EU3 : les AARs du mardi

Rig
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Re: EU3 : les AARs du mardi

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Royaume de Castille 1485-1499

Suite à nos guerres victorieuses contre l'Aragon et le Portugal, le Royaume de Castille s'était enfin hissé en position dominante sur la péninsule ibérique et rejoignait le cercle des grandes puissances, avec la France, les Turcs et l'Autriche. Hélas, cette politique avait été perçue comme agressive par le reste du monde (infamie 22). Aussi le roi avait-il décidé que, bien que ce qui reste de l'Aragon sur la péninsule (Valence, les Pyrénées, Gérone) doive encore être rattaché à la Castille, celle-ci ne s'étendrait plus jusqu'à ce que le souvenir des massacres de la dernière guerre se soit estompé. Les 15 dernières années ont effectivement permis de restaurer notre crédit auprès des autres cours d'Europe (infamie à 10).

Cependant elles auront aussi été marquées par un revers significatif lors d'une courte guerre contre les turcs, et le relachement de nos liens avec l'Angleterre suite à ce que nous n'arrivons pas encore à qualifier précisément (trahison machiavélique ou faux pas ?). Les faits sont les suivants. Dans le courant des années 1490, les turcs attaquent les Chevaliers de l'île de Rhodes, qui sont sous la protection castillane. Ceux-ci nous appellent à l'aide, et bien sûr la Castille ne peut que répondre. Mais pour avoir une chance de l'emporter en Méditerrannée, tout dépend de l'attitude anglaise, car la Castille a 12 vaisseaux lourds, et les turcs environ 15 vaisseaux lourds et 15 galères. Or les anglais disposent de 35 vaisseaux lourds. Si les anglais sont absents, c'est désespéré, s'ils sont présents les turcs ne pourront rien faire. Après consultation de Londres, nous sommes fort aise d'apprendre qu'ils nous soutiendront pour aller mettre une blocus généralisé en mer de Marmara et en mer Egée. C'est du moins ce qu'ils nous disent. Pendant ce temps, les turcs annexent malheureusement Rhodes sans que nous puissions rien y faire, car ils ont promptement pris d'assaut la citadelle de l'Ordre. Mais la guerre continue néanmoins entre la Castille, bientôt rejointe par l'Angleterre, et les Turcs.

Conformément aux plans, la flotte anglaise (35 carraques) met le blocus sur tous les ports de la mer Egée, alors que la nôtre (12 carraques) va jusqu'à la mer de Marmara pour bloquer Istanbul. La flotte turque n'est pas un danger (du moins le pensons nous) car elle est entièrement repliée dans le port de Smyrne et ne peut en sortir sans affronter la Royal Navy, ce qui ne pourrait que déboucher sur une victoire chrétienne.

Alors que nous entamons des négociations avec les turcs aux abois pour leur soutirer un trésor à répartir équitablement entre Londres et Tolède, voilà que nous constatons brutalement que la flotte anglaise fait machine arrière et retourne vers son port d'attache à Malte!! Or ceci va de toute évidence permettre aux navires turcs de quitter Smyrne et de venir affronter notre propre flotte au large d'Istanbul, un combat dont l'issue ne fait pas grand doute. Faisant ce constat, l'Amirauté castillane ne peut que parvenir à la conclusion suivante: les anglais viennent de nous trahir et ont sciemment condamné notre flotte, car ils ne pouvaient ignorer les conséquences de leur retrait!!! Comprenant qu'elle vient d'être victime d'un renversement d'alliance qui ne lui a pas encore été notifié, la Castille tente de faire rentrer sa flotte, mais il est bien sûr trop tard: les turcs ont aussitôt quitté Smyrne et nous interceptent au large d'Istanbul. Plus moderne et mieux commandée, la flotte turque envoie toutes nos carraques par le fond alors que le Sultan s'enthousiasme et jubile de façon insupportable.

Mais alors que nous nous apprêtons à insulter copieusement l'Angleterre pour cet inqualifiable retournement d'alliance, voilà que Londres nous adresse des messages ébêtés et nous explique que l'Amirauté britannique voulait seulement faire relâche quelques temps à Malte pour réparer quelques avaries. Aucune excuse ou expression de regret ne nous parvient. La cour se scinde alors en deux camps. Le premier pense simplement que les anglais ont sciemment permis la destruction de notre flotte pour s'assurer de la prééminence navale dans le monde chrétien, auquel cas ils jouent double jeu et nous devrions au plus vite rompre notre alliance avec eux pour nous rapprocher d'une autre puissance. Peut-être la France, si elle le désire. L'autre camp accepte les explications anglaises, et pense que de bonne foi, ils ont juste fait montre d'une grande stupidité ou d'un désintérêt pour les conséquences (pourtant évidentes!) de leurs actes. Encore aujourd'hui, le roi balance entre les deux explications et la situation n'est pas tranchée. Il incline à penser que les anglais ne l'ont effectivement pas fait exprès, mais qu'ils ne sont pas fachés des conséquences, or si tel est bien le cas il nous sera désormais difficile de rétablir la confiance. La Castille a pour sa part fait montre d'une grande confiance envers les anglais jusqu'à présent, rétribuant généreusement leur aide dans nos conflits passés avec les îles de Madère ou de Malte pour lesquelles c'est nous qui avons subi l'opprobe des annexions (en tant que négociateur de la paix, la Castille avait subi 8 points d'infamie pour arracher ces territoires et qu'ils reviennent aux anglais). Mais de plus en plus de voix à Tolède s'élèvent pour que nous en revenions à une neutralité vis à vis des anglais: leur protection navale ne nous est d'aucune utilité s'ils nous trahissent sciemment dans les moments critiques, elle pourrait même être plutôt une menace. D'un autre côté, le bénéfice du doute pourrait leur être accordé jusqu'à un prochain engagement à leurs côtés qui permettrait de mesure la réalité de leur honnêteté. Ces questions continuent pour l'heure d'agiter la cour. Toujours est-il que ce que nous appellerons diplomatiquement "l'erreur" anglaise nous a coûté une belle humiliation navale et la perte d'une flotte qui avait coûté 600 ducats à construire.

Autre conséquence néfaste de la guerre contre les turcs: le réseau commercial patiemment tissé par la Castille sur les grandes places de commerce d'Europe s'effondre totalement, nous privant d'un bon quart de nos revenus. Heureusement, celui-ci a ensuite pu être reconstitué, et alors que le tournant du siècle s'approche, la richesse de la couronne a retrouvé son plus haut niveau.

Tout n'a cependant pas été noir pendant ces années 1490. En effet, le roi a financé quelques expéditions vers l'occident à la recherche d'une voie maritime vers la Chine. Ces expéditions ont permis de prendre possession de quelques îles dans la mer que nous avons baptisée Caraïbe, et de découvrir que les portugais s'étaient déjà installés, avec de vraies villes coloniales. Des explorations plus poussées nous ont permis de constater qu'ils avaient déjà disposé bon nombre de comptoirs commerciaux, aussi bien très au nord de nos îles dans une terre baptisée Canada, que beaucoup plus au sud dans un pays qu'ils nomment Brasil. Faisant ce constat, le roi de Castille ne peut que se féliciter d'avoir amoindri le Portugal et son allié l'Aragon dans notre péninsule, car nous disposons désormais d'un moyen de pression idéal en envahissant Lisbonne très rapidement si nous souhaitons les forcer à nous céder certaines de leurs colonies. Le roi d'Angleterre, s'il est désireux lui aussi d'étendre son royaume par-delà les mers, peut-être dans des contrées déjà préemptées par les portugais, devrait prendre en compte cet aspect des choses et nous montrer qu'il tient encore à son alliance avec nous après le terrible coup qu'il nous a fait (volontairement ou pas) subir.


