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Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. janv. 12, 2016 9:16 pm
par gladiatt
L'été battait son plein. C'était la période où la chaleur de la journée ne se dissipait pas lorsque la nuit venait. D'une chaleur vive, on passait à une moiteur tiède qui donnait l'impression d'un peu de fraicheur.
La température s’exhalait de la terre des steppes durant la brève obscurité de la nuit estivale.

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Parcourant l'immensité des steppes, le fleuve semblait sans fin, déroulant son cours interminable sous la forme d'un ruban gris barrant tout l'horizon. Sans a-coup, mais avec constance, il s'égrenait sur des verstes et des verstes, n'ayant nulle force ni rage à mettre en œuvre pour franchir un rapide ou dévaler une chute. Il se contentait de contourner les collines et d'avaler ses affluents tout au long de son parcours. Ce sillon liquide se démarquait dans le paysage par ses rives bordées d'arbres et de grands massifs d'ajoncs, de buissons et de fourrés. Ces étendues boisées pouvaient s'étendre sur la prodigieuse largeur du lit de cette rivière majestueuse.

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Dans l'air vespéral, montaient les fragrances des fleurs et des buissons qui venaient se mêler a l'odeur d'herbe chaude et de blé de la plaine. Les fleurs et les buissons profitaient de l’humidité du fleuve tout proche pour prospérer.
Emaillant la nuit de leur croassement sonore, les batraciens s'ébattaient, libérés de la contrainte de devoir se dissimuler dans la journée pour échapper à leurs prédateurs. Les cigognes noires se gavaient de cette population bruyante dans la journée, faisant le plein de réserves avant leur imminent départ pour les latitudes clémentes de l'Afrique.

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D'autres échassiers, tel les Bihoreau gris, cessaient de traquer leurs proies de la journée, batraciens, poissons ou insectes, et nichaient à l'abri du danger dans les roselières qui s'étalaient le long du fleuve.

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A L'heure ou une bonne partie de la faune cherchait à s'abriter des dangers de la nuit, Goupil sortait en quête d'un animal affaibli ou imprudent, et allait parfois jusque dans les volières installés par les hommes chercher pitance. Mais les volières n'étaient que rarement pleines ces temps ci.

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Toute cette vie bruissait et s'agitait le long de cette rivière immense, indifférente au monde des hommes.

Les hommes nommaient cette rivière Donets.
Spoiler : :
[Ukraine '43]

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. janv. 12, 2016 9:41 pm
par gladiatt
L'été battait son plein.
C'était par le passé la saison de la guerre, des batailles et de la mort. La modernité et les états centralisés avaient réussis le tour de force d'étendre cette saison de folie meurtrière à l'ensemble de l'année.
La Wermacht, la puissante armée allemande, combattait depuis plus de 2 ans une Armée Rouge pléthorique, immortelle.
En dépit de tous les efforts pour vaincre cette armée réputée "inférieure", l'Armée Rouge n'avait pas disparue. Pire, elle rendait les coups, de plus en plus durs.
Comment la Wermacht, une armée victorieuse durant un an contre les ploutocraties de l'ouest, une armée d'élite, avait pu se retrouver en aussi sale posture ?
L'état allemand faisait grand cas d'une prétendue supériorité de la race germanique, qui aurait du balayer toute résistance ennemie. Pourquoi n'avait t'on pas retenu le vieil adage napoléonien concernant le soldat russe ?
Pour arrêter un soldat russe, il faut 2 balles: une pour le tuer, une pour le faire tomber.




Stalingrad avait vue la disparition de la VIe armée allemande. C'était en février 1943. Il y avait à peine quelques mois de cela.
Le grand état major allemand avait voulu rétablir la situation, en s'attaquant à un saillant du front ennemi, centré sur Koursk. Les combats y avaient débutés début juillet. On espérait y saigner l'Armée Rouge. Mais qui s'y saignait, au final ?

Alors même que l'immense tuerie de Koursk de déroulait, l'Armée Rouge surpris la Wermacht en lançant 2 opérations de grande ampleur sur d'autres théâtres d'opérations de cet immense territoire soviétique, preuve de l'immensité de ses réserves en hommes et en matériels.
La première visait Orel.

La seconde visait Kharkov. C'était l'opération Rumantjev.

Pour cette opération Rumantjev,l'armée rouge se massait sur une des rives d'un grand fleuve ukrainien, qui servait de ligne de front depuis quelques semaines, sur plusieurs centaines de kilomètres: le Donets. Elle allait tout faire pour le franchir et débouler en profondeur dans le dispositif allemand, profitant du manque de réserves stratégiques de la Wermacht, alors encore engagée dans la bataille de Kursk.

A la tête des armées russes, Zukhov-Guernica dispose de pas moins de 5 fronts, une force considérable. Son objectif ? Franchir le Don, libérer Kiev, détruire la Wermacht.

En face, Erich Von Manstein-Gladiatt ne se fait guère d'illusion: il est sur la défensive, en infériorité numérique.
Ses atouts: quelques unités de Panzer, puissantes, qui vont jouer les pompiers sur le front et s'y épuiser, les unités d'infanteries étant insuffisantes pour tenir seules. Il va être difficile dans ces conditions de mener un "contre" efficace....




Voila déja 3 ans et demi que Guernica me proposait de jouer à Liberty Roads en PBEM. Il me laissa le choix du camp, et tout naturellement je prenais le plus intéressant: celui à l'offensive, les alliés.
Cette fois, il était donc naturel que je lui rende la pareille, en lui laissant choisir sujet du jeu et camp
:signal:




Guernica a opté pour Ukraine43 de GMT; du classique en jeu de plateau, avec quelques finasseries que je vous expliquerais au besoin durant le déroulement de la partie.
A lui les forces de l'Armée Rouge: puissantes et nombreuses...mais (à voir durant le jeu) peut être lentes.
A moi, les saletés de fascistes: beaucoup de piétaille dépassée, mais quelques unités blindées qui j'espère donneront des sueurs froides au Ruskoff.
Je n'espère pas gagner: juste donner du bon temps de jeu à Guernica et à moi même. Et si possible du bon temps de lecture aux QGéens qui s'aventureraient à lire ma prose.
Et j'espère ne pas faire d'ombre aux Qgéens écrivants des AAR sur WitE :signal:



Le terrain :

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Nous nous battons sur une bonne partie de l'Ukraine. Voyez l'étendue du théâtre d'opération: de Perekop sur l'isthme de Crimée au sud, à Ry'lsk au nord, près de 600 km. De Uman à l'ouest, à Voroshilograd à l'Est, soit quasiment 750 kilomètres.
Les hexagones font environs 15 km (10 miles).
Chaque tour fait une semaine. Chaque unité est une division, avec quelques régiments ou bataillons.

Quelle est la situation du Groupe d'Armée Sud ?
Pas terrible, les unités qui tiennent le front ne sont pas en nombre suffisantes, et les réserves sont maigres.

- Secteur Nord, 2e Armée. Secteur de Sumy.

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Vous pouvez voir Koursk, inatteignable.
Sur ce front, à part 5 divisions d'infanterie en 1ere ligne et 2 ersatz à l’arrière, je n'ai pas grand chose.
Le Front du Centre de Guernica , qui me fait face, n'est pas le plus étoffé, mais il ne faudrait pas le sous estimer. Les fortifications établies par chaque camp et qui marquent le front n’arrêteront pas longtemps un ennemi résolu.
Au nord sur le bord de carte vous apercevez le marqueur "front central". Lorsque ce marqueur commencera à progresser vers l'Ouest dans quelques tours, il débordera mes flancs, menaçant cette partie du front (cela simule l'avancée du front sur le secteur plus au nord).

- Secteur Centre, 4e PZ Armée. Secteur de Kharkov.

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Voila le secteur le plus sensible pour le moment. Il n'y a pas de cours d'eau pour renforcer le dispositif défensif de mes fortins.
De Belgorod en allant vers l'ouest, 4 divisions d'infanterie et une de blindée font face à la force principale de Zhukov. Pas moins de 2 armées de chars et de nombreuses autres unités, blindées ou d'infanterie, vont débouler vers le sud.
Les réserves de Manstein dans ce secteur: 2 divisions blindées (et 2 bataillons blindés à Kharkov).


- Secteur Centre, 1ere Pz Armée. Secteur de Slaviansk.

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Au sud de la 4e Panzer Armée, c'est la 1ere Panzer Armée qui tient le front. Entre Izium et Merefa, elles bénéficient en plus de leurs fortifications de la coupure créée par le Donets sur son cours supérieur. En aval de Izium, vers Slaviansk et jusqu'à Lishchansk, le Donets est même un fleuve majeur qui sera plus compliqué (mais pas impossible) à passer pour l'ennemi.
Cependant, une tête de pont, au nord de Slaviansk, crée une brèche dans ce dispositif, et l'ennemi y a déja positionné plusieurs éléments prets à débouler à travers le fleuve vers mes positions.
Quelques unités blindées, malheureusement amoindries, me servent de reserves.


- Secteur Sud, 6e Armée. Secteur de Stalino.

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Les fronts soviétiques SudWest et Sud n'ont ici pas de cours d'eau majeur à franchir pour m'atteindre. 8 divisions d'infanterie tiennent un front "vertical" de 165 kilomètres. Pas grand chose pour s'accrocher (les collines que vous voyez sur la carte, par exemple du coté de Voroshilovsk, n'offrent pas de bonus au combat).


C'est autour de Taganrog, position avancé à l'est d'un cours d'eau, que l'ennemi à massé ses forces : une armée de choc et plusieurs autres unités.

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La Wermacht dispose à proximité de 4 unités mécanisées. Elles pourraient gêner les manœuvres ennemies à la condition de ne pas se faire démanteler avant. Elles sont par ailleurs déjà réduites, et les remettre à pleine force les laisseraient inactives trop longtemps, laissant l'initiative au Russe. Difficile situation.


Petit point de règle intéressant.

Vous connaissez tous pour la plupart le principe des ZOC;
Dans ce jeu de GMT existe des ZOCS-bonds : des liens de ZOC ou lignes de ZOC.
Un petit schéma étant plus rapide que de longues parlottes, voici :

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ceci pour vous expliquer pourquoi les attaques concentriques en se faufilant dans les ZOCs d'une unité n'étant pas possible, cela contraint l'assaillant à attaquer "de front" les unités sur la ligne de front. (vous verrez lors du jeu).



Conditions de victoire.
Un mot sur les conditions de victoire.
Sur la carte, différents objectifs valent un certain nombre de points. De 1 point (Taganrog, Slaviansk, Belgorod, Sumy, par exemple) à 3 points pour les plus importantes ( Kharkov, Kiev), en passant par 2 (Dniepopetrovsk, Stalino, Zaporoz'ye, Odessa).

Le jeu est conçu de telle manière qu'il est impossible à un joueur de prendre son temps. Chaque tour, un "étalon" de point de victoire est donné, qui évolue de tour en tour. Si le Russe fait 6 point de plus, il remporte la partie, s'il fait 6 points de moins il la perd. Cela contraint le Russe à pousser, pousser, sans cesse. Et cela empêche l'Allemand de se retirer à loisir, se regrouper, organiser une défense puis un contre au moment opportun :? . C'est diabolique.


Encore un mot: le rythme de jeu avec Guernica n'étant pas foudroyant, il faudra certainement patienter entre chaque étape.

Bonne lecture à tous :D

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. janv. 13, 2016 1:45 pm
par DarthMath
Chouette, des bouts de carton !! :fete:
Aïe, dommage pour toi, ça démarre à l'été 43 ... tu n'as même pas le plaisir de rejouer la contre-attaque hivernale ... :wink:
Bon courage, du coup, il va t'en falloir ... et bonne partie à vous deux ! :signal:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. janv. 13, 2016 2:37 pm
par jmlo
Tes AAR sont toujours intéressant ça fait plaisir d'en lire un nouveau 8-)

Un détail :
...Cependant, une tête de pont, au nord de Slaviansk, crée une brèche dans ce dispositif,...
Je ne la voie pas sur la carte :euh:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. janv. 13, 2016 2:58 pm
par DarthMath
Sans doute les ponts non défendus au N et NO de la 3.PzDiv. permettant le franchissement aisé du Donets.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. janv. 13, 2016 6:22 pm
par Chef Chaudard
Aaaah !!
Un AAR Front de l'Est !
Je sens qu'on va se régaler !
Attention à la diversion sur le Mius ! Historiquement, l'Armée Rouge a lancé une tentative de franchissement d ela ligne du Mius, vouée depuis le début à l'échec, mais qui a attiré les réserves mobiles allemandes, facilitant ainsi l'opération Rumiantsev....
As tu une possibilité de repli vers le Dniepr ?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. janv. 13, 2016 8:58 pm
par gladiatt
DarthMath a écrit :Sans doute les ponts non défendus au N et NO de la 3.PzDiv. permettant le franchissement aisé du Donets.
Tout a fait :signal:
En fait la ligne d'hexagones hachurée représente la ligne de front de chaque camp. Vous voyez donc que la 3e Pz n'est pas sur la rive du fleuve.
Chef Chaudard a écrit :Aaaah !!
Un AAR Front de l'Est !
Je sens qu'on va se régaler !
Merci
Chef Chaudard a écrit : As tu une possibilité de repli vers le Dniepr ?
comme je l'expliquais, les règles sur la victoire ne permettent pas à l'Allemand de se replier librement: ce serait accorder trop de VP au Russe, lui octroyant trop vite la victoire automatique. Revoir le paragraphe en question :signal:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. janv. 13, 2016 9:59 pm
par buzz l'éclair
Sympa un AAR concernant un jeu autre qu'informatique.

Bon courage ! :signal:

Je vais le lire avec intérêt.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. janv. 14, 2016 1:56 pm
par DarthMath
Je me demandais ... l'un de vous a-t-il déjà essayé l'East Front Series, chez GMT ? Et dans l'affirmative, qu'est-ce que ça vaut ? :)
Sinon, dans la même catégorie que celui-ci, je me disais que vous pourriez faire la revanche sur Manstein's Backhand Blow, comme ça on aurait le début et la fin de l'année 43 en Ukraine sur le forum ... :wink:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. janv. 14, 2016 2:39 pm
par Guernica
Camarades ne lisez pas ça! C'est de la propagande fachiste de Gladiatt qui va minimiser les grandes victoires de la glorieuse armée Rouge! A Berlin (si on arrive, parce que c'est pas gagné).
Bravo pour ce beau prologue de nos aventures cher ami.

@ DarthMath, j'ai jamais pas pratiqué cette série EFS mais j'en ai entendu que du bien. Le hic c'est que ca traite que de l'année 1941...

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. janv. 14, 2016 2:48 pm
par DarthMath
Ah oui, tiens, tu as raison ... je croyais qu'ils comptaient faire toute la guerre avec le même système, mais ils semblent s'être arrêtés à 6 ou 7 jeux ... c'est dommage, maintenant que la carte est complète ... ( et demande quatre tables de ping-pong pour être installée !! :chicos: )

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. janv. 14, 2016 7:50 pm
par gladiatt
T1 Russe : 3 au 7 aout 1943

Il fait beau en ce début d'aout 1943. Le ciel azur forme un décor lumineux aux journées d'été durant lesquelles les hommes se battent et meurent. Chaque camp fourbi ses armes, et dispose d'un support aérien.


secteur Deuxieme Armée

Alors que le ciel commence à peine à griser en direction de l'Est, commencent à se faire entendre les premiers chants d'oiseaux.
Les sentinelles se détendent: les heures sombres de la nuit vont bientôt s'éloigner. Certes, le jour peut être brutal sur le front, mais la nuit à un coté insidieux qui effraye même les plus endurcis. Déja se font entendre les premiers vrombissements discrets des insectes, ou les plongeons des oiseaux aquatiques. Le vent bruisse dans les hautes herbes et les roseaux. Tout semble si paisible.

La Seim à l'aube (photo de la vraie rivière Seim au sud de Ryl'sk).

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Cependant, ce jour vas mettre à rude épreuve les nerfs des défenseurs de la 327e Infanterie Divizion du cours de la Seim.

La Seim :

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Alors que le paysage sort de sa masse grise indistincte, un sifflement déchire la quiétude matinale, enfle, et soudain éclate en une puissante explosion qui résonne et gronde. La première explosion sera la seule distincte.
Aussitôt, un grondement permanent, une sorte d'immense feulement d'un fauve titanesque, emplie tout l'espace, aboli tout les autres bruits, assourdi tout, écrasant les tympans, aspirant l'air. De grondement, ce fracas se transforme en tonnerre, en éclats qui roulent et retentissent, qui se répondent, sans fin ni répit.

D'immenses colonnes de terre, de poussière, de débris végétaux ou métalliques, ou parfois de restes humains, s'élèvent tels de furieux geysers haut dans le ciel, bien au delà de la cime des arbres, enflent, gonflent en immenses volutes de terre. Avant qu'ils ne retombent, d'autres geysers de feu et de terre jaillissent du sol, s’enchevêtrant avec les colonnes des explosions précédentes, sans cesse.

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C'est l'enfer sur terre. Les éclats volent en tout sens, échardes de bois, cailloux, débris de fer, lacèrent le sol ou les troncs des arbres, déchiquètent les buissons, fracassent les assises des fortins, retournent les armes et écrasent les hommes.
Terrés dans leurs trous d'hommes ou leurs fortins, les soldats cherchent à survivre à ce déluge de fer et de feu. Certains se plaquent contre les parois terreuses des tranchées, d'autres se recroquevillent sur eux même, les mains plaquées sur la tête comme si cela pouvait les protéger. Les plus téméraires ou les plus crâneurs, pourtant terrés comme les autres, se contentent de ne pas avoir le visage crispé ou inondé de larmes de peur. Mais leur regard ne trompe pas, ils sont bien conscients de leur impuissance face à cette force infernale qui s'abat du ciel pour semer la destruction.
Les explosions déchirent le sol en série, progressant tel un infernal rideau de poussière et de flammes le long des berges de la Seim, faseyant au gré des caprices du dieu Artillerie, et progressant d'un bout à l'autre de l'horizon.

Profitant de l'éloignement des explosions, les vétérans redressent la tête, risquant un rapide coup d’œil en dehors de leur abris. Ils savent que ce déluge infernal n'est pas gratuit. En face, sur la rive opposée, des centaines de petites silhouettes ont surgis de nulle part et cavalent vers la rivière. Certaines silhouettes, groupés par paquet, transbahutent des canots, des radeaux, des chaloupes, tout ce qui flotte. Il semble y en avoir des centaines, de ces embarcations. Lorsque les soldats ennemis atteignent la rive, ces embarcations sont jetées à l'eau, sans ménagement, et se remplissent d'un coup d'hommes armés. Agglutinés, ces radeaux entament alors la traversée mus par des pagaies, des crosses de fusils, des casques. Aux endroits les plus étroits de la rivière, certains soldats ennemis se jettent à l'eau, tenant leurs fusils au dessus de leur tête, la traversée leur semblant plus courte et moins exposée que dans les embarcations.
Toute l'armée ennemie se rue en direction des lignes allemandes, avec la ferme intention de les submerger.

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Du coté allemand, les vétérans et les sous officiers les plus aguerris réagissent. Il n'y a pas le temps de se remettre du tir de barrage, de souffler ou de méditer, il faut se ressaisir immédiatement. Alors, les plus courageux empoignent fusils, mitrailleuses, mortiers, et ouvrent le feu frénétiquement vers les silhouettes innombrables qui se rapprochent bien trop vite, avec la conviction que leur vie en dépend. A leurs cotés, des morts défigurés, des blessés ensanglantés, râlant ou pleurant, ou des indemnes choqués, paralysés de peur.

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Pour s'en prendre aux lignes allemandes fortifiées et appuyées sur la rivière Seim, l'armée Rouge a mis en œuvre ses redoutables unités de Katioushas, espérant assommer et écraser les défenseurs par un déluge de coups continu.
Pourtant, les landsher allemands s'accrochent avec opiniâtreté. Les combats sont rudes. La 327e DI perd un step, quant aux russes ils perdent 2 step sans parvenir à percer la Seim (les fortifications ici ont joué à plein leur rôle en aggravant les pertes de l'assaillant).

Alors même que la 327e DI s'accroche à ses positions, c'est l'ensemble de la 2e armée qui est soumise à la pression du Front Central soviétique.


Au nord de Sumy, il n'y a plus de cours d'eau servant de coupure dans un paysage ras, plat, dénué d'obstacle. Difficile d'imaginer un point d'appui dans de telles conditions, et pourtant là aussi une ligne de fortins se dresse face à l'ogre soviétique. Par chance, les blindés ennemis ne peuvent disposer du bonus blindé contre des fortifications. La 88e DI s'accroche elle aussi, et réussie une défense déterminée, au prix d'une partie de ses effectifs. En face, les russes ont perdu un bataillon de SU-2, victime des antichars allemands.

comment se défendre à un tel endroit ?

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Les efforts du Front Central se poursuivent tout au long des lignes de la 2e armée. La 75e DI est à son tour confrontée aux masses russes. Là encore, afin de compenser la protection offerte aux soldats allemands par la ligne de fortification, l'ennemi déchaine le feu de sa redoutable artillerie. Pourtant, l'élan des troupes russes n'est pas irrésistible. Durant de longues heures, la 75e DI fait face avec courage. Profitant du terrain dégagé, les artilleurs allemands des pièces antichars réalisent plusieurs cartons bien ciblé contre les blindés du 3e corps mécanisé. A tel point que pendant un moment l'on pouvait espérer voir cette unité adverse amoindrie.

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Cependant, et bien que son axe d'attaque principal se situe 50 kilomètres plus au sud, Zhukov veille à l'ensemble des composantes de son offensive. Les échecs répétés contre la 2e Armée allemande l'incitent à intervenir personnellement auprès de ses subordonnés.

En terme de jeu, Zhukov utilise son pouvoir lui permettant de relancer le résultat d'un combat.

Coordonnant les efforts des différentes unités, il parvient à mettre la 75e DI dans une situation compliquée, tout en limitant les pertes dans ses rangs.

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Sur le point de reculer, la 75e DI tente, avec succès, une défense déterminée. La 75e DI se ressaisit. Au prix d'un step elle conserve l'essentiel de ses positions.

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Par sa défense résolue, la 2e Armée allemande n'a pas (encore ) craquée, gagnant un temps précieux pour Manstein.

Secteur 4e Pz Armée

L'axe principal de l'offensive soviétique, supervisé par Zhukov en personne, se situe naturellement sur la partie du front où aucun cours d'eau ne vient entraver la progression. Entre Sumy et Bielgorod, Zhukov a massé 2 armées de char, épaulées par plusieurs unités d'infanterie de la Garde. Confiées à des officiers méritants, ces 2 formations rodées par des mois d'opérations, sont bien mieux coordonnées que l'ensemble des unités russes. Elles peuvent ainsi en théorie concentrer jusqu'à 3 corps et une brigade (alors que l'empilement soviétique maximal est de 2 divisions et une brigade).
En attaquant à ce endroit, Zhukov espère couper Bielgorod du reste des lignes allemandes et s'approcher de Kharkov, objectif important pour la Stavka, par le nord, évitant ainsi le Donets.

Pour fracturer le front, Zhukov concentre ses 2 armées de chars et 2 unités de la Garde, tel un marteau, contre la 57e DI. Aux aguets, il cherche à savoir si, enfin, l'aviation allemande réagit: on ne l'a vu nulle part, et l'on sent bien que Zhukov aimerait savoir à quoi s'en tenir au sujet de cette force adverse.
Contre la division d'infanterie allemande, c'est un déchainement de puissance qui ne laisse que peu de chance aux troupes germaniques (du 6/1 ! ).
Pourtant, les assaillants laissent du monde sur le carreau. Cependant, en dépit de ses efforts, la 57e DI finie par plier, incapable de tenir face au nombre adverse, et retraite. Zhukov et la 5e armée de chars s'engouffrent dans la brèche, droit au sud, progressant de 20 km. La 1st Tank Army, elle, vient border la Vorskla, élargissant la brèche.

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Quant à la 255e DI, elle est à son tour désorganisée par l'assaut russe. Réduite d'un step, elle décroche et recule. Encore une fois, le soviétique a payé son avance au prix fort (un step).


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Une brèche large de 60 kilomètres est crée dans le front allemand !!

Enfin, pour amenuiser le glacis qui défend Bielgorod, l'armée rouge agresse la 168e DI qui occupe des positions à l'est de la ville mais au nord du Donets, dans une région boisée. C'est encore une fois une grosse concentration de moyens, épaulés par une puissante artillerie, qui contraint l'unité à refluer, la queue entre les jambes, sans que le soviétique n'ait subi de pertes significatives. L'emprise autour de Bielgorod commence à se resserrer.


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Front du Sud

A proximité de Voroshilovsk, la 111e DI allemande encaisse une attaque qui, bien que couteuse pour l'assaillant, est sur le point de bousculer ses positions. La 111e DI tente une défense déterminée et parvient à s'accrocher au terrain, mais au prix d'une perte.

(Les résultats de combats sont rarement sanglants: un step de perte au maximum; l'essentiel des résultats sont des reculs plus ou moins imposés à l'ennemi. Dans beaucoup de cas on peut alors tenter une défense déterminée, en fonction du terrain ou de la qualité de ses troupes; mais cela peut être au cout d'un (ou dans les pires des cas) plusieurs steps; cependant, éviter une retraite, c'est éviter de se retrouver désorganisé (disrupted) sans capacité d'attaque et avec une capacité de défense amoindrie).

Hormis cela, l'ennemi ne passe pas à l'offensive sur le reste du front : la 5e Armée de choc et les troupes avoisinantes complètent leurs effectifs. Ce n'est qu'un court répit pour moi, mais il est toujours bon à prendre.

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Front du Sud Ouest

Je me suis mis le doigt dans l’œil. Le Donets ne ralentira pas l'ennemi. La tête de pont dont il dispose à l'Est d'Izium lui sert de véritable tremplin, et ses unités blindées déboulent droit au sud. A peine ont elles le temps de jeter un coup d’œil au monastère de la montagne sacrée qui s'accroche aux pentes abruptes du fleuve depuis 3 siecles.

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La 333e DI allemande défend le Donets au nord est de Slaviansk, mais elle se retrouve confrontée à pas moins de 4 divisions d'infanterie, 2 corps mécanisés et 2 brigades blindés. Le fleuve lui permet d'adosser sa défense au cours d'eau, en s'appuyant sur une série de fortins. Mais l'ennemi concentre les moyens: artillerie et aviation s'en mêlent, poussant le rapport de force à 2/1. Dans la confrontation, chaque adversaire perd un step.

La 333e DI doit alors faire un choix entre reculer en se retrouvant désorganisée, ou tenter une défense déterminée qui risque d'anéantir les restes de l'unité. Alors commence le repli, à l'est de Kramatorsk.
Le russe perce, et entre aisément dans Slaviansk, élargissant sa tête de pont et s'appropriant un verrou solide dont il serait bien difficile de l'en chasser.

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Quant aux remplacements russes, ils sont nombreux: 2 steps d'infanterie, 1 de blindé et 1 spécial. A ce rythme là, impossible pour l'armée allemande de resister à l'attrition face à une Armée Rouge qui peut se régénérer aisément.

