T 15 RUSSE - 11 AU 15 OCTOBRE 1943
Météo : Overcast, un support aérien russe, aucun allemand.
On sent bien s'effriter la puissance de la Luftwaffe. Dans le ciel ukrainien, les aviateurs allemands font face à des pilotes soviétiques de moins en moins manchots. Les forces de la VVS volent par tout les temps, en petits paquets disséminés partout au dessus du vaste champ de bataille. Les Messerchmits et Focke Wulf sont trop souvent aux prises avec des Yaks et des Lavochkin dont on se demande à quel rythme l'URSS les produits. En fin de compte, le pénalisé, c'est le fantassin allemand qui ne voit plus l'ombre d'un soutien aérien pour l'aider....
Un Lavochkin-5 en vol :
Renforts russes : rien.....tiens, je suis bien aise, sur le coup....
Remplacements : La force de l'Armée Rouge, c'est son réservoir sans fin d'hommes et de matériels. Qu'importe aux instances dirigeantes les sacrifices demandés à la population, les drames engendrés, et le fait que la force vive du pays soit engloutie dans cette Grande Guerre Patriotique !
Le Front de la steppe, au sud de Kharkov, renforce la 11e/213e DI :
Le Front Central (au nord de mon théâtre d'opération) voit la 1st Tank Army, stationnée au nord de Sumy, se renforcer petit à petit : le 5e corps mécanisé de la Garde regagne un step.
Quant au Front sud, il perçoit un bataillon de KV tout neuf à Stalino (pas de screen).
FRONT SUD
Pour la Stavka, le Front sud doit être une intense frustration : après la chute de Mariupol, les troupes allemandes n'ont pas cherchés à se maintenir dans le secteur, se repliant au dela du Dniepr. Hormis quelques pointes blindées lancées vers l'ouest, avec le beau résultat d'avoir capturé Perekop, l'ensemble des forces russes piétinent, attendant désespérément que la logistique suive...
Afin de projeter quelque peu une ligne de ravitaillement vers ses avant gardes, le Front Sud fait usage de larges convois de camions. Mais cela ne suffit pas à approvisionner les premières lignes.
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j'espère que vous arrivez à discerner le marqueur "Emergency Supply" entouré d'un cercle, et les marqueur OOS sur les troupes trop avancées de Guernica)
Cependant, l'ensemble du Front Sud ne reste pas inactif. Une partie conséquente de ses unités s'est résolu à enfin franchir le No man's Land les séparant des forces de la Wermacht.
Dans leur ligne de mire, Zaporozh'ye, le pays des cosaques, le berceau de ces cavaliers qui furent la hantise tour à tour des Polonais, des Turcs, des Russes, et des grognards de Napoléon.
Monument à la gloire des cosaques :
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PS: j'ai vu il y a ....houla, moultes années (cela se compte en décennies) le film Taras Boulba: Yul Brinner dans le rôle éponyme, combattant son renégat de fils Tony Curtiss passant aux polonais, au XVIIe siècle. De mémoire on y voit une superbe charge de cavalerie mais il faudrait que je vérifie cela, mes souvenirs sont flous. Fin de la parenthèse)
En garnison dans la ville, une faible division de sécurité (la 454e), une division étriquée par des semaines de combat (la 387e) et quelques canons d'assaut. Les soldats de ces unités se retrouvent dans le rôle peu enviable de défenseurs de la Barbacane servant d'ouvrage avancée à mes remparts. Isolés du reste de mes forces par un fleuve immense, leur seuls liens avec l’arrière sont un pont au sud de la ville, et le parapet du barrage Dnieprogues au nord.
Le pont en aval du barrage :
Le barrage :
Pour peu que les forces russes parviennent à progresser le long des rives du fleuve, et ces deux points de passage seront battus par le feu ennemi.
Quant aux soldats qui se trouvent sur la rive occidentale du Dniepr, et qui assistent de loin au spectacle des colonnes de fumées qui s'élèvent en ville au grès des tirs d'artillerie, ne percevant qu'un bruit diffus des combats, c'est un lache soulagement qu'ils ressentent, satisfait de ne pas être du mauvais coté du fleuve. Mais pour combien de temps sont ils à l'abri ?