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Seb
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par Seb »

Réponse officielle aux émissaires castillans

La couronne d'Angleterre a déjà affirmé et affirme encore que "l'incident de Marmara" n'était qu'une funeste erreur. Il est par ailleurs faux d'affirmer que nous n'avons formulé aucun regret à ce sujet. Cela dit, les torts nous semblent partagés :
-Nous n'aurions pas du quitter la Mer Egée sans vous avertir.
-Vous auriez du nous prévenir que vous comptiez sur la couverture de notre flotte, où lieu de vous contenter de dire "placez-vous en Mer Egée". Car il était évident que nous devrions tôt ou tard retourner au port après notre voyage depuis l'Angleterre (les navires ont besoin de faire relâche au bout d'un certain temps, même si cela peut vous surprendre puisque les cocottes en papier castillanes coulent généralement bien avant de rencontrer ce problème).

Il s'agit donc d'une regrettable erreur de communication. Nous étions forcés de retourner à Malte quand certains de nos vaisseaux se retrouvaient à 30% de leur valeur de combat. Par ailleurs nous ne nous doutions pas que la flotte turque anéantirait l'escadre castillane en quelques minutes dès que nous aurions le dos tourné.
Mais cela fait partie des risques à prendre lorsque l'on se précipite au secours d'un allié à l'autre bout de l'Europe, du jour au lendemain et sans préparation : le rapport de forces en Méditerranée orientale ne fait pas partie de nos priorités. Les stratèges castillans qui organisaient cette opération en faisant de la Royal Navy la pièce centrale auraient pu prendre le temps de lui expliquer ce qu'ils attendaient d'elle.

Pour le reste, et malgré la médisance d'une partie de la cour de Tolède, nous n'avons pas à Londres le sentiment d'avoir été un allié déméritant. Vous devriez vous en souvenir car ce n'est pas la première fois que les marins anglais accourrent en Méditerrannée pour vous y apporter la supériorité navale sur un plateau.

A ce titre, il n'y a pas d'ambiguité à Londres sur l'intérêt à poursuivre notre alliance :
-La Castille est pour nous un allié idéal dans la perspective de guerres coloniales contre le Portugal.
-De votre côté, la Royal Navy a l'habitude de vous offrir sans rechigner une protection navale que vos marins seraient visiblement bien en peine d'assurer. Nous attirons d'ailleurs votre attention sur le fait que, compte tenu de la faible résistance de l'Autriche, vous n'en avez pas fini avec l'expansionisme ottoman (le Sultan a d'ailleurs l'air de peu vous apprécier).

La balle est dans votre camp, mais nous sommes clairement partisan d'oublier cet incident et de travailler à une meilleure communication entre nos forces.

Henry de Lancastre
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comeon
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Message par comeon »

Empire ottoman : 1485-1499

Le Sultan durant cette courte période, eut encore l'occasion, grâce en soit rendu à Allah, d'étaler au reste du monde quelques éléments de sa sublimissime puissance.
Les territoires sous le contrôle direct de la Sublime Porte se sont ainsi accrus considérablement tout d'abord en orient (annexion de la Géorgie, des mines d'or d'Alanie, et de la Crimée), mais également en occidentlors de la campagne de Hongrie dont nous reviendrons à la fin de cette chronique.

Aparté sur la courte guerre anglo-castillo-ottomane.
Dans les années 1490, le sultan décide de lancer sa flotte et ses troupes à l'assaut de la forteresse chrétienne de Rhodes. En effet, Allah le miséricordieux a entendu les appels à l'aide de ses fidèles de la côte d'Anatolie ravagée par les pirates chrétiens agissant depuis cette île. 20 000 janissaires s'élancent à l'assaut de l'île, les pirates, surpris, sont écrasés et en seulement quelques jours Rhodes tombe aux mains des fidèles d'Allah. Les pirates survivants sont sévèrement châtiés : leurs mains et leurs pieds sont coupés et donnés aux chiens puis ils sont joyeusement empalés de manière horrible jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Que ne fut pas notre surprise quand les castillans nous déclarèrent la guerre au motif de protéger la chrétienté. En réalité, il s'agissait plutôt pour Madrid, de tenter de laver l'humiliation que nos troupes ont fait subir aux leurs lors de notre campagne ibérique il y'a quelques années. La Castille, donc, lève une misérable flotte de 15 navires et, sans surprise, se voit renforcée par 35 navires anglais. Nous ne controns pas ici les évènements de cette courte guerre maritime qui ont été relativement bien exposés par l'ambassadeur castillan.
De cette formidable victoire qu'Allah a bien voulu nous faire don, force est de constater que la méditerranée orientale est maintenant sous le contrôle quasi-total de l'Empire.

La campagne d'Istrie
Après ce glorieux épisode, les généraux de l'Empire, suivant toujours les directives d'Allah par l'intermédiaire du sultan, se lancèrent à l'assaut des côtes orientales de la mer Adriatique. Raguse, la Dalmatie et l'Istrie tombèrent entre nos mains. La Walachie fut également annexée. Il n'y eut aucune réaction de la chrétienté à ces expéditions.

La campagne de hongrie,
Vers la fin des années 1490, le sultan décida d'un plan hardi : lancer un assaut éclair contre la Hongrie afin d'arracher à cette dernière les terres qui permettraient de relier l'Istrie à l'Empire par voie terrestre. Attaquer signifiait en réalité s'attaquer à l'Empereur de Vienne lui même, la Hongrie étant en union personnelle avec ce dernier.
Une armée de 50 000 janissaires et 30 000 cavaliers, excellement équipés et superbement commandés se lancèrent donc à l'assaut, profitant de ce que les armées impériales étaient occupées en Pologne.
La victoire fut totale : l'armée hongroise fut décimée en quelques jours pendant que la moitié du pays tombait entre nos mains en quelques semaines.
Deux armées de 15 000 et 20 000 hommes écrasèrent les troupes autrichiennes par deux fois au nord et au sud de la Slovénie puis firent leur jonction lors de la grande bataille de Maribor où l'armée autrichienne, surprise par notre engagement perdit plus de 30 000 hommes.
Cette victoire décida l'Empereur à traiter.
Le Sultan, magnanime et modéré en tout, se contenta de 2 provinces hongroise.

Un tribut de 100 ducats d'or par an devra être versé par l'Empereur chaque année à partir de l'an 1500 du calendrier chrétien. De cette façon il est garanti de la paix entre nos deux empires.
L'avantage d'être intelligent, c'est qu'on peut toujours faire l'imbécile, alors que l'inverse est totalement impossible.
rooom
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par rooom »

Autriche 1485-1499: Un nouvel Empereur, une nouvelle ère,

Le Feu Stanilas avait conquis par les armes sa domination du Saint Empire. La Styrie, le Oldenbourg, la Vénitie septentrional ainsi que la Prusse orientale avait été rattaché à la Maison Hasburg ainsi que Cologne et la Bohême. Ce glorieux règne avait cependant connu un semi-échec lors de la Guerre des Trois, trois énemis non alliés attaquants pour des motifs propres. La bourgogne, La Suède et l'Empire ottoman.