Bilan :

Bien que couteux, les assauts multiples de l'Armée Rouge sont parvenus à créer 2 brèches dans le dispositif défensif allemand. De nombreuses unités sont dors et déjà réduites. Si la situation ne semble pas encore catastrophique, nul doute qu'une fois que le Russe aura élargi les brèches, l'absence de bonnes positions défensives empêchera tout rétablissement du front, et que la supériorité numérique de l'adversaire jouera a plein en sa faveur.

Il me faut donc réagir tant que c'est possible.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. janv. 16, 2016 12:42 pm
par rominet
Merci Gladiatt pour ce nouvel AAR qui s'annonce une nouvelle fois, superbe.

Pour le titre, tu t'es inspiré du jeu "A few Acres of Snow" de Martin Wallace?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. janv. 18, 2016 5:17 pm
par DarthMath
Un retour offensif du SS-PzK. et de ce qui doit être les 3. et 48. PzK. ( ou 24., ça change souvent !! ;) ) afin de décapiter l'offensive ennemie à la base du saillant d'Izium est-il envisageable ou la supériorité des moyens soviétiques rend-elle cette opération totalement illusoire ?
Et de même, la 2. Armee dont la défense a été héroïque peut-elle être renforcée afin de défendre efficacement le verrou de Sumy dans le but d'empêcher les Russes de menacer par le nord l'axe vital Belgorod-Kharkov-Poltava-Krementschug ( pas facile à écrire, ça ... :o: ), ou l'OKH préfère-t-elle conserver ses renforts pour des opérations ultérieures, avec le risque d'un craquement complet du front au nord et d'un double enveloppement ?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. janv. 18, 2016 8:04 pm
par gladiatt
rominet a écrit : Pour le titre, tu t'es inspiré du jeu "A few Acres of Snow" de Martin Wallace?
Je voulais aussi caser le fameux AAR au milieu de mon titre.
Je trouvais aussi qu'il y avait un coté ironique a parler de "quelques arpents" pour une étendue presque aussi grande que la France.
Enfin, même si j'adore les wargames, d'un point de vue plus humain, j'essaye de toujours faire transparaitre dans mes comptes rendus le drame humain que peut représenter un conflit.
Mais en effet "pour quelques arpents" peut faire penser à "pour quelques acres"....

DarthMath a écrit :Un retour offensif du SS-PzK. et de ce qui doit être les 3. et 48. PzK. ( ou 24., ça change souvent !! ;) ) afin de décapiter l'offensive ennemie à la base du saillant d'Izium est-il envisageable ou la supériorité des moyens soviétiques rend-elle cette opération totalement illusoire ?
Et de même, la 2. Armee dont la défense a été héroïque peut-elle être renforcée afin de défendre efficacement le verrou de Sumy dans le but d'empêcher les Russes de menacer par le nord l'axe vital Belgorod-Kharkov-Poltava-Krementschug ( pas facile à écrire, ça ... :o: ), ou l'OKH préfère-t-elle conserver ses renforts pour des opérations ultérieures, avec le risque d'un craquement complet du front au nord et d'un double enveloppement ?
A moins d'interdire cet AAR à mon pote Guernica, je ne peut rien révéler pour le moment sur mes intentions :o:
(c'est surtout que je n'ai pas le moindre début d'idée de manœuvre :goutte: . Non, je blague. Mais je ne peut pas tout expliquer ici ;) ).

Par ailleurs, le toour 1 allemand est en cours, mais comme je vous l'ai dit le rythme n'est pas foudroyant, Guernica et moi prenons notre temps, il vous faudra faire preuve de patience.

APPEL A GUERNICA :
Je peut te laisser lire et commenter cet AAR, mais dans ce cas je te demanderais juste une faveur: ne pas déflorer les péripéties de notre partie avant que mes différents chapitres ne soit mis en ligne :signal:
par exemple, inutile de raconter ce qui se passe durant le tour 1 allemand ;)

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. janv. 18, 2016 9:11 pm
par Guernica
gladiatt a écrit :
APPEL A GUERNICA :
Je peut te laisser lire et commenter cet AAR, mais dans ce cas je te demanderais juste une faveur: ne pas déflorer les péripéties de notre partie avant que mes différents chapitres ne soit mis en ligne :signal:
par exemple, inutile de raconter ce qui se passe durant le tour 1 allemand ;)
Appel bien recu, cher ami. Je ne dirais rien sur tes contre-attaques arrêtées avec uniquement la vaillante poitrine des glorieux soldat de l'Armée Rouge!

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. janv. 21, 2016 10:17 pm
par gladiatt
Tour 1 Allemand


Des les premières heures de l'offensive soviétique, l'OKH réagit, envoyant des renforts presque immédiatement vers l'Ukraine. Rien de bien consistant cependant : une dérisoire division de sécurité, d'une qualité déplorable, sans réelle capacité offensive. Elle arrive par le flanc nord du front allemand.

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Faisons un petit point sur les renforts. L'armée allemande va toucher 27 unités en 30 tour,(et aucune après le tour 21) de force et de qualité diverses. Ces renforts arrivant à l'ouest du théâtre d'opération, auront tout l'Ukraine a traverser avant de parvenir au front...à moins que celui ci ne se rapproche trop vite bien sur.
sur ces unités, 8 sont des blindées assez puissantes, mais 4 arrivent réduites.

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Les renforts russes sont moins nombreux, l'ordre de bataille initial étant fort étoffé. Mais ils sont de bonne qualité et arrivent à proximité du front ! Entre ces renforts et des recompletements deux fois supérieurs a ceux de la Wermacht, il est totalement illusoire de gagner une bataille d'attrition.

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Pour l'heure, la 221e DI est envoyée par train vers sa zone de déploiement. Une unité entassée dans des wagons, éparpillée entre plusieurs convois, étant très vulnérable ( 1 en défense), le trajet choisis passe loin du front. Se pose aussi la question de l'avancée que l'Armée Rouge pourrait réaliser. Où, dans ce cas, débarquer l'unité sans risque ? Au final, Poltava est choisi, entre autre car la position pourrait servir de pivot à une future ligne de défense (rejoignant l'avis de DarthMath).




Les remplacements allemands sont limités à deux steps. La 16e PzGD, stationnée à Donetska-Amvrosiyevka, est recompletée à pleine force, ainsi que la 302e DI à l'est de Taganrog.

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A l'Est du Dniepr, si l'ogre soviétique n'a pas encore amorcé de mouvement offensif, ce n'est que partie remise, un bref délai avant une poussée qui sera certainement constante une fois que les premières lignes auront étés crevées.
Espérant freiner l'avance future de l'Armée Rouge avant le Dniepr, je débute l'édification d'une nouvelle ligne de fortification, au sud de Stalino. L'organisation Todt entre en action. Elle n'a pas besoin d’œuvrer là où se trouve une unité de l'axe, ses travaux peuvent être entrepris n'importe où en territoire occupé.
Cependant, les moyens ne sont pas pharaoniques: quelques engins de terrassement, quelques explosifs, et essentiellement la force des bras des travailleurs locaux, réquisitionnés plus de force que de gré. La série d'ouvrage ne sera pas terminée avant le prochain tour allemand. Il faut donc doser, pour ne pas construire trop près des lignes ennemies, au risque que celui-ci n'interrompe les travaux en déboulant sur le chantier.

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Pour faire face aux deux axes d'attaque soviétiques, Manstein-Gladiatt ne peut guère compter que sur les divisions mécanisées qui s'échelonnent tout au long du front.

Sur les routes d'Ukraine, d'interminables colonnes de blindés et de véhicules en tout genre s'ébranlent en direction des zones de déploiement qui leur ont étés attribuées. De monotones heures s'écoulent pendant que les véhicules progressent, stoppent pour refaire le plein d'essence, repartent aussitôt. Les hommes quant a eux mangent à bord des véhicules : point de pause inutile, il faut faire vite. Les tankistes, confiants dans leurs engins, sont prêts à en découdre.

Au sud est d'Izium, la tête de pont russe s'étend sur plus de 50 kilomètres de large, pour 30 de profondeur, englobant l'excellent point d'appui central qu'est Slaviansk. Deux axes de ravitaillement approvisionnent cette zone à travers le Donets. Impossible d'atteindre les deux et de les couper.
Espérant atteindre le Donets sur le flanc gauche de cette zone en expansion, 5 unités mécanisées allemandes se regroupent. Prélevée du secteur sud, la 23e pz vient relever à Kramatorsk la 17e pz, permettant à celle-ci de roquer plus à l'ouest pour participer à l'attaque.

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Concentrés, les divisions 5e Wiking, 3e Totenkopf et 2e Das Reich forment l'ossature de la force de frappe.
Les 5 divisions, aguerries, sont cependant amoindries. L'attaque s'élance, mais, mal coordonnée, elle s'enlise. Tout au long de la semaine, les unités de panzer s’entêtent contre un adversaire coriace et résolu à tenir sur place. Profitant du terrain boisé, les unités de la Garde russe meurent mais ne se rendent pas. Au prix d'un step perdu par les 78e/79e divisions, elles ne concèdent pas un pouce de terrai (en dépit d'un 4/1 prometteur)
Rien ne sert de huiler les SS, ceux ci n'ont pas brillé par leur performance....

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Plus au nord, la 198e DI, réduite, est retirée du front le long des rives du Donets. Progressant par un mouvement étendu, elle parvient à Kharkov afin d'y tenir garnison, la défense de la ville étant jusque là bien faible.
Tout juste au nord de la ville se présentent les 3 divisions d'infanterie désorganisées et en reflue ( la règle demande aux unités avec le marqueur Disrupted de s'écarter des ZOCS ennemies).
Une fois Kharkov un peu mieux sécurisé, Manstein peut se concentrer sur le second axe d'attaque sovietique, mené par Zhukov lui même.

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....to be continued, le meilleur est à venir :siffle:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. janv. 21, 2016 10:54 pm
par gladiatt
Ecrasée de soleil, balayée par un vent chaud étouffant, l'immensité de la plaine ukrainienne s'étend presque à l'infini, déroulant mollement ses ondulations entrecoupées de ci de là par quelques bosquets d'arbres, jusqu’à une vague crête servant de ligne d'horizon.
Des plantations de légumes ou de céréales, encore vertes, alternent avec des bandes rases d'une herbe drue qui devient de plus en plus cassante au fur et à mesure que la saison avance.


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Sur cette plaine, se meuvent en groupes compacts de grosses masses métalliques rectangulaires, peintes de couleurs sombres. Un œil averti parviendrait à différencier les formes profilées de chaque machine, mais l'ensemble général donne l'impression d'une masse indistincte et grouillante. Le vacarme de cette foule est assourdissant. Des centaines de moteurs vrombissent, grondent, tandis que des échappements éructent bruyamment leurs gaz d'échappements nauséabonds et gris. De longues lamelles métalliques, assemblées en bandes articulées, grincent et cliquètent sous le poids écrasant de l'engin qu'elles servant à mouvoir, et griffent profondément la terre, laissant derrière elles comme des sillons de labour, par centaines derrière cette foule d'engins. Comme si ce vacarme pouvait encore être aggravé, se mêlent les grésillements aigus des moteurs électriques lorsque les tourelles surmontant les énormes masses pivotent, au gré des décisions des hommes qui s'abritent dans de telles masses mécaniques.

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L'Armée Rouge progresse. Une armée de char entière est en train de débouler dans les steppes au nord de la Vorskla, et des centaines de blindés cavalent vers cette rivière. Derrière eux, des centaines de camions, transportant des fantassins, des munitions, des pièces détachées, des vivres ou des médicaments, et surtout des quantités invraisemblables d'essence, indispensable pour alimenter l'appétit dévorant des moteurs de chars.

Le paysage au nord de la Vorskla (image réelles des lieux, tirées de l'application que j'adore, Google Earth ).

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Au loin, sur une crête, il y a un bref éclat, presque fugace, suivi d'un discret panache de fumée vite dissipé par le vent chaud de la steppe. Soudain, une des centaines de machine de guerre russe progressant en troupeau s'immobilise dans un soubresaut, et déverse par tout ses interstices des flots de flammes et de fumée. L'attaque est si soudaine qu'avant que les chars russes ne réagissent, une gerbe de terre éclate à coté d'un char en mouvement: cette fois le coup est raté. Dans les écouteurs des chefs de chars, résonnent les ordres pour faire face à la menace. Plusieurs silhouettes trapues, sombres, se profilent sur une lointaine crête qui semble totalement hors de portée des pièces des chars russes. La masse de blindés soviétiques se divise alors en trois, une pointe filant droit sur l'ennemi, les autres bifurquant de droite et de gauche, espérant prendre de flanc l'adversaire. Cependant, cette manœuvre expose dangereusement les chars russes qui évoluent sur une plaine à découvert. Déja, l'un d'eux vacille et s'immobilise, déchenillé. L'équipage surgit de l'engin, jaillissant de trappes jusque là invisibles, s'écartant en courant. Bien lui en a pris, car un second impact secoue la cible désormais paralysée, qui vomit alors une fumée grasse.

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Minutes après minutes, des dizaines de véhicules s'embrasent, stoppés dans leurs élans, dégageant des colonnes de fumées noires emportées par le vent, striant l'horizon. A perte de vue, ce ne sont que torches embrasées, évolutions chaotiques des blindés, éclats de terre et de fer, terre labourée et feuillages déchiquetés. Sur la crête où étaient apparus l'ennemi, c'est le chaos de la bataille qui s'installe là aussi. Les chars allemands ont profité de l'allonge incroyable du canon 88 de leurs Tigres. Mais cela ne les rends pas invulnérables. Un coup heureux a pulvérisé la tourelle de l'un d'eux, qui crache une colonne de flammes tout en glissant lentement dans la pente, entrainé par son poids et son élan. Le reste de la formation manœuvre pour rester à distance des chars russes: il faut maintenir une distance aussi grande que possible avec l'ennemi pour lui interdire toute réplique par ses armes aux portées plus courtes. Mais cela n'est guère aisé dans une situation aussi confuse qu'une bataille de chars en plaine.

Alors que les mastodontes d'acier griffent la terre et se combattent, le ciel s'emplit peu à peu de dizaines de silhouettes argentées.
Haut au dessus du sol, Foke Wulf et Messerchmitts se sont confrontés aux Yaks et Lavochkins, permettant aux avions d'assaut allemands de venir ajouter leur contribution au massacre. Plongeant du ciel, grossissant à vue d’œil, Stukas, Junker 88 ou Henschel visent les chars, mais aussi les camions d'accompagnement, les pièces d'artillerie ou de DCA mobile, les camions citernes, les dépanneuses, appuyant de leurs bombes les troupes au sol, détruisant de nombreux engins et réduisant peu à peu la puissance ennemie.

un Henschel 129

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Alors que la 5e Armée de Tanks de l'Armée Rouge progresse victorieusement suite à sa percée contre la 57e DI allemande, elle vient se heurter sans le savoir aux prémisses de la contre attaque allemande orchestrée par Manstein....





Profitant de la mobilité des divisions de panzer, Manstein regroupe 3 divisions blindées à l'ouest de la percée de Zhukov. Il leur adjoint un appoint qui va se révéler loin d’être négligeable: le 503e bataillon de chars lourds, équipé de la terreur des tankistes adverses, un engin capable de frapper de tres loin grâce à son puissant canon, d'autant plus à l'aise sur les terrains ouverts de l'Ukraine: le Tigre I.


les véhicules 321, 322 et 331 du 503e bataillons:

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Cette puissante force mécanisée, appuyée par l'aviation qui s'est concentrée sur ce point, vient bousculer avec force le flanc droit de l'axe de progression russe. La 5e armée de tanks plie sous le choc. Elle retraite en complet désordre.

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Cependant, sous l'égide de Zhukov, le repli est limité, au prix cependant d’éléments laissés en arrière garde et sacrifiés.
Surpris lui même de l'ampleur de sa victoire, le commandement allemand s'est vite mis à espérer refouler l'adversaire de 4 hexagones. C'était sans compter sur le sang froid et l'astuce de Guernica, qui enraye le recul en s'appuyant sur ses lignes de fortifications.


Profitant de son élan irrésistible, le poing mécanisé progresse dans les lignes adverses et continue à repousser devant lui les formations ennemies.
Un combat réussi peut éventuellement permettre à un stack de mener des assauts mobiles sur le nombre d’hexagones gagnés en combat, dans ce cas pas moins de 4.
Prise de flanc, n'étant plus couverte par la 5e armée, la 1ere armée de char n'a pas le temps de pivoter pour faire face. Encore une fois, la présence des Tigres attaquant sur un terrain découvert vient peser dans la balance. Désorganisée, la 1ere armée recule précipitamment, sans pertes notables.

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Le terrain a quelques centaines de mètres au nord de la Vorskla :

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Dans une cavalcade infernale, l'immense masse mécanisée allemande poursuit son coup de faux de flanc, exploitant son élan et la désorganisation ennemie, galopant vers le sud est.
Le poing blindé vient en bout de course butter contre deux unités d'infanterie de la garde. Cette fois, le terrain boisé favorise les défenseurs, et l'infanterie russe mène une défense déterminée. Au prix d'un step, elle tient ses positions.


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les rives boisées de la Vorskla :

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Au terme d'une semaine d'intenses combats, la fulgurante contre attaque germanique, si elle n'a pu refermer la breche de 60 kilometres de large, faute d'unité d'infanterie pour suivre et profiter de la victoire des panzers, a brutalement refoulée les pointes blindées soviétiques, gagnant un temps précieux.


La situation à proximité de Kharkov à la fin du tour allemand.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. janv. 22, 2016 11:40 am
par Greyhunter
Que signifient les valeurs sur les pions au fait? Pourquoi certaines ont-elles un fond de couleur différent?

Merci, et bravo pour la qualité de ton écriture, surtout dans tes textes d'ambiance!

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. janv. 22, 2016 12:26 pm
par gladiatt
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ca devrait répondre à pas mal de tes questions j'espère :signal:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. janv. 26, 2016 7:23 pm
par gladiatt
Un petit bilan de fin de tour 1.


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Le russe à engrangé 1 VP.
Vous voyez sous le décompte des tours la case "VP Benchmark" que le Russe est censé faire 1 VP à la fin du tour 2 ( 2 à la fin du tour 3, 6 à la fin du tour 6, 10 à la fin du tour 8, etc). Il lui faut 6 VP de plus que cet étalon pour remporter une victoire automatique.

Vous voyez aussi les recompletements russes : par exemple au tour 1, 2 steps d'infanterie, un de blindé, un "spécial" (sans icône OTAN). Le Russe touche 2 fois plus que l'Allemand.

Au point de vue perte, le tour 1 ( autant le tour russe que le tour allemand) a vu la perte de 12 steps russes pour 7 allemand...
Insuffisant pour moi pour remporter la partie à l'attrition :?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. févr. 05, 2016 9:22 pm
par gladiatt
TOUR 2 RUSSE - 8 au 12 aout 1943

2 Percées russes.


La Météo de ce mois d'aout reste au beau fixe. L'aviation de chaque camp en profite pour mener autant d'opérations qu'elle peut, puisque l'activité de cette arme dépend tellement des conditions météorologiques. Seulement voila, la Luftwaffe n'est plus maitre des cieux: les VVS imposent peu à peu leur présence dans les combats au sol. Leur cheval de bataille: le Sturmovik.

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Et cette semaine, les Russes disposent de 2 soutien aérien, pour un seul allemand.

Le réservoir humain soviétique n'est pas une légende, mais il ne s'est pas encore fait sentir de manière écrasante dans le combat que se livrent Zhukovnica et Gladiattstein (ou Guernikov et Mansdiatt ???? comme vous préférez). Cependant ce réservoir est déjà actif.
Car voici une première division russe d'infanterie qui arrive au nord du Théâtre d'opération, à Koursk. (en fait les unités d'infanterie russes sont des "doubles divisions", mais je ne vais pas compliquer la narration).

La partie la plus impressionnante du potentiel humain, et matériel, ce sont les compléments que perçoivent les unités amoindries.
Sitôt éprouvées par les combats du tour 1, sitôt en phase de récupération !

Certaines unités sont recompletées dans le secteur de Krasny Liman: 152e-263e DI.

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Le Dniestr à Krasny Liman:

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Au nord d'Izium, les 58e-59e infanteries de la garde. Un bataillon de char, le 6e Guard Tank Bn, est reconstitué à proximité.

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Dans les secteur de Kharkov, le 23e Guard Tank Bn ressuscite a quelques kilomètres des positions tenues par la 7e Panzer.

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Comme vous pouvez le constater sur le marqueur de remplacement, l'unité à une mobilité très réduite. Et toute les unités empilées avec ne peuvent pas initier de combat depuis cet hexagone.


Front Sud ( Tolbukhin)

Le Front Sud Soviétique n'avait pas démarré son offensive en même temps que les autres formations ennemies. La principale unité de ce front, la 5e Armée de choc, positionnée face à Taganrog, attendait son heure tout en renforçant ses effectifs.
Mais cette semaine, elle s'anime, prête à s'emparer de son objectif immédiat.
Pourtant, en dépit de la supériorité numérique dont le Front Sud bénéficie, ses efforts vont se révéler vain, et se briser sur les robustes positions défensives de la 336e DI allemande qui tient Taganrog.

Les approches de Taganrog :

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Retranchée dans des fortins et des points d'appui imbriqués dans le paysage urbain, la 336e DI repousse les efforts conjugués de 5 divisions et 2 brigades. La 43e brigade blindée soviétique disparait dans les assauts inutiles.

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Voila une deuxième semaine de gagnée sur ce point du front.

Pourtant, le Second Front exerce un autre point de pression, 140 kilomètres plus au nord, a proximité de Voroshilovsk (actuelle Altchevsk ), où la ligne fortifiée allemande est tenue par la 111e DI déja amoindrie par les combats de la semaine précédente.
L'Etat Major allemand aurait du intervertir les positions avec celles de la 257e DI juste quelques kilomètres plus au nord.
Hormis les fortifications de campagnes érigées avant le début de la campagne, le terrain n'est guère propice à la défense.

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Afin de l'emporter contre mon unité retranchée, l'ennemi fait usage d'une masse importante de pièces d'artillerie. Des centaines de bouches à feu tonnent, des milliers de roquettes fusent, et émettent un semblant de hurlement en traversant le ciel, avant d'éclater avec fracas au sol. Ecrasée sous cette multitude de coups, la 111e DI se volatilise en quelques jours. Au prix d'un step, les unités du Front Sud avancent vers l'ouest, en enfonçant un coin dans le dispositif défensif allemand.

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Front du Sud Ouest

100 kilomètres plus à l'ouest de la percée de Voroshilovsk, le Front du Sud Ouest cherche à mettre à profit son avancée obtenue la semaine précédente en s'emparant de Slaviansk.
La 333e DI allemande, qui a été refoulée durement la semaine précédente, n'a plus la force d’arrêter ses assaillants. Une colonne russe de 2 divisions, appuyée par des chars, déborde l'unité allemande sur ses flancs, bouscule ses positions. L'omniprésence de nuées de Sturmovik harcelant chaque groupe de fantassins, chaque batterie d'artillerie, chaque convoi hippomobile de ravitaillement, participe à la déroute de la 333e DI.
Susceptible de tenter une défense déterminée, la 333e ne s'y risque pas, craignant une désintégration sans bénéfice. Elle retraite au sud vers Konstantinovka.

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La percée soviétique en direction de l'Est cherche à tendre la main au Front Sud. Cependant, craignant probablement une contre attaque des Panzers et un enveloppement par le nord, la colonne russe n'entre pas dans Artemovsk. Elle se contente d’être couverte sur son flanc droit (donc à gauche de l'image ;) ) par la ZOC des unités dans Slaviansk.
Néanmoins, les lignes s'étirent, et la logistique russe ne suit pas (les ZOC des 23e Pz et 387e DI entravent le ravitaillement).

Même ainsi, l'avancée des unités du Front Sud Ouest représentent une menace pour les 3 divisions d'infanterie situées au nord de Pervomaisk et Artemovsk, en passe d'être isolées alors qu'elles gardent le cours du Donets.

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Front de la Steppe

De Chuguyev à Bielgorod, les unités du Front de la Steppe restent en garde face à la rive orientale du Dniestr, incapables de passer à l'offensive contre mes unités retranchées derrière le fleuve.

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Le Donets au sud de Voltchansk :

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Front de Voronezh

Le front dirigé par Zhukov a été malmené la semaine dernière par l'action brutale et déterminante de mes Panzers.
Afin de faire face à la menace, Zhukov retire ses troupes vers le nord, et réorganise son front. Il met à l'abri ses 1ere et 5e Armées de chars, durement éprouvées par les combats, et affaiblie en ce qui concerne la 5e armée, derrière un glacis de troupes destinées tout autant à les abriter qu'a conserver le terrain durement acquis la semaine dernière.

Les positions soviétiques à la fin de la phase de mouvement dans le secteur :

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Mais Zhukov ne reste pas l'arme au pied, en dépit de la paralysie momentanée de ses 2 puissantes formations.
Belgorod, la ville blanche, dont le nom vient de la couleur du calcaire avec laquelle elle a été construite depuis des générations, est un objectif pour l'Armée Rouge, qui non seulement est à portée de ses canons, mais représente un verrou vers Kharkov, nœud de communication vital pour chacun des belligérants.

Apres avoir nettoyé le flanc Est de Bielgorod, l'armée ennemie vient réduire le flanc Ouest, tenu par la 332e DI. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il y met les moyens: 2 "divisions" (donc doubles) d'infanterie, et deux corps blindés et une brigade, le tout appuyé par une division d'artillerie, assaillent mon unité. Celle-ci a beau profiter de la ligne de fortification dans laquelle elle est retranchée, elle perd pied. Non sans causer de sérieuses pertes à l'ennemi. S'en est trop pour Zhukov. S’immisçant dans le rôle de ses subordonnées, il s'attache à limiter la casse et les pertes inutiles (pouvoir de Zhukov: il relance le dès de combat, et le nouveau résultat a donné moins de pertes à l'assaillant).
Sous la pression, la 332e DI organise une défense déterminée qui lui permet de s'accrocher au terrain, mais au prix de lourdes pertes (un step).

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Cependant, les abords de Belgorod ne sont pas encore complétements dégagés pour l'adversaire.


Front Central

Si l'effort principal russe semble se concentrer sur un axe Belgorod-Kharkov, une part des forces du front de Voronezh opèrent aux abords de Sumy, exerçant leur pressions contre la 2e Armée de Walter Weiss, dont les moyens sont limités et déjà amoindries par une semaine de combat. Si la 2e Armée craque, l'Armée Rouge pourra débouler vers Konotop, puis de là directement vers Kiev. Ou bien se rabattre au sud et menacer le saillant de Kharkov où mon armée à déjà du mal à se maintenir.

Walter Weiss :

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Pour l'emporter contre les restes de la 75e DI, le Front "Centre" mobilise pas moins de 4 corps mécanisés, deux divisions et une brigade ! Cette armada se fait précéder par un feu roulant quasi continu, un rideau d'obus qui progresse au rythme des chars et des fantassins, qui ralenti lorsque les landser de la 75e DI s'accrochent momentanément à un obstacle, qui s’accélère lorsque un point d'appui se fait submerger et que les fantassins russes se ruent en avant.

Cette impressionnante armée bouscule tout devant elle, inexorablement. Pourtant, l’opiniâtreté des fantassins allemands coute fort cher aux soviétiques. Chaque môle de résistance fait payer sa part de tribu à l'assaillant.
A la fin de la semaine, La 75e DI a cessée d'exister, mais Guernikhov a perdu 2 steps de troupes (dont la 86e brigade de chars).
Les colonnes de T-34 pénètrent dans Sumy.

