Tour 5, printemps 1862.
Le renforcement, ou les malheurs de la Confédération.
Chaque tour commence par une phase de renforcement. Troupes et fort gratuit pour l’Union, industrie (pose d’un arsenal), troupes et chouia de défenses navales pour le sud.
Hélas, le placement aléatoire de l’arsenal (1d6) nous oblige à le construire en plein Tennessee, en pleine foire d’empoigne contre les Nordistes… Nous le plaçons à Chattanooga, derrière les Appalaches, aussi loin que possible des tuniques bleues.
Le pire est encore à rechercher du côté du renforcement naval. Un dé 6 détermine quel type de renforcement naval échouera à la Confédération : une canonnière fluviale, une batterie côtière ou un Ironclad. Autant les deux premières sont immédiatement opérationnelles, autant les Ironclads sont longs à construire, en partie à cause des multiples pénuries dont souffre la Confédération. Il faut donc un jet de dé supplémentaire pour les terminer, avec une probabilité d’1/3 d’y parvenir (un 5 ou un 6 au dé). Tant que les Ironclads ne sont pas terminés, ils ne valent strictement rien, ce sont des demi-épaves à quai.
Et voilà que pour la 3ème fois sur 4 nous tirons encore un Ironclad !!! Sachant qu’aucun n’a encore pu être terminé, nous nous retrouvons avec 4 squelettes d’Ironclad parfaitement inutiles !!!
• 1 donné au setup à Norfolk,
• 1 dans le port de Vicksburg (Mississippi)
• 1 autre dans le port de Memphis (Tennessee).
Le pire c’est que cette 4ème ébauche d’ironclad doit être positionnée, par tirage aléatoire d'1d6 au…Tennessee !! Mon seul port disponible est celui de Memphis, au nez et à la barbe des Fédéraux… Je me retrouve donc avec 2 tas de ferraille à Memphis, alors que des batteries côtières auraient été si utiles… Tant pis.
Quelques stats au sujet de l'initiative...
Sur les 17 phases d’action jouées depuis le début de cette guerre, 12 ont vu l'initiative confisquée par l'Union et seulement 5 par la Confédération.
Ces 17 tests d'initiative ont donné 7 doubles aux dés, plus de deux fois la normale statistique. Un double tiré étant synonyme de carte spéciale en plus, 14 cartes ont été distribuées en lieu et place des 10 normales, donnant un jeu beaucoup plus agressif pour le Nord que la moyenne : plus de bonus aux combats, plus d'activation navale, plus de marches forcées. En échange certes la Confédération a pu construire plus de forts, mais l'un dans l'autre un jeu plus rapide ne favorise guère le Sud.
Bref, passons… à un peu mieux. Grâce à l’efficacité de nos forceurs de blocus, nous recrutons ce tour 11 points de force, ce qui est pas mal pour la Confédération.
Les Nordistes, par trains et navires, ont considérablement renforcé leur dispositif dans le Kentucky et le Tennessee, nous faisons donc de même.
En Virginie, Lee a pris la place de J. Johnston. Jeb Stuart est remonté au front, sa cavalerie servira d'éclairage à l'armée de Virginie.
Lee en Virginie. Les Fédéraux alignent 95.000h sur le front de Virginie, des redoutes niveau 3 à Washington et bientôt de niveau 2 à Harper's Ferry. La Confédération dispose de 50.000h.
Dans l'est le printemps 1862 est marqué par l'occupation de trois ports de forceurs de blocus, hélas les approvisionnements de la Confédération s'en ressentiront. Brunswick en Géorgie et Fernandina en Floride sont tombés sans combat, faute de garnison sudiste disponible.
Mais le coup le plus dur est la chute de fort Pulasky et concomitamment du port de Savannah en Géorgie. Les artilleurs de Fort Pulasky ont été en dessous de tout, ne marquant pas un seul hit sur la flotte de haute mer de Farragut. Epaulée en outre par des Ironclad, l'US Navy fait rapidement taire les batteries confédérées. Couverts par les tirs des navires, Franz Sigel et 15.000h s'emparent du fort.
Hardee par chemin de fer rallie Savanah espérant bien sauver la ville, mais faute de retranchement, sous le feu des navires de l'Union, sous le coup d'un assaut bien préparé (jeu d'une carte spéciale) il doit hélas décrocher : Savannah et ses 2 points industriels sont perdus.
La bataille de Savannah.
Au Kentucky souvenons-nous nous avions laissé A. Johnston et toute l'armée du Tennessee en fâcheuse posture, coupée de son ravitaillement au Kentucky, entre Bowling Green et Nashville.
L'armée du Tennessee est isolée, coupée de son ravitaillement par les ZOI de Buell et Thomas, et par la flotte fluviale de l'Union qui tient les Tennessee et Cumberland river.
Par bonheur nous avons aussi des cartes à jouer, et une marche forcée (jeu d'une carte spéciale, portée +2hexs) permet à Johnston de s'échapper et de rétablir son ravitaillement. Buell ne parvient pas à intercepter (il avait peu de chance d'y parvenir, il faut 9 avec deux dés et sa DRM défensive ne lui accorde qu'un faible +1, donc 8 avec 2 dés. Une réussite aurait stoppé Johnston, un arrêt aux conséquences dramatiques.)
Grant se jette sur une proie plus facile, et avec une très confortable supériorité numérique doublée -Etait-ce nécessaire ?- d'une puissante artillerie (carte spéciale) il inflige une défaite à Van Dorn qui recule avec de lourdes pertes (-2 SPs). L'armée de Van Dorn ou ce qu'il en reste, coupée des arrières, subit des désertions massives et s'évanouit dans la nature.
Johnston manoeuvre à nouveau, se rapproche des troupes de Beauregard. Buell descend sur Nashville. La situation devient alors la suivante au Tennessee :
Situation au Tennessee, fin de printemps 1862.
Le Trans-Mississippi n'a pas été la priorité de l'ennemi, et Curtis n'avance que de quelques dizaines de km dans un Arkansas vide d'enjeu industriel. Nous l'attendons à Little Rock sur de bonnes positions retranchées (redoutes niveau 2).