Des Trois l'un déjà a trépassé et la gloire Bourguignonne n'est plus qu'un vestige. L'histoire retiendra qu'il n'est point bon de s'opposer à la Maison d'Autriche même quand l'on est provisoirement vainqueur.

Le nouveau Seigneur Stanilas, n'avait pas le tempérament guerrier de son père, une main de fer dans un gant de velours. Il obtint par intrigues et diplomatie l'allégeance de Gêne, mis sous sa protection la Porémanie et le Holstein qui craignait à raison la Suède et ses récentes incursions, Le Analt aussi compris son intérêt et ploya genoux.

La situation vis-à-vis de la Pologne en revanche se dégradait rapidement, la première guerre débuta suite à l'invasion de la hesse par le Holstein. L'empereur fut fidèle à son devoir et l'Autriche intervint avec les nombreux alliés de la Hesse. La victoire ne fut pas trop longue à se dessiner. Le Analt fut libéré et la Silésie placé sous protection Autrichienne.
La seconde guerre éclata suite à l'invasion de la Saxe nouvellement indépendante, cette fois l'Empereur dut lutter seul et voyant la victoire lui devenir trop couteuse face à la puissante cavalerie Polonaise. Il demanda et obtint la libération de la Analt.

Rétrospectivement nous aurions du voir ici la faiblesse de nos forces armées et les améliorer. Hélas...

La troisième guerre est en cours et l'avantage est clairement aux polonais. Il faut dire que la moitié de l'armée impériale a été détruite par les Janissaires Ottomans dont l'attaque brutale de la Hongrie nous pris de cours pendant que nos forces entraient en Pologne difficillement. Retraite immédiate fut ordonnée mais la désorganisation causa plusieurs défaites sur les deux fronts. La catastrophe arriva lorque plus de 40 mille autrichiens perdirent la vie aux portes de Vienne entrainant la capitulation immédiate. La croatie fut amputée de la Hongrie.
L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par Crusader »

Chroniques du Royaume de France

Voilà 50 années que le conflit centenaire qui nous opposait à l'Angleterre s'est terminé. Durant cette période, nous avons œuvré à rassembler sous la couronne de France l'ensemble des populations qui partagent nos usages et à étendre l'influence du Royaume de France vers ses limites naturelles. La tâche n'est pas terminée mais elle est désormais en bonne voie.

Le plus grand péril auquel nous avons eu à faire face fut la puissance Bourguignonne qui menaçait l'existence même du Royaume et qui lui fit subir une âpre défaite. Ce péril est désormais un souvenir. Mais nous n'oublierons pas l'aide qui nous fut apportée par différents pays au premier rang desquels figurent l'empire Ottoman et la maison d'Autriche. Même si leur aide ne fut pas tout à fait désintéressée ni inconditionnelle, nous considérons que nous avons une dette à leur endroit et nous nous en acquitterons le moment venu.

Que nous nous soyons concentré sur notre unification ne nous a cependant pas empêché d'observer ce qui se passait ailleurs.

Nous avons vu que nous n'étions pas les seuls à poursuivre notre unification et nous félicitons les Roy de Suède et de Castille pour leur œuvre unificatrice.
Nous avons vu la Pologne et la Lituanie, qui ne cessent de nous solliciter pour former une alliance, prendre le dessus sur leurs voisins.
Nous avons vu l'Autriche installer littéralement aux quatre coins du Saint Empire des avants postes et s'intéresser à tous les centres de commerce centre Européens.
Nous avons vu l'Empire Ottoman avancer inexorablement toujours plus au nord.
Nous avons vu la flotte Anglaise croître et intervenir aux confins de la Méditerranée et s'installer à Madère et Malte.
Et nous avons constaté l'existence de l'alliance Anglo-Castillane.

(petite digression stratégique concernant les acquisitions anglaises. les marins français se perdent en conjectures concernant ce qui a bien pu se passer à Tolède pour que la Castille accepte de céder à l'Angleterre deux bases navales idéalement placées pour établir un blocus de la péninsule Ibérique et d'ailleurs accessoirement des côtes Françaises mais ce n'est pas nous qui avons concédé ces bases)

A propos de la situation actuelle, nous nous bornerons à quelques réflexions destinées à établir la position de la France par rapport à ce que nous avons observé.

- Concernant l'offre d'aide faite à l'Autriche, elle était sincère et destinée à rembourser la dette d'honneur que nous avons à votre endroit pour votre résilience lors du conflit Bourguignon qui nous a grandement aidé. Que nous y ayons inclut une demande concernant l'abandon de votre suzeraineté sur Gènes est équivalent à vos demandes lors du conflit Bourguignon.
Nous attendons impatiemment le plénipotentiaire Autrichien qui sera reçu cordialement, amicalement et avec un esprit constructif et ouvert afin de discuter de matières d'intérêts communs au premier rang desquelles, l'affaire de Gênes qui pose un probleme à la France mais nous sommes prêt à négocier des contreparties à l'abandon de toute prétention Autrichienne sur la partie occidentale de l'Italie. Nous sommes persuadé qu'avec de la bonne volonté, nous trouverons un terrain d'entente.

- Concernant l'alliance Anglo-Castillane, la France voudrait faire savoir aux deux monarques concernés que nous nous en inquiétons. En effet, une telle entente qui semble organiser le pourtour Européen et l'outre mer à sa convenance ne semble pas faire grand cas des aspirations que la France pourrait avoir à formuler. Nous serions gré aux deux nations concernées de nous envoyé des émissaires afin de nous expliquer pourquoi la France ne doit pas s'inquiéter de votre alliance ? Si d'aventure, aucune assurance ne devait nous être fournie, nous devrons agir en conséquence.


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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par lord gg »

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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par Rig »

Réponse du Royaume de Castille à la France


* concernant les bases navales des anglais à Madère et Malte, il y a deux raisons principales qui ont dominé d'autres considérations:

- l'amitié confortée par les ans qui lie nos deux dynasties.
- le fait tout simplement que l'aide anglaise était vitale pour que nous parvenions à briser l'encerclement du Portugal et de l'Aragon. Il nous était impossible de vaincre seuls cette alliance, de même que la Bourgogne n'aurait pu être abattue par vos seules forces. Les flottes du Portugal étaient à l'époque de taille supérieure aux nôtres, et celles de l'Aragon à peine inférieures. Sans les anglais: 1) il aurait été impossible de nous saisir des nombreuses îles possédées par ces deux puissances, 2) notre métropole aurait été mise sous blocus, 3) vos amis turcs seraient sans doute encore venus au secours de l'Aragon (alors que la flotte anglaise les en a dissuadé). Bref, sans l'Angleterre la Castille en serait encore à lutter pour sa survie sur la péninsule ibérique; je vous rappelle que lorsque nous avons attaqué l'alliance portugo-aragonaise nous étions sous le coup de diverses menaces, avions été insultés par l'Aragon et mis sous embargo par le Portugal: il était donc clair qu'ils cherchaient la guerre.