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Les abords de Sumy :

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Une semaine de combat a couté 4 steps aux russes, 3 steps aux allemands. Deux percées ont étés réalisées par les troupes de Zhukov, a Sumy et au nord de Voroshilovsk. La pression dans le secteur de Artemovsk s'accentue, et conserver le Donbass va devenir une gageure.
La bonne nouvelle, c'est que les têtes de rail russes n'ont pas progressé d'un iota. La logistique russe ne pourra étendre ses lignes loin en avant.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. févr. 07, 2016 6:54 pm
par gladiatt
Madame Gladiatt jetant un coup d’œil par dessus mon épaule de temps à autre à fait une réflexion pleine de bon sang comme quoi il n'est pas aisé de repérer les différents secteurs sur la carte, et puisque la toute première carte était un peu petite, voici une carte plus lisible....donc plus grande !

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. févr. 11, 2016 10:07 pm
par gladiatt
Tour 2 - Allemand

Jour après jour, les actions ennemies grignotent la ligne de défense que Manstein essaie de préserver, sans espoir.

Renforts

Rendue disponible par l'OKH, la 34e DI parvient par train jusqu’à Lokhvytsya. Inquiet d'une éventuelle percée russe sur le secteur nord, Manstein tente de regrouper quelques moyens sur ses arrières, dont cette division fait partie.


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Fortifications

L'offensive russe le long de la cote et sur Taganrog semblant s'enliser, au moins provisoirement, il est envisageable de constituer une ligne fortifiée entre le Donbass et le Golfe de Taganrog. Si on parvient à sauver les unités sur la ligne de front actuelle, elles pourront peut être retarder l'ennemie sur cette nouvelle ligne. Encore faut il parvenir à les sauver: une ligne de fortins non garnis ne sert à rien....
Pour le moment, fortins et bastions s'érigent peu à peu.

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Remplacement :

Bien décidé à tenir Kharkov le plus longtemps possible, Manstein fait recompleter la 255e DI à l'ouest de la ville.

Pendant ce temps la 17e Pz, à l'ouest de Slaviansk, profite également de recompletements, le front étant suffisamment calme pour mener ces opérations logistiques.

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Secteur Nord :

La percée soviétique de Sumy représente une menace, celle d'ouvrir un axe direct vers Kiev pour les forces bolchéviques. Il semble important de contrer cette menace, et Manstein espère pouvoir reprendre la ville à l'ennemi.

L'opération n'est cependant pas aisée: il faut faire un déplacement de plus de 80 kilomètres vers le nord au Groupement blindé que Manstein a constitué. S'extirper de la ligne de front n'est pas facile et prend du temps (Sortir d'une ZOC coute 2 points de mouvements, ce qui gréve considérablement les capacités de déplacements des unités).
Abandonnant la proximité de Kharkov, le Groupe blindé cavale vers le nord, sur un axe parallèle au front. Mais en laissant un trou béant dans son dispositif. Désabusé, Manstein constate que ses craintes se réalisent : manquants d'unités d'infanterie, il ne peut reconstituer de front cohérent, tandis que ses chars servent de "pompiers", sans pouvoir mener d'actions offensives cohérentes.

En se mettant en marche vers Sumy, le Groupe blindé allemand est obligé de se départir d'un atout de taille: les Tigres du 503 bataillons, trop lents, trop enclins à la panne, ne peuvent suivre le rythme effréné des 6e, 11e et 19e Panzer qui roulent vers Sumy.

Un équipage change une chenille; le chef de char est en train de se reposer sur le sommet de la tourelle.

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Le bataillon vient corseter la faible 57 DI. Bien décidé à être en capacité d'intervenir à Sumy, Manstein transfère son QG de Kharkov et rejoint la 57e DI.
Et la 168e DI tente de reconstituer un semblant de front le long de la Vorskla.

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Au nord de la ville, la position de la 88e DI, affaiblie, devient difficile, en passe d'être tournée par le sud.
Mais Manstein fait le pari de reprendre la ville de Sumy à l'ennemi, de rétablir un front continu, et ainsi de protéger les flancs de la 88e DI.

Pourtant, l'attaque sur Sumy tourne mal assez vite.
Pour appuyer les efforts de la Panzerwaffe, la Luftwaffe envoie une mission d'appui aérien. Mais les fermes, hangars ou bâtiments des faubourgs de la ville sont autant d'abris où se dissimule l'ennemi.
De leurs cotés, les VVS qui interviennent également dans l'espoir de briser l'élan allemand ont plus de facilité pour harceler les formations de blindés qui évoluent en terrain découvert.

Une colonne de Panther harcelée par les sempiternels Ilyouchine :

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Par ailleurs, la Psel, qui sert de fossé pour défendre la ville se révèle compliqué à passer sous le feu ennemi. Plusieurs dizaines de chars sont touchés par les T-34 embusqués près des points de passage.
( Dé de combat: 1).

La Psel :

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Inquiet de l'évolution des combats, Manstein intervient en personne, cherchant à coordonner l'action de ses panzers, et relance l'assaut (relance du dé pour Manstein; cette fois c'est un 4)
Tandis qu'une division fixe l'ennemi face à la ville, une autre cherche à passer la Psel, profitant des angles morts et des abatis des bâtiments en ruine pour chercher à franchir la rivière.( NB: la rivière n'est pas prise en compte pour les combats en ville).

Mais les formations blindés russes n'ont pas l'intention de lâcher le terrain. Dans les espaces dégagés aux abords des faubourgs de la petite cité, Panzers et T-34 s'affrontent, chaque camp laissant plusieurs carcasses fumantes sur le carreau. S'accrochant à leur nouvelle conquête, les unités blindées russes résistent, et en dépit des efforts de Manstein ne peuvent être délogées ( Défense déterminée réussie pour le russe, une perte à chaque camp).
Le 29e corps soviétique et la 19e Pz sont affaiblis.

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Manstein ne peut que se résigner et constater que sa contre-attaque a échouée.




Secteur Sud :

Le front se disloque sous les poussées soviétiques, et le nord du Donbass ne peut plus être tenu: la ligne de front initiale a été rompue et tournée, et 3 divisions d'infanteries isolées au nord d'Artemovsk ne peuvent se maintenir.

Venant de Donetsk-Amvrosiyevka, la 16e Panzergrenadier Divizion marche au nord, en direction de Pervomaisk, pour tenter d'établir une éphémère ligne de défense au centre du Donbass.

Au nord d'Artemovsk, la colonne soviétique qui menace la ville et cherche à rejoindre la percée Est, est contre attaquée sur 3 axes. Génée dans son retrait par les ZOC adverses, la 387e DI ne peut rejoindre Artemovsk, au contraire des 38e et 257e DI qui parviennent à un semblant d'abri.
Venant de Kramatorsk, la 23e Pz participe aux assauts concertés, ses positions ayant étés reprises par la 3e Pz. Les jeux de rotations permanentes sur le front sont indispensables pour chercher à maintenir un front cohérent et aussi solide que possible.
La 17e Panzer pour sa part reste à l'ouest de Slaviansk pour se refaire une santé.

Schéma rapide des déplacements pour reconstituer une ligne :

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Frappant depuis l'Ouest, les 3 divisions SS donnent enfin le meilleur d'elles même, avec le concours de l'infanterie allemande non négligeable. Sous la pression, les unités russes plient en quelques heures. Le 11e bataillon de chars russe est anéanti sur place, et les deux divisions d'infanterie, bousculées, refluent en désordre.

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Des blindés entrent dans un village :

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Profitant de son élan, la 387e DI pénètre dans Artemovsk, enfin à l'abri. La 38e DI quant a elle est vite relevée des combats, et (profitant d'une avance après combat sans aucune contrainte dans la règle) s'empresse de venir renforcer les positions de la 16e Panzergrenadier à proximité de Voroshilovsk et Pervomaisk.
Quant à la 23e Panzer (réduite), elle se met en réserve à Gorlovka.

Le groupement blindé SS, sur sa lancée, poursuit l'adversaire l'épée dans les reins, le refoulant loin devant lui.
Pivoter pour attaquer les Russes à Slaviansk aurait été par trop dangereux, la ville est solidement tenue par l'ennemi. Mais ce qui n'était qu'un recul pour l'ennemi se transforme en retraite brutale. Cependant les pertes ennemies ne sont pas aggravées.
Avec promptitude, le génie soviétique a déployé des ponts de bateaux sur le cours du Donets, permettant ainsi aux troupes en déroute de trouver asile sur la rive nord du fleuve.

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Le génie russe s'active à déployer ses pontons :

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Ce sont néanmoins des unités qui ne pourront pas reprendre d'actions offensives contre moi avant un moment ( 2 tours).



Au final, si les Panzers peuvent encore piquer l'adversaire de leur aiguillon, elles ne peuvent provoquer un recul général adverse. Le Donbass est peu a peu abandonné même si le recul se fait en ordre. La poussée au nord de Kharkov n'a pas été endiguée, et les armées blindées russes sont sur le point de repartir à l'offensive contre cette importante ville.



Pertes: 2 steps russes et 1 allemand.

Le Russe engrange son 2e VP. Il est en avance d'un tour sur les exigences de la Stavka.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. févr. 19, 2016 3:02 pm
par gladiatt
TOUR 3 RUSSE - 13 au 17 aout 1943 Part 1

L'été se prolonge, propice à la guerre et à la tuerie.
Sous une chaleur accablante, les rampants de la Luftwaffe ont assurés un travail de fond: réparer, entretenir et déployer la plus grande quantité possible d'appareils de combats. Cette fois la Luftwaffe domine les cieux pour quelques jours.
Météo: dès 3

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Les russes perçoivent en renfort la 294e/295e DI à Voroshilograd, au profit du front Sud.

Et des cohortes de remplacements. Le Donbass semble être désormais la priorité de la Stavka, car l'essentiel de ces remplacements se font dans ce secteur. Les 234/249e DI bivouaquent le long du Donets pour se refaire une santé.

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Ailleurs à l’arrière du front, des bataillons de blindés se reforment, issus d'embryons d'unités, de rescapés de durs combats, et de chars sortis flambants neufs des usines. Dans quelques jours ils rejoindront la ligne de front.


Front Sud

Tolbukhin, en charge du front Sud, est frustré par les résultats de la 5e Armée de Choc face à Taganrog, ou plutôt à l'absence de résultats. Envisageant d'exploiter la percée faite dans le Donbass, il entame un réequilibrage de ses forces. La 5e Armée de Choc se replie, et quitte le champ de bataille de Taganrog, au soulagement de Manstein. Voila, encore, un peu de temps gagné ici.
Dans le même mouvement, plusieurs divisions de la garde , tout en restant en contact avec la ligne de front, glissent elles aussi peu à peu vers le nord.

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Car c'est dans le secteur de Voroshilovsk (actuelle Altchevsk) que les fronts Sud et Sud-Ouest cherchent à concentrer leurs efforts.
Ayant contraints les divisions allemandes à abandonner les rives du Donets, les unités d'infanteries russes peuvent aisément franchir le Donets à auteur de Lischchansk ( dur à écrire et probablement imprononçable ).

Le Donets à Lyssytchansk, bien plus prononçable tout de même :

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Descendant de Lischchansk, la 24/203e DI entre à Pervomaisk pour flanc garder les colonnes soviétiques provenant de l'Est.

Cherchant un point faible tout en élargissant la brèche obtenue la semaine précédente, le front sud concentre 6 unités russes appuyées par 2 formations d'artillerie, contre la 294e/335e DI encore retranchée dans la ligne fortifiée initiale.
L'appui permanent de l'omniprésente artillerie russe permet aux assaillants de prendre l'ascendant sur des positions défensives qui auraient pu leur donner bien du mal. Mais l'élan russe est indomptable. La 294e DI allemande faibli sous la pression russe; elle tente de s'accrocher ( tente une défense déterminée) mais est incapable de tenir le terrain, et finit par retraiter (sans pertes cependant).

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L'infanterie russe progresse aussitôt à la suite de l'unité fuyarde, s'approchant de Delbasevo.
Une colonne mécanisée ( avec le 32e Bn de char sur sommet de la pile) quand à elle vient border les positions des 38e/62e DI allemandes qui ont étés renforcées par la 16e PzG réduite, et tend ainsi la main aux forces venants de Lischchansk.


Secteur Nord - Front du Centre

L'évolution rapide de la situation m’inquiète...dans quelques tours, mes forces vont servir de paillasson à celles de Guernica....

Abandonnant, momentanément peut être, sa poussée vers Kharkov, et bien décidé à accentuer l'avantage soviétique dans le secteur de Sumy, la 1st Tank Army effectue un redéploiement de 50 km vers le nord.
Le long des pistes terreuses, de longues files de véhicules défoncent le sol, soulevant d'immenses nuages de poussières qui montent haut dans le ciel, tel le voile vaporeux d'une traine. Comme le Groupe blindé de Manstein quelques jours plus tôt ( tour 2) les chars russes avalent les kilomètres pour se redéployer, symbole d'une guerre de mouvement. Et ainsi, tel Manstein l'avait espéré, les combats se déportent peu à peu des abords de Kharkov.

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Colonne de chars russes en mouvement :

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L'assaut des forces soviétiques contre la 68e DI qui tient les abords de Sumy concentre pas moins de 6 corps mécanisés, une brigade blindée et une division d'infanterie russe !! (soit du 6 contre 1 :goutte: ).
Contre un tel déferlement de force, la 68e DI ne peut rien. Et pourtant....Retranché dans ses fortins, derrière quelques champs de mines, l'unité se défend comme un beau diable, et fait payer chaque point d'appui qui tombe. Il faut aux russes parfois plusieurs assauts pour venir à bout d'un blokhaus, d'un village....Apres plusieurs jours, la 68e DI a perdu la moitié de ses effectifs (perte un step), mais l'assaillant à subi le double de pertes ( deux steps, dont un causé par les fortifications). Sans plus résister, l'unité allemande retraite. Prudentes, les forces russes ne la poursuivent pas trop loin: les Panzers sont à portée de réaction.
Pour relever le 29e corps affaibli qui tenait Sumy, la 136e DI russe vient prendre sa place dans la ville. Les 2e et 18e corps blindés perdent un step.

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Velykie-Bobryk, petit village charmant au sud-est de Sumy :

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Secteur de Belgorod - Front de Voronezh

Gladiattstein avait décidé de maintenir la 332e DI affaiblie sur ses positions à l'ouest de Belgorod. Elle devait gagner du temps en empêchant une attaque concentrique de la ville elle même de survenir trop vite.
Cependant, Nikolai Vatutin, en charge du front de Voronezh, s'est fait sèchement sermonné par Zhukov, son supérieur : il lui faut investir Belgorod et ses abords au plus vite.

Vatutin ( à gauche ) examine les abords de Belgorod :

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Pour détruire la 332e DI, le front de Voronezh regroupe 4 DI de la Garde, 2 corps blindés et un bataillon de chars. D'appui d'artillerie, il n'y en a pas, car la totalité des pièces du secteur est tourné vers la ville elle même. Aussi de rudes combats ont lieu au nord ouest de Belgorod. En dépit de son infériorité numérique, la 332e rend coup pour coup, et finit par succomber dans les combats. La division disparait, mais elle a couté du monde à l'ennemi ( résultat "Echange", donc perte d'un step chacun) .

Enserrant cette fois la ville depuis l'Ouest, Vatutin est désormais prêt à s'élancer sur Belgorod. Sans que la 332e ne m'ait vraiment gagné du temps...

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To be continued

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. févr. 19, 2016 5:33 pm
par gladiatt
Le ciel d'été, qui devrait être d'un azur lumineux, est voilé, obscurcit par un halo de poussière blanche strié de grosses volutes sombres qui s'enroulent sur elles mêmes au gré du vent. Telles d'immenses colonnes vaporeuses elles grimpent haut dans le ciel, incliné dans le sens du vent, piliers improbables soutenant une voute céleste rendue opaque par la fumée qui envahit tout.
Sous ce ciel torturé se dressent, depuis le sol inégal, de grands blocs de pierre blanche, ce calcaire dont la plupart de la ville est faite, délabrés, en ruines; d'anciens immeubles. Certains sont éventrés, telles des carcasses béantes ouvrant aux quatre vents leur intérieur dévastés, réduits en miettes. Toutes les fenêtres ont disparues, laissant d'innombrables brèches béantes dans les façades blêmes, comme autant d'insondables regards menaçants.

Au pied des ruines qui se dressent vers le ciel s’amoncèlent gravats et débris, moellons brisés, parpaings morcelés, meubles émiettés, réduits en monticules informes masquants les rues et bouleversant le tracé urbain. Le sol n'est plus que chaos.

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L'air ambiant est lourd de poussière, suffoquant, acre. L'odeur de poudre se mêle à celle de pourriture et de mort, avec parfois des relents d'huiles et d'essence. Un grondement incessant, un fracas permanent assourdi tout. Au milieu se détachent de graves et profondes explosions, puissantes, qui résonnent sur les façades fantomatiques. De temps à autre, un pan de mur croule sur lui même dans un nuage opaque juste après une de ces innombrables explosions. Il révèle alors les entrailles éventrées d'un bâtiment où des poutres effondrées se consument en grésillant et en craquant.
Des claquements secs en rafale déchirent encore ce vacarme, et viennent griffer les devantures sur lesquelles de petits chapelets de poussière laissent des impacts disgracieux dans la pierre et le béton. Ils fusent et claquent sans cesse et sans répit, et parfois l'un d'eux miaule lorsqu'un projectile vient ricocher sur un parpaing ou sur une canalisation crevée qui saille impudiquement d'une devanture, tel un organe éviscéré qui jaillirait d'une carcasse de briques.

Dans les faubourgs, d'immenses constructions de ferraille, tordues et crevées, affaissées au sol, dressent de rares pylônes vers le ciel. Ces reliques des combinats et des usines locales sont le foyer d'esprits du feu et de Djinn qui s'enroulent en torches vrombissantes, tournoyants sur eux même et ronflants au milieu du bruit.

Plusieurs devantures délabrées affichent de grandes lettres en cyrillique, peintes à même les murs, mais qui s'écaillent sous les impacts qui les criblent. D'autres, faites de grands panneaux de bois, sont pulvérisés en milliers d'échardes, et n'offrent plus de limite entre un intérieur dévasté et un extérieur en ruine.
Partout, des volutes de fumée se lovent le long des façades, sinuant à travers les fenêtres tel un serpent venimeux fait d'ombres qui repte vers les toits effondrés. Elles lèchent les murs jusqu'à leur faitage élagué brutalement, à l’intérieur d'immeubles dont la plupart ne sont plus que des coquilles vides. Des flammèches dansent partout en sifflant ou en craquant, des brasiers ronflent, des façades grincent, des claquements résonnent, des tintements et des soufflent rythme la cacophonie.
La ville entière gémit et agonise bruyamment : Belgorod brule.

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Dans ce chaos immense, de petites silhouettes se glissent au cœur des ruines enfumées, esquivent un madrier, rampent sous des baies fracassées, suivent d'aveugles coursives.
Postées aux encoignures de fenêtre ou profitant d'une échancrure dans le béton, des hommes braquent leurs armes vers des adversaires fugaces qui cherchent à se dissimuler.
Le staccato net et puissant d'une mitrailleuse renvoi des échos métalliques à une fréquence infernale. Dans son angle de tir, au delà d'un espace dégagé un amas de moellon et de briques crépite de milliers d'impacts, avant qu'une silhouette fugitive ne s'effondre.

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Surgissant d'un pan de mur, un être franchit en courant ce qui fut une avenue, et se glisse derrière un mur encore debout. Un autre homme jaillit à son tour de sa cachette, puis une poignée d'autres lui emboitent le pas à fond de train, alors que le claquement rageur et trépidant d'une arme automatique les poursuit. Une cible s'écroule, reste au milieu du pavé, tandis que les autres se fondent dans le paysage dévasté.
Plus loin, un grondement rauque résonne entre les murs délabrés, tandis que pavés et gravats crissent sous le poids titanesque qui les écrase. Avant même de le voir, les hommes entendent le danger, l'identifient.
Penché à une fenêtre noircie de suie, un officier crie pour se faire entendre dans le vacarme. En dessous de lui, un groupe d'artilleur s'extirpe à contrecœur de l'abri où ils se terraient. Ils empoignent une pièce d'artillerie et peinent à la mouvoir jusqu'au milieu de la rue, dissimulés par un glacis de débris, et s'abritent derrière le bouclier métallique, dérisoire mais rassurant. Le chef de pièce, le souffle court, scrute dans ses jumelles l'arrivée du blindé que l'on entend toujours plus proche. Le claquement sec de la mitrailleuse s'est tue, désormais inutile. Avec en arrière fond le fracas permanent des explosions sourdes, l'on n'entend plus désormais que le moteur du char qui éructe.

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Désormais on devine le sommet du char, qui vibre au rythme de son avancée lente mais inexorable. Le fut menaçant du canon précède la masse métallique mouvante. Terrés derrière leur pièce, les artilleurs refrènent les frissons qui les assaille et l'envie de détaler qui les tenaille. Chaque seconde est une torture insupportable, et pourtant un répit avant l'enfer.
Deux impacts discrets claquent haut sur la façade qui domine les artilleurs. L'infanterie adverse progresse, épaulé par le char. Et la mitrailleuse entre à nouveau en action. S'élevant le long du tas de gravats, le char ralenti.
Un ordre, un geste du chef de pièce. Un craquement sec. Un coup de gong qui résonne. Un moteur qui cale. Le char s'immobilise. Un panache de fumée enfle et grossit. Des flammes viennent lécher le métal. Le monstre d'acier expire. Les artilleurs retiennent leur respiration. Le chef de pièce se tourne vers l'immeuble d'où l'officier leur a donné des ordres.
Sans prévenir, un souffle titanesque projette les hommes au sol, pulvérise briques, ferraille et chairs dans un nuage infernal où résonne une détonation assourdissante.

Belgorod, en ruine, sert d'arène sanglante pour des combats à mort.


La 167e DI allemande, retranchée dans la ville, fait face à 4 divisions d'infanterie, un corps mécanisé et deux bataillons blindés.
Zhukov, bien décidé à ce que son subalterne Vatutin s'empare de la ville rapidement, déploie des moyens considérables. L'aviation russe pilonne les positions préparées allemandes, complétant le travail destructeur de l'artillerie (deux unités mobilisés).
Et comme Zhukov ne veut rien laisser au hasard, il enjoint à Vatutin d'ignorer les pertes subies; ( pouvoir de Zhukov: au prix d'un step perdu, il gagne un rapport de force).

La 167e DI se défend avec acharnement. Chaque immeuble devient une forteresse dont les assaillants peinent à réduire les défenseurs. Et les pertes s'accumulent. ( à 4/1, l'assaut coute un step à chaque camp; de plus la fortification locale coute un step de plus au russe; et avec l'utilisation du pouvoir de Zhukov, un 3e step russe est perdu : une victoire chèrement acquise).
Cependant la résistance allemande a ses limites. La 167e DI se replie en hâte. Belgorod, ville objectif, est tombée.

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Les forces russes exploitent aussitôt en franchissant le Dniestr, et en progressant vers Kharkov.
Désormais, les divisions allemandes qui défendaient la rive occidentale du Dniestr supérieur n'ont plus d'utilité : les forces russes vont débouler par le nord.

Têtes de rail

Après 3 semaines d'attente, l'offensive russe en Ukraine a enfin dégagé des axes de progression. Le génie ferroviaire, qui rongeait son frein, s'active. Les têtes de rail du front Sud et celle du Sud Ouest progressent. La logistique russe va pouvoir soutenir plus avant ses forces mobiles.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mars 05, 2016 3:10 pm
par gladiatt
Tour 3 Allemand

Faisons plus prosaïque, mes envolées lyriques vous ont laissés froids.

Recul au nord; Contre attaque au sud.

Renforts

Arrivant de l'ouest, voici l'unité la plus puissante du jeu qui entre en scene: La Gross Deutchland vaut à elle seule 2 corps mécanisés russes ! Plutot que de prendre le train et de se rendre vulnérable à une attaque, elle roule vers l'Est ou Manstein l'attend avec impatience. Elle parvient ainsi, grâce à son mouvement étendu (lorsque pas de ZOC ennemie en chemin) jusqu'à Belopl'ye.

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Bienvenue à Billoplia (nom actuel).

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Recompletements
Face à la pression russe, il est urgent de renforcer tout le dispositif dans le secteur de Kharkov.
Aussi, le point de recompletement infanterie est accordé à la 198e DI qui garde la ville. Par ailleurs, le point de recompletement "spécial" ne peut etre accordé à une Panzergrenadier, celles ci sont toutes au contact. C'est donc un bataillon de STug III qui est cré à Kharkov.

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Un Stug Ausf G2 sur le front de l'Est :

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Fortifications

Au nord de St Karan, le fort est enfin terminé. Peu à peu la ligne s'étend vers la Mer Noire. Cependant, la menace sur ce flanc semble s'estomper....faut-il compléter cette ligne de défense ?

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Face à la pression sur mon flanc nord, et à la menace qui pèse sur Kharkov, j'opte plutot pour la mise en construction de fortifications dans la ville même. Cela n’empêchera pas sa chute, mais j'espère que ça la retardera et que cela coutera cher au Russe.

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Front Nord

Avec la chute de Belgorod, le verrou nord de Kharkov a disparu. Les troupes russes vont bientôt déferler...
Pour faire face, je suis contraint de remanier mon dispositif. C'est un véritable ballet qui s'orchestre.
La 167e DI en déroute se replie à Kharkov même.
La 106e DI, aux abords de Belgorod, ne peut se ruer droit au sud vers mes lignes: les ZOC russes entravent ses déplacements. Cela l'oblige à longer le cours du Donets, en espérant pouvoir profiter des fortifications, et en espérant pouvoir rejoindre à temps le gros de mes forces.
Quand au coude du Donets, la 282e DI abandonne la place aux autochtones :

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Paysage du "coude" du Donets :

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Le flanc Est de mon dispositif a de moins en moins d’intérêt, et surtout j'ai besoin de faire écran au nord. Une ligne de défense est donc constituée face a cette direction. La Vorskla est abandonnée. La 7e Panzer se place sur la gauche de mon dispositif, prete à entraver les débordements par l'Ouest.

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Au Nord Ouest, Manstein persévère à réduire la lèvre supérieure de l'offensive Soviétique. Reprendre Sumy diminuerait les VP Russes, et surtout formerait un épaulement sur lequel s'appuyer pour résister.
Alors que la 68e DI en déroute se replie au delà de la Psel pour former une flanc garde totalement illusoire, l'ensemble du groupement blindé profite de sa mobilité pour contourner largement la ville de Sumy par le sud, avant de revenir cette fois par l'Ouest.
Venant de Lokhvytsya (au sud de Romni) la 34e DI vient épauler le Groupement blindé pour assaillir Sumy.

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La concentration de moyen (6e, 11e, 19e Pz, 34e DI) est appuyée par des moyens aériens. Cependant, le terrain urbain, reste, encore et toujours, favorable au défenseur. Les efforts allemands font peser une forte pression sur les troupes russes. Mais l'adversaire s'accroche, résolument et avec courage (tentative de défense déterminée, réussie) : chaque camp perd un step, et le défenseur peut conserver ses positions :sad: . Une fois encore, l'attaque de Manstein est un échec.
La 34e DI, envoyée en pointe, perd un step, ainsi que l'infanterie russe.