Ce sont pas moins de 6 divisions d'infanterie et 2 corps de cavalerie que l'Armée Rouge lance à l'assaut de Zaporozh'ye. La ville est un objectif important ( 2VP tout de même) et il mérite cet investissement. 2 bataillons de blindés appuient les fantassins. Dans ce dédale de rues, d’entrepôts, de grands axes ou de petites ruelles, on se mitraille parfois à bout portant. La supériorité soviétique l'emporte ! Pressés de toute part, les défenseurs doivent se replier.
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le résultat du combat donne DR, un recul pour moi; cependant je vais tenter une défense déterminée...)
Avec l'énergie du désespoir, les fantassins allemands vendent leur peau chèrement. Le terrain urbain facilite l'action des petits groupes et les résistances héroïques. Les pertes s'accumulent de chaque coté, mais finalement le coeur de la ville n'est pas atteint par les forces de Guernica. La 387e DI disparait dans la fureur des combats, et la 347e/387e DI russe est amoindrie. (
le terrain Major City favorise les test de défense déterminée en cas de résultat recul ).
La barbacane a tenue son rôle, elle a résisté et à gagné un tour pour mes forces....
FRONT DE LA STEPPE
Avant l'assaut :
Poltava est une vieille citée. Elle a vu passer des générations d'origines diverses dans ses murs. Elle a été le témoin de la victoire de Pierre Ier contre les armées de Charles XII de Suède, souverain aux ambitions brisées. Ses vieux bâtiments forment un noyau dense et entrelacé au cœur de la ville.
L'industrialisation menée par les soviets ouvrier à fait pousser autour de ce cœur de grands complexes industriels : de gigantesques hangars de métal et de béton abritent des industries lourdes et des machines-outils monstrueuses. Tout autour, sont venus s'agglutiner les ouvriers, nouveaux habitants dont les logements ont étendus les faubourgs dans la plaine.
Une large étendue de cabanes, d'isba et de maisons en bois, piquetée de jardinet et de bosquets, s'étend dans toutes les directions. C'est dans ce paysage un peu anarchique que sont abritées et dissimulées les premières lignes allemandes.
Maisons traditionnelles de Poltava :
La Vorskla dessine paresseusement un ruban sinueux qui serpente à l'Est de la ville, près des grands entrepôts.
Au cœur de la ville, le Belvedère domine cet ensemble. En temps de paix, cette éminence voyait défiler les soirées de la jeunesse dorée de la ville, ainsi que les promenades dominicales des familles de prolétaires.
Désormais, c'est un perchoir pour les observateurs d'artillerie allemands. C'est depuis ce point qu'ils assistent à l'encerclement progressif de leur position.
A l'est de la ville, le grand monastère qui domine toute la ville est déja aux mains des russes, qui y ont postés leurs propres observateurs d'artillerie.
Régulièrement, des obus s'abattent sur le Belvedère, les artilleurs soviétiques espérant mettre hors de combat les observateurs allemands et aveugler les batteries de la Wermacht.
Soudain, alors que jusque là des obus éclataient sporadiquement sur la ville, l'enfer se déchaine sans prévenir. Dans un vacarme infernal et assourdissant, un immense panache de poussière et de gravats s'élève dans les faubourgs de la ville. Tel un voile chaotique et opaque, il grimpe haut dans le ciel, mouvant et changeant, composé de débris, d'éclats, de terre et de fer. Il faseye et ondule tel le rideau d'un infernal théâtre, derrière lequel tout le décor serait broyé et anéanti. Il progresse de manière hiératique, avançant puis reculant dans un menuet assourdissant et destructeur, mais qui ne laisse échapper aucun quartier de la ville à sa furie.
Engourdis par un vrombissement sourd qui vibre dans leurs oreilles, fouettés par les ricochets de débris qui volent en tout sens, étouffés par des nuages de poussière aux relents de poudre, la vue brouillée, les fantassins se crispent sur leurs armes en se recroquevillant au fond de leurs trous.