Nous savons que ces bases sont intéressantes stratégiquement pour l'Angleterre, mais elles sont aussi la juste rétribution de l'aide décisive qu'ils nous ont apportée à l'époque.

Nous notons enfin que si elles font peser une menace stratégique, pour le moment c'est surtout sur la France (et vos déclarations ne vont rien arranger) et sur l'Empire Ottoman - des païens, je vous le rappelle car vous semblez l'avoir oublié...

* concernant la "menace" que ferait peser notre alliance, voilà une étrange façon de nous demander des comptes. L'alliance anglo-castillane ne vous a jamais menacée. En retour, nous pourrions aussi demander pourquoi nous ne devrions pas nous sentir menacés par la France et son expansionnisme sans limite? Vous passez votre temps à annexer tout ce qui passe à portée, et l'explosion de la Bourgogne n'a fait qu'accélérer votre soif d'agrandissement, alors ne venez pas nous donner des leçons en pacifisme. L'alliance anglo-castillane n'a émis aucune prétention sur aucune terre, c'est tout ce que nous pouvons en dire.

Nous vous rappelons par contre que notre alliance est formalisée et qu'attaquer l'un des deux pays à la majorité de votre héritier vous mettrait automatiquement en guerre avec l'autre. Et puisque l'heure à Paris semble être à demander des comptes, nous aimerions savoir où vous situez les "frontières naturelles" du royaume de France?
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par rooom »

Réponse publique aux inquiétudes Suèdoises concernant le Holstein:
L'Empereur s'engage à ne pas stationer de troupe en Holstein sauf si le Holstein est assiégé par une force énemie. L'Empereur s'engage aussi à ne pas annexer le Holstein avant un siècle soit 1600. Cela est concédé par l'Empereur sans aucune contrepartie dans le but d'apaiser la Couronne Suèdoise.
Si d'aventure la Suède considère ces propositions trop peu satisfaisantes, nous suggérons une cession du Holstein à la Suède en échange d'une intervention en Pologne et de la cession de Danzig à l'Autriche. Nous serions prêt également à vous verser 200 ducats pour les frais de guerre.

A l'attention du Roi de France,
Au sujet de la Guerre Bourguignonne,
nous avons nous aussi souvenir des demandes faites à la France. Particulièrement celles qui n'ont pas été honorées. Certes il vous était apprement difficille de le faire au vu des conditions militaires. Nous ne vous en tenons pas rigueur.
Au sujet de votre porposition Polonaise, nous ne l'avons pas considéré tout simplement parce que vous n'êtes pas aptes à déclarer la guerre pour cause de régence. Celle-ci sera terminer si Dieu le veux avant votre majorité. Nous reconsidérerons alors votre proposition.
Nous ne doutons pas cependant de votre sincérité.

A tous les seigneur de ce monde et au Sultan de la Grande Porte, il est hors de propos que l'Autriche paye un tribut pour sa protection. En revanche nous acceptons de verser un cadeau au Sultan pour la splendeur de ces invincibles armées. Nous suggerons 100 ducats par an à partir de 1502 (fin de la trêve), ou 80 ducats par an dès cette année. Tant que ces "cadeaux" parviendront au Sultan, de guerre il ne saurait y avoir entre nos deux Maison.
L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par Rig »

Royaume d'Espagne 1499-1521: l'émergence d'une puissance (Partie 1)

Les 20 dernières années ont vu la puissance Castillane progresser à vive allure, et notre royaume dépasser par sa gloire et sa force tous les autres pays d'Europe. Ce nouveau statut a été couronné par la transformation de la Castille, de l'Aragon et d'une partie du Portugal en Royaume d'Espagne. Voici le récit de cette épopée, qui s'est construite en plusieurs étapes.

La situation en 1499 et les manoeuvres des puissances européennes

Au tournant du siècle, l'équilibre militaire et diplomatique ne nous semble pas spécialement favorable. L'armée castillane ne compte que 30 000 hommes, soit un tiers de l'armée française et un quart de l'armée autrichienne. La France ne manque d'ailleurs pas de nous le faire remarquer sur un ton lourd de sous-entendus. Ceci sans compter les hordes ottomanes, dont nous n'avons pas connaissance des effectifs, mais qui devraient au moins équivaloir à ceux de l'Autriche. Quant à notre flotte de combat, forte de seulement une dizaine de carraques reconstruites après le désastre d'Istanbul, on se souvient des moqueries à son propos - et elles n'étaient pas injustifiées. Sur le plan diplomatique, la situation est compliquée et, n'apparaît pas spécialement en notre faveur. La diplomatie européenne est structurée par:

- une rivalité croissante entre la France et l'Autriche. La France a triplé sa superficie en seulement 50 ans, fait oublier ses déboires contre la Bourgogne, et se montre de plus en plus encline à exporter sa nouvelle puissance hors de ses frontières "naturelles". Ce qui est exactement le comportement de l'Autriche depuis plusieurs décennies. Leurs désaccords portent notamment sur leur influence respective en Italie. La France, fidèle à sa politique d'expansion concertée, cherche à s'y découper une zone d'influence à cultiver, alors que l'Autriche veut tout pour elle. La Castille a fait une tentative pour s'installer en Italie 30 ans plus tôt, mais avait échoué et n'y est plus présente.
- l'état de guerre quasi-permanent entre l'Autriche et les ottomans, qui a conduit l'Empereur à accepter de payer un humiliant tribut annuel aux turcs pour acheter la paix.
- l'alliance anglo-castillane, qui a su jusqu'à présent faire avancer ses projets avec succès au bénéfice des deux parties, mais qui déplaît aussi bien à la France (qui se sent menacée) qu'aux turcs (qui enragent de voir la flotte anglaise protéger les intérêts castillans en Méditerrannée). Sur le papier néanmoins, cette alliance reste assez faible: elle n'a que très peu d'armées (40 000 hommes environ, un montant dérisoire face aux armées turques, autrichiennes ou françaises) et sa puissance navale a été rattrapée par celle des turcs.

En termes de puissance, l'Autriche et les turcs nous semblent alors dominer la scène européenne, la France étant en train de les rejoindre. Ce dernier point ne manquerait pas de menacer grandement l'Autriche car une alliance de circonstance existe entre Paris et Istanbul, et l'Empereur en est très conscient. Les autres nations sont au deuxième plan: Castille, Angleterre, Suède, Lithuanie. Même si nous sommes sans doute la première des nations secondaires, cette position nous semble indigne de nous. A la fin 1499, une intense activité diplomatique agite donc l'Europe de l'ouest et du sud:

- l'Autriche veut faire la guerre contre la France et nous le dit sans détours. Elle fait mine de négocier en Italie pour gagner du temps car elle affronte les polonais et se sait constamment menacée par les turcs, mais elle cherche à infliger une défaite à la France pour que celle-ci lache le morceau en Italie.
- la France se veut plus interventionniste, maintenant qu'elle considère avoir achevé une unification spectaculaire. Son abondante population, un territoire d'un seul tenant, et sa puissante armée de terre en font une menace à la fois pour la Castille et l'Autriche. Visiblement la France s'agace de notre alliance avec l'Angleterre, alors que de notre côté nous voyons avec inquiétude un pays ouvertement expansionniste nous parler de la puissance de ses armées qui campent de l'autre côté des Pyrénées.
- l'Angleterre a des fourmis dans les jambes et se verrait bien utiliser son impunité (permise par sa flotte) pour donner des coups de canif dans la puissance française ou ottomane.
- pour notre part, nous n'apprécions que les anglais en Europe. La France nous menace, l'Autriche nous paraît abuser de son statut impérial pour annexer et vassaliser trop de territoires, et enfin les turcs sont des ennemis naturels. Nous cherchons donc un moyen de nuire le plus possible à chacun d'entre eux, ou à tous, et ainsi de faire progresser nos intérêts.