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L'entrée nord de Sumy :

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Front Sud

La tête de pont au nord de Slaviansk est contenue, Kramatorsk étant désormais solidement tenue, ainsi qu'Artemovsk depuis la semaine dernière. La pression depuis le nord est donc momentanément réduite.

Profitant de sa supériorité en terme de mobilité, ainsi que de l'expérience de ses troupes, le corps blindé SS se met en branle, bien décidé à bousculer l'adversaire où il le peut. Très sincèrement, il n'y a pas de grand projet stratégique, juste une opportunité tactique.

Rapidement, 6 divisions sont concentrés à l'Est de Pervomaisk, et viennent bousculer la 24e DI Russe. Celle ci déroute et perd un step.
( point de regle: si, durant la phase de mouvement, plusieurs stacks totalisent un ratio de 10/1 adjacent à une pile ennemie, elle bouscule et disperse l'adversaire . Dans mon cas, la qualité des troupes et le bonus blindés m'ont fait gagner 2 ratios )

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L'exploitation se fait ensuite stack par stack. Sur leur lancés, les blindés viennent brosser de flanc les unités de la garde qui stationnent à Voroshilovsk: un corps mécanisé réduit, un bataillon de char, une division d'infanterie de la garde. L'élan SS ne leur laisse pas le temps de s'organiser pour la défense. L'ennemi plie et reflue en désordre (une perte russe à ce nouveau combat), et ne parvient à se rétablir que sur les lignes de forts de la ligne de front initial ....en laissant sur le carreau encore plus de monde pour freiner mon avancée (un 2e step est perdu par le russe, qui sacrifie le 32e Bn de chars).

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Et la cavalcade se poursuit !! Bousculant tout sur leur passage, s'infiltrant au milieu de toutes les positions adverses, les 3 divisions SS forcent leur chemin à l'ouest de Voroshilovsk dans les grandes plaines du Donbass.

Les plaines du Donbass à l'est de Voroshilovsk :

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Cette fois, sans blindés pour les soutenir, les unités déjà amochées n'ont aucune chance, et sont elles aussi refoulées sans ménagement (une perte, l'infanterie russe est éliminée, la cavalerie se replie). Dans la foulée, les rails que les Russes avaient remis aux normes soviétiques sont démantelés ( la tête de rail, lorsque sous occupation allemande, "reflue" ) .

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En dépit de la tentation de poursuivre à l'Est, de repousser toujours plus la tête de rail, et d'éliminer (provisoirement) une unité d'artillerie russe, le corps SS craint cependant de se retrouver isolé par une contre attaque russe, où à tout le moins entravé par de multiples ZOC.
Alors, le corps SS pivote au sud, et déboule à fond de train sur les positions russes à l'Est de Delbatsevo. L'adversaire faisait face à l'Ouest, il est agressé depuis le nord, depuis des positions qui ont étés tournées.
Encore une fois, les unités ennemies ne peuvent tenir le choc, et doivent retraiter en urgence, en laissant un step sur le carreau.

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Tandis que le corps SS cavale comme un forcené vers l'Est, le 2e corps impliqué dans la rupture initiale patine.
Des contraintes d'embouteillages freinent le mouvement. Impossible d'exploiter depuis un hexagone où se situe des troupes amies, en l’occurrence la 302e DI à Delbatsevo.
Par ailleurs, le terrain difficile ne permet pas aux 16e PzG et 23e Panzer de bénéficier de leur supériorité blindé. Enfin, j'ai mal joué: alors que je disposais de 2 soutiens aériens ce tour ci, j'en ai conservé un pour aider à cette contre attaque. Hors il n'est pas possible de l'utiliser en exploitation. Au final, le soutien est gâché, et le 2e stack ne peut tenter de bousculer la dernière pile encore en "bon" état de l'adversaire sur ce front.
L'exploitation est donc avortée pour ce corps.

Au final, une contre attaque plus que satisfaisante, les Panzers se sont lâchés (et ont eu, il faut bien le reconnaitre, de la chance aux dès, cela aide), ont bousculés 3 piles d'unités ennemis, causés la perte de 4 steps adverses, refoulé la tête de rail, et gagné un peu de temps dans le Donbass.

Pertes du tour :
Durant le tour russe, 3 steps allemands pour 6 russes.
Durant le tour allemand :un step allemand pour 5 step russes.

VP: Guernica semblait craindre une contre attaque sur Belgorod ?? :euh: ; je n'ai pas les moyens dans ce secteur. Cette ville n'ayant pas été reprise, ni Sumy d'ailleurs, voila un 3e VP qui tombe dans l'escarcelle russe, qui reste donc en avance de 1 point sur les demandes de la Stavka. (il lui faut cependant arracher 6 VP de plus que l'étalon du tour pour obtenir une victoire automatique).

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La progression en 3 semaines de combats : (la ligne de front initiale en rouge, le front à la fin du tour 3 en violet)

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mars 05, 2016 3:24 pm
par DarthMath
Belle riposte au sud ! :ok:
Il n'y a pas à dire ... le SS.PzK et du bol aux dés, c'est le cocktail gagnant !! On ne reverra pas le Front du Sud-Ouest avant un petit moment ! :chicos:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. mars 07, 2016 8:21 pm
par gladiatt
DarthMath a écrit :Belle riposte au sud ! :ok:
Merci :P
DarthMath a écrit : Il n'y a pas à dire ... le SS.PzK et du bol aux dés, c'est le cocktail gagnant !! On ne reverra pas le Front du Sud-Ouest avant un petit moment ! :chicos:
c'est bien ce que j'espère, parce que au nord c'est bien moins engagé...

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. mars 08, 2016 2:57 pm
par DarthMath
Au nord, il y a la GD, maintenant ... :yho:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. mars 24, 2016 8:59 pm
par gladiatt
TOUR 4 RUSSE - 18 au 22 Aout 1943


On a beau frapper l'Armée Rouge, rien ne l'abat véritablement. Telle l'hydre de Lerne, on a beau couper ses têtes, toujours elles repoussent, prêtes à frapper !


Heracles lutte contre l'Hydre :

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Meteo

La météo du mois d'aout reste clémente. Chaque belligérent dispose d'un soutien aérien.

Renforts et remplacements soviétiques.

Pléthorique : je ne le dirais assez. Mais sans cesse l'armée de Guernica reçoit ses renforts et ses compléments.
Au nord, a Kursk, une division d'infanterie de la garde et un bataillon de SU-2 :

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un corps méchanisé arrive à Stary Oskol ( pas de screen; ce patelin est à l'Est de Kursk).

Suite aux coups portés contre le Front Sud, des renforts convergent à Voroshilograd : une DI et 2 bataillons de chars

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Et les remplacements viennent regonfler les effectifs des unités amoindries.

A Belgorod la 36e DI est recompletée :

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Et la 5e Armée de chars, elle aussi dans le secteur de Belgorod, plus exactement au sud de Proletarsky, recomplète son 5 corps mécanisé. Au tour prochain elle sera de nouveau pleinement opérationnel...

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Et au sud, la 24e/33e DI de la garde retrouve ses pleins effectifs. (comme vous le voyez, une unité qui se recomplete ne peut pas combattre et n'a quasiment pas de mouvement pour le tour).

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Secteur Sud : Fronts Sud et Sud Ouest

Tolbukhin, à la tête du front Sud, est à l'arret : il doit panser ses plaies après les rudes coups que le SS Panzerkorps lui a infligé le tour précédent.
Mais Malinovski, à la tête du Front Sud Ouest, lui, n'a pas de contraintes : son offensive reprend de plus belle. La puissance de l'Armée Rouge lui permet de se relever sans cesse. Si un Front stoppe, un autre prend le relais. Si un secteur s'enlise, un autre se débloque. Impossible de tenir tête à une telle puissance.
Profitant de l'éloignement du corps blindé SS, le Front Sud Ouest vient frapper, à l'ouest de Slaviansk. Depuis près de 15 jours, la 17e Panzer y tient le front, cantonné dans un role défensif qui lui sied si mal.

Deux corps mécanisés, 3 divisions d'infanterie, un corps de cavalerie et 3 bataillons blindés assaillent la 17e Pz. Celle-ci a beau camper sur une ligne défensive, elle a beau aligner une troupe plus expérimentée que les tankistes soviétiques, elle ne peut pas l'emporter contre ses assaillants. Elle subit des pertes. Une défense déterminée est ordonnée. Rien n'y fait, l'élan des chars de Malinovski ne peut etre arreté (echec aux dès de cette défense déterminée) : la 17e Pz retraite en direction de Barvenkovo, les Russes sur les talons. Une nouvelle faille, encore une, dans la ligne fortifiée allemande, fragilise encore mes défenses.

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Les bois à l'Est de Barvenkovo où la 17e Pz a perdu la bataille :

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Le Russe vient de s'offrir une nouvelle porte d'entrée dans le Donbass....



Secteur Nord - Front de la Steppe et de Voronezh

Front de Voronezh- Secteur 2e Armée

Sumy reste un pivot important pour les deux belligérents. Et autant dire que Guernica pousse, pousse, pousse, et met le paquet !

Au nord de la ville, les restes de la 88e DI sont assaillis par 5 unités d'infanterie, parfois amoindries, mais appuyées par une artillerie nombreuse. Les bouches à feu russes ne comptent pas les obus : elles tonnent sans cesse, engendrant un grondement permanent sur le front. Le son roule sur la steppe, résonne dans les ravins et le long des cours d'eau, de jour comme de nuit. C'est un pilonnage permanent. La 88e DI est incapable de resister : elle s'effondre sous les assauts répétés de l'infanterie de Vatutin (destruction du dernier step) . La 6e Bde ennemie, exsangue, disparait de l'ordre de bataille ennemie : la victoire ne s'est pas obtenue sans douleur pour Guernica.

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La rivière Seim peut avoir un aspect si bucolique en été. Pourtant la 88e DI y a été anéantie.

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Il ne faut pas sous estimer le Russe; jamais. Les grands combats mobiles et les percées blindées, ils savent faire aussi. Et plutot bien même.
Au sud ouest de Sumy, la 34e DI tente tant bien que mal de tenir le front le long de la Psel. Mais la 1st Tk Army, épaulée par les forces tenant fermement Sumy, éventre le dispositif défensif de l'unité. 4 corps blindés et 2 bataillons de chars, c'est trop pour l'unité, qui est désintégrée en une poignée de jours de combats.

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Dans la foulée, la 1st Army traverse en trombe la Psel. Les pontonniers russes ont à peine le temps de dresser leurs ponts de bateaux : plusieurs blindés traversent par eux même la rivière, franchissent les gués, avancent toujours plus. Le génie russe permet surtout à toute l'infrastructure de suivre. Réalisant un "a-gauche", la 1st Army tombe sur le rable de la 68e DI, dans un état aussi précaire que l'était la 34e DI. L'élan des blindés en plaine est redoutablement bien mené, n'ayant pas à se confronter à une défense appuyée sur la rivière, celle-ci ayant été tournée. La 68e DI est pulvérisée durant l'exploitation soviétique.

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Cependant, la prudence reste de mise chez les soviétiques. Apres tout, ils tiennent fermement Sumy, ils ont laminés l'infanterie allemande, et ils ne désirent pas tenter le diable. La 1st Army repasse la Psel, vers l'Est, à l'abri.

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Front de la Steppe- Secteur de Kharkov
Si, pour Zhukov, il est important de tenir à distance la nuisance (la puissance ?) que représente les Panzers de Manstein regroupés sur son flanc droit, l'objectif principal reste, pour l'heure, Kharkov, et ses 3 points de victoire !

Foncant vers le sud depuis Belgorod qui vient à peine de tomber, les forces de Zhukov ne perdent pas de temps. En dépit des pertes sévères encaissées le tour précédent pour s'emparer de Belgorod, l'armée de Guernica ne prend pas de pause !
Réunies en 3 colonnes, 4 corps blindés, 2 divisions d'infanterie et 3 bataillons blindés se ruent vers les positions tenues par les 168e et 320e DI allemandes, enterrées dans des bois au nord de Dergachi pour annuler le bonus blindé russe.

L'orage gronde au dessus de Dergachi :

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L'état major allemand espérait pouvoir tenir quelques temps sur cette ligne improvisée au nord de Dergachi. Peine perdue. Zhukov a vraiment envie de prendre Kharkov (qui en douterait ?).
Aussi emploie t'il les grands moyens. Ordre est donné d'ignorer toutes les pertes et d'avancer de force !! (pouvoir de Zhukov, déja utilisé pour prendre Belgorod : le ratio de combat augmente de 1 en faveur du russe, mais coute une perte automatique).
Enfin, l'aviation est mobilisé dans cet effort pour rompre la ligne de défense nord de Kharkov.

Les combats sont rudes, mais ne laissent aucun espoir au défenseurs. Les 2 DI allemandes cèdent du terrain, incapables de s'accrocher (résultat du dès ne permettant même pas de tenter une défense déterminée) .

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L'avancée des troupes russes entrave désormais le repli, le long du Dniestr, des 106 et 286e DI positionnées au nord-est de Kharkov.
La situation devient très délicate.... :?
Et le russe en profite. Décidément résolu a réduire à néant la Wermacht et à s'emparer au plus tot de la ville qui semble lui tendre les bras, Zhukov-Guernica n'hésite pas à lancer son infanterie à l'assaut de la 106e DI pourtant protégée par la ligne fortifiée qui court le long du Dniestr.
De rudes combats se déroulent, le russe n'est pas à son avantage ( 1/2 !!), mais l'élan des fantassins soviétique semble irrésistible, comme si chaque unité voulait faire mieux que ses voisines qui ont enfoncées les positions à Dergachi. La 106e DI perd un step, sans plier, et la 15/28e DI de la Guard russe perd un step également.

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Tete de rail :

L'offensive russe depuis Belgorod permet à la tete de rail du front de Voronezh de descendre au sud de cette ville.

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le paysage le long de la voie ferrée au sud de Belgorod.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. avr. 09, 2016 10:05 am
par gladiatt
TOUR 4 ALLEMAND


Le ciel d'aout, si limpide et si pur en altitude, est troublé. S'étendant d'un bout à l'autre de l'horizon, juste au dessus de la cime des arbres , une zone floue, opaque, déploie un voile ocre d'une centaine de mètres de haut, comme un coup de pinceau à l'aquarelle qui recouvrerait imparfaitement l'azur céleste.

Le ciel d'Ukraine :

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De gros nuages de poussière s'élèvent des pistes de terre, soulevés par le labour et le martellement incessant de milliers de pieds, de sabots, de roues. Ils se diffusent dans l'air ambiant, se dilatent, créant un voile sale qui atténue les contours de toute chose.
Sur des kilomètres, rivées aux rubans de terre servants de route dans cette région, des cohortes d'hommes marchent, tous vers l'ouest. Ils forment de longues colonnes grises et tristes : la retraite donne toujours cette impression de diluer les couleurs dans la peine et la morosité. Par dizaine, par centaines, des carrioles, tractées par un ou plusieurs chevaux, émaillent ces colonnes, nageant dans le flot humain. Cambuses, roulottes, alternent avec des caissons d'artillerie, improbables contraste entre la modernité d'un obusier et le coté obsolète de la voiture hippomobile. Sur d'autres charrois, des hommes sont allongés, assis avachis le long des ridelles, passagers privilégiées mais respirant autant de poussière que les piétons aux pieds fardés de terre.

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De temps a autre, une voiture ou une moto passe sur le coté, laissant sur place les fantassins si lents: le commandement ou les missions de liaison ont la chance d’être motorisés, pas la troupe.
Parfois c'est un camion qui remonte la file, lentement, cherchant à éviter les amas d'hommes à pieds. Sur la plateforme à la bâche relevée, on devine des hommes étendus, drapés de bandages sanglants : les blessés ont la priorité pour évacuer les lieux. Lorsque les camions parviendront à destination, ils échangeront leur chargement humain pour du matériel ou du ravitaillement qu'ils remonteront en première ligne.
Malgré la morosité ambiante, malgré l'inquiétude que la retraite fait peser sur les hommes, un lâche soulagement les rassure : pour l'heure, ils sont à l'abri. Eux ne font pas partis des quelques uns qui ont étés désignés pour former l’arrière garde, pour s'interposer entre ces formations en plein repli et les forces ennemis. Qui sait si ceux qui constituent les arrières gardes parviendront à rejoindre les rangs de l'unité.

Ces soldats inquiets s'en sortiront'ils ?

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Renforts et recompletements

Au nord de Chernigov arrivent de nouvelles formations qui vont bientôt entrer dans la fournaise des combats: une division d'infanterie amoindrie et une division panzer ( "double" comme vous le voyez).

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Loin à l'Est, la 23e Panzer se repose et complète ses effectifs à Gorlovka.

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A l'Ouest de Kharkov la 57e DI se renforce. Mais il faudra bien qu'un jour ou l'autre je pense à me constituer des réserves plus en arrière. Le problème reste le même à chaque tour : trop peu de recompletements, et des priorités à gérer....


Fortifications

Maintenant que Kharkov a une fortification complète, il me faut songer à préserver d'autres parties du front.

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Face à l'avancée russe au nord, et aux dispositions de repli que je prend, il me semble plus prudent d'établir un point d'appui sur la route menant directement à Kiev. Ce sera à Konotop.

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L'entrée de Konotop :

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Front Sud

Le SS Panzerkorps se met en route. Il a du chemin à faire : entre Voroshilovsk et Barvenkovo, plus de 130 miles à parcourir sans répit ni pause. La logistique est mise à rude épreuve, des dépôts de carburant doivent etre placés sur le trajet, et consommés aussitôt que l'immense formation arrive sur l'étape. Il convient de changer rapidement de secteur.

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Dès que les 3 divisions mécanisées parviennent à proximité de Barvenkovo, elles prennent quelques heures pour se regrouper.
Et elles se lancent droit sur les colonnes russes. Dans les grandes plaines à l'ouest de Kramatorsk, la mobilité des panzer et le terrain ouvert vont jouer en faveur de la panzerwaffe.

Les plaines entre Barvenkovo et Kramatorsk.

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C'est un immense combat de chars qui se déroule durant une poignée de jours dans ces plaines ! Des centaines de blindés se croisent, s'entrecroisent, s'affrontent, s'esquivent. Dans le ciel, des escadrilles d'avions survolent ce champ de bataille, et piquent en groupes, rajoutant au chaos ambiant. Entre l'expérience des tankistes allemands et l'appui aérien, les formations blindées russes sont bien incapables de résister, l'auraient-elles voulues. La frappe allemande est tellement puissante qu'une défense déterminée n'est même pas permise. Le bataillon de KV de la garde est anéanti dans ce combat, et l'armée russe retraite !

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Momentanément, une ligne de défense a été rétablie entre Kramatorsk et Barvenkovo. Mais elle ne tiendra que le temps que le Panzerkorps restera sur place.


Front Nord

De 8e Armée cohérente, il n'existe plus rien. Elle est coupée en deux par la poussée Russe qui s'est effectuée dans le secteur de Sumy.
Au nord de Sumy, seuls restent 2 malheureuses divisions, affaiblies, les 340e et 327e. Menacées d'être tournées, et avant même que le Front Central (le marqueur en haut de la carte, sur le screen) ne se mettent en marche, elles lâchent le front, et se replient, plus de 70 km en arrière !

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Krolevets et Konotop vont servir de nouveaux points d'appuis, pour barrer la route de Kiev.

Le Groupement blindé de Manstein, plus au sud, se détache peu à peu des infanteries au nord, et évolue de manière isolé entre Konotop et Kharkov, sans ligne de front stable pour s'accrocher !

Décidé à contrer la 1st Tank Army soviétique, Manstein fait aisément glisser ses 4 unités de Panzer au sud de la Psel, contourne Lebyedin, et attaque depuis le sud les formations soviétiques.
C'est une bataille de chars encore plus massive qu'a Barvenkovo qui se déroule : plus d'un milliers de chars de tout bords évoluent sur une plaine propice aux manœuvres. Sur ces paysages ouverts, la portée de tir des Tigres de la Gross Deutchland fait merveille. Les 3 corps mécanisés soviétiques sont malmenés, débordés, grignotés, et finalement contraints au repli sans possibilité de s'accrocher. Le bataillon de KV-A est anéanti dans l'affrontement.
( Le rapport de force était de 1/1, mais la qualité de troupe germanique et la présence de Tigres dans la GD, matérialisés ppar le carré jaune autour du chiffre d'attaque, ont fait glisser le rapport de force à 3/1; un bon 6 aux dès par dessus, et Guernikohov ne peut que se replier en désordre).

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20 kilomètres plus au nord, une autre formation blindée russe pourrait être bousculée dans la foulée.
Mais Manstein hésite. S'avancer au nord, n'est-ce pas risquer de se glisser dans des mâchoires d'acier de la multitude russe ? Apres tout, la 5e Tk Army n'est pas loin.
Prudent, Manstein décide de reculer de 20 km vers le sud, entre la Psel et la Seim, espérant limiter les risques de débordement.


Plus au sud-est de Manstein, dans le secteur de Kharkov, on essaye de sauver ce qui peut l'être. Enserré inconfortablement entre le Dniestr et l'Armée Rouge, amoindrie, la 106e DI glisse au sud, se faufile entre les crocs ennemis, sans pour autant parvenir à l'abri (les ZOCS limitent son mouvement à un hex) et elle vient remplacer la 282e DI. Celle ci glisse aussi au sud-ouest, en direction de Kharkov. Mais elle ne peut atteindre la ville, et se retrouve exposée en terrain libre face aux unités soviétiques....le tour prochain risque d'être difficile pour elle.
Enfin, les 2 DI en déroute poursuivent leur mouvement vers l'arrière pour se mettre à l'abri.

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Cherchant à réduire la pression autour de Kharkov, la Wermacht fait remonter au nord depuis Bogodukhov la 7e Panzer renforcé du 503e Bn de chars lourds.

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Opération de maintenance sur le véhicule 322 du bataillon.

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Profitant encore une fois du terrain dégagé où l'allonge des Tigre joue à plein, cette division renforcée parvient sans trop de peine a refouler au nord la colonne qui suivait la route Belgorod-Dergachi. Le bataillon de T-34 est détruit dans l'opération.

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Non, ce n'est pas la Toscane :

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La 7e Panzer cherche à exploiter dans la foulée son succès. Effectuant un quart de tour à gauche, la voila qui cavale vers le nord ouest, espérant bousculer l'infanterie de la garde qui menace les positions de la 255e DI. Bien que disposant de bien moins de blindés que la précédente colonne, celle-ci à eu le temps de prendre des dispositions, ayant eu vent de la contre-attaque de la 7e Pz. Les fantassins de la garde savent combattre, et cherchent le contact rapproché pour enrayer la progression des blindés allemands. Les fusils antichars ne sont guères efficaces; en revanche à courte portée les pièces antichars de l'infanterie sont capables de percer les blindages. Mais laisser approcher Panzer IV et Tigres est une épreuve pour les nerfs, autant qu'un pari risqué. C'est au premier qui aperçoit l'autre. Aussi les pertes sont elles élevées ! Mais l'infanterie russe s'accroche au terrain ( Défense déterminée soviétique réussie ).

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L'attaque de flanc de la 7e Panzer a échoué. La division blindée à subit de lourdes pertes (un step ), et bien que celles de l'infanterie russe soient plus importantes ( la 51e/52e DI est désintégrée ), l'assaut patine.
L'exploitation par la 7e est un échec: stoppée par la résistance déterminée russe, elle se retrouve en terrain ouvert, affaiblie, sans avoir eu le temps de se replier vers les lignes de la 255e DI.


PERTES

Lors du tour 4 Russe, pertes: 4 Steps russes et 5 allemands.
Lors du tour 4 Allemand, pertes: 5 steps russes et 1 allemand.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. avr. 28, 2016 6:18 pm
par gladiatt
TOUR 5 RUSSE

Météo: sous le climat continental ukrainien, l'été est clément et chaud, le ciel dégagé.
L'aviation de chaque belligérant dispose d'un appui au sol pour chacun.


Renforts. Cette semaine, ils ne sont pas très nombreux d'un point de vue soviétique, mais il s'agit tout de même du 11e corps blindé, déployé à Stary Olska.

Quant aux remplacements, les efforts de la Stavka se concentrent dans la region de Belgorod. En effet, la 66e/67e DI de la garde et la 95e/97e DI, stationnées à Belgorod ou dans ses environs, sont remises à niveau.

Des bataillons de chars sont égalements constitués :le A à Belgorod, le B a kursk.
Ici le B :

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Et ici les remplacements de Belgorod et le 11e corps :

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Les 4 premiers tours de la campagne, s'ils ont permis aux forces de Guernikhov de détruire et de franchir la ligne de défense allemande, ont épuisé son armée. Celle-ci, exsangue, a terriblement souffert des contre-attaques des blindés de Manstein, ou lors des combats contre les positions fortifiées allemandes.
Aussi les forces soviétiques semblent marquer le pas un peu partout sur le front, sauf dans le secteur de Kharkov.


Front Sud

Dans le Donbass, un curieux rassemblement de forces ennemies se fait au nord de Slaviansk, sur les bords du Donets. Comme si l'ennemi cherchait à se mettre à l'abri du Panzerkorps tout proche. Si cette disposition est curieuse, tout au moins me laisse t'elle souffler quelque peu.

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Quant à la 1ere armée de choc, apres avoir errée quelques temps le long du Mious, elle revient se positionner face à Taganrog, sans pour autant attaquer.

La seule attaque du Front Sud est lancée contre la 304e DI allemande, qui tient l'angle septentrional de la ligne fortifiée initiale. L'ennemi concentre 5 divisions d'infanterie, un corps mécanisé amoindri et un bataillon de chars.

Tres vite l'assaut tourne à la boucherie. Embusquées dans des fortins battants tout les axes d'approches, les pièces antichars de la 304e mettent hors de combat de nombreux blindés soviétiques, laissant dans secteurs l'infanterie soviétique dépourvue d'appuis. Pourtant l'élan des fantassins russes et leur nombre leur permettent de submerger certains points d'appuis. En vain, car la ligne principale tient et résiste.
(un résultat EX fait perdre un step à chaque adversaire, les fortifications coutent un step supplémentaire au russe).
Tres affaiblie, la 304e tient cependant ses positions.

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Front Nord (Central, Voronezh et Steppe )

Alors même que l'armée allemande se repliait vers l'ouest, l'avancée soviétique au dela de la Seim est tres timide. C'est à peine si Korenovo est dépassé. L'ennemi reste peut être prudent vis à vis des forces mécanisées de Manstein ?

Pareillement, les 1st et 5e Tank Army restent prudemment au nord de la Vorskla et à proximité de Sumy, reprenant leur souffle et laissant Manstein dubitatif.


C'est dans le secteur de Kharkov que se concentre l'action.

Apres la contre attaque ratée de la 7e Panzer, celle-ci se retrouve, affaiblie et réduite, en mauvaise posture, placée en terrain ouvert propice aux contre-attaques soviétiques.
Il faut croire que les unités mécanisées allemandes inquiètent et gênent Zhukov, car celui-ci concentre d’énormes moyens contre la 7e Pz.
Plusieurs unités blindées, qui avaient progressé au sud-ouest de Kharkov, reçoivent ainsi l'ordre de rebrousser chemin pour lancer l’hallali contre la 7e panzer.
Ce ne sont pas moins de 4 DI, 3 corps mécanisés et 4 bataillons de chars qui se lancent à la curée. Dans le ciel, tels des vautours, tournoient des nuées de Sturmoviks et de Petliakov. Dès qu'une proie est repérée, ils fondent du ciel, et sèment chaos et confusion.
Il ne semble faire aucun doute pour le commandement soviétique que l'issu de la bataille sera victorieux. Et pourtant...

