et pulvérisé. Cuzco tombe, Atahualpa capitule et cède 5 provinces, avec notamment Azuay et ses riches mines d’or. Nul ne comprend pourquoi Charles n’a pas voulu annexer plus, mais le souverain semble avoir de bonnes raisons. Des percepteurs supplémentaires sont nommés, un centre de commerce apparaît à Monterey puis survient l’inexplicable : pour économiser quelques malheureux ducats, l’Empereur laisse ses mercenaires piller honteusement Rome, la ville éternelle. Anglais et Français menacent, les conseillers espagnols s’inquiètent : le Roi prend parfois des décisions bien étranges... est-il vraiment sain d’esprit ?
Posté : dim. nov. 14, 2004 4:49 pm
par Danton
1528 – 1541. La montée en puissance de l’Empire
Des moyens considérables sont engloutis pour convertir les païens nouvellement conquis : les succès se suivent, Aztèques et Incas abandonnent leurs idôles pour vénérer enfin le Vrai Dieu, le seul et unique. Des juges sont nommés, les marchands espagnols s’emparent de parts de plus en plus importantes du marché européen et non européen, la colonisation continue au Brésil, en Argentine, au Chili, sur la côte ouest et est des USA : le soleil ne se couche jamais sur mon empire affirme pompeusement Charles Quint au petit roi français François I, qui continue à gémir et mendier devant les portes du richissime souverain, Charles, Empereur du Monde (tant qu’à faire...)

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Mais comme même un chien battu peut soudainement se réveiller pour mordre, de nouvelles fortifications sont érigées au Roussillon et dans les Flandres : Charles construit un empire destiné à durer des siècles et des siècles. Pizarro, nommé gouverneur et capitaine général du Pérou, exécute un coup de main audacieux et, sans même que la guerre soit déclarée, capture l’empereur Atahualpa. Celui-ci propose une rançon colossale (10.000 ducats !), mais l’espagnol refuse : cet afflux soudain d’or ferait trop monter l’inflation, déjà galopante (pas une seule déflation depuis le début de la partie...). A la place, l’Empereur des Incas prête serment de vassalisation et retourne piteusement à Cuzco. L’immense avantage technologique des armées espagnoles garantit le respect de la parole donnée

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Un autre vassal disparaît au même moment : Tripoli est en effet annexé par un empire ottoman conquérant et aggressif. Après avoir annexé 90% des Mamelouks et vassalisé la Hongrie, où s’arrêtera donc le grand turc ? Charles Quint devine qu’un jour l’Espagne devra brandir le flambeau de la chrétienté et repousser le péril ottoman. Notre allié autrichien s’y active déjà : la Bohème, un ennemi dans le dos, est annexée, ainsi qu’une très grande partie de la Hongrie, qui finit par disparaître. La tension en Europe est à son comble, la marmite est prête à déborder. Le clairvoyant souverain sera pourtant complètement pris par surprise lorsque la guerre éclatera enfin : l’Espagne n’est pas prête, loin de là, et le moment est très mal choisi.
Posté : dim. nov. 14, 2004 4:50 pm
par Danton
1542 – 1545. L’Espagne en guerre
L’allié autrichien entraîne la glorieuse Espagne dans une double guerre, contre l’Empire Ottoman d’une part, contre l’Angleterre et ses alliés (Brabant, Venise...) d’autre part. Le moment est mal choisi : Mantoue, province turque en Italie conoitée par Charles Quint, est tenue par les Français, eux aussi en guerre contre l’infidèle et Romagna, tenu par l’Angleterre, est promptement assiégée par nos alliés, qui profitent de l’impréparation espagnole : rien n’a été organisé poir mener cette guerre