Paris s'embourbe dans les courriers diplomatiques

Sur ces entrefaits, Paris commet une faute technique qui pèsera dans nos choix ultérieurs. Les français expédient à Vienne un courrier diplomatique secret qui aurait du être adressé aux turcs. Ce courrier évoque ouvertement une opération contre l'Angleterre menée par la France et les ottomans. Vienne ne se gêne pas pour nous le faire aussitôt parvenir, et les chancelleries de Londres et Tolède se perdent en conjectures: est-ce un faux fabriqué par les autrichiens? Une fausse piste volontairement tracée par Paris pour nous faire attaquer et nous mettre en position d'agresseurs? Une véritable erreur? Les experts castillans rejettent rapidement l'hypothèse du faux, car le style du Roi de France est particulièrement crédible dans le message. Ils penchent plutôt pour une manoeuvre destinée à semer la confusion à Vienne. Cependant, lors d'une chasse à l'ork dans un marécage (DOW...), l'ambassadeur de Castille s'en ouvre au monarque français et la gêne perceptible de ce dernier l'amène à conclure qu'il pourrait bien s'agir d'une véritable erreur : la chancellerie française se serait trompée d'adresse pour expédier son courrier. Quoi qu'il en soit, ce courrier nous convainc que, de toute évidence, nous sommes menacés à brève échéance par une coalition de français et de turcs. Ceci fait l'effet d'un choc à Tolède et Londres. Certes la menace est dirigée contre l'Angleterre, mais la Castille est autant concernée, sinon plus. La France n'a pas de griefs contre nous, mais les ottomans en ont de nombreux, et si la flotte anglaise est battue, alors la Castille sera à la merci des turcs, et c'est bien cet objectif que vise Istanbul à travers le plan anti-anglais. Nous imaginons alors aisément un scénario catastrophe: les ottomans repoussent ou neutralisent la flotte anglaise, alors que pendant ce temps la France nous envahit par les Pyrénées pour nous contraindre à céder aux demandes turques. Nous pensions jusqu'alors la menace française encore lointaine et plus tournée vers l'Autriche, mais elle devient immédiate.

Nous nous armons donc à marche forcée. Nous doublons les effectifs de nos armées, qui atteignent 60 000 hommes. Surtout, la Castille se lance dans un ambitieux programme de construction navale qui doit renverser le déséquilibre qui nous a pénalisé jusqu'à présent, et nous doter de la première flotte du monde pour que nous acquérions enfin la maîtrise navale qui nous fait défaut. Ce programme s'appuie sur un nouveau modèle de bateau de haute mer: les caravelles. C'est chose faite dès 1510, avec plus de 40 caravelles qui sont appelées à remplacer les vieilles caraques du XVème siècle. Notre flotte a encore progressé depuis. L'Angleterre renforce également ses effectifs navals et constitue une véritable armée terrestre.

La priorité anglo-castillane est assez simple: gagner du temps en forçant la France a revenir sur une partie de ses annexions, pour qu'elle se focalise sur ses problèmes internes pendant 10 à 15 ans et ne soit pas en mesure de constituer la flotte puissante dont elle veut se doter. Nous ne voulons pas nous allier avec l'Autriche, qui ne nous est pas plus sympathique que la France. Néanmoins, nous ne voulons pas laisser l'Autriche se faire prendre en tenaille par une guerre concertée des français et des turcs. Pour ce faire, nous prévoyons de demander à la France de revenir sur sa principale annexion des dernières années: la Bretagne. Notre plan, qui a été communiqué à Vienne, prévoit d'attendre que l'Autriche ait attaqué la France pour faire valoir nos demandes d'indépendance de la Bretagne. Nous pensons que soit la France acceptera les demandes anglo-castillanes pour se tourner contre son principal ennemi autrichien avec le soutien turc (auquel cas nous aurons à la fois miné la puissance française et autrichienne), soit elle devra se lancer dans une guerre très pénible sur trois fronts. Le principal risque est l'intervention turque, qui est attendue, mais qui est une menace bien plus grande pour l'Autriche que pour nous. Comme le dira notre allié anglais qui soutient ce plan "c'est un problème, mais est-ce le nôtre? Et puis, c'est loin tout ça...". Chacun ses petits soucis, donc, et ceux de l'Empereur ne nous empêchent pas vraiment de dormir...


Les acteurs sont en place, l'épopée castillane va pouvoir démarrer...
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Re: EU3 : les AARs du mardi

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Royaume d'Espagne 1499-1521: l'émergence d'une puissance (Partie 2)

La décennie 1500-1510: la situation s'embrase

L'Autriche termine sa guerre contre la Pologne, et la voilà prête à se lancer dans une guerre contre la France. Vienne a fait trainer en longueur les négociations à propos de l'Italie, et nous pensons que la France est quelque peu naïve de croire qu'elles aboutiront jamais: si l'Autriche le voulait, cela ferait longtemps qu'un accord aurait été signé. Après avoir reconstitué ses armées et son manpower, l'Autriche passe donc à l'offensive. Aussitôt, toute la mécanique destinée à faire reculer la France se met en branle: la Castille et l'Angleterre demandent à la France de rendre son indépendance à la Bretagne et de payer une amende de 400 ducats sous peine d'intervention militaire.

La réaction française est des plus abrupte. Paris refuse de se plier à cette exigence et considère immédiatement qu'une alliance visant à dépecer la France a été constituée, et que céder aux exigences de l'une ou l'autre des parties serait déshonorant. Alors que le front contre la France n'est pas uni (nous ne sommes pas solidaires des demandes autrichiennes, et réciproquement), la France décide de prendre tous ses adversaires de front. Or elle n'en n'a pas les moyens: d'une part elle est en infériorité numérique flagrante, ensuite elle est déjà engagée dans une guerre en Bavière, et enfin elle vient de connaître des troubles religieux.

Les opérations militaires commencent néanmoins. La flotte française (10 voiles, dont 6 caraques et 4 transports) tente de quitter l'Atlantique pour aller se réfugier en Méditerrannée. Elle prend de vitesse les anglais qui protègent un débarquement autour de Calais, mais est interceptée par nos caravelles au large de Lisbonne. Elle sera intégralement coulée, dans une bataille qui rappelle (mais en sens inverse) notre défaite du Bosphore 20 ans plus tôt. Sur le plan terrestre, 45 000 castillans répartis en trois armées franchissent les Pyrénées et assiègent le Béarn et le Pays Basque français (Labourd). Une armée française de 25 000 hommes, excellemment commandée comme nous allions le voir, se présente à nous et affronte 30 000 castillans. La bataille du Labourd, près de Biarritz, est une large défaite pour nous: au prix de 5000 pertes, la France élimine 15 000 de nos hommes et poursuit sa course vers la Navarre, ou se replient les survivants, pour essayer de les anéantir. Heureusement, une autre armée de 15 000 hommes, encore fraîche, défendait leurs arrières et a pris position dans les montagnes de Navarre. Soutenus par les rescapés de la bataille du Labourd, elle emporte une large victoire contre les français (10000 morts côté français, 4000 du nôtre). Ceux-ci refluent à leur tour et nous leur donnons la chasse: après deux nouvelles batailles victorieuses, l'armée française du sud-ouest est définitivement dispersée près de Bordeaux.