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Matraquée, harcelée, noyée sous le nombre, la 7e panzer évolue, esquive, se replie en ordre. Chaque décrochage coute cher aux deux belligérants. Les uns après les autres, les Panzer IV et III de la 7e s'immobilisent, déchenillés ou en flammes, perforés par un obus, éventrés par une bombe, ou simplement abandonné après une avarie.
Mais les tankistes allemands ne se laissent pas faire, leurs assaillants souffrent tout autant. Et les sempiternels Tigre du 503e Bn font le reste, engageants les blindées ennemis à une portée telle que la réplique est impossible.


Un Panzer III Ausf F avec les plaques de protection contre les fusils antichars russes :

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Cela n’empêche pas que bon nombre soient détruits (pres de 30% des effectifs sont encore des Panzer III dans les unités blindées !) :

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Les soviétiques affrontent aussi des Panzer IV.

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Apres quelques jours, la 7e Pz est réduite à un mince Kampfgruppe résiduel. Cyniquement, le 503e Bn a été préservé par le haut commandement allemand, afin de conserver le précieux bonus qu'il apporte.
La 7e pz perd un step et se replie en désordre, les russes perdent un step également.
Aussitôt les forces russes progressent vers le sud et Kharkov.

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Plus à l'Est, le front de la Steppe poursuit le nettoyage du cours du Dniestr supérieur.
La 106e DI, qui avait déja été amochée le tour précédent, subit un nouvel assaut coordonné, et se trouve contraint au repli, droit au sud, vers les lignes tenues par la 39e DI; en raison des zones de contrôle soviétiques, elle ne peut chercher refuge en direction de Kharkov.
Quant aux russes, ils déplorent la perte de la 5e brigade motorisée.

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Phase de fin de tour :

Malgré une baisse dans l'intensité des combats, les forces soviétiques progressent. Preuve en est que leurs têtes de rails progressent : partout, les sapeurs rétablissent les voies ferrées à l'écartement si particulier du réseau ferroviaire russe.
Si le Front de Voronezh ne descend que de 10 km au sud, le Front Central dépasse Korenovo en direction de l'Ouest.
Le Front de la Steppe marche aussi vers l'Ouest, se rapprochant de Chuguyev; et le Front Sud-Ouest se rapproche de Slaviansk.

Au nord :

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Au sud :

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Pertes russes : 4 step
Pertes allemandes : 2 step.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. juin 02, 2016 7:06 pm
par gladiatt
Tour 5 Allemand


La situation laisse Manstein dubitatif et hésitant quant au secteur Nord du front. Positionné a mi chemin entre Sumy et Kharkov, son groupement blindé n'a aucun adversaire directement à sa portée. Les Armées de chars russes, stationnées à l'Est de Sumy, en retrait, pourraient être frappées, mais le risque que les Panzers se retrouvent encerclés par les nombreux corps blindés présents dans le secteur est trop élevé pour Manstein.


Aussi Gladiattstein s'interroge. Doit-il jouer la montre et reculer prudemment ? Ou bien doit il se porter quelque part et frapper, en utilisant par ailleurs son soutien aérien qu'il a conservé jusque là (encore une mauvaise estimation de ma part). Gâcher ce soutien serait frustrant. Mais le jeu en vaut il la chandelle ?

Par ailleurs, contraint de réagir depuis le début de la campagne, Gladiattstein n'a pas pu élaborer un plan d'ensemble pour contrer l'ennemi ou même reprendre l'initiative. Tout d'abord car il lui manque au bas mot une dizaine de division d'infanterie pour venir épauler ses panzers et tenir le front. Ensuite parce qu'a force de réagir il laisse l'initiative à l'adversaire, quand bien même ses frappes ont des résultats tactiques favorables.

Apres quelques réflexions Manstein opte pour une solution : tenter de contrer la menace russe sur Kharkov, qui reste un objectif important pour les belligérants.


Renforts :

- la 10e PzG et la 183e/208e arrivent à Repki, tout à l'ouest du champ de bataille. Elles doivent renforcer l'aile gauche allemande.

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-Quant aux remplacements allemands, qu'en faire ? Dois-je créer des réserves sur le Dniepr ou renforcer le front tant qu'il tient ? Finalement la poire est coupée en deux.
Ainsi, la 333e DI stationnée à Kramatorsk est renforcée.

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Quand au point de remplacement mécanisé (et non pas blindé), aucune division de Panzergrenadier n'étant à compléter, j'opte pour la création à Dnieprodzerzhinsk du 239e Bn de Stug III.

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Fortifications : celles de Konotop, sur la route vers Kiev, sont achevées. Mais comme toujours je me retrouve à réagir aux différentes pressions ennemies, sans parvenir à créer une ligne fortifiée cohérente.

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Les nouvelles constructions sont lancées au sud de Dniepropetrovsk.

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MOUVEMENTS

- par train, la 23e Panzer quitte le Donbass. Embarquant à Gorlovka, elle transite sur le réseau ferré ukrainien, et parvient au Nord-Ouest à Nezhyn.

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-la 17e Pz amochée part à l'ouest.
- la 3e Pz qui tenait Slaviansk quitte enfin son rôle défensif, confié à de l'infanterie, et part aussi à l'ouest...

- sur le front du Donbass, la 304e/306e DI quitte son poste pour Makeyevka, tandis qu'elle est relevée par la 294e/335e DI fraiche.

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- la 106e DI, à Chuguyev, désorganisée (Disrupted), ne peut éviter le repli en ZOC ( par chance cela n'aggrave pas sa situation).
-la 282e DI se replie au sud à Chuguyev même.
-Enfin les résidus de la 7e Pz et le 503 Bn se replient vers Lyubotin : on cherche à sauver les forces mécanisées.


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COMBATS

Manstein a lancé ses chars plein Est. Puis il a remonté vers le nord, dépassant Kharkov, et il se jette sur les forces blindées russes qui menacent la ville. Le poing de Manstein est puissant : Gross Deutchland, 6e et 11e Panzer. Ces unités bénéficient de l'appui d'unités voisines, la 255e DI et le 243e Bn de canons d'assauts.
Ce sont les 3e corps blindés russes et 84e/116e DI, renforcées du 3e Bn de Sukhoi, qui encaissent toute la force de l'assaut. Dans le ciel azur, des nuées de prédateurs aux ailes d'acier viennent semer la mort et la panique : l'appui aérien entre dans la danse.
( Le rapport de force initial est de 3/1; avec la qualité des troupes allemandes, le bonus blindé accordé par les Tigres de la GD et l'appui aérien, le rapport final est de 6/1. Un 6 aux dès ne pardonne pas, le résultat est une déroute cinglante pour Guernica. Mais j'avoue que j'aurais préféré faire un 1 aux dès et me planter totalement et en échange avoir de bonnes nouvelles pour la santé de ma femme).
Les forces russes se replient en désordre sur plus de 40 km.

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Si ce résultat n'a qu'une portée tactique, il n'en est pas moins intéressant, et éloigne encore pour un temps la chute de la ville.


Désormais Manstein hésite. Doit-il exploiter son succès, quitte à mettre ses unités en danger ? Finalement, il progresse au nord, décidé à freiner autant que possible la poussée russe sur Kharkov. Il force ainsi les têtes de rails du front de Voronezh a reculer de 10 km.
Et plutôt que de risquer ses précieux chars contre le stack de gauche, Manstein préfère frapper la 180e/240e DI appuyé par le Bataillon de SU-1. L'écart de force est tel qu'il domine l'adversaire à 7/1. L'ennemi est totalement désemparé (un résultat DS (defender shattered) de plus). Le bataillon de SU est anéanti sur place.

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Le poing blindé se replie alors derrière des ZOCS, telle une Murène qui après avoir surgie de sa tanière pour frapper s'y replie aussitôt.


CLAIRE
Mon épouse, mon amour, "madame Gladiatt". Claire a eu un cancer de la thyroide en 2001 à l'age de 23 ans. Récidive en 2002 (et je l'ai rencontrée à ce moment là). Fracture de la colonne vertébrale en 2007, immobilisation dans un corset orthopédique 3 mois, rééducation, etc.
Récidive de cancer de la thyroide en 2009.
En juin 2014 on lui a diagnostiqué un cancer du sein foudroyant. Mastectomie en urgence, chimio, radiothérapie... Puis remise en forme comme elle pouvait. Elle a repris le boulot en février dernier. Contrôle médicaux tout les 6 mois.
Voila un mois, au cours d'un contrôle, une prise de sang repère des marqueurs tumoraux élevés. Batteries d'examens ( échographie, mammographie, scanner, petscan, etc) et avec l'angoisse qui monte en permanence entre chaque examen. Le diagnostic est tombé début mai : cancer des os au niveau du sternum, non opérable, métastase dans le poumon droit et épanchement pleural dans celui ci avec risque de détresse respiratoire, métastase dans le foie. Une prise en charge a été mise en place rapidement : désormais c'est chimio une fois par semaine, pour au minimum 6 mois. Radiographie à proscrire puisqu'elle a eu la dose maximale il y a deux ans.
Pronostic tres sombre.
Aussi vous m'excuserez si le style de l'AAR s'en ressent et si les envolées lyriques ne sont plus présentes....

Profitez de la vie avant qu'on ne vienne vous enlever ce qui en fait l’intérêt, ce qui vous tient à coeur.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. juin 02, 2016 8:13 pm
par greg
La vie IRL est bien sûr primordiale. Je compatis à ta situation actuelle et je présente, ainsi qu'à ta femme, mes meilleurs sentiments dans cette dure période.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. juin 02, 2016 9:12 pm
par wstein
entoure là au maximum soit présent auprès d'elle.


elle en a bien besoin.

Je ne quoi dire

courage à vous

Wstein

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. juin 03, 2016 11:37 am
par buzz l'éclair
C'est courageux de ta part de t'être ouvert à nous, qui, finalement, ne faisons que discuter de choses légères, des jeux...
Il est difficile de trouver les mots justes pour parler d'une situation aussi difficile que celle que tu décris et qu'on espère ne jamais vivre.
Je vous adresse toutes mes pensées de soutien pour cette lourde épreuve que vous traversez.
Courage.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. juin 03, 2016 12:07 pm
par jagermeister
gladiatt a écrit : Aussi vous m'excuserez si le style de l'AAR s'en ressent et si les envolées lyriques ne sont plus présentes....
Tu n'as pas à t'excuser et c'est déjà courageux de ta part de continuer cet AAR malgré ce que tu vis actuellement. :ok:


J'espère que ta femme s'en sortira. :signal:

Le cancer c'est vraiment une belle merde. :roll:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. juin 03, 2016 2:00 pm
par DarthMath
Beaucoup de courage à tous les deux dans ces moments particulièrement difficiles, en vous souhaitant de tout coeur une issue favorable.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. juin 03, 2016 2:09 pm
par Greyhunter
Courage à tous les deux. Toutes mes pensées de soutien sont pour vous.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. juin 10, 2016 6:54 pm
par gladiatt
Merci à tous :signal:

Je vous passe les détails du quotidien, mais bon dieu que c'est lourd.
Aussi vos messages me touchent.

Et je vais continuer à pourrir la vie à Guernica aussi longtemps que possible ;)
(eh, mon pote, t'as le droit de poster si tu veux :signal: )

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. juin 10, 2016 8:09 pm
par Guernica
Je sais, je sais...
mais tu crois que ca fait en claquant des doigts de recharger les katiouchas et de faire plein de munition et de diesel de mes T-34...

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. juin 12, 2016 10:36 am
par geronimo
Courage à vous deux.
C'est amusant de comparer avec ma campagne en cours....le jeu est très dynamique

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. juin 17, 2016 3:32 pm
par Atollman
:?

Bon courage à tous les deux dans cette lourde épreuve.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. juin 23, 2016 1:44 pm
par gladiatt
TOUR 6 RUSSE - 28 AU 31 AOUT


Meteo : il fait beau en Ukraine. Les conditions favorables permettent aux VVS de déployer de nombreux appareils, contraignant la Luftwaffe à faire face à de nombreux adversaires, et limitant ses propres appuis au sol : un appui allemand et 2 appuis russes.


Renforts : ils sont limités ce tour ci pour l'Armée Rouge. Seule la 373e/417e DI intègrent l'ordre de bataille ennemi, à Stary Olska.

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Ce sont les compléments permanents qui alimentent les différents fronts soviétiques qui rendent l'adversaire si tenace.

Au sud de Belgorod, la 15e/28e DI de la garde est renforcé.

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A l'ouest de Korenovo, la 176e/232e DI est remise à niveau.
Dans le même secteur, le 29e corps blindé, stationné un peu à l'est de Sumy, complète ses effectifs.

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C'est le secteur du Donbass qui au final est le moins renforcé par Zhukovnica. Le 1er Bataillon de SU renait de ses cendres, avec de nouveaux équipages et de nouveaux engins, à Voroshilovgrad.

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FRONT SUD - DONBASS - Front du Sud Ouest

A l'ouest de Krasny Luchs, la 294e/355e DI allemande est assaillie par 6 DI russes et un bataillon de chars.
En dépit du terrain accidenté et des fortifications qui émaillent le front, la ligne plie. La 294e se replie, sans avoir causé de pertes significatives à l'ennemi, mais sans en avoir subies non plus. Cependant, la retraite de la 294e permet aux soviétiques de me coller aux basques et d’entamer un débordement par le nord de la 17e DI.

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A proximité de Krasny Luchs, un des innombrables mémorial qui émaillent le pays :

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A Kramatorsk, à peine la 3e Pz a t'elle pliée bagage, laissant la 333e DI seule en garnison dans la ville, que le Front du Sud Ouest passe à l'offensive.
Parmi les assaillants, le 1er corps de cavalerie de la garde, monté sur de petits chevaux rustiques et endurants, essaye de s'infiltrer dans le dispositif de défense.
Bien retranché dans la ville, profitant du terrain cloisonné, la 333e DI livre une défense acharnée contre les 5 unités soviétiques qui montent à l'assaut. Les pièces antichars allemandes sont disposées face aux axes de progression ennemis, et se couvrent les unes les autres. Ainsi, les blindés russes sont ils détruits par dizaine, leurs équipages les évacuants parfois en catastrophe, sous la mitraille, avant qu'un coup de grâce n'embrase la carcasse métallique.
Bien que subissant de sévères pertes, la 333e DI cause la perte de 2 steps à l'adversaire, dont un bataillon de chars.

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FRONT NORD - Front Central.

Le Front central progresse enfin vers l'ouest...mais son infanterie ne peut rejoindre mes lignes.
Venant de Sumy, des corps blindés progressent vers Konotop, verrou vers Kiev, que je ne peut pas me permettre de perdre. Dans les grandes plaines mornes et monotones d'Ukraine, les colonnes blindées russes approchent de la position, sans pour autant l'aborder.

Un peu plus au sud, la 1st Tk Army s'approche de Romni, et cherche à déborder Konotop par le sud.
Quand à l'artillerie soviétique, elle suit à marche forcée, comme elle peut, le rythme des unités de têtes.

L'ennemi se regroupe, mais me laisse ainsi un peu de temps pour organiser ma défense.

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FRONT DE VORONEZH ET DE LA STEPPE - Secteur de Kharkov.

La ville est un objectif majeur pour les deux belligérants ( elle est une des rares à valoir 3 points de victoire !).
De plus en plus pressé par la Stavka, Zhukov doit absolument s'en emparer dans les plus brefs délais.

En terme de jeu, si le joueur soviétique se retrouve avec 6 points de victoire de moins que la valeur indiqué à chaque tour, il perd. Au tour 6 on lui demande 6 VP, il n'en a que 3. Au tour 7 ce sera 8 VP. Prendre Kharkov rapidement permettrait donc à Guernica de se maintenir dans la course, à moins qu'il ne parvienne à grappiller des points sur des objectifs plus petit, comme par exemple Konotop, ou Taganrog, ou quelques villes du Donbass.

A l'est de Kharkov, les moyens soviétiques sont regroupées, et concentrés sur le flanc droit de la ville. La 252e/299e DI russe franchit le Dniestr à hauteur de Kystyvka (pas sur la carte) et aborde ainsi les positions tenues par les 282e et 39e DI allemande à Chuguyev. Convergeant vers elle, la 214e/233e DI vient renforcer la 252e. D'autres unités d'infanterie et d'imposants corps de blindés se joignent à elles. Si le soviétique ne dispose pas de sa sempiternelle artillerie, il engage sans hésiter son aviation. Il faut bien çà, les défenses allemandes sont solides.
Trop pour l'ennemi, dont les assauts manquent de coordination et de résolution.
Plus exactement Guernica enchaine les résultats de dès assez mauvais : la chance s'en mêle.


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Les positions allemandes tiennent, sans ciller. Les pertes russes sont importantes: 2 steps d'infanterie sont restés sur le carreau, et pourtant l'Est de Kharkov tient toujours.

Paysage des abords de Chuguyev :

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Au nord ouest de Dergachi, la 5e Tk Army aborde à son tour le dispositif défensif de Kharkov, sur son autre flanc.
Elle est considérablement renforcée, par plusieurs DI russes et des bataillons de chars. Son objectif: faire craquer les positions de la 255e DI allemande, renforcée du 243e bataillon de canons d'assaut. L'artillerie entre dans la danse, donne le "la". Mais, retranchée dans des bois, les forces allemandes encaissent sans broncher le déluge de roquettes, qui s'abat au petit bonheur. Lorsque les premières vagues d'assaut arrivent, les Stug, précautionneusement dissimulés, stoppent net plusieurs blindés du 4e corps soviétique. Des dizaines de T-34 flambent devant les lisières de la foret.

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C'en est trop pour Zhukov. Celui-ci veut démanteler les défenses de Kharkov et enfin aborder la ville elle même. Il fait désengager le 4e corps, envoie plusieurs unités d'infanterie en appui pour réduire au silence les canons d'assauts allemands.
En terme de jeu, Zhukov a utilisé son pouvoir pour relancer le dé, qui était catastrophique (1 sur 1d6).

L'infanterie russe submerge sous le nombre les fantassins de la 255e DI, qui est contrainte de décrocher. Le 243e bataillon, enserré dans les bois, à plus de mal à s'extirper du combat; un a un ses blindés sont touchés, détruits. Le bataillon cesse d'exister.
L'ennemi avance toujours plus prêt de Kharkov, mais pour cela l'ennemi à du concéder des pertes.


Reste que Zhukov a prévu les mouvements de contre attaques que Manstein ne manquera pas de lancer pour tenter de retarder la chute de la ville : il a conservé sous le coude un appui aérien, pour pouvoir casser un assaut de mes forces....


TETE DE RAILS

Au nord, le Front Central fait progresser sa tête de rail à l'ouest, en direction de Belopol'ye.

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Le Front de Voronezh, un temps chassé par les blindés de Manstein, reprend sa course vers le sud.

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MARQUEUR FRONT CENTRAL
Ce marqueur est visible sur les screens du Front Central, en bord de carte.

On teste la progression de ce marqueur à partir de ce tour. 1 au dè, il ne bouge pas. A noter que au vu de mon reflue sur mon aile gauche, cette hypothétique progression ne me causera pas de gène avant un moment.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. juil. 21, 2016 10:49 am
par gladiatt
Tour 6 allemand - 28 au 31 aout 1943

Les opérations soviétiques se sont nettement ralenties au tour 6. Epuisées par 3 semaines d'offensives, les forces de la Stavka ont perdus de l'allant. Les pertes ont étés importantes, et les unités de blindés allemandes ont frappés fort tout au long de cette bataille. La nécessité dans laquelle se retrouve Guernica de rassembler ses forces et de les compléter me laisse donc une marge de temps intéressante.

Renforts
Ce tour ci, point de troupe blindée pour renforcer mon dispositif.
En lieu et place, je perçois la 112e/251e DI au nord. Elle file aussitôt rejoindre ma ligne de défense en cours de constitution autour de Konotop.

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La 8e division de cavalerie quant à elle apparait à l'ouest du Bug, tout a fait à l'ouest de mon dispositif. Décidé à me créer un embryon de 2eme ligne de défense sur le Dniepr, je l'expédie en train à Dniepropetrovsk.

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Remplacements
Dans la même optique de constituer peu à peu une deuxième ligne de défense sur le cours du Dniepr, les résidus de la 75e DI sont reconstitués à Cherkassy.

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En retrait de Kharkov, la 17e Pz se remet sur pied lentement, à Krasnograd. Mais aura t'elle le temps d’être entièrement reconstituée avant d’être mobilisée dans la bataille ?

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Mouvements

Dans le Donbass, la retraite de la 294e/334e DI fait vaciller la ligne de front et me force à un recul organisé. L'unité reflue sur Makeyevka où elle pourra s'abriter dans les bâtiments urbains.

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La 304e/306e DI, bien que tres faible, se voit contrainte de quitter la position de Makeyvka pour se porter sur Donetska-Amvrosiyevka, cherchant à rétablir tant bien que mal un semblant de front.

Les abords de Amvrosiyevka :

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Plus au nord, la 257e DI quitte Artemovsk pour venir renforcer Kramatorsk où la 335e DI réduite tient encore la ville tant bien que mal.



En bien des points du front la Wermacht est réduite à l'attentisme, ses forces bien insuffisantes pour prendre l'initiative.
Dans le Donbass, faute de moyen, le SS Panzerkorps (2e Das Reich, 3e Totenkopf, 5e Wiking) tient le front à l'ouest de Kramatorsk, sans pouvoir se faire remplacer par de l'infanterie, et reste donc réduit à l'expectative.

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Et dans le nord, les forces allemandes restent groupées aux environs de Konotop.

Kharkov :

C'est aux abords de cette grande ville que Manstein déploie ses efforts. Une puissante formation blindée opère sous ses ordres, et cherche à retarder le plus longtemps la chute de cette position.

Le puissant corps mené par la Gross Deutchland, avec 6e et 11e Pz, glisse au nord de sa position. Ce corps est rejoint par les résidus de la 7e panzer, de la 320e DI, de la 168e amoindrie.
Les efforts se concentrent contre 2 DI russes renforcées du 27e bataillon de chars, à l'ouest de Dergachi.
Manstein implique son aviation dans le combat, pourtant bien conscient que du coté russe, Zhukov a conservé lui aussi un appui aérien. Et en effet l'aviation russe vient concurrencer la Luftwaffe.
( l'attaquant indique toujours en premier s'il implique son aviation, puis ensuite le défenseur).

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En dépit de la puissance des unités mécanisées engagées, Manstein ne peut entamer les effectifs ennemis. En revanche l'adversaire ne parvient pas à maintenir ses positions, et entame un rempli, sans parvenir à s'accrocher au terrain (tentative ratée de Defense Determinée ).

Décidé à éviter les coups que pourrait lui infliger l'aile gauche soviétique du front de Voronezh, Manstein hésite à s'avancer et s'exposer.
Ses unités d'infanterie se replient alors derrière la mince protection du cours d'eau.
Quant à son corps blindé, en revanche celui-ci cherche à exploiter son succès. Il se réoriente pour aller frapper de plein fouet la 5e Armée de chars de la Garde.
En terrain découvert, la puissance des blindés allemands et l'expérience des équipages permet aux troupes de Manstein de prendre l'ascendant sur l'adversaire.
Bousculée, l'armée de char soviétique plie sous le choc. Le russe ne tente même pas de résister sur place, probablement désireux d'épargner ses effectifs.

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Quant aux blindés de Manstein, plutôt que de poursuivre sur leur lancée, ils s'abritent sagement dans la foret au sud de ses positions...

Avec les résultats positifs de son armée blindée, Manstein espère avoir gagné encore un peu de temps pour Kharkov....

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. août 18, 2016 4:34 pm
par gladiatt
TOUR 7 RUSSE 1er au 5 septembre 1943

Le front allemand s'effondre....


Metéo : Depuis quelques jours, un plafond bas et gris recouvre les terres de l'est de l'Europe. Opaque, filandreuse, une couverture de nuage s'effiloche et se recompose en amas noirâtres filant au ras du sol. Impossible de faire décoller des appareils depuis des terrains rudimentaires dans de telles conditions: un pilote n'y verrait rien ni au décollage, ni à l’atterrissage, quand bien même il parviendrait a retrouver son terrain. Quant à avoir une efficacité sur le terrain...
Pourtant, défiant ces conditions, les forces aériennes russes, peu économes de leurs effectifs, parviennent à projeter plusieurs escadrilles.

Temps overcast, 1 support soviétique, 0 allemand.

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Renforts : le front de Voronezh, confronté à la résistance allemande acharnée autour de Kharkov, se voit renforcé d'une DI russe, la 301/308e.


Remplacements :
-La 20e/23e DI regagne un step, et se prépare à opérer dans le secteur de Kharkov.

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-Quand au secteur du Front Sud-Ouest, en charge de l'assaut sur le Donbass, ses effectifs sont remis à niveau.
Le 2e corps mécanisé perçoit engins et équipages, et le 4e corps de cavalerie revient à pleine force.

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Secteur 6e armée - Front Sud et Sud Ouest : dans le Donbass, une tenaille redoutable.

A Taganrog, la 336e DI allemande tient avec succès depuis 4 semaine cette portion du front. Elle se terre dans des réduits et des fortins dressés en périphérie de la ville, et même au cœur de l'agglomération. La voila qui doit faire face à la 5e armée de choc soviétique épaulée par 2 divisions supplémentaires. Elle se bat à un contre cinq.
Pour déloger cet adversaire qui les a déja tenus en échec, les soviétiques emploient les grands moyens. Un déluge d'obus et de roquette s'abat sans relache sur Taganrog, écrasant chaque point d'appui allemand identifié, pulvérisant immeubles et usines, bouleversant le sol, et engendrant un nuage de poussière et de poudre qui flotte sur la ville.

des fantassins terrés dans leur trou :

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Il faut un sacré courage aux fantassins allemands, sonnés, terrifiés, pour sortir de leurs trous et rejoindre leurs postes de tirs afin de faire face aux hordes déferlantes de l'ennemi. On se mitraille à bout portant, on se jette des grenades d'un bout à l'autre d'une tranchée, d'un pas de porte; on se poignarde à la baïonnette dans les coursives des maisons des faubourgs de Taganrog. Couverts de gravats ou de sang, les adversaires luttent pour chaque isba, chaque coin de rue...
Les pertes sont lourdes dans chaque camp (1 step chacun), mais a ce jeu morbide, les forces soviétiques disposent de bien plus de forces à engager.

quelques photos d'un réanactement qui s'est joué en 2008 à Taganrog :

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Plus au nord, au sud de Debaltsevo, la 302e DI subit un assaut massif de divisions russes appuyées par 2 bataillons de chars. Le démantèlement du front Est se poursuit systématiquement.

Paysage de plaine et de terrils au sud de Debaltsevo :

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Débordée par le nombre, la 302e tente de résister. Ses pièces antichars, secondées par quelques grenadiers courageux maniant le panzerfaust, parvient à causer de très lourdes pertes au 96e bataillon de T-34, qui disparait dans la bataille.
Mais les pertes de la 302e sont lourdes également et ne lui permettent plus de tenir :elle se replie, désorganisée, sur Gorlovka.