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L’Empereur doit ainsi rapidement abandonner toute idée d’offensive en Italie, ce qui était pourtant son objectif principal : les troupes restent cantonnées en Emilia, où elles repoussent inlassablement et sans la moindre difficulté les nombreux assauts vénitiens. La seule tentative de prendre l’offensive en Méditerranée tourne court suite à la défaite de la flotte espagnole, pourtant infiniment supérieure en nombre, contre les galères turques d’Ali Pacha.
Les Anglais, fourbes et perfides, décident de venger le sac de Rome et débarquent en Andalousie : leurs armées sont vaincues puis traquées impitoyablement durant leur longue déroute à travers toute l’Espagne du sud est. Mais Charles Quint ne peut laisser passer un pareil affront : il ordonne le rappel de la flotte, ce qui met fin à l’offensive contre les Ottomans, et embarque une partie des troupesà Seville. Au menu, l’invasion de l’Angleterre elle-même ! L’Invincible Armada part sous les acclamations d’une foule en délire : sus à l’Anglais !
Des nouvelles nettement moins réjouissantes surviennent de l’Artois : la puissante armée espagnole subit un désastre incroyable contre les armées du Brabant, qui profitent lâchement de leur grande supériorité en cavalerie. Des dizaines de milliers d’espagnols sont tués contre 500 germains seulement. Cette incroyable défaite met les Flandres dans une situation désespérée : l’armée se replie en Flandres, où, toujours démoralisée, elle tombe sur une autre armée du Brabant. Défaite et repli en Artois, où le scénario se répète. Charles I profite de la trêve hivernale et du repli des germains pour lever de nombreux renforts, mais ceux-ci, à peine mobilisés, sont à nouveau attaqués sans pitié : jamais les troupes espagnoles n’arrivent à se réorganiser et passent ainsi inlassablement des Flandres en Artois, subissant défaites sur défaites. Les morts s’accumulent, le prestige impérial chute

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Aussi, l’Invicible Armada, après avoir triomphé de la flotte anglaise dans la Manche, reçoit-elle l’ordre de cingler sur Anvers, où les redoutables tercios, à peine débarqués, mettent en déroute les armées germaniques. Les vétérans espagnols libèrent ensuite l’Artois et calment les novices levés sur place, qui peuvent enfin se réorganiser. Ces derniers, ivres de vengeance, accompagnent leurs sauveurs et traquent l’ennemi partout où il se trouve : les rôles sont inversés et tout el royaume du Brabant (trois provinces) est finalement assiégé !
Une réserve stratégique est créée à Anvers et les généraux espagnols ressortent des placards leurs plans d’invasion de l’Angleterre. C’est à ce moment qu’ils apprennent, abasourdis, que leur Empereur a accepté de signer une paix séparée avec l’Angleterre puis le Brabant (contre 600 ducats quand même...) : la guerre s’éternisait trop a estimé Charles, qui, de toute façon, ne visait que des provinces en Italie, capturées par l’allié autrichien. La guerre continue officiellement ; contre l’empire ottoman et Venise notamment, mais, en réalité, plus aucun combat n’est à signaler. Trois ans de guerre pour rien. Les ducats obtenus servent à nommer quelques juges supplémentaires.
Posté : dim. nov. 14, 2004 6:06 pm
par Coelio
Bah j'en ai fait un d'AAR , j'ai juste changé de support ( cf ma signature

)
Posté : dim. nov. 21, 2004 11:09 am
par danton (edit)
1546 – 1559. La guerre contre la France
Des percepteurs et des juges supplémentaires sont nommés, Charles Quint entame une diplomatie agressive contre la France : le glorieux souverain entend faire valoir ses droits légitimes en Italie, piétinés honteusement par les Français, qui annexent Naples. Le petit roquet parisien essaye en outre d’accroître encore plus ses possessions en Angleterre : Londres est en flammes. L’expansionnisme français doit être stoppé, décide Charles Quint, qui accorde généreusement 12 mois à ce pays impie pour évacuer l’Italie et restreindre sa présence en Amérique, chasse gardée espagnole. Face au grossier refus français d’obtempérer, Charles, le coeur serré, prépare la guerre, déclarée officiellement en 1555. L’Autriche marche avec Madrid, mais l’entraîne aussi dans une autre guerre, contre Venise, le Brabant (vieille connaissance

), l’Oldenburg, le Mecklemburg et Leinster...
Une grande armée part des Flandres, une autre du Roussilon : le pays méprisable tout entier est pris en tenaille et les tercios ont bien l’intention de se retrouver quelque part, au coeur même de la France. Les troupes déferlent aussi en Italie, la flotte sillonne la méditerranée, écrasant les galères françaises et vénitiennes. La Martinique, colonie française située dans la zone espagnole selon le juste traité de Tordesillas, est annexée rapidement avec l’approbation enthousiaste du Pape, ravi de voir l’étau français autour de Rome se desserrer enfin : deux bataillons espagnols veillent désormais sur la sécurité de sa Sainteté, qui légitimise par avance toutes les futurs conquètes de Madrid

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Les Français sont pulvérisés, Paris tombe rapidement. Satisfait, Charles Quint annonce alors son abdication, surprenant une fois de plus, une dernière fois, le monde entier : si l’Empereur a parfois pris des décisions a-priori aberrantes durant son long règne, force est de constater qu’il laisse derrière lui un empire puissant : l’Espagne est la première puissance d’Europe. L’empire est divisé entre ses deux fils : Ferdinand hérite de Vienne, Philippe II de Madrid (la vassalisation de l’Autriche prend fin...). Papiste jusqu’au bout des ongles, le nouvel empereur promet de lutter sans jamais fléchir pour imposer la suprématie de la religion catholique.
Venise, qui n’a subi que des défaites (navales) capitule et offre 228 ducats d’indemnités. En France, les armées espagnoles du nord et du sud ont fait leur jonction et traquent impitoyablement les soldats français, où qu’ils soient. En Italie, seule l’Apulie résiste encore. 12 provinces sont tombées, trois comptoirs français en Amérique ont été brûlés en représailles suite à la destruction de deux comptoirs espagnols : la présence française outre-mer se limite désormais à une colonie, contrôlée par Madrid. Des diplomates sont alors envoyés avec de généreuses conditions de paix, qui n’obtiennent aucune réponse. Philippe II n’en a cure : « C’est mieux ainsi. Que la stabilité de ce pays agressif s’effondre et que les rebelles le ravagent : quand nous ferons la paix, nos troupes ne laisseront derrière elles qu’un vaste champ de ruines ».
Ainsi soit-il.Henri II le pitoyable finit par comprendre que Philippe II le grandiose tiendra parole et qu’il assistera sans le moindre remord à la ruine totale de la France, qui retournera 40 ans en arrière : en 1558, après quatre ans de guerre, il capitule enfin. Les armées espagnoles, il est vrai, ont déjà évacué leurs conquêtes, ne voulant surtout pas affaiblir les armées rebelles qui pullulent en France, discrètement soutenues par Madrid, qui envoi armes et argent. Seule l’Italie est conservée d’une main de fer car elle représente l’objectif de l’Empereur (Philippe II a été élu empereur du Saint-Empire). Avec déjà 9 provinces contrôlées par les rebelles, la France est abandonnée à son triste sort. Pendant 50 ans, l’Espagne a toléré l’hostilité déclarée de la FRance et les vaines menaces : il était temps de faire comprendre à Paris que la France n’est rien comparé à la glorieuse Espagne. Espérons que la leçon sera salutaire.
Posté : dim. nov. 21, 2004 11:11 am
par danton (edit)
1560 – 1572. L’implosion de la France et la révolte hollandaise
Comme Philippe II l’avait prédit, les rebelles en France provoquent la désagrégation de ce royaume jadis si puissant : ainsi périssent ceux qui ont eu l’audace ou plutôt la sottise de mécontenter la toute puissante Espagne (la capitale passe de Tolède à Madrid). De nombreux royaumes se créent sur les débris français, avec la bénédiction espagnole, et l’Angleterre en profite pour récupérer ses provinces perdues. Madrid a complètement brisé Paris.
Un autre royaume, indésirable cette fois, fait aussi son apparition : les Pays-Bas, qui passent rapidement de 4 provinces à 7 et qui soutiennent perfidement la demande des nobles de nos provinces des Flandres de convoquer les états généraux. Philippe II refuse de céder et le Duc d’Albe massacre les rebelles en Artois et dans les Flandres, mais la révolte gronde et la conversion des Flandres au protestantisme fait hésiter Madrid : à quoi bon conserver cette province qui ne rapporte plus grand chose ? Mais le Roi refuse de céder, malgré les pressions de la Hollande, qui masse 40.000 soldats aux frontières : »Pas question d’abandonner Anvers aux hérétiques : c’est une base navale trop importante ».
Dans la capitale, certains s’étonnent. Philippe II semble accorder à Anvers une importance vraiment démesurée et il entretien une importante et mystérieuse relation épistolaire avec sa Sainteté Pie V : une nouvelle guerre se préparerait-elle ? Un nouveau faquin à châtier ?
L’Europe en 1568. La France, châtiée par Philippe II, a perdu la moitié de ses provinces...

Posté : dim. nov. 21, 2004 11:14 am
par Danton
Faut-il vraiment préciser que c'était moi l'invité?
J'ai une fois de plus oublié de me connecter

pas moyen d'éditer au besoin donc...
Posté : dim. nov. 21, 2004 5:37 pm
par Massassa
Corrigé

Posté : jeu. nov. 25, 2004 8:03 pm
par Danton
Ok, merci !
Suite peut-être pour bientôt (l’Invincible Armada est repartie au combat et, cette fois, les Tercios n’ont été rappelés qu’après avoir obtenu la victoire totale...

) et sans doute fin : pas assez d’opposition, tout le monde rampe devant la toute puissance Espagne.
En plus, j’ai commencé une partie avec les chevaliers de Rhodes, mais là c’est l’inverse : trop difficile ! (c**** de vénitiens ! Pourquoi avoir ouvert ce deuxième front alors que tout allait si bien ! J’ai eu l’air malin avec mes 6000 soldats, malades, blessés, affamés et isolés, mais victorieux jusqu’à ce moment, lorsque que les 50.000 combattants milanais ont alors pu fondre, tels les cavaliers de l’apocalypse, sur mes malheureuses troupes... Que le Doge brûle en enfer pour l’éternité !

)
Posté : jeu. nov. 25, 2004 8:55 pm
par Coelio
Les Hospitaliers c'est dur c'est clair...
Une religion différente de leur seule province , trop de troupes pour les entretenir
Pour moi la seule solution est de bouffer des petits , genre Chypre et si on a la foi une cité italienne et de calmer le jeu apres le temps que le BB cesse parce que sinon....
Posté : ven. nov. 26, 2004 9:19 pm
par Danton
En fait, j’ai déjà conquis la Sicile à l’Aragon (Sicilia et Messina) puis je me suis allié à Venise afin de pouvoir profiter d’une occasion pour pouvoir m’incruster encore plus en Italie... Succès, Venise attaque l’alliance italienne, menée par Milan (5 provinces) et je parviens à conquérir une province : gloire et victoire !
Puis, ce ***** de Doge, qui brûle maintenant en enfer, n’a rien trouvé de mieux à faire qu’attaquer l’alliance autrichienne ! Les troupes vénitiennes sont parties à l’est, abandonnant le siège de Milan, qui a alors envoyé ses 50.000 soldats plein sud... pour les arrêter, mes 6000 vétérans

! Dur, dur. Quel **** ce Doge, pourquoi avoir cessé d’envoyer ses hommes à la mort pour MA gloire et MON extension ?

Posté : ven. nov. 26, 2004 9:32 pm
par Coelio
T'as commencé comment ?
Direct contre l'Aragon?
T'en es à combien d'infla?

Posté : ven. nov. 26, 2004 9:50 pm
par Danton
Guerre contre l'Aragon en 1420... pas trop difficile au début car pas un seul soldat en Sicile! Puis, j'ai bien profité des montagnes de Messina! Plus dur en Sicilia, mais l'abscence totale de cavaliers aragonais m'a bien aidé! Traquer l'ennemi en déroute pour gagner des % de victoire... ma flotte par contre n'a pas fait le poids et j'ai du renoncer à débarquer ensuite à Malte. Et je ne parle même pas des difficultés pour amener les renforts.
(Se fait tout petit) par contre, après 15 ans seulement je me suis offert une belle banqueroute

(première fois que cela m'arrive, mais vraiment inévitable... l'inflation a alors bondi à 8%)
Me sens très coincé pour le moment. J'avais espéré m'étendre encore en Italie, tout a commencé superbement puis le Doge a été pris de folie et tout est raté et à recommencer

Dur, dur la vie d'un grand commandeur de l'ordre des Chevaliers de Rhodes. Je vais voir s'il n'y a pas moyen de taper plutôt sur un petit (enfin, plus petit que moi, avec mes 11.000 hommes maximum de maintenance...

)
Posté : ven. nov. 26, 2004 9:56 pm
par Coelio
Je te propose Chypre , voire Candar si il n'a pas d'allié

Re: AAR Castille / Espagne
Posté : dim. oct. 02, 2011 5:51 pm
par griffon
Gros bourrin !

Re: AAR Castille / Espagne
Posté : dim. oct. 02, 2011 5:53 pm
par Coelio
griffon a écrit :Gros bourrin !

Danton quoi