C'est une victoire pour la Castille, mais néanmoins nous sommes conscients que seule la supériorité numérique et une manoeuvre très hasardeuse des français (nous poursuivre en Navarre où était retranchée une armée en pleine forme) ont permis de venir à bout de cette armée. Que ce soit sur le plan du commandemant ou du moral de ses troupes, la France nous surpassait. Nous en prenons note.

Des assauts contre le Béarn et le Labourd permettent finalement d'enlever ces places fortes. Pendant ce temps, l'Angleterre a aussi remporté des succès près des Flandres, et l'Autriche progresse partout alors que des révoltes paysannes et religieuses affectent le Royaume de France. Amer, le roi de France doit composer et accepte finalement nos demandes: la Bretagne est rendue indépendante, et une amende de 300 ducats est payée. L'Empire Ottoman accepte une paix blanche avec nous. En effet, la Turquie est également intervenue et ses armées sont parties à l'assaut de la Hongrie, possession personnelle de l'Archiduc d'Autriche. Nous sommes donc ravis de sortir du conflit en ayant atteint nos buts: faire reculer la France et laisser les autres puissances se débrouiller entre elles.


La Castille au secours de la France

La guerre continue entre l'Autriche et l'alliance franco-turque. Il semble que les turcs n'aient pas réussi à avancer suffisamment pour contrecarrer les progrès autrichiens sur le sol français, alors que le royaume de Saint-Louis s'enfonce dans une crise profonde. Ses armées décimées, son territoire en révolte, la France doit concéder la défaite à l'Autriche. La France est alors plongée dans une crise qui résulte certes pour une part de son entêtement initial, mais aussi de beaucoup de malchance (des révoltes religieuses inopinées, des désastres militaires qui se sont joués à peu de chose, une crise de légitimité royale... Ces déboires seront amplifiés par une conversion à la Réforme au pire moment). Les risques de révolte sur ses terres atteignent des niveaux vertigineux de 30%. Le Duché de Guyenne déclare son indépendance avec deux provinces enclavées: le Labourd et le Périgord.

Le sort de la France n'est pas sans émouvoir et faire réfléchir à Tolède. Certes, la France a eu des torts. Elle a l'insupportable habitude de se présenter comme pacifique et privilégiant la diplomatie alors que nul n'annexe autant qu'elle de petits Etats. Elle a constitué en 50 ans, en déposant ses vassaux et en annexant ses voisins, un ensemble territorial que même Philippe-Auguste n'avait pu revendiquer, et ce en toute bonne conscience. Cette détestable attitude, qui consiste à sans cesse avancer en éliminant des familles régnantes tout en se présentant comme un parangon de diplomatie et d'équilibre entre les puissances, exaspère la cour de Tolède depuis longtemps. De plus, les rois de France collaborent quasi-ouvertement avec les turcs impies, nos ennemis jurés; le roi de France avance des prétentions en Italie ou en Amérique en considérant qu'il est légitime qu'une place lui soit faite (à quel titre?); et enfin il nous a menacé et préparait visiblement une opération anti-anglaise qui aurait pu nous mettre en position critique vis à vis des turcs. Cependant, ces griefs légitimes ont leurs limites. La France a fait un bond en arrière de 10 à 20 ans suite aux évènements des années 1500, ce qui atténue nos préventions contre son expansion immodérée. De plus, ce recul la fragilise face à l'Autriche alors qu'il n'est clairement pas dans nos intentions de permettre à l'Autriche de prendre l'ascendant sur le continent. Enfin, il n'est pas dans notre intérêt de nous aliéner un royaume qui ne manquera pas de revenir sur le devant de la scène. D'une part les reculs territoriaux de la France peuvent être rapidement inversés, d'autre part nous n'avons pas manqué de remarquer que l'armée française pouvait se montrer redoutable compte tenu de la tradition militaire du pays, de sa population, et des choix de ses dirigeants. Même après les déboires des dernières années, la technologie française, son potentiel économique et sa situation géographique ont été préservés et il n'est pas dans nos moyens ni dans nos intentions de les abattre. Réceptive aux douleurs françaises et considérant que le Roi de France avait été trop frappé par ses voisins, sa position géographique (il a de toute évidence payé aussi sa proximité avec des turcs que nous ne pouvions menacer directement) et la malchance, la Castille décide de tendre la main à la France et de l'aider à sortir de la crise dans laquelle elle est plongée.

Nous entamons donc une coopération qui, nous le pensons, a aidé la France à s'éloigner du précipice près duquel elle se tenait. 45 000 hommes sont dépéchés pour mater les révoltes qui secouent le pays; ils parcoureront sans relache la moitié sud de la France pendant plusieurs années et reprendront un grand nombre de provinces tombées dans des mains rebelles. Le territoire français est à l'époque le théâtre d'un étrange balais ou des armées turques, françaises et castillanes sillonent le pays pour contrôler les rebellions qui fleurissent régulièrement. Par ailleurs, pour redorer le blason de la couronne de France nous convenons d'un mariage entre nos deux familles, qui est un gage de paix. Enfin, nous entamons, au-delà des préventions initiales, un dialogue de plus en plus constructif avec Paris. Bien que la situation française ne soit pas encore revenue à la normale en ce jour de 1521, la France a déjà largement entamé son redressement et a vu ses revenus et le contrôle de son territoire largement s'améliorer, éloignant tout risque d'effondrement du pays.

Nous sommes fiers et heureux d'avoir participé à cet étape du redressement français et espérons que ceci inaugure une nouvelle ère de nos relations...
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par Rig »

Royaume d'Espagne 1499-1521: l'émergence d'une puissance (Partie 3)

1510-1521: la Castille devient l'Espagne et s'affirme comme plus grand royaume du monde

Les marchands castillans font la fortune de notre couronne

Notre quête d'influence et de puissance ne se limite pas à la diplomatie et à la guerre. Depuis maintenant plusieurs décennies, la couronne de Castille tente en effet de s'inspirer des procédés qui ont fait la fortune de Venise en son temps, en développant notre présence commerciale dans toutes les grandes places marchandes. Or dans les années 1500 et 1510, cette politique porte enfin visiblement ses fruits. Forts du prestige accru de notre couronne et des édits royaux qui facilitent leur activité, nos marchands s'installent aux premières places des grands centres de commerce et contribuent à démultiplier les revenus du royaume. Nous doublons les ottomans, puis l'Autriche, avant de littéralement les laisser sur place. D'après les spécialistes de Tolède, nos revenus placent désormais l'Espagne, en l'an de grâce 1521, largement en tête des royaumes les plus riches du monde.