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A l'autre bout de la tenaille, Kramatorsk est assailli par les forces du Front Sud-Ouest, sur un axe nord-sud. La pression menace de percer dans le dos de mes unités plus à l'Est. Les 333e et 257e DI allemandes encaissent le choc de 3 DI russes, 1 corps de cavalerie et 2 corps blindés.
Incapables de s'accrocher aux ruines de la ville face à la pression russe (tentative de Defense Determinée ratée) les 2 divisions allemandes déroutent, abandonnant l'agglomération aux soviétiques.

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Aussitôt, les forces adverses exploitent leur victoire et déboulent 15 km plus au sud, et entrent en vainqueur dans Konstantinvka ( 1 point de victoire).
Le balcon du Donetsk vient de s’effondrer. La 16e Panzergrenadier et la 38e DI, situées au nord ouest du front au sud de Pervomaisk, sont désormais menacées d'encerclement.


Secteur 4e Panzerarmée - Front de Voronezh et de la Steppe - Kharkov.

Au centre de l'ensemble de mon dispositif, Kharkov tient contre vents et marée. Le dispositif allemand, solide, est à peine entamé par les efforts soviétiques.
A l'est de Kharkov, à Chuguyev, les russes repartent à l'assaut après les échecs de la semaine précédente. Mais le Donetsk représente un obstacle efficace qui protège les 2 divisions, 39e et 282e DI, sur une bonne partie de leur périmètre défensif encore renforcé de fortifications de campagne.
L'assaut russe dans ce secteur manque de puissance, et pourtant les forces ennemies tentent de l'emporter. A un contre 2, les soviétiques parviennent à causer des pertes à mes unités, subissant eux mêmes des pertes ( résultat "échange" , chaque camp perd un step). Enterrées dans leurs blockhaus, les 2 divisions allemandes parviennent par ailleurs a réduire à néant un bataillon de char lourd. ( au total, 2 steps russes pour 1 allemand).
Si mes unités conservent leur positions, les pertes s'accumulent en tout point du front, causant une véritable saignée dans mes effectifs.

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8e Armée - secteur nord - Front du Centre : le front s'effondre !

Il a fallu du temps aux forces soviétiques pour se regrouper et se réorganiser avant de repartir de l'avant. Mais la poussée brutale du front centre vient bousculer tout mon dispositif qui se révèle fragile et éphémère.

A Krolevets, sur le point septentrional de mon dispositif, 5 DI russes bien amochées s'en prennent à des unités allemandes elles mêmes affaiblies.

Les environs de Krolevets :

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A un contre un, l'ennemi contraint mes unités au repli en payant le prix (un step). Un repli représenterait une menace sur mon flanc gauche, ouvrant la route vers Kiev et menaçant mon verrou de Konotop. Les unités allemandes reçoivent l'ordre de tenir coute que coute (défense déterminée...qui échoue) mais ne peuvent résister, et refluent vers l'ouest.

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A Konotop, les résidus de la 8e armée ont cherché à créer un môle de défense appuyé sur de solides fortifications. Cependant, la 183e DI allemande et le groupe Turkmene se révèlent incapables de résister à la 1st Tank Army qui se fait épauler par 2 corps blindés supplémentaires.
Abrités dans leurs blockhaus, les troupes ont subi le matraque incessant de la puissante artillerie soviétique. Pour seconder celle-ci, qui se concentre sur les premières lignes, l'aviation soviétique effectue ses sorties directement sur les arrières, harcelant les colonnes de renforts, entravant la montée en ligne des convois de munitions.
En quelques heures, la 1st Tk army crève l'écran de bastions et démonte ma défense.
L'infanterie de la Wermacht tente de s'accrocher au terrain (tentative de défense déterminée), mais en vain, elle lâche pied, bien que causant la destruction de nombreux canons d'assaut russes ( Bn de SU-2 détruit, par l'effet des fortifications).
Konotop et son nœud ferroviaire (et son 1 point de victoire) sont aux mains soviétiques...

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Aussitôt la position tombée, la 1st Tk Army se lance à la poursuite de mes unités en retraite, montrant que les soviétiques aussi savent conduire des opérations mobiles. Des centaines de blindés rattrapent les fuyards et bousculent l'infanterie de l'axe en terrain découvert, parfait pour la manœuvre des blindés. La curée débute ( les unités allemandes "disrupted" ont leur défense divisée par deux).
Pourtant, les unités en déroute ont laissées derrière elles des éléments en arrière garde, avec des pièces antichars. Sacrifiés, perdus d'avance, ces éléments vendent cher leur peau et prélèvent un tribut de sang et de mort sur leurs poursuivants. Si le groupe Turkmene est anéanti et la 183e DI en déroute complète, le 3e corps mécanisé russe est sévèrement amoindri par ses pertes.


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ce T-34 n'ira pas plus loin...

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Désormais, tout le flanc nord vacille, ses positions enfoncées.


Le front à la fin du tour 7 russe : la progression du front.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. août 19, 2016 1:54 pm
par Guernica
gladiatt a écrit : Le front allemand s'effondre....
Que cette phrase est douce à mes oreilles... Mais il en a fallu du temps et des pertes pour en arriver là. Et j'ai très peur des contre-attaques des Panzer Korps qui vont pas tarder.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. août 20, 2016 2:32 pm
par gladiatt
Guernica a écrit :. Et j'ai très peur des contre-attaques des Panzer Korps qui vont pas tarder.
çà arrive :o:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. sept. 08, 2016 6:28 pm
par rominet
Bon, alors, je viens de recevoir le jeu chez moi, je commence à piger les règles et là, plus rien, c'est quoi ce bordel??? :chair: :notice: :pascontent: :hurle:
:mrgreen:


PS: je note quand même que malgré le déluge d'obus, tes soldats allemands se marrent bien. Bonjour, l'ambiance apéro sur le front de l'est. :lolmdr:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. sept. 09, 2016 7:26 pm
par gladiatt
rominet a écrit :Bon, alors, je viens de recevoir le jeu chez moi, je commence à piger les règles et là, plus rien, c'est quoi ce bordel??? :chair: :notice: :pascontent: :hurle:
:mrgreen:
Oui, bein Manuel est pas rapide, et depuis la rechute de ma femme, moi non plus :o:
rominet a écrit : PS: je note quand même que malgré le déluge d'obus, tes soldats allemands se marrent bien. Bonjour, l'ambiance apéro sur le front de l'est. :lolmdr:
Il est intéressant de constater qu'on peut trouver des photos en temps de guerre de gens qui sourient et s'amusent...

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et d'autres ou de toutes évidence la peur au ventre est bien présente.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. sept. 09, 2016 7:28 pm
par gladiatt
Tour 7 allemand : Manstein mis en échec


Face a la situation qui s'est détériorée très rapidement, je dois faire face avec ce dont je dispose, pour tenter de circonvenir à plusieurs menaces.
Mais les décisions sont difficiles à prendre, chaque point du front étant problématique.

Renforts : Revenant de Crimée, la 13e Pz très amoindrie arrive sur l'isthme de Perekop.

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Aussitôt qu'elle se présente, elle est chargée en train sur des dizaines de convois à destination de l'Ouest, afin de renforcer mon aile gauche défaillante.


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Remplacements :

- Le 243e Bn de Stug III est créé à Zaporozh'ye. Il va m'aider à constituer une ligne sur le Dniepr, mais qui est pour l'instant très faible.

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- La 111e DI réduite est reconstruite à Kremenchug, également sur le Dniepr, mais elle reste très faible.

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Fortifications : face aux nombreux axes de progression soviétiques, un véritable dilemme se pose à mois : où construire ?
Alors que l'on finit de fortifier la rive en aval de Krementchug, d'autres travaux sont entrepris au nord, en espérant que l'on trouvera des troupes pour les garnir. :?

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Front Central : Kharkov et la 4e Armée Panzer de Manstein


Dans le secteur de Kharkov, on recrée un semblant de ligne au nord de la ville, le long de la Vorskla qui avait été abandonnée il y a plusieurs jours. L'objectif est de couvrir les arrières du Groupement blindé de Manstein.

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Paisible Vorskla :

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Celui-ci attaque sur les flancs du front de Voronezh, espérant relâcher la pression sur la ville et ralentir la progression russe.
C'est pourtant un échec sanglant.
2 divisions russes (dont une affaiblie) sont assaillies ( à 3/1, pas de bonus blindé du au terrain, mais qualité des troupes faisant passer le ratio à 4/1).
Pourtant, malgré ce ratio favorable, les panzers se cassent les dents sur la défense russe. Faisant feu depuis les lisières boisées, les pièces antichars russes immobilisent ou détruisent plusieurs de mes chars.

Les Lisières au nord de Dergatchi :

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Alors que les blindés pénètrent peu à peu dans l’épaisseur des futaies, les fantassins soviétiques, planqués dans des tranchées creusées à la va-vite au milieu des racines, dissimulés derrière les troncs et les fourrés, s'attaquent à mes chars à la grenade ou au coktail molotov. Quasi aveugle dans ce paysage fermé, les panzers sont désarmés. Chaque futaie, chaque taillis représente une menace vers ou tourner ses armes, alors que l'ennemi peut surgir de n'importe où. Il faut s'en remettre à l'infanterie d'accompagnement, qui suit au plus pres, cherchant à proteger les mastodontes de métal patauds et aveugles dans cet environnement.

Dans les jeux d'ombres du feuillage envahissant, sous les branchages tissant un rideau de verdure opaque, peut se terrer une poignée de fantassins où une pièce antichar. De loin en loin, on ne distingue plus que le fracas des explosions et le grondement des moteurs. Pour les chefs de sections, impossible de percevoir ce qui se passe sur les flancs ou sur les arrières. La foret se referme sur chaque petit groupe, isolé dans un labyrinthe de troncs et de feuillage.

Une foret dense au nord de Kharkov :

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Alors que les grenadiers allemands tentent de couvrir la progression des blindés, ils sont pris à partis par des nids de mitrailleuse et des poches de résistance qui se dévoilent au dernier moment, et leur coute du monde. Il devient difficile dans ces conditions d’empêcher l'approche au corps à corps des fantassins russes déterminés qui détruisent plusieurs chars.

Les forces russes optent pour une défense déterminée, qui coute du monde autant à l'assaillant qu'au défenseur.
2 steps russes sont détruits, mais 2 steps allemands également
. 6e et 11e Pz perdent tellement d'engins et de fantassins qu'elles sont affaiblies.
La contre attaque de Manstein est un cuisant échec, le Panzerkorp a perdu beaucoup de sa puissance, sans résultat tangible !

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Front du Donbass : repli stratégique.

Dans le Donbass, le SS Panzerkorp placé à l'Est de Barvenkovo hésite à quitter sa position : s'il l'abandonne, le Russe peut ouvrir à l'Ouest ou filer droit au sud.
Je tente donc de limiter la percée soviétique. Et finalement je laisse mes chars sur place. Encore couvert à l'Ouest par la 46e DI sur le Donetsk, mon Corps est en mesure de tomber dans le dos de quiconque descendrait au sud ou chercherait à flanquer vers l'Ouest. C'est pourtant une décision difficile à prendre car du même coup ce puissant groupe blindé ne combat pas.

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En revanche la poche d'Artemovsk est évacuée. Mais Gorlovka représente un goulet d'étranglement pour mes unités, incapables d'aller plus loin pour fuir la zone (jeu des Zones de Controle). 16e Pzg, 38e/62e DI et 387e DI convergent vers ce goulet, cherchant à échapper à un encerclement fatal.
La 302e DI en retraite cherche quant à elle à se rétablir à Stalino, espérant maintenir suffisamment longtemps la porte de sortie du Donbass ouverte. La position autour de Gorlovka est inconfortable, mais indispensable pour sauver autant de monde que possible.


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Enfin, sur le Mious, on lâche totalement le front. Après un mois de durs combats, il n'est plus possible de tenir celui-ci.
Taganrog, qui a tenu 7 tours et couté si cher aux soviétiques, est abandonnée. La 336e file à l'Ouest à Mariopol, les autres unités suivent pour trouver une ligne de défense préparée, mais incomplète, et qui ne tiendra pas éternellement...


Le Mious :

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Front Nord : 8e Armée (ou ce qu'il en reste)

Des forces blindées, prélevées sur divers secteurs du front, ont convergé depuis 3 tours à l'Ouest de l'Ukraine. La poussée soviétique sur cet axe menace l'ensemble de mon armée. Aussi cette menace doit elle être contrée.

Au sud de Konotop, un groupe constitué des 3e, 4e/9e et 23e Pz attaque un corps mécanisé affaibli et une DI russe.

Un Panzer IV avec ses jupes blindées, en 1943, quelque part en Ukraine.

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En dépit du terrain boisé propice à la défense, ce corps blindé parvient à enfoncer les positions ennemis ( défense déterminée interdite par le résultat). La 206e/237e DI russe est anéantie sur place, incapable de faire face aux forces mécanisées germaniques. Le 2e corps mécanisé retraite.

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L'opportunité d'exploiter cette victoire, en direction de Romi, est tentante, mais le risque subséquent d'encerclement est trop grand. Mes panzers préfèrent faire marche arrière en direction d'unités de deuxième ligne.
Le prélude à une hypothétique contre attaque sur le flanc sud de l'aile marchante du Front Centre soviétique semble avorté avant même d'avoir réellement commencé.



PHASE DE DETERMINATION DE VICTOIRE

Ce tour ci, la prise de Konotop ( 1 point de victoire) et de Konstantinovka ( 1 point de victoire) amène "Zhukovnica" à 5 VP.
La Stavka en attendait 8 de sa part. A 2 VP il aurait été limogé par Staline, l'offensive arrêtée, et mes forces auraient pu souffler. A 14 il arrachait une victoire décisive. Il n'en est rien.

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Au tour suivant, d'autres positions clés ne manqueront pas de tomber dans l'escarcelle soviétique, renforçant encore son ascendant...





Je dois rajouter que je conchie mon hébergeur d'image habituelle, qui ouvre désormais une page d'un site débile sur des animaux, mais sans prévenir et sans me laisser le choix. L'internet gratuit viens vous envahir avec des conneries. Pour éviter ce genre de merde il faut probablement raquer. Comme pour tout dans ce monde tourné uniquement vers le pognon. Ca m'horripile, me hérisse le poil, me gonfle, m'exaspère, et je n'aime pas la société commerciale qu'on nous impose avec du verre pilée...

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. sept. 09, 2016 7:44 pm
par Boudi
Un jour faudra que quelqu'un de patient m'apprenne à jouer sur Vassal.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. sept. 10, 2016 6:46 pm
par gladiatt
Boudi a écrit :Un jour faudra que quelqu'un de patient m'apprenne à jouer sur Vassal.
c'est pas compliqué, même moi j'y suis arrivé ;) ( bon, bien coaché par Guernica il est vrai :peon: )

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. oct. 06, 2016 4:15 pm
par gladiatt
T8 Russe - 6 au 10 septembre


Météo.

Ce début septembre est encore estival. Dans les cieux azuréens qui surplombent la gigantesque plaine des Scythes, les avions des deux belligérants s'étripent joyeusement, sans oublier de bombarder les rampants qui s'échinent au sol.
Les VVS profitent d'une supériorité numérique que la Luftwaffe ne peut plus contrer.

1 support allemand et 2 supports russes.



Renforts: L'armée rouge, pléthorique, n'en finit pas de se renouveler, absorbant toujours plus d'hommes et de matériels dans ses effectifs, sollicités sur des milliers de kilomètres de front.


En Ukraine, Zhukov peut compter sur l'arrivée de 2 divisions:
- la 216e/257e DI à Kursk.

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-la 136e/254e DI du Front Central arrive au sud de Belopol'ye.

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-le bataillon de T-34 de la garde est recréé à Slaviansk. Les usines de chars tournent à plein régime et sont capables de fournir des unités entières en quelques heures, à charge pour la Stavka de trouver les êtres humains à l'espérance de vie si courte destinés à armer ces engins promis à la destruction.

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deux T-34 flambants neufs....avant d'être flambants tout court

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Front Sud

Le Mious a été abandonné par la Wermacht. Le long du fleuve, ne restent que quelques avant postes isolés, juste quelques poignées de soldats abandonnés sur place avec l'ordre de tenir le plus longtemps possible le temps que leurs camarades plus chanceux refluent vers l’arrière.


Mais les reconnaissances soviétiques ont aisément décelés le retrait stratégique des divisions allemandes.
Aussi, lorsque la 5e Armée de Choc s'élance, franchit elle aisément le dérisoire rideau d'avants postes allemands. Elle déboule dans Taganrog, et sans prendre la peine de s’arrêter, poursuit droit à l'ouest, en direction de la rivière Kalmious.
Toutes les autres unités situées sur le Mious franchissent ce cours d'eau dans le même élan: l'absence de défenseurs n'en fait plus un obstacle, à peine une étape.

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La Kalmious :

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A peine plus au nord, le reste des unités du Front Sud enserrent Gorlovka. Mais aucune unité ne vient surgir sur les arrières de la ville, par l'Ouest : aucun encerclement ne condamne mes unités, leur laissant une chance de s'extraire dès que possible.


Le paysage "artificiel" de Horlovka : un enchainement de terrils


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Front Sud Ouest

Epaulant le Front Sud sur son aile droite, le Front Sud Ouest qui s'était emparé de Konstantinovka n'ose descendre plus au sud vers les arrières allemands. Le SS Panzerkorps a t'il fait peser de sa simple présence une menace sur la progression soviétique ?

Cependant, essayant d'élargir le front et d'écarteler les lignes allemandes, le Front Sud Ouest pousse désormais vers l'Ouest. 2 corps mécanisés russes se jettent sur les 333e et 257e DI allemandes.
Cependant, le terrain ne se prête pas aux grandes chevauchées blindées, et favorise ma défense.
Aussi, si l'assaut russe déstabilise ma défense, les deux divisions étant contraintes au repli, le 23e corps blindé russe encaisse une perte dans l'opération (quand je disais qu'un T-34 ça part en fumée à toute vitesse )

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Celui-là ne nous embêteras plus, mais combien d'autres encore vont nous chercher noise ?

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FRONT DE VORONEZH

Les unités du front de Voronezh font face aux Panzerkorps de Manstein. A l'Etat Major allemand, on craint que la puissante formation blindée ne soit assaillie de toute part et réduite à néant. Par chance il n'en est rien : si les soviétiques gardent en respect mon unité, ils ne lancent aucun assaut sur ses positions. Peut être n'en ont ils plus les moyens ?


Il semble en effet que Zhukov veuille se concentrer sur la prise de Kharkov, qui lui échappe depuis si longtemps.
Sur le flanc gauche de la ville, la 57e DI allemande, renforcée par le 911e Bn de Sturmgeschutz, subit l'assaut de pas moins de 4 corps blindés et 2 bataillons de chars. Pour l'emporter, les soviétiques déploient leur terrible artillerie, celle qui ravage le sol, bouleverse le paysage , désintègre végétation et soldats, fait trembler les cieux et la terre, et rend fou les hommes qui survivraient à un tel déluge.

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Le résultat ne se fait guère attendre. En dépit de la présence des canons d'assaut allemands et d'un terrain favorable à la défense, la pression soviétique est telle que la 57e DI rompt ! Amoindrie ( un step), l'unité allemande ne peut s'accrocher au terrain, et retraite vers l'ouest. Le flanc gauche de Kharkov est en passe d’être démantelé.

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FRONT CENTRAL

Poursuivant sa route, le Front central aborde la position avancée de Bakmach. Manœuvrant autour de la petite localité, les corps soviétique l'enserrent presque de toute part. L'Etat Major allemand est consterné : si la petite bourgarde représente un vague intérêt stratégique du fait de son carrefour ferroviaire, jamais il n'a été espéré pouvoir tenir cette position isolée avec juste 2 divisions. C'est en fait un tragique oubli qui a causé l'absence d'ordre d'évacuation.
(crétin que je suis )

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Les soviétiques ne laissent pas passer une telle opportunité. Dans les vastes plaines arables d'Ukraine, 8 grandes unités assaillent de toutes part les défenseurs.
Face à la 10e Pzg et la 112e/251e DI, on compte 2 corps mécanisés, la 1st Tk Army (à 3 corps blindés réduits) et 3 DI amoindries. Les vétérans de la 10e Pzg doivent faire face à d'innombrables passages de bombardiers soviétiques qui passent en rase motte en canardant tout ce qui bouge.

Un Petliakov PE-2

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( rapport de force 3/1, la qualité de troupe allemandes décale d'une colonne en ma faveur mais le support aérien soviétique décale d'une colonne en faveur de l'assaillant : on reste à 3/1).

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Les quelques blindés allemands, appuyés par plusieurs pièces antichars, causent la perte d'un certain nombre de chars russes lorsque ceux ci approchent de la bourgade; mais en passe d’être tourné, le dispositif allemand cède. Le seul choix qui reste est de décrocher ou de se faire laminer sur place, aussi mes 2 divisions décrochent.


Dans l'élan de leur avance, les corps mécanisés soviétiques se redéploient, exploitant leur victoire : certains remontent au nord, faire face à la Desna, au cas bien improbable où des forces allemandes contre attaqueraient depuis l'ouest.

Quant à la 1st Tk Army, elle glisse désormais vers le sud : elle a perçu la menace venant du sud sur le flanc de sa progression, et se positionne, prète à y réagir.


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Bilan :

Ce seront les seuls combats de ces quelques jours : si la pression soviétique reste constante, elle ne ressemble pas à un ras de marée à la déferlante catastrophique. On s'apparente plus à une coulée de lave épaisse et rocailleuse, lente mais inexorable...


TETES DE RAILS

La tête de rail du Front Centre s'avance toujours plus à l'ouest vers Konotop

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Quant au Front sud, il franchit à la suite des unités de combat le Mious.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. oct. 23, 2016 10:05 am
par gladiatt
T 8 allemand


Renforts : décidément la campagne d'Ukraine absorbe toujours plus de moyens et d'hommes. L'OKH ne peut se permettre un effondrement du front, et envoie régulièrement des renforts. Malheureusement pour les généraux de ce théâtre d'opération cela ressemble fort à un compte goutte par trop parcimonieux.

La 125e DI arrive à Perekop depuis la Crimée.

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paysage de l'Isthme de Perekop :

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A pied, elle entame alors le trajet vers la rive ouest du Dniepr, en direction de Nikopol, où elle doit prendre position, en attendant un déferlement russe que l'on espère ne jamais voir arriver....


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Bien plus au nord, arrivant à Repki, la 8e Panzer intègre elle aussi l'ordre de bataille allemand, mais sans être à effectif complet...

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Remplacements :
- Recompleter toutes les unités blindées d'un coup est illusoire, et à chaque fois de douloureuses décisions doivent être prises pour attribuer les priorités. La 13e Pz, stationnée au repos à Cherkassy, regagne un step.

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- Sur la Desna, espérant arrêter la poussée russe vers Kiev, Manstein décide de renforcer son dispositif : la 82e DI regagne un step.

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DONBASS

Pour éviter l'encerclement et la destruction de mes unités, Gorlovka doit malheureusement être évacué. Des colonnes de camions et de véhicules de tout genre prennent la route de l'Ouest, abandonnant aussi vite que possible leur positions par trop dangereuses.

Makeivka reste occupé par la 294e/335e e DI: elle servira de môle, de brise lame, pour couvrir Stalino où se terrent les restes de la 302e DI.

Afin de couvrir le flanc ouest-gauche de cette lèvre inférieure du front, la 16e Panzergrenadier épaulée de la 38/62e DI se positionne à l'ouest de la ville. Encore plus à l'ouest, la 387e DI défend Krasnoarmeskoye.

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A Krasnoarmeskoye, ce qui pourrait intéresser le russe, c'est la gare :

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(magnifique n'est ce pas ? En cherchant des images de ce pays, je me rends compte que la région du Donbass est assez moche et peu photogénique en fait :| ).

Sur la lèvre supérieure du front, les 333e et 257e DI, récupérant de leur retraite, viennent couvrir le sud de Barvenkovo.

Et pendant ce temps, le SS Panzerkorps sort de son immobilisme, pour venir frapper la tête blindée ennemie. En dépit de flancs mal assurés, en dépit du terrain boisé facilitant la défense, et en dépit de l'absence de soutien aérien, les 3 divisions blindées cherchent à rogner les éléments de tête soviétiques.

Au sud ouest de Konstantinovka , le SS PzKorps vient percuter les éléments blindés de tête du Front Sud Ouest.
A 4/1, la qualité des troupes de blindés donne l'avantage aux formations allemandes, qui bousculent sans ménagement leurs ennemis. Le 1st corps blindé russe est réduit à quelques débris épars. Plutôt que de tenter une défense déterminée qui pourrait achever l'unité, le russe préfère retraiter, et perd du temps.


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Que faire ensuite ? L'exploitation de cette victoire tactique ne permet pas de courir jusqu’à d'autres ennemis. Alors ? Rester dans les bois reconquis ? Reculer à l'abri ?
Finalement le SS Pz Korps préfère reculer, plus à l'aise dans un rôle de contre-attaque que de défenseur.


Ici la nouvelle position du SS PzKorps, et les 333e et 257e DI plus au nord; on constate aussi le retrait des blindés soviétiques :

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KHARKOV

Le saillant Est du Dniestr n'est pas évacué. En dépit de sa position particulièrement exposé, il protège efficacement la droite du secteur de Kharkov depuis un moment, et peut encore me gagner du temps. Les deux divisions, 39e et 282e, passeront peut etre un sale quart d'heure, mais pour l'heure le fait de tenir mon aile droite est précieux.

La 255e DI elle, tente de maintenir un semblant de front sur mon flanc gauche.
Enfin, la 57e DI et le 911e Bn de Stug, désorganisés par les combats, se replient au sud de la ville pour se refaire une santé.

Il faudra tenter de tenir la ville avec çà.

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En revanche, le Pz Korps de Manstein évacue la région de Kharkov, laissant le flanc gauche de la ville dégarni : affaibli, cette formation risque d'être mise à mal par les efforts soviétiques. Par ailleurs, Manstein est en train de monter une contre-offensive plus à l'Ouest, dans la région de Bakmach. Aussi cette formation blindé file plein ouest, espérant que cela n’accélérera pas la chute de la ville.

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KONOTOP-BAKMACH

La pointe soviétique qui se rue à l'Ouest vers la Desna est exposée ! Concentrant ses moyens depuis 2 tours, Manstein est enfin en mesure de lancer une contre offensive.

Ici, l'ensemble du flanc gauche du front en Ukraine. On repère Kharkov à l'Est, Kiev à l'Ouest.
(Edit: on ne voit pas Kiev, j'ai coupé la carte :siffle: )
La poussé soviétique vers la Desna et contrée depuis le Sud par Manstein.


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Déboulant du sud de toute la vitesse de leurs chenilles, 5 divisions blindées foncent à la rencontre des chars soviétiques.
Une immense concentration de plus de 1000 chars allemands évolue dans les steppes ukrainiennes. Sur le sol encore poussiéreux, les lourdes chenilles métalliques griffent et labourent la terre, projetant dans l’atmosphère de telles quantité de terre et de poussière que de lourdes volutes s'élèvent, telles des nuages sales et opaques, vers les cieux.
Englobant les lourds engins chenillés, les volutes se déploient, s'enroulent autour des hommes et des véhicules, enflent et prennent de la hauteur jusqu'à avaler tout ce qui les entourent et à masquer le soleil, plongeant le champ de bataille dans une pénombre poudreuse et sale.

