. les vieux cons, comme moi, qui ont commencé dans les années 80, plus simulationistes, qui trouvaient normal:
+ de devoir refaire un perso en pleine session, des fois plusieurs fois dans la même session, pour cause de mort violente (surtout à Call of Cthulhu)
+ qu'un joueur en massacre un autre pour améliorer sa part de butin
+ qu'un piège complètement improbable (Grimtooth...) dans une sous-intrigue mineure détruise la moitié du groupe de joueurs
+ de passer une demi-heure à chercher les règles pour calculer les modificateurs de portée, de circonstances et de conditions météo affectant un tir (Space Opera)
+ de passer une journée entière à tirer un perso (Legends)
+ de prendre un critique dans la tête qui décapitait le perso (mort instantanée), lui faisait perdre du sang (mort dans les 6 rounds) et lui conféraient un malus de -70 pour les prochaines actions (bien qu'il soit mort), à Rolemaster.
+ de passer plus de temps à surveiller les autres persos pour les planter à la première occasion ou les dénoncer qu'à faire avancer l'intrigue (Paranoïa)
+ d'arriver par une imprécision en jonglant sur 12 bouquins de règle à créer un perso demi-démon (AD&D)
+ qui trouvaient normal d'avoir dans un groupe un noble/sorcier de Melniboné, bardé d'objets surpuissants et un mendiant de Nadsokor qui ne servait quasiment à rien (Stormbringer)
+ ou d'avoir un superhéros de type galactique (Phenix, Galactus, ...) faisant équipe à un perso dont le seul pouvoir était d'être immunisé à l'acide (Marvel Superheroes)
. les joueurs des années 90, dans la lignée de la gamme White Wolf
+ qui trouvent fun de lancer un seau de dés pour résoudre la moindre action (White Wolf)
+ qui trouvent gratifiant d'avoir un perso surpuissant qui massacre des minions par paquet de cent (White Wolf, aussi)
+ qui suivent le modèle Drizzt Do'Urden (comprendre: je suis un méchant, un bad guy, avec un jean troué. Je chie sur l'autorité. Mais en fait, au fond de moi, je suis un gentil. Mais je suis quand même méchant, pour pouvoir te péter la tronche si tu dis un truc qui me plait pas...)
+ qui trouvent pourri un jeu où leur joueur ne peut pas envisager la conquête/domination du monde
. suivi par les joueurs des années 2000:
+ qui veulent des règles simples pour pas y passer trois plombes à comprendre, mais complexes pour pas passer pour des noobs.
+ qui veulent des combats résolus par un seul jet de dé (voire aucun) mais avec des descriptions dignes des films de Hong-Kong.
+ qui considèrent le Gamemaster comme leur ennemi (ne riez pas, y a même un jeu dont les règles disent explicitement que les joueurs doivent surveiller le gamemaster pour s'assurer qu'il ne "triche" pas... je vous retrouverai le nom)
+ qui estiment qu'ils doivent être centraux dans l'histoire, systématiquement. Peu importe que le gamemaster ait passé une semaine à préparer une aventure pendant qu'ils regardaient Twilight, l'histoire doit être au service de leur personnage, quitte à dérailler complètement l'intrigue.
+ qui n'envisagent absolument pas que leur perso puisse mourir, ou alors, à l'extrême limite, dans une apothéose apocalyptique...
/Tgx
PS: ok, je reconnais que c'est très partial, mais c'est du vécu, pour la plupart des exemples