Le Grand Turc finalement pas si grand

Ces succès ne sont pas sans indisposer le Sultan, qui depuis son palais corrompu par le vice ourdit sans relâche des complots et prépare des invasions. Par deux fois, celui-ci place nos marchands sous embargo, ce qui est déplaisant car Istanbul est la deuxième place marchande d'Europe derrière Lübeck, et car nous sommes également présents en force à Alexandrie qui est passée sous administration ottomane. Nous sommes contraints de subir le premier embargo jusqu'à éradication de notre présence, car nous sommes alors engagés contre la France. Après la guerre, nous renvoyons des marchands et obtenons un monopole à Istanbul. Nous sommes alors remis sous embargo, mais cette fois nous pouvons nous permettre de réagir. La flotte ottomane (35 navires lourds, des transports et des galères) est alors stationnée dans le Languedoc, où elle assure le transfert des armées turques qui ont maté les révoltes en France. Nous dépéchons une flotte de 45 caravelles au large de la province, et avertissons les turcs que nous sommes prêts à entrer en guerre si l'embargo est maintenu.

Un silence nous répond, indiquant probablement que le Sultan a vu sa mâchoire se décrocher en réalisant brutalement que la flotte espagnole le surpassait. Il est surtout en facheuse posture tactique, car nos armées sont présentes en force dans le sud de la France. En cas de conflit, non seulement sa flotte risque un revers majeur, mais une armée relativement importante qui stationne dans le Languedoc risque d'être détruite. Istanbul obtempère donc de mauvaise grâce, et nous pouvons nous satisfaire d'avoir, pour la première fois, vu des chrétiens imposer leur volonté aux turcs.

Nous suggérons à l'Empereur de prendre exemple sur nous et de montrer un peu de dignité plutôt que de se vautrer aux pieds du Sultan chaque fois qu'il lui paye tribut, comme il a pris l'habitude de le faire entre deux guerres.


Les liens avec l'Angleterre se distendent

L'alliance anglaise a été le pivot de notre diplomatie depuis les années 1460. Les deux pays en ont largement profité et ne peuvent aujourd'hui que tirer un bilan favorable de cette coopération et de cette confiance réciproque. Néanmoins le parti pro-anglais a vu son influence nettement diminuer à la cour. Non pas que nous ayons des reproches à faire à l'Angleterre: l'Espagne n'a nul grief contre elle. Cependant une alliance se fonde sur une communauté d'intérêt. Or la situation a changé de façon assez radicale depuis 20 ans:

- nous avons engagé avec la France des pourparlers constructifs pour garantir notre bon voisinage. Or l'alliance anglaise rendrait impossible une normalisation de nos relations avec Paris.
- l'Angleterre n'a pas besoin de l'Espagne, et réciproquement. L'Aragon a été absorbé (voir plus loin), le Portugal n'est plus une menace, et sur le plan naval nous sommes désormais autonomes.
- enfin, l'alliance d'égal à égal que nous avions avec l'Angleterre ne peut plus fonctionner désormais que la puissance espagnole a dépassé en tout point celle de Londres. Nos revenus étaient doubles de ceux de l'Angleterre il y a 20 ans, ils sont désormais cinq fois plus élevés. Notre flotte et notre armée sont sensiblement plus puissantes. Nous ne ferons pas l'affront à Londres de demander un serment de vassalité reflétant mieux l'équilibre de nos puissances respectives, mais il apparaît que c'est désormais bien à ce type de relation que notre alliance devrait aboutir...

Pour toutes ces raisons, l'Espagne s'éloigne peu à peu de l'Angleterre. Nous laissons nos amis anglais saisir des colonies portugaises au nord de l'Amérique, ce qui nous semble être un cadeau d'au-revoir satisfaisant. Notre alliance formelle ayant été dénouée, nous souhaitons désormais maintenir avec Londres des rapports de neutralité. Nous souhaitons bon vent à l'Angleterre dans sa quête de richesse au-delà des mers et l'assurons de notre bon souvenir.


La Castille au-delà des mers

Concentré sur les affaires européennes, notre souverain a accordé relativement peu d'attention à l'extension de nos possessions au-delà de la mer océane. Cependant la Casa de Contratacion est restée active. Il lui a été interdit de s'étendre rapidement, car l'entretien des colonies est très coûteux et elles sont aujourd'hui de bien faible rapport, tant pour le commerce que pour les impôts. Néanmoins nous nous sommes saisis de quelques îles supplémentaires dans les Caraïbes et avons poursuivi nos explorations de l'Amérique. Le domaine colonial du Portugal, même amputé de quelques prises anglaises, reste le principal à ce jour. Néanmoins, l'affaiblissement de ce royaume en métropole devrait limiter sa capacité à poursuivre son extension.


La proclamation du Royaume d'Espagne

Il manquait à la Castille de formaliser son nouveau statut en faisant disparaître définitivement les restes de l'Aragon. L'exhumation d'anciens documents prouvant les droits des souverains castillans sur Valence nous donne l'opportunité d'en finir. Lors d'une guerre rapide contre une alliance portugo-aragonaise qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, nous annexons l'Aragon et forçons le Portugal à abandonner les prétentions territoriales qu'il avait sur nous (les Açores, Porto, Séville...). L'unification des terres d'Aragon et de Castille amène le roi de Castille à se proclamer roi d'Espagne: c'est désormais sous ce nom et sous ce nouveau drapeau que nous continuerons notre oeuvre pour la gloire de Dieu et celle du Roi.


Le renversement de la situation italienne

La première initiative du nouveau royaume d'Espagne porte sur l'Italie. En effet, nous n'avons pas renoncé à y contrer l'influence française et autrichienne, bien que nous ayons subi nombre de déceptions dans la région. Un patient travail diplomatique avec Naples porte enfin ses fruits: nous signons une alliance. Or cette alliance est des plus intéressantes car le Royaume de Naples est la première puissance d'Italie. Il occupe la Sicile, le sud de la péninsule, et presque toute sa côte adriatique jusqu'à Ferrare. Outre le renfort de poids que nous apporte Naples, nous y voyons l'opportunité de nous interposer dans les affaires italiennes. Celle-ci ne tarde pas à se concrétiser: en 1519, le Duché de Milan et la ville marchande de Ferrare déclarent la guerre à Naples. Nous sommes appelés à la rescousse et nous débarquons en Italie du nord. Le Duché de Milan (3 provinces) est occupé en 6 mois, et nous décidons de l'annexer pour pouvoir le partager en deux vassaux: la ville de Mantoue, et un nouveau Duché de Milan réduit à Milan et Parme. Actuellement, la France et l'Autriche ont encore trop de problèmes pour se permettre de s'intéresser à l'Italie. Nous constatons donc avec satisfaction que nous venons de rafler la mise dans la péninsule au nez et à la barbe des deux puissances qui voulaient se l'accaparer il y a seulement 20 ans. Fort de ses deux vassaux et de son allié napolitain, le royaume d'Espagne entend désormais faire régner l'ordre dans la péninsule italienne. Nous décrétons notamment que l'Autriche ne doit plus procéder à la moindre avancée territoriale et lui proposons d'engager des négociations pour la rupture des liens de vassalité qu'elle a étendu sur Gênes et sur Ferrare.

