Et comme j'avais du temps, j'ai rempilé avec la Bohême, qui me faisait de l'oeil depuis un moment, surtout que je touche rarement à la politique interne du SERG dans mes parties. Je conseille beaucoup le wiki (
https://eu4.paradoxwikis.com/Holy_Roman_Empire), qui m'a énormément aidé pour comprendre quand l'empereur défend qui, et comment il peut réformer les institutions impériales. Mon but: gagner les défis impériaux qui me restaient, plus celui unique à la Bohême.
Il s'agit donc de parvenir à la tête du SERG, le gonfler et le réarranger en même temps, pour qu'à la fin il ait 75 princes, dont 7 villes libres de culture non-germanique, le tout avant de passer la dernière réforme, qui transforme la Bohême en un SERG centralisé et pays jouable, ce qui annule également la possibilité d'obtenir le défi bohémien.
Sacré programme donc. J'opte pour la voie protestante, les guerres de religion freinent mon ascension impériale jusqu'à la fin de l'équivalent de la guerre de 30 ans. En tant que protestant, je ne pouvais devenir empereur avant. J'ai bien cru perdre la guerre entre ligue catholique et protestante. L'Empire Ottoman soutenait le camp catholique, tout comme la France et l'Espagne. En "gros", je n'avais que la Bourgogne (gangrenée par les indépendantistes néerlandais) et la Russie qui compensaient un peu. Les Russes ont mis du temps à réagir, captivés par une guerre avec le Danemark sur leur frontière septentrionale.
Au bord de la défaite, j'ai pu dans un ultime effort faire sortir la France de la guerre, la Russie a commencé à prendre les chocs ottomans à ma place ... de fil en aiguille, l'Espagne, dirigeante de la ligue catholique, a capitulé. Le SERG devient un empire protestant.
Victoire relative cependant, car le SERG est divisé entre princes catholiques, réformés et protestants. Je passe empereur rapidement, et j'ai l'impression d'être le seul adulte menant une bande de gamins mals élevés. Pour asseoir mon autorité impériale, je dois (mécanismes du jeu) avoir un minimum de princes "hérétiques", donc désormais non-protestants, ainsi que peu de territoires du SERG sous suzeraineté d'un monarque en-dehors du SERG. Dans mon cas, cela ne s'applique qu'à la Bourgogne. Bien sûr, j'essaye aussi de maintenir un max de princes au sein du SERG, ayant le défi "cauchemar de Voltaire" en vue.
Donc, guerres de conversion religieuse à tout-va, et en permanence des guerres d'intervention impériale, quand le Bade se trouve pour la cinquième fois de suite la bonne idée d'annexer le Ravensburg (monoprovince) par exemple ... Une liasse de problèmes sans fin. À noter que je m'étais étendu aux frais de la Pologne, n'ayant pas envie de m'attirer l'ire des princes du SERG.
Je consolide, convertis, force à relacher des territoires pendant un bon siècle ... les réformes tombent vite maintenant, ce qui augmente mes revenus et mon autorité impériale. Je décide de tenter mon assaut sur le Royaume-Uni, pour cela je me suis concentré sur des doctrines navales, un contresens important, car ma puissance est surtout terrestre. Pour faire bien, je m'allie à l'Espagne, amadouée par ducats sur plusieurs décennies. Bon et bien cette campagne de conquête d'Irlande aura été très facile, je n'ai pas vu la flotte principale britannique, probablement à l'autre bout du monde. En quelques mois, 100 000 bohémiens mettent le feu à l'Angleterre, au Pays de Galle, à l'Écosse ... capitulation totale, l'Irlande passe bohémienne!
Grâce à la technologie diplomatique niveau 23, je peux créer mes vassaux de manière individualisée (via l'interface de province). Je relâche des républiques dans les territoires du Balkan que j'ai pris à l'Ottoman. Se sentant menacées, elles acceptent vite mon offre de devenir villes impériales libres. Le prochain défi est gagné. Avoir 75 princes dans le SERG n'est plus qu'une formalité
Je finis ma campagne avec quelques défis pas trop durs.
Ce que je trouve sympa, c'est que les provinces changent de nom selon la nation qui en a la souveraineté. Mayence devient Mohuc.
On remarquera que la Bretagne existe encore, mais se limite à un petit territoire en Namibie
Curiosité de fin de partie, une Espagne ravagée par une coalition franco-chinoise ...
C'est gagné! Une fin un peu maussade sur les 20 dernières années, car je n'avais plus rien à faire, et que l'annexion ad infinitum ne me tentait pas.
En résumé, la Bohême est intéressante à jouer, surtout du fait de sa position sur les franges du SERG. Puissance de poids dans le SERG, avec des possibilités d'expansion larges en-dehors (Europe de l'Est, Scandinavie, Balkans, l'Italie n'est pas loin non plus). Les idées nationales sont faiblardes, on notera aussi que le SERG comme pays jouable n'en a pas qui les remplaceront.
C'était la minute du newbie, épisode 3