Au milieu des explosions, on entend au loin les premiers crépitements secs des armes automatiques: l'assaut a débuté.
Sur le chemin du Front de la Steppe qui déboule depuis Kharkov, se trouve Poltava. Désormais l'Armée Rouge cherche à mettre les bouchées doubles. Pas moins de 6 divisions d'infanterie et 4 corps blindés, appuyés par 2 divisions d'artillerie, enserrent des positions tenues par la 282e DI amoindrie et la 213e division de sécurité. En dépit du fait que mes troupes se défendent en territoire urbain, la disproportion n'est clairement pas en ma faveur.
La pression est permanente sur mes maigres effectifs. Mais l'ennemi n'est pas au bout de ses peines. Chaque maison, chaque hangar, doit être réduit de haute lutte. Chaque rue devient un champ de tir. De temps à autre, un tireur isolé abat un assaillant. Une mitrailleuse se dévoile, fauche quelques ennemis. Ses servants auront ils le temps de se replier avant de se faire écraser par un obus de char ou éventrer par une baïonnette ? Rien n'est moins sur.
Toujours est il qu'une défense déterminée coute du monde au russe....tout en anéantissant mes troupes.
58e/59e DI de la garde et 6e/70e DI perdent chacun un step. Mes 2 unités sont pulvérisées. L'ennemi entre dans la ville....mais sans pouvoir "exploiter".
A l'ouest de Poltava, et au nord de Kozelshchina, la 3e Tank Army de Guernica, appuyée par pas moins de 4 corps blindés, déboule depuis ses positions entre Psel et Vorskla, droit sur le corps de panzer le plus exposé, bien décidé à le mettre à mal.
Le corps constitué des 3e et 6e Panzer et 10e Panzergrenadier subit l'assaut de cette impressionnante masse de blindés.
Sur le flanc occidental de mes troupes, les 31e et 3e corps russes remontent le long des méandres de la rivière Chorol, espérant me déborder...
La rivière Chorol :
La résistance incroyable du 1er corps mécanisé russe (
sous le marqueur OOS) au tour précédent à complétement grippé les avancées allemandes qui auraient du amener mes unités sur de bonnes positions défensives. Elles sont au contraire exposées, et le coup d’œil de Guernica ne l'a pas trahi: il a saisi l'opportunité qu'il avait de m'amoindrir.
La chance n'est cependant pas au rendez vous. Un manque de coordination entre tout les éléments soviétiques va permettre aux Panzers de se porter contre chaque colonne ennemie l'une après l'autre. Tandis que la 3e Tank Army peine à déboucher des forets à l'ouest de Poltava, la 10e Panzergrenadier divizion a déja stoppé la progression russe sur mon flanc gauche : d'efficaces tirs d'artillerie ont pulvérisés bacs et ponts, tandis que les tirs tendus des Stug détruisent un à un les chars soviétiques tentant d'approcher de la rive de la Chorol. Face à la 3e Tank Army, quelques coups heureux parviennent à détruire les chars de commandement ennemis, laissant les formations en grand désarroi. En dépit de la présence des Sturmoviks, l'attaque soviétique s'est totalement enlisée. Le 201 bataillon de T-34 (de la 5e Armée) fait les frais des combats.
(
c'est tres clairement un manque de chance pour Guernica....qui peut lui couter cher à l'avenir....et il en est conscient)
Alors que ses attaques s'enlisent, à peine plus au sud, le 1er corps mécanisé (
je cite Guernica ) "
disparait dans le fracas et la fumée de la bataille", victime de l'attrition galopante que subissent les unités isolées. Privées de vivres, d'essence, et surtout de munitions, piégées entre les mâchoires d'acier de mes Panzers, les troupes russes se volatilisent.
(
le corps disparait sur un jet de dès)
Cette fois Guernica n'a pas eu beaucoup de chance (quoi que en règle général, en jeu, il en a peu) : tenu en échec au sud où je gagne du temps, il doit désormais craindre le retour de bâton de Manstein au nord.....