*******************************************************************************************************
Comme nous avons pu le voir, ces 20 années marquent un véritable tournant pour l'histoire espagnole et européenne. A l'heure où nous écrivons, l'Autriche et les ottomans sont engagés dans une guerre dévastatrice qui fait des ravages des deux côtés et les a terriblement affaiblis. La France panse encore ses plaies et nous l'aiderons si elle le souhaite. La lointaine Lithuanie semble être à la peine contre les hordes musulmanes des steppes, mais nous manquons d'information. Enfin, la Suède et l'Angleterre sont des royaumes stables, mais d'une influence secondaire et seulement susceptibles de faire de l'ombre à leurs proches et petits voisins.

Ceci laisse l'Espagne en situation dominante: auréolés d'un prestige exceptionnel suite à nos exploits (100), plus riche royaume du monde, forts d'une armée invaincue et d'une flotte plus nombreuse et moderne que nos homologues, commençant à développer notre présence au-delà des mers, garants de la paix en Italie, nous sommes appelés à assurer l'équilibre européen et à lutter contre l'avance musulmane.

Vamos à la playa! ne peut que conclure le Roi Enrique de Trastamara devant tant d'accomplissements glorieux.


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Seb
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par Seb »

Royaume d'Angleterre, 1499-1521 :
En janvier 1501, le jeune Arthur de Lancastre, fils du défunt roi, montait sur le trône conscient des défis de son règne. La premier d'entre eux concerne cette lettre française mystérieusement égarée et qui a agité toutes les chancelleries d'Europe occidentale.

Notre première réaction fut l'incrédulité : voilà qu'un émissaire autrichien nous fait part d'un courrier arrivé à Vienne "par erreur" et détaillant le projet français d'une attaque contre l'Angleterre. Dès lors, les questions se bousculent.
-Pourquoi attaquer l'Angleterre ? Sauf erreur nous n'avons jamais été en guerre contre la couronne de France. Nous n'avons aucun différend territorial ou colonial. Au contraire, nous avons accepté de céder nos provinces de culture française. L'Angleterre est par ailleurs un pays aux ressources limitées et à la tradition pacifique : il s'est même refusé à annexer son voisin Ecossais, malgré des conseils pressants, préférant vivre avec lui en bonne entente. Bref, nous étions tout sauf un rival menaçant.
-Surtout, comment un plan d'agression a-t-il bien pu se retrouver sous le paillasson d'une puissance rivale ? Erreur ou manipulation ? D'après l'entourage du roi capétien, il s'agirait bien de la première raison.

Toujours est-il que ce dernier ne doit pas s'étonner que cette affaire ait suscité une réaction, nous n'allions pas attendre paisiblement qu'on vienne nous égorger. Une guerre fut donc organisée avec la Castille et l'Autriche. Son succès ne faisait pas de doute et a momentanément abaissé la puissance française.

Pour le reste de son règne, Arthur se contente de moderniser une administration et une économie à la traine. Une rapide opération a été menée contre les colonies portugaises outremer pour saisir quelques comptoirs à fourrure, mais d'autres agrandissements outremer ne sont pas à l'ordre du jour. La colonisation coûte cher et la priorité ira désormais à administrer notre domaine.
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par rooom »

L'ambassadeur Espagnol fut reçu par le Chambellan Autrichien.
-"Je souhaiterais m'entretenir avec l'Empereur".
-"Cela est impossible car il guerroie contre les Turques en Croatie. Sa Majesté nous a chargé de vous féliciter pour l'unification de l'Ibérie. Nous avions été prévenu de votre visite, allez donc vous désalterer, une pièce spécialement commandé par l'Empereur Ferdinand"
-"Ah vraiement, et comment se titre cette pièce?"
-"Celui qui pète plus haut que on cul!"
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Déclaration lue sur toute les places d'Autriche et de l'Empire:

"Nous, sa Majesté Ferdinand, Roy d'Autriche, Saint Empereur, Lord Protecteur de Bohême, Cologne et autres places,
proclamons la vilenie du Roy d'Espagne qui d'honneur n'a point mais de fourberie abonde.
Durant la campagne de France, avant même de rentrer en guerre, il a tenté de négocier avec la France laissant son allié l'Empereur à son triste sort. Seul l'intransigeance du Roi de France causa son entrée en guerre. Quel sorte d'allié ferait cela? Jamais l'Autrichene s'abaissera à son niveau!
Ensuite il n'envoya pas l'aide promise contre l'Ottoman.
Enfin il négocia une paix séparer avec la France sans même concerter son allié. Mais déjà son comportement déletere ne nous surprenais plus.
Naturellement la liste de ses méfaits ne s'arretes pas là. Il profita de notre générosité pour s'accaparer une province aragonaise qu'il ne pouvait obtenir la Castille et l'Aragon n'avaient pas le commandement de leurs alliances respectives.
Finalement il se permit de dicter à celui qui avit mis à jour le complot et gagné la guerre, de ne pas s'étendre plus en avant sur les terres de Naples qui venait d'annexer Ferrare. Nous menaçant même de guerre!
Que désire-t-il à la parfum? S'étendre sur les terres de l'Empire, annexant le Milanais que nous venions de libérer de l'oppression française. Maintenant il demande, il commande, que nous abandonnions les Cités-Etats sous notre protection pour leur prendre leur liberté!
Sa perfidie n'a pas de limite!
Nous nous engageons en ce jour à rabaisser ce roitelet qui se croit Roi du monde! Alors même que nous sommes au beau milieu d'une guerre avec l'Empire Ottoman, nous ne craignons pas d'annoncer que nous n'aurons de répit avant d'avoir bruler Madrid et éjecté le mécréant d'Italie.
L'État, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde
Frédéric Bastiat

Bien des gens qui se considèrent très au-dessus des aberrations du nazisme et qui en haïssent très sincèrement toutes les manifestations, travaillent en même temps pour des idéaux dont la réalisation mènerait tout droit à cette tyrannie abhorrée
Friedrich Hayek
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par Rig »

Déclaration de l'Ambassadeur du Roi d'Espagne à Vienne

"Il faut qu'une grande folie ait frappé l'Empereur pour ainsi insulter et calomnier le Roi d'Espagne. Folie que d'insulter le roi d'Espagne, mais surtout de le faire à un moment où l'Autriche n'est nullement en mesure de dicter sa loi.

Notre couronne exige des excuses publiques immédiates, et que l'Empereur reconnaisse qu'il s'agissait d'un coup de folie passager. Si de telles excuses n'ont pas été publiées en cet endroit d'ici 48 heures, ce n'est pas Madrid, mais Vienne, qui brûlera par nos soins, et nous arracherons à l'Empereur les restes de son influence en Italie.

Copie de cette missive est adressée au commandement de notre armée du milanais."
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Re: EU3 : les AARs du mardi

Message par Rig »

Nous constatons que l'Empereur ne s'est toujours pas exécuté. Dieu nous est témoin que nous ne cherchons pas à l'assaillir alors qu'il est encore en guerre contre les turcs et que d'après nos postes frontières d'Italie son territoire gronde d'un grand mécontentement paysan. Nous rappelons donc les possibilités qui s'offrent à lui:

- soit il nous présente ses excuses comme demandé et la paix sera préservée

- soit il refuse, auquel cas nous déclarerons immédiatement la guerre pour obtenir l'indépendance de Sienne et l'abandon des vassalités sur Gênes et sur Ferrare


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