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Pour les aviateurs des deux camps qui se dirigent vers le combat, il suffit de se guider sur ces voiles de saleté qui bouchent l'horizon sur des lieux à la ronde :là où s'élève la poussière, on trouve des engins mécanisés qui se combattent sans pitié.
En face des unités allemandes, la totalité de la 1ere Armée blindée soviétique compte elle aussi près d'un milliers d'engins ( 3 corps plus ou moins en forme). Sur quelques kilomètres carrés, des dizaine de milliers de tonnes d'acier, que l'industrie humaine a moulé et assemblé pour en faire des machines de mort, répandent le chaos.

Pour appuyer son attaque, Manstein a sollicité la Luftwaffe, afin qu'elle apporte son soutien à ce grand carnage. Mais au vu des effectifs engagés,l'aviation soviétique le Russe engage lui aussi son aviation. C'est une débauche de moyens de chaque coté.
L'ensemble des unités allemandes ne parvient qu'à obtenir un 2/1 contre la 1st Tk Army. Mais avec la qualité de troupes et la présence des Tigres qui arrachent la supériorité blindée en terrain ouvert, Manstein atteint un ratio de 4/1 (les 2 aviations se sont annulées).

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En quelques heures, la mobilité des panzers, l'expérience des équipages, l'allonge des 88 mm, font la différence. Des centaines de chars soviétiques se retrouvent détruits, désemparés, hors de combat.
A 6 aux dès cela ne pardonne pas, Guernica soupire qu'il n'aurait pas du lancer le dès lui-même.
Impossible pour l'ennemi de s'accrocher au terrain. La 1st Tk Army reflue en désordre vers Belopol'ye après que le 5e corps mécanisé ait perdu un step. Le PzKorps de Manstein est virtuellement intact.


La victoire contre l'armée blindée soviétique donne l'opportunité à Manstein d'exploiter son offensive.
Le poing blindé allemand effectue un virage à droite vers l'Est, et vient déborder sur son flanc droit le 29e corps blindé russe situé au nord de Romni, profitant du fait que l'obstacle de la rivière a été tourné.
A 3/1, + 1 colonne avec la qualité de troupes, 4/1, 5 au dès, D1.
Le bataillon de la garde de chars lourds KV est anéanti sur place, tandis que le 29e corps blindé russe se retrouve en pleine retraite, ne cherchant même pas à s'accrocher au terrain.

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En quelques jours, Manstein a rogné les dents des armées blindées ennemies.
Cependant la puissance des formations allemandes, et leur effectifs somme toute insuffisants, ne permet pas à Manstein de pousser plus loin vers le Nord. Impossible de foncer sur Konotop dans ces conditions, en se mettant en position risquée. Frustré d'une victoire décisive, Manstein opte pour la prudence.
Alors le 2e stack de Manstein glisse au sud, afin de couvrir l'aile Ouest du poing blindé.


POINTS DE VICTOIRE

La prise par les Soviétiques de Taganrog, abandonné a regret, ainsi que de Gorlovka, évacué en urgence, octroie 2 points de victoire de plus a "Zhukovnica", qui reste cependant en retard d'un point sur le programme établi par le Vojd.
Cependant, c'est loin d'être suffisant pour enrayer nette l'offensive soviétique (il faudrait que Guernica ait 6 VP de moins que prévu, soit à peine 2).
La bataille continue...

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. oct. 23, 2016 10:59 am
par DarthMath
Après des semaines de replis et d'évacuations frustrants, enfin un retour offensif qui a payé des dividendes !! :ok:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. oct. 23, 2016 11:31 am
par rominet
Toujours aussi chouette, cet AAR :peon: et je découvre progressivement les règles qui ne sont pas les plus simples que j'ai pu apprendre pour un wargame.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. oct. 23, 2016 1:31 pm
par gladiatt
DarthMath a écrit :Après des semaines de replis et d'évacuations frustrants, enfin un retour offensif qui a payé des dividendes !! :ok:

Merci. Mais il ne faut pas vendre la peau du Guernica avant de l'avoir plombé, il a en général plusieurs fers au feu et des astuces de derrière les fagots :goutte:
Et puis ma contre-offensive est assez limité, et a manquée de punch.
rominet a écrit :Toujours aussi chouette, cet AAR :peon: et je découvre progressivement les règles qui ne sont pas les plus simples que j'ai pu apprendre pour un wargame.
Merci :chinois:

Coté règles, il y a bien pire....je suis actuellement en pleine révision d'une usine à gaz, qui pourrait peut être se transformer en AAR d'ici quelques jours. J'ai un adversaire, reste à trouver le support informatique.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. oct. 23, 2016 1:38 pm
par DarthMath
Ah mais je n'ai jamais dit que c'était gagné .... juste que ça faisait du bien après des semaines à prendre des coups ... :wink:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. oct. 29, 2016 11:56 am
par gladiatt
T 9 RUSSE - 11 au 15 septembre 1943 - Offensive soviétique généralisée


Météo Temps couvert et nuageux, 1 support d'aviation chacun.

Renforts : Le 5e corps de cavalerie de la garde arrive à Kursk.

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Cette unité prend aussitôt le train pour l'Ouest en direction de Konotop

Remplacements :
Le Front Centre, à Krolevets, complète la 218e/337e DI. (et vous pouvez apercevoir le 5e corps de cav en train.

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A proximité, à Sumy, le bataillon de KV de la garde est recrée avec des machines neuves. aaahh, j'ai pas le screen ?? :euh:

Pour le Front de Voronezh, c'est la 5e Tank Army qui est complété peu à peu.

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Et plus à l'Est, le Front Sud complète les effectifs de la 51e/52e DI de la garde à proximité de Voroshilovsk.

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Front Sud

Après avoir pris Taganrog, la 5e armée de choc soviétique se dirigeait vers Mariopol. Elle change d'axe de progression, et approche prudemment les positions de la 17e DI au nord de St Karan. Pour les fantassins allemands commence alors une attente digne du "Desert des Tartares " de Dino Buzatti, et au final....la 5e armée de choc ne lancera aucun assaut :shock: .Manque de moyens, artillerie non disponible (le marqueur disrupted est une artillerie qui a avancée trop vite pour être mise en batterie), ou aviation impliquée ailleurs, toujours est il que c'est encore un petit peu de temps gagné ici.

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En revanche, plus au nord, le Front Sud 1 enserre Makeivka où se terre la 294e/335e DI.
Pas moins de 8 divisions d'infanterie russe, un corps de cavalerie et 2 bataillons de chars s'élancent contre la ville.

Les soviétiques cherchent à progresser. Dans les faubourgs de la ville, les points d'appuis sont assaillis les uns après les autres. Pour l'infanterie soviétique, qui progresse prudemment dans les rues de la cité désertée, il faut repérer les positions ennemies. Un immeuble en béton, plus robuste que les traditionnelles maisons de bois, peut faire office de fortin.
Alors, l'infanterie soviétique cherche à s'approcher, par bonds. Il faut franchir un muret, une haie, traverser une rue.

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Le claquement rageur des mitrailleuses se fait entendre, la chaussée en terre battue est griffée de projectiles, les facades s'écaillent sous les coups.

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Des dizaines de silhouettes bondissent de place en place, mais certaines s'écroulent sans jamais se relever. Sur le bastion attaqué, la façade crépite d'impacts, les assaillants ayant à leur tour mis en batterie une mitrailleuse. De chaque coté on redoute de se retrouver au contact, dans un corps à corps brutal.
Des claquements secs: les mortiers soviétiques expédient des fumigène, dressant des volutes blanchardes le long des lignes de mire ennemies. La progression est à peine aisée. D'autres poins d'appuis périphériques appuient de leur feu le bastion ciblé.

Au bout d'un moment, le grondement des moteurs résonne dans les rues poussiéreuses. Les chars russes se sont fait ouvrir la voie par l'infanterie. Ils viennent désormais matraquer la position sous leurs obus. Coup après coup, le bastion de fortune est réduit en gravats, ses défenseurs ensevelis ou en fuite.
Mais dans un champ de bataille aussi resseré, il est aisé pour quelques courageux de s'approcher des blindés, ou de se laisser approcher par eux, priant pour que l'infanterie russe ne les repère pas. Un panzerfaust qui fuse, un chars percé de part en part, qui s'embrase en grondant. La progression coute cher à chaque camp.

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Les combats acharnés ne livrent pas la ville aux soviétiques.
Résultat "echange", chacun perd un step sans recul du défenseur.

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Plus au nord, le front Sud tente d'élargir la trouée de front le long du Dniestr. Au sud d'Izium et au nord de Barvenkovo, la 46e DI allemande tient la position.

Le paysage au sud du Dniestr et au nord de Barvenkovo :

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Contre 4 DI, 2 bataillons de chars et un corps de cavalerie, l'unité plie en quelques heures : le terrain est favorable aux blindés. La 46e DI perd un step et reflue.

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Mais les soviétiques ne comptent pas en rester là, et espèrent même anéantir la 46e DI en rase campagne. Ils se lancent à la poursuite de l'unité. Par chance, ils se révèlent incapables d'achever la 46e, bien que celle ci soit en déroute complète désormais.

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Front Central (au nord donc :o: )

La pression des blindés allemands à contraint les soviétiques à évacuer Bakmach. L'infanterie qui tenait la ville se dirige vers la Desna, afin d'appuyer la traversée de la rivière.

La Desna au nord de Krolevets :

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Les corps blindés qui étaient à Konotop glissent vers le nord, s'appuyant sur la poussée du Front Centre (le marqueur en bord de carte qui rend ce bord "actif" au fur et à mesure ). Un gué est vite trouvé sur la rivière, pour progresser toujours plus vers l'ouest.

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Appuyés par l'infanterie au sud, les 3e et 31e corps blindés s'enfoncent dans les bois.

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Le combat devient tres vite désordonné. L'infanterie russe, qui doit fixer la 327e DI amoindrie et la 1ere division hongroise, attaque en avance par rapport aux blindés qui cherchent à tourner les positions allemandes. L'avance est enrayé avec de sérieuses pertes russes.
( 1/1 et 1 aux dès, le soviétique perd un step et mes unités ne reculent pas. La 7e S brigade est détruite).

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Front de Voronezh - Bataille pour Kharkov

Le long de la Vorskla, la 320e DI est enfoncée par 2 corps blindés et 2 DI de la garde appuyés par un bataillon de chars.
Attaquée depuis l'Est alors qu'elle couvrait le nord, en terrain dégagée, l'unité est malmenée, perd du monde et recule; mais l'adversaire perd un step également.

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Aussitôt les 3e corps de la garde et 10e corps blindé exploitent la brèche, et pivotent au sud, se portant contre la 255e DI positionnée au sud de Bogodukov.
La 255e DI est bousculée, et doit se replier vers le sud avec des pertes.

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Le flanc gauche de Kharkov enfin déblayé, Zhukov lance alors un assaut massif sur Kharkov.
4 DI russes, 2 corps blindés et 2 bataillons blindés assaillent les deux divisions allemandes qui défendent la ville.
Les combats sont encore plus dantesques qu'a Makeivka. Pour s'emparer de son objectif, Zhukov déploie les grands moyens. Vagues humaines, déluge d'artillerie, tout y passe. Dans le ciel de la ville, Petliakov et Illyouchine s'imposent sans difficulté, lâchent leurs bombes et leurs roquettes sur la ville martyrisée. Les fortins allemands leurs permettent de s'accrocher dans les décombres.

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La pression est énorme pour les défenseurs, les pertes s'accumulent. Aucun camp ne tient à lâcher, et l'intensité des combats atteint son paroxysme.
Rue après rue, les bâtiments, déja endommagés par les précédentes batailles, souffrent, pulvérisés à coups d'obus par l'Armée Rouge bien décidé à s'en emparer.

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Zhukov fait gagner un ratio au prix d'une perte. Avec l'artillerie et l'aviation cela pourrait monter à 5/1, mais les fortifications allemandes décalent à 4/1. Le résultat cause une perte à chacun. Les défenseurs allemands, profitant du terrain, tentent une défense déterminée et y parviennent, causant une perte de plus à chaque camp mais annulant la retraite. Enfin, les fortifications coutent un step de plus aux russes. 4 steps russes et 2 steps allemands, et la ville tient encore :goutte: .

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Réduits à quelques effectifs épars, les unités allemandes ne sont probablement plus dans la ville pour très longtemps...



TETES DE RAIL

Toutes les têtes de rails progressent, dont le Front Central qui arrive à Konotop....de manière peut être présomptueuse...
Et le marqueur "FRONT CENTRAL" progresse également, dégageant le bord de carte pour l'adversaire.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. nov. 13, 2016 11:19 am
par gladiatt
TOUR 9 ALLEMAND - LA CONTRE OFFENSIVE DE MANSTEIN



https://www.youtube.com/watch?v=KMTRqAgLw04

Renforts : pour faire face à l'offensive soviétique, tout les membres de l'Axe sont sollicités. Ainsi l'armée roumaine envoie la 24e division à Odessa (mirifique !).

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Remplacement :

- la 198e DI (amoindrie) est recrée à Nikopol sur le Dniepr : on tente d'établir une ligne de défense sur ce fleuve.

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-le 228e Bn de canons d'assaut et positionné à Krementchug.

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LA CONTRE OFFENSIVE

Il aura fallu de la patience, et endurer un certain nombre de doutes et d'inquiétudes pour que Erich Von Manstein puisse enfin parvenir au résultat souhaité.
Face au déferlement russe sur 2 points précis du front, et à l'éparpillement de ses unités blindés, il a fallu commencer par les regrouper, abandonnant ainsi des secteurs du front les uns après les autres, relâchant la pression sur l'ennemi. Mais, au prix d'un important recul dans le Donbass, le voila en mesure de contrer l'adversaire.


DONBASS


Ainsi, le Donbass finit par être confié au seul SS Panzerkorps qui, en dépit de ses bons résultats, n'a pas été suffisant pour stopper l'offensive des Fronts soviétiques SUD 1, SUD2 et SUD-EST : les progrès de l'armée Rouge dans cette région sont d'ailleurs significatifs. Mais l'on ne peut tout défendre.

Makeivka, matraqué par les russes, est évacué par les restes de la 294e/335e DI, qui se replie à peine plus à l'ouest, à Stalino, où elle va renforcer les positions de la faible 302e DI. On ne se fait guère d'illusion sur leur chance de défendre victorieusement cette position.

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Un peu plus à l'ouest, le SS Panzerkorps glisse toujours plus au nord. Afin de limiter la fissure qui s'élargit entre le Donbass et le cours supérieur du Dniestr, il vient contrer les infiltrations soviétiques au nord-ouest de Barvenkovo.
Avec l'appui de 2 divisions d'infanterie repliées dans les bois, les 3 unités blindées viennent frapper un corps de cavalerie appuyé par une division d'infanterie et un bataillon de blindés. Les russes reculent (sans casse).

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Plutôt que de poursuivre et de se mettre en danger, le Korps se retire un peu à l'ouest, à l'abri.

KHARKOV

Désormais les effectifs pour défendre la ville sont squelettiques. Il faut se résoudre à évacuer le saillant du Dniestr à l'Est de la ville. Tenir la cité est d'importance, mais avec quels effectifs ? La 107e DI, amoindrie, est envoyée dans l'enfer de ce point fort, mais les hommes de troupes ont ils bien conscience du peu de chance qu'ils ont de s'en sortir ?
Quel détachement mental est donc pris par l'Etat-major qui envoie sans sourciller dans des positions indéfendables des unités ? Ont ils conscience que ce sont des hommes qui composent les unités, dont l'enjeu n'est autre que la vie ?
(mon dieu, heureusement que ce n'est qu'un jeu !!).

Plus à l'Est, la 57e DI tente d'établir un épaulement sur la gauche du front, maintenant un semblant de cordon ombilical vers la ville.

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FRONT NORD - 4e PANZER ARMEE RECOMPOSEE

Progressivement, durant ces 6 semaines de campagne, les blindés de la Wermacht ont étés transférés à l'Ouest. Face à l'avance du Front Centre du général Rokossovski, Manstein a commencé par freiner son avance pour se laisser le temps de regrouper ses forces.
Puis il s'est positionné sur un axe parallèle à la progression russe, afin de se retrouver sur son flanc méridional.
Et enfin, le voila en mesure de saisir l'opportunité qu'il a contribué à créer. Après 9 tour à réagir a l'ennemi, le voila qui prend le contrepied de la progression de ce dernier.
Avec une masse de manœuvre de 10 unités blindées et 7 divisions d'infanterie, Manstein lance un coup de faux sur le flanc gauche russe. Profitant du fait que celui-ci s'étire le long de la voie ferrée Konotop-Sumy, Manstein lance ses unités mécanisées de manière à couper en plusieurs points l'axe de progression soviétique.
Une importante zone proche de Romny sert de carrefour par où la plupart des regroupements se font avant que les unités ne soient envoyées vers leurs cibles respectives :

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Manstein en visite aupres d'une unité de Tigre de la GD :

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Pour porter son coup de faux, Manstein organise son armée en 3 puissant corps blindés appuyés par 2 autres formations.

Mené par la Gross Deutchland du général Hornlein, un corps composé également des 17e et 19e Pz file droit au nord et vient percuter la 1st Tank Army à l'est de Konotop. Décidé à fracasser la ligne soviétique, Manstein fait appuyer son assaut par l'aviation. La puissance de son corps est encore renforcée par la présence des Tigres au sein de la Gross Deutchland, qui font merveille en rase campagne et arrachent la supériorité blindé contre la formation russe.
La 1st Tank Army est bousculée brutalement. Le 5e corps blindé russe perd un step et est réduit à quelques éléments. La formation soviétique retraite vers Ryl'sk à l'Est.

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Profitant de la brèche créée, le corps cavale alors au nord (mobile assaut) mais laisse la 19e Pz sur les rives de la Seim pour isoler l'infanterie russe de Konotop.
Fonçant droit vers lui, le corps se rue sur Krolevets défendue par 2 DI russes. L'attaque allemande remporte des succès initiaux (un step russe perdu). Mais profitant du terrain boisé peu propice aux manœuvres de blindés, les russes s'accrochent au terrain en rendant des coups à l'adversaire (un step perdu par chaque camp et pas de recul russe).

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Un deuxième corps blindé, composé de 3 unités blindées et un Kampfgrupe de résidus de la 7e Pz cherche à repousser l'infanterie russe qui s'abrite dans les bois vers Nedryhailivs'kyi (pas sur la carte) . La 136e/254e DI perd un step sous la pression allemande.
Là encore l'infanterie russe cherche à profiter des futaies denses pour se dissimuler et laisser les fantassins allemands s'approcher de leurs lignes avant d'ouvrir le feu à bout portant. Défendant chaque pouce de foret, la 136e/254e fond dans les combats, mais la 241e/340e conserve ses positions....et enraye ainsi une hypothétique exploitation qui aurait filée droit à l'Est.

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Inséré entre le corps de la GD et celui qui a assailli les bois au sud du dispositif, un 3e corps blindé s'attaque à une formation blindée russe composée des 2e et 29e corps. Pour s'imposer face aux chars soviétiques, ce corps s'est vu adjoindre par Manstein le 503e Bn de Tigres. Ces engins sont décidément des atouts pour l'emporter face à l'armée blindée russe.
Cependant, si la formation ennemie est contrainte à la retraite, sa mobilité lui permet de réduire la casse.
( malgré un ratio de 5/1, le résultat inflige une retraite sans pertes).

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Malgré tout le recul des blindés russes crée une brèche aussitôt exploitée (mobile assaut). Le corps allemand bondit en avant, réalisant une chevauchée de 30 kilomètres vers l'Est, longeant la voie ferrée Konotop-Sumy. Soulevant des nuages de poussière visibles à des kilomètres, d'immenses colonnes de chars filent de toute la puissance de leurs moteurs et entrent en trombe à Belopol'ye.
(musique wagnérienne).

Leur nouvelle cible est le 5e corps de cavalerie de la garde. Confiné et piégé dans les convois ferroviaires qui l'acheminait vers le front, il est surpris le pantalon sur les chevilles. Les blindés allemands matraquent les convois de têtes, tandis que hommes et chevaux des trains placés plus en retrait entament une retraite désordonnée, abandonnant une partie de son matériel et de ses effectifs.

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Sur la Desna, la 30e/38e DI russe (déjà affaiblie) est assaillie de toute part par l'infanterie allemande. En quelques heures elle est anéantie sur place.

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A Konotop, que la tête de rail soviétique a atteint, 2 divisions d'infanterie s’arque-boutent sur leurs positions.
La 8e Panzer (réduite) et la 183e/208e DI abordent les positions russes, mais se heurtent vite à forte partie. Conscient de leur encerclement et qu'un décrochage pourrait bien signifier leur anéantissement, les fantassins russes se démènent et résistent. La 183e DI allemande perd du monde en cherchant à s'approcher de la ville, et même la 8e panzer ne parvient pas à s’insérer dans le dispositif ennemi.
( 1 perte chacun. Face à la menace d'éradication en cas de recul, du à l'encerclement, Guernica tente une défense déterminée et réussit. Ses unités perdent un step de plus. Elles ont tenues, mais pour combien de temps ?)

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Partout, profitant du succès de la contre-attaque victorieuse, les sapeurs allemands et les unités du train se mettent au travail et élargissent l'écartement des voies de chemin de fer afin de les aménager sur le modèle occidental. La tête de rail soviétique recule de 7 hexagones, l'équivalent de 3 tours de progression.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. déc. 08, 2016 6:01 pm
par gladiatt
T 10 Russe - 16 au 20 septembre 1943



La météo de cette mi-septembre reste clémente, mais si pour le promeneur solitaire c'est synonyme de beau temps, pour les fantassins qui se battent cela veut dire que le ciel peut tout aussi bien relâcher des hordes d'avions ennemis venus les bombarder.
1 support aérien allemand, 2 supports russes.


Renforts.
Cette campagne d'Ukraine revêt une telle importance pour les 2 belligérants que les renforts affluent en continu.
Cette fois ce sont 2 puissants corps blindés qui sont intégrés à l'ordre de bataille soviétique, au nord du front, là ou la Panzer Armée de Manstein pèse de tout son poids dans la bataille.
Le 19e corps arrive à Stary Olska, le 20e à Kursk

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Remplacements :

Le dispositif du front Centre est renforcé avec les compléments d'effectifs des 73e/89e DI de la garde et 42e/71e DI de la garde, toute deux dans le secteur de Sumy.
Le 86e Bn de T-34 est recré à Belgorod.
Le Bn de SU-3 est recréé à Slaviansk.


DONBASS

Sur ce front, la pression soviétique ne se relâche pas. L'Armée Rouge est en passe de submerger la défense allemande, et elle n'est pas prête de relâcher ses efforts.

Sur la Kalmouk River, la 5e Shock Army renforcée de 2 DI donne l'assaut contre les positions renforcées de la 17e DI.

La Kalmouk :

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La méthode soviétique est désormais bien rodée: sur le point du front destiné à être fracturé, l'Armée Rouge concentre ses moyens en hommes et matériels, obtenant une imposante supériorité numérique, appuyée par une artillerie omniprésente.
Sur chaque point d'appui, sur chaque bastion, l'artillerie soviétique tonne et fait tomber obus et roquettes comme s'il en pleuvait, étourdissant les défenseurs, les maintenant terrés au fond de leurs tranchées, tandis que des vagues de fantassins s'élancent vers leurs ennemis.
Cependant les pertes chez les attaquants sont lourdes: franchir un cours d'eau sous le feu des mitrailleurs allemands est meurtrier. Mais lorsque les troupes d'assaut parviennent enfin au contact, elles réduisent les points d'appuis les uns après les autres. La 17e DI est contrainte au repli.
(les unités russes perdent 2 steps, les allemands aucun mais sont obligés de retraiter).

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La ligne sur la Kalmouk est percée, menaçant encore une fois de déstabiliser tout le front allemand.

Plus au nord, le Front Sud poursuit ses attaques sur Stalino, objectif important pour la Stavka, et concentre pas moins de 6 divisions, 1 corps blindé et un de cavalerie à cette tâche. En dépit de leurs faiblesses ( elles sont réduites toutes les deux), les 2 divisions qui défendent la position parviennent à résister au prix d'un très grand effort. La 302e DI est éliminée dans la bataille, mais les soviétiques perdent autant de monde : le 2e corps mécanisé y perd un step
( un résultat Exchange entraine une perte chacun choisit par l'adversaire, et je me suis concentré sur ses chars).
Stalino tient encore, mais pour combien de temps ?

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Encore plus au nord, les russes ont décidés de déborder le dispositif allemand en attaquant Krasnoarmeskoye et sa gare de triage.
La 387e DI allemande est débordée sous le nombre et se retrouve incapable de faire face aux 6 divisions russes appuyées par des chars. Elle rompt et retraite.
(la 387e DI perd un step, la 347e/387e DI russe perd un step également).

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FRONT CENTRE

La contre-offensive de Manstein a totalement déstabilisée l'offensive russe sur ce front.
Vatutin, pour préserver les forces de son Front Centre, ordonne un repli stratégique gigantesque. C'est loin d'être une débâcle, car il parvient a préserver ses forces mécanisées.

Sur la Desna, les 3e et 31e corps blindés évacuent droit à l'Est, de peur d'être isolés. Ils franchissent la rivière qu'ils avaient traversés, dépassent Krolevets par le nord pour éviter de trop s'approcher des pointes blindées allemandes, et cavalent sans répit jusqu'à ....leur ligne de départ initiale !

La 1st Tank Army prend le même chemin, cherchant à s'éloigner des panzer qui l'ont mise à mal, et elle se retrouve à Shchekino (pas sur la carte, mais à l'Ouest de Ryl'sk )

Au sud de Belopol'ye, d'autres corps blindés filent se replier sur Sumy.

Afin de ralentir la poursuite allemande, l'infanterie russe est abandonnée sur place, sacrifiée dans un rôle retardateur.

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Totalement isolées, les forces russes qui subsistent à Konotop sont privées de ravitaillement.

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FRONT DE VORONEZH

Décidément Kharkov n'en finit pas d'obnubiler Zhukov. Ses ordres sont stricts, il doit s'en emparer au plus vite, quel qu'en soit le prix. Cet immense carrefour routier et ferroviaire n'est pas seulement un verrou à faire sauter pour briser le front allemand. C'est aussi un symbole, une ville qui a déja changée de mains 3 fois, engendrant 3 importantes batailles. Pour démontrer au monde que cette fois ci plus rien ne peut entraver l'avance de l'Armée Rouge, on a imposé à Zhukov de s'emparer de la place.

Une vue de Kharkov de nos jours :

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Enserrée encore plus étroitement depuis l'abandon de Chuygov par les allemands, la position est peu à peu étouffée. Les troupes qui ont assaillies la ville le tour précédent, saignées par les combats de rue intenses, sont relevées, remplacées par des troupes fraiches prêtes à en découdre.
Zhukov ne finasse pas; il envoie tout ce qu'il a.

Ses vagues de bombardiers viennent déverser des tonnes de bombes sur la ville, pulvérisant quartiers après quartiers. L'artillerie pilonne la ville sans relâche elle aussi, relayant l'effort de l'aviation.
C'est un déluge de projectiles permanent, un vacarme d'enfer qui assourdit tout. Le fracas des explosions se répercute sur les façades d'immeubles éventrés; le grondement des bâtiments qui croulent en tas de décombres, le feulement rauque des flammes vrombissant au cœur des ruines. Dans cet enfer suffoquant de poussière et de poudre, se rajoute le staccato des mitrailleuses, le claquement sec des balles, le grognement des moteurs, et parfois le râle des mourants.
Au milieu des immeubles en ruines et des tas de gravats, les fantassins russes se ruent en masse sous les ordres exacerbés de leurs officiers. Ils submergent les points d'appuis préalablement écrasés d'obus, mais à chaque fois quelques fantassins allemands qui ont survécus au pilonnage relèvent la tête, ouvrent le feu depuis des positions camouflées, couchent de leurs tirs quelques russes, puis disparaissent ou tombent à leur tour.

Une scène de combat urbain :

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Au bout de 3 jours incensés, Zhukov tient enfin sa victoire. La 106e DI est anéantie sous les décombres, la 167e est en retraite. Kharkov est aux mains des russes.
( ce qui va rapporter 3 VP à Guernica à la fin du tour allemand).


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Les forces russes sont épuisées, tout autant que les troupes allemandes; pourtant Zhukov n'en a pas fini, il relance ses unités en avant, bien décidé à profiter de la déstabilisation créée dans le dispositif allemand.
Deux corps blindés viennent bousculer les restes de la 57e DI allemande. En dépit du soutien d'un bataillon de canons d'assaut, celle ci craque, et se fait pulvériser par l'ennemi. Cependant un step de blindé russe a disparu dans les combats.

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Le paysage au sud de Lyobutin :

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. déc. 22, 2016 3:24 pm
par gladiatt
T10 - Allemand

La contre-offensive de Manstein a avortée.


Renforts
Face à la poussée russe dans le Donbass, le front allemand s’émiette. Quelles que soient les pertes adverses, les Russes progressent, et menacent à court terme de franchir le Don.
Aussi les besoin en renforts allemands sont énormes.
Or seule la 101e division de Jaeger vient renforcer le dispositif allemand ce tour. En provenance de Crimée, elle apparait à Perekop.

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Elle file aussitôt garnir des positions sur le Don.


Remplacements.

Inutile de renforcer des unités sur le front du Donbass, qui se feraient de toute manière laminer.
Il pourrait être intéressant de renforcer le secteur de Kharkov, mais il faut comme d'habitude gérer les priorités.
Aussi, les résidus de la 332e DI sont recréés à Nikopol, pour garnir les rives du Don.


Enfin, sur les bords de la Seim, la 19e Pz est remise à niveau.

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Fortifications.


L'Etat-Major a pris conscience de l'urgence qu'il y a à établir une ligne de défense cohérente sur le Don.
En conséquence de quoi l'organisation Todt redouble d'efforts (au sens propre: à partir de ce tour, l'Allemand peut construire 2 forts par tour). Les sapeurs allemands, ainsi que toute la main d’œuvre locale contrainte et forcée travaillent d’arrache-pied pour établir des lignes de fortins.

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DONBASS

Les percées soviétiques dans ce secteur ont de nouveaux bousculées mon dispositif, et me contraignent une fois de plus à prendre une décision douloureuse : abandonner le terrain, et tenter de sauver quelques unités.

La 336e DI affaiblie reste à Mariupol, espérant conserver encore quelques temps cette petite ville objectif de l'Armée Rouge.
La 3e DI de montagne lâche le front de la Kalmouk et fuit loin à l'ouest (sans parvenir à atteindre le Don).


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La 304e DI reste isolée au sud de Stalino. Elle est incapable de toute manière d'échapper aux pinces soviétiques. Espérons que ses fortifications couteront du monde à l'ennemi.
La 294e/335e DI est elle aussi incapable de s'extraire des mâchoires de l'ours russe, aussi s'enterre t'elle à Stalino.
La 38e/62e DI fonce à l'ouest vers Chaplino.

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La 16e Pzg profite de sa grande mobilité. Elle a fuit à l'ouest de toute la vitesse de ses moteurs, et en quelques jours arrive à quelques kilomètres de Zaporozh'ye.
En contemplant les terres natales des terribles cosaques Zaporoje, les sentiments des soldats sont partagés. Combien frémissent à l'idée de faire face à une charge de ces terribles cavaliers des steppes, combien s'imaginent tels des croisés apportant la civilisation par la force du fer et du feu à ces peuplades barbares ? Nul doute que les récentes défaites de la Wermacht ne font pas pencher l'imaginaire du coté victorieux de l'espoir.

De nos jours le souvenir des cosaques reste vivace :

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La 57e DI quant a elle se replie lentement, totalement désorganisée (et donc privée de son mouvement normal).



KHARKOV

La chute de ce verrou important a affaiblie une importante partie du front allemand.
Un repli des troupes sur ce secteur tente de rétablir une ligne de défense le long de la rivière a quelques kilomètres au sud de Kharkov.

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Le flanc droit s'appuie encore sur le Dniestr, dont la défense semble chaque jour un peu plus caduque. Le flanc gauche est inexistant ! Plus grave encore, sur le flanc droit, seules 2 divisions d'infanterie affaiblies et le SS Panzerkorps empêchent les russes de s'infiltrer sur mes arrières.

Pour repousser cette menace, le SS Panzerkorps justement mène une contre-attaque à Barvenkovo, avec l'aide des 2 divisions d'infanterie.
L'aviation allemande s'en mêle, espérant faire basculer la décision à l'avantage des blindés germaniques. Cependant, son homologue soviétique intervient elle aussi dans ce combat, faisant pencher la balance dans l'autre sens.
Les unités soviétiques de la garde sont contraintes au repli, la 78e/79e/ DI de la garde perd un step, mais l'infanterie allemande ne s'en sort pas indemne ( la 275e DI perd un step).

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SECTEUR NORD

Le repli des forces soviétiques a été important. Désormais regroupées et protégées par les lignes de fortifications initiales de la campagne, la plupart des unités blindées adverses sont à l'abri de frappes que pourrait mener les forces de Manstein.
Poursuivre une offensive à l'Est dans ce secteur risquerait également de mettre les forces de Panzer à portée immédiate de violentes contre-attaques ennemies. Et ce d'autant plus que le renfort d'une nouvelle armée blindée soviétique est attendue incessamment.
Aussi, jouant la sureté plutôt que l'épopée sanglante, l'armée blindée de Manstein réduit ses objectifs sans se lancer dans une couteuse poursuite de l'ennemi. C'est rageant, mais plus prudent.
En revanche, on peut exploiter tactiquement le succès du tour précédent.

Au nord-est de Romni, 3 divisions de panzer, le kampfgruppe résidu de la 7e z et la 168e DI concentrent leurs efforts pour anéantir la 241e/340e DI russe.

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A Konotop, les 2 divisions russes encerclées sont assaillies depuis le nord par les 82e et 340e DI qui verrouillent le cours de la Seim et cherchent à s'infiltrer au sud, jouant le rôle de l'enclume.
Venant par le sud, 183e/208e DI et 8e panzer jouent le rôle du marteau et écrasent toute résistance.

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(le résultat indique, à 3/1, une perte et un recul automatique. Encerclées, les unités russes n'ont pas le droit à une défense déterminée, mais à une défense désespérée dont le mécanisme est plus ou moins le même. Sauf que en terrain ouvert les seuls résultats possibles sont soit un recul menant à l'anéantissement, soit une perte...menant à l'anéantissement.)
Au final Konotop est repris par les allemands, avec son point de victoire (mais voir plus bas).





Enfin à Krolevets, la Gross Deutchland, la 23e pz et la 17e pz, appuyées par la 112e/251e DI bousculent les positions soviétiques. La frappe est tellement violente que la 218e/337e DI est anéantie, tandis que la 147e/155e cède et part en déroute complète (Full Retreat).

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Poursuivie par les 3 unités de panzer, l'unité est achevée en pleine phase de repli.

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CARTE GLOBALE

En rouge la ligne de front au tour 9 soviétique: avec l'extension maximal vers l'Ouest en direction de Sosnitsa et au contraire l'expansion dans le Donbass.
En brun, la ligne de front au tour 10 allemand. Au nord, la percée soviétique a fait long feu, mais au sud, l'Armée Rouge est en passe de tout bousculer.

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FIN DE TOUR

Les succès du secteur nord (modérés par ailleurs) ne peuvent faire oublier la déconfiture qui se profile au sud. Il va falloir réagir, mais transférer des forces vers le sud va permettre au russe de remettre la pression au nord....Dilemnes, dilemnes...

En attendant, la prise de Kharkov permet à Guernica de gagner de précieux VP.
(mais on a du se lourder sur le compte des VP : Guernica gagne 3 points pour Kharkov, en perd un car je reprends Konotop; il devrait donc arriver à 9 VP. Or en recomptant toutes les villes objectifs il arrive en fait à 10 VP).

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PS: désolé pour le style anémié, j'ai un peu de mal à trouver mon style en ce moment :goutte:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. déc. 24, 2016 11:02 am
par gladiatt
Pres de 200 vues (ou 300 ???) en 3 jours, mais les gars ca va pas, je suis pas le nouveau Stendhal :ko:


En attendant la suite de notre épopée commune, voici à mi parcours de la partie un tableau montrant la disparité des forces des 2 camps.
J'ai affiché pour chaque grand secteur le nombre d'unités, mais aussi les points de force EN ATTAQUE qui sont assez différent des points de force en défense.

Image

Vous constaterez ainsi qu'en dépit de petit succès tactiques répétés, mes forces germaniques n'ont que peu de chance de stopper l'Armée Rouge de Guernica, que j'ai déja comparé non pas à un bulldozer, mais plutôt à une coulée de lave bien rocheuse, bien épaisse, assez lente, mais inexorable.


J'en profite pour souhaiter de bonnes fêtes à mon pote Guernica, à mon fugace partenaire Von Aasen, et à tout mes potes du QG (oui, oui, toi qui lit ces lignes :mrgreen: ).


De notre coté nous aurons 8 jours de répit avant que les chimios ne reprennent
:o:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. déc. 28, 2016 7:20 pm
par Guernica
gladiatt a écrit : Pres de 200 vues (ou 300 ???) en 3 jours, mais les gars ca va pas, je suis pas le nouveau Stendhal :ko:


En attendant la suite de notre épopée commune, voici à mi parcours de la partie un tableau montrant la disparité des forces des 2 camps.
J'ai affiché pour chaque grand secteur le nombre d'unités, mais aussi les points de force EN ATTAQUE qui sont assez différent des points de force en défense.

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Vous constaterez ainsi qu'en dépit de petit succès tactiques répétés, mes forces germaniques n'ont que peu de chance de stopper l'Armée Rouge de Guernica, que j'ai déja comparé non pas à un bulldozer, mais plutôt à une coulée de lave bien rocheuse, bien épaisse, assez lente, mais inexorable.


J'en profite pour souhaiter de bonnes fêtes à mon pote Guernica, à mon fugace partenaire Von Aasen, et à tout mes potes du QG (oui, oui, toi qui lit ces lignes :mrgreen: ).


De notre coté nous aurons 8 jours de répit avant que les chimios ne reprennent
:o:
Très intéressant comme carte, beau travail de compilation statistique. :ok:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. déc. 29, 2016 7:58 pm
par gladiatt
Guernica a écrit :
Très intéressant comme carte, beau travail de compilation statistique. :ok:
déformation professionnelle :goutte:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. déc. 29, 2016 10:30 pm
par gladiatt
T 11 Russe - 21 au 25 septembre 1943


Décidément, rien n’arrête l'Armée Rouge....( mais je ne me rappelle plus si on m'avait prévenu :goutte: )

Renforts
Rien n'y fait. Les pertes encaissées par l'armée blindée soviétique, sur tout les fronts, et en l’occurrence sur le front d'Ukraine, ont beau etre énormes, l'industrie communiste parvient à produire des légions d'engins blindés.
En plus de compléter peu ou prou les unités malmenées par les combats, cette mi septembre voit la mise en ligne d'une nouvelle armée de chars soviétique !!

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Celle ci est rassemblée dans la région de Kursk : face à la pression que Manstein a mis dans le secteur nord, Zhukovnika réagit en renforçant encore son dispositif.


Remplacements
Ma flemme m'a empêché de prendre des screens au bon moment.

Avec 2 steps d'infanterie, un de blindé et un de motorisé/cavalerie par tour, l'Armée Rouge est en mesure de se refaire une santé rapidement.
Un step d'infanterie est recréé la 95e/97e DI dans le secteur du Front de Voronezh.
Le reste est appliqué dans le Donbass.

Front Central

Le centre de gravité russe bascule peu à peu au sud, depuis Belopol'ye vers Sumy et Lebyedin.
Les 3 armées de chars soviétiques opèrent toutes dans ce secteur.
En tête du dispositif Guerniquien (ca se dit çà ?), la 5e Tank Army remise sur pied franchit la Psel et se jette férocement contre la 168e DI et les restes de la 7e Panzer. Pas moins de 2 corps mécanisés appuient la 5e Tank Army.

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L'aviation russe s'en mèle, décidé à écraser la résistance allemande. Cependant, en dépit de tout les efforts soviétiques, les unités allemandes parviennent à se retirer sans casse. Une forme de brio tactique des officiers subalternes permet ainsi de limiter les pertes au minimum, au grand dam des forces soviétiques.

Un Pz III détruit :

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Il est probable que les forces mécanisées russes craignent le retour offensif des Panzers. Sitôt après avoir bousculé les unités allemandes, elles se replient vers l'est, derrière la Psel, apres avoir traversé en trombe Gadyach.

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Le paysage de la région de Gadyach :

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et la Psel :

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Front de Voronezh

Apres avoir pris Kharkov, Zhukov a comme objectif de foncer au sud vers le Don.
Sur la route de ses forces, une mince ligne établie par la toute aussi mince 8e Armée.
Les forces soviétiques glissent au sud de Bogodukhov et s'attaquent à la ligne allemande au nord ouest de Valki. Les 282e et 255e DI réduites sont assaillies par 2 corps blindés et 2 divisions d'infanterie russes en pleine forme.
Le terrain boisé procure quelque abris aux troupes allemandes face aux innombrables chars russes.

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La pression russe est telle que les positions des deux divisions allemandes ne peuvent être tenues. Débordées sous le nombre, elles refluent. Cependant, comme face à la 5e Tank Army, la retraite allemande est bien menée, et les pertes insignifiantes.
Cependant, la ligne de défense au sud de Kharkov est bel est bien percée par le russe qui s'empresse de pousser son avantage.


Front Sud1 - Sud2 et Sud Ouest

Stalino ne peut éviter de tomber dans l'escarcelle soviétique, clôturant la reconquête du Donbass.
La 294e/355e DI ne peut empêcher la chute de la ville, pas moins de 6 divisions russes appuyées par des milliers de bouche à feu s'opposant à elle dans des combats de rues féroces.
Les bastions de la divisions sont emportés par les russes dans de furieux assauts, contraignant celle ci au repli. Or elle est totalement encerclée. Elle ne peut retraiter et est contrainte à une défense désespéré. Un sursaut ultime dans cet environnement chaotique lui permet de disparaitre en emportant bien des adversaires avec elle (une perte ennemie en plus de la disparition de l'unité).

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Des combattants s'abritent derrière des ruines.

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Plus au sud la 304e/306e ne se fait guère d'illusion sur son sort, totalement isolée et encerclée. Ses fortifications ne pourront lui offrir qu'un bref et illusoire répit. Elle subit de plein fouet l'assaut de la 5e Shock Army et de 2 divisions de la garde. Et comme toujours les fantassins sont écrasés sous un déluge d'obus, l'Armée Rouge usant et abusant de cette arme redoutable.
Si l'unité allemande est balayée, celle ci offre une résistance acharnée, bien défendue derrière ses fortins. Le 4e corps mécanisé perd bon nombre d'engins ( le résultat DRX m'a permis de choisir la perte adverse) et la 50e/54e DI de la garde est affaiblie (les fortifications ont couté un step de plus à Guernica).


TETE DE RAIL

Fort de ses succès l'Armée Rouge fait avancer ses têtes logistiques, remettant en état les voies ferrées au gabarit soviétique.

- la tete de rail du Front de Voronezh glisse de Kharkov à Lyubotin.
Le Front de la Steppe franchit enfin le Donest en direction de Kharkov.

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-celle du Front Sud avance à l'ouest de Gorlovka
-celle du Front Sud2 entre à Stalino



edité, il manquait le screenshot des combats du Donbass

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. janv. 22, 2017 11:08 am
par gladiatt
Il y a du retard dans cet AAR.
Guernica, qui est un type adorable, n'y est pour rien, c'est de mon coté que ça déconnes.
Je tenterais je sais pas quand d'écrire la suite.


Claire a été hospitalisée le 3 janvier, en urgence. Détresse respiratoire aigue. L'épanchement pleural du au cancer avait noyé son poumon droit. Pose d'un drain, antibios car fievre donc infection, scanner, radios, re-scanner, re-radios, opérations, re-opérations. En presque 3 semaines, 8 litres ont étés évacués par le drain !
De complications en complications, elle est restée hospitalisée. Je me débrouille avec le taf, et je passe tout mon temps disponible avec elle. J'ai bien essayé de la visiter le matin, c'est interdit, et je me suis fait refouler plusieurs fois, alors j'évite de braquer l'équipe soignante. Du coup pour conserver quelques droits, je passe le matin au boulot avant de filer la retrouver à l'autre bout de la ville a midi. En revanche le soir je lui tient compagnie avant de rentrer tard et de m'effondrer comme une bouse chez moi.
Une hospitalisation à domicile (tres lourde et contraignante mais tellement plus confortable pour le patient) a été envisagée un temps, et de nouveau une complication reporte celle-ci "siné dié".
Je ne saurais vous expliquer ce que je ressens, entre le chagrin, la trouille, la fatigue, l'espoir, et toute une autre gamme tres large d'émotions.
Comme je m'étais déja permis de vous parler de ma moitié qui compte tant pour moi, je pensais pouvoir m'octroyer le droit de vous raconter ceci.


Eric, qui n'a rien d'un gladiateur.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. janv. 22, 2017 12:28 pm
par Greyhunter
Je pense que nous pensons tous fort à Claire et à toi, et j'espère que les choses s'amélioreront.
Nous sommes toujours là pour toi, que ce soit pour en parler, ou pour t'aider à penser à autre chose. Et si nous pouvons t'aider autrement, n'hésite pas à demande.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. janv. 22, 2017 5:12 pm
par griffon
J'adore te lire Gladiatt , quelle tristesse de vous voir dans cette épreuve !

Je ne saurais pas m'exprimer aussi bien que l'a fait Grey ici pour nous tous !

Courage à vous deux !

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. janv. 27, 2017 9:38 pm
par gladiatt
merci à vous tous




T 11 Allemand


Renforts : la 79e DI arrive à Perekop sur l'isthme de Crimée.
Elle y retrouve la 101e Jaeger que j'avais totalement oublié de bouger (contrairement à ce que j'avais écris).


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Remplacements :

- le 239e bataillon de canons d'assauts est mobilisé à Chernigov.

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- la 302e DI réduite est reconstituée à Cherson sur le Dniepr inférieur.

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Forts : les forts de la région de Zaporoj'e sont terminés.

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D'autres sont aussitôt mis en chantier, l'un à Nikopol, l'autre à Dniepropetrovsk.


Mouvements :

Le Donbass est désormais et irrémédiablement perdu. Kharkov, pivot de ma défense, est perdu également. Il n'y a plus grand chose à sauver entre Dniestr et Dniepr. Quelques objectifs mineurs vont tomber dans l'escarcelle soviétique aisément, mais ils ne valent pas de s'acharner pour eux : Poltava, Mariupol, Melitopol, Pavlograd, Grebenkovski, Konotop, par exemple.


FRONT SUD

Le Donbass est abandonné. Un repli général est lancé, qui doit amener tout ce qui peut etre sauvé de l'autre coté du Dniepr.
De Perekop, la 79e DI avance vers le sud de Nikopol
La 101e Jaeger vient défendre Nikopol.
La 332e DI, jusque là défendant Nikopol, descend dans les marais au sud de la ville.
La 17e DI proche de Volnovaka cherche à s'éloigner de la 5e armeé de Choc, et rejoint Zaporo'je.
La 3e DI de montagne file au sud, franchit le Dniepr à Nikopol, et vient à Tomakovka constituer un embryon de réserve.
La 367e DI franchit le Dniepr à l'ouest de Zaporo'je
La 38e/62e DI recule jusqu'a Novo-Moskovsk, sur la rive gauche du Dniepr, au nord de Dniepropetrovsk.

Une image valant mieux qu'un long discours, voila le vide qui s'est crée entre les 2 armées :

Dans le Donbass :

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FRONT CENTRE 8E ARMEE

Les unités proches de Kharkov, obligées de s'extraire des ZOC soviétiques, ne peuvent atteindre le Dniepr. Elle viennent s'abriter derrière un cours d'eau, se plaçant à l'Est de Poltava. Le SS Pzkorps est placé en réserve.

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FRONT NORD - 4e PanzerArmée

Au nord du théâtre d'opérations, les forces de Manstein ont glissés au sud de Romni, abandonnant la pression qu'elles exerçaient au nord pour tenter de s'en prendre à la 5e Tk Army sur la Psel, dans le voisinage de Zen'kov.
C'est à proximité de Gadyatch qu'a lieu l'affrontement.

La Psel à Gadyatch :

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Pas moins de 6 panzerdivision, menées par Manstein, assaillent la formation russe. Un corps allemand attaquant par le sud, il n'y a de malus pour personne à attaquer à travers un cours d'eau.
Manstein met le paquet : la Luftwaffe entre dans la danse. Mais elle se cogne aux forces des VVS. Focke Wulf contre Illyouchine, Messerchmit contre Petliavok, le ciel est encombré. Au sol, les combattants courbent l'échine.
L'attaque allemande contraint le russe au repli, mais les pertes ne sont pas significatives. La 5e Tank Army tente bien de s'accrocher au terrain, mais elle cède malgré tout, et se replie en direction de Liebedyn.

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Afin de s'écarter un peu des retours offensifs russes, les Panzers effectuent un léger mouvement de repli. Peut être ainsi l'ennemi ne pourra pas faire peser de tout leurs poids ses Front Centre et de Voronezh contre mes forces ?

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VICTORY CONDITIONS

La prise de Stalino accorde 2 VP de plus à Guernica, qui devrait en avoir 14. Il lui en faudrait 20 pour arracher une victoire automatique ce tour. Les tours prochains devraient voir Guernica engranger aisément d'autres points.

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Mes forces parviendront elles à éviter la mort subite durant les 10 tours de jeu restant ?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. janv. 30, 2017 10:21 am
par gladiatt
T 12 RUSSE - 26 au 30 septembre 1943

je vous préviens tout de suite, j'écris "à l'arrache", y'aura pas de style pour ce post (désolé Guernica :console: )


JOURNAL METEO DU GRAND METEOROLOGUE GUERNIKZHUKOV :

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"Ce tour ci, tres ensoleillé avec beaucoup d'avions dans le ciel"

en effet, 2 supports chacun.



Renforts :

une DI de la garde arrive à Kursk

( pas de screen ? :euh: )

Remplacements :
C'est le secteur de Kharkov qui concentre les remplacements: la bataille pour la ville a été rude, et nombre d'unités sont encore à remettre à niveau.

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Ainsi, sont recomplétés: le 6e Tank Corps a Lyubotin; les 15e/28e DI de la Garde et 301/328e DI à Kharkov; le 1st Bn de T-34 est reconstruit à Kharkov. C'est dire le nombre de blindés que je lui crame régulierement :siffle:
Vous croyez que ca l'arrete ? Pensez vous :goutte:


DONBASS

Partout, l'Armée Rouge ralenti. Elle a beau chercher à poursuivre mes forces, je cours plus vite que lui :oops:
C'est surtout que sa logistique est rivée à ses trains, et que ses tetes de rails n'avancent que de 2 hex par tour.

Dans le Donbass, pas de combats. La 5e armée de choc encercle Mariupol, ou les défenseurs de la 336e DI allemande ont bien compris qu'ils n'avaient aucune chance. Pourtant aucun assaut n'est lancé : le temps de rameuter l'artillerie, lente à se déplacer ?

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FRONT SUD ET SUD OUEST

L'Armée Rouge "libère" des pans entiers de l'Ukraine. Ecrasés par le systeme Stalinien dans les années 30, les Ukrainiens avaient accueillis les Allemands en libérateurs en 1941. En à peine quelques semaines ils avaient déchanté, considérant finalement les soviétiques comme moins pires que la brutalité nazi. Voila donc les habitants qui voient défiler de longues colonnes de soldats soviétiques, et qui se demandent bien quel sort leur est réservé pour l'avenir.

Des bourgades telles Chaplino, Pologi, sont liberées. La cavalerie russe entre même en chargeant à Pavlograd deserté par les allemands, bientôt suivis par des blindés.
( vous savez quoi ? Google image, pour trouver un truc précis, c'est vraiment de la merde !!! )

Le cours du Donets septentrional est franchi, au niveau d'Izium, par l'infanterie soviétique, l'armée allemande ayant pliée bagage.


FRONT CENTRAL
Zhukov est aux prises avec l'Armée blindé que Manstein a regroupé. Et cela incite le maréchal russe à faire de même. La concentration de chars dans ce secteur de l'Ukraine est incroyable. 3 Tanks Army russes (soit 9 corps blindés et 2 bataillons blindés) et 10 corps blindés, contre 10 panzersdivisionnen en plus ou moins bon état.

Au sud de Romni, les 82e et 340e DI allemandes sont corsetées par les Tigres du 503e Bn, qui assurent ainsi que le soviétique ne puisse obtenir la supériorité blindée. Mieux encore, ces fauves à l'allonge de tir incomparables l'obtiendront pour eux même en cas de combat !


opération de maintenance pour le Tigre 324 du 503 schwere panzer abteilung, 1943.

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La 3e Tank Army, appuyée par 4 corps blindés, se rue à l'attaque des infanteries allemandes. Mais face à la puissance des Panzer VI Tigre, qui éprouvent durement les équipages de chars russes, l'aviation soviétique intervient pour contrebalancer la puissance de mon bataillon.

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L'infanterie allemande retraite, et se débine. Cependant, elle le fait suffisamment en ordre pour ne pas perdre de monde, couverte dans son repli par l'omniprésence des chars du 503 Bn. Dans les combats, les soviétiques eux perdent du monde : le Guard KV-Bn est anéanti.

Bien conscient de la présence toute proche de l'armée blindée de Manstein, Zhukov fait retirer ses forces quelques kilometres en arrière, et couvre même les abords de la 3e Tk Army par la présence de corps mécanisés.


TETES DE RAILS
Elles progressent, à leur rythme lent, vers l'ouest.
Le Front Sud 2 progresse à l'ouest de Stalino.
Le Front Sud 1 entre à Krasnoarmeskoye.
Le Front Sud Ouest dépasse Barvenkovo.
Le Front de la Steppe rejoint Kharkov
Le Front de Voronezh atteint Vaki
Le Front central progresse en direction de Konotop.

FRONT CENTRAL


Loin au nord de l'Ukraine, la guerre se poursuit également sur l'étendue du territoire soviétique. Et l'Armée Rouge progresse toujours plus à l'Ouest.
Le Front Central menace ainsi de me déborder sur mon flanc septentrional....

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. janv. 30, 2017 2:21 pm
par DarthMath
Concrètement, ça a quel impact sur le jeu le fait que le saillant d'Orel soit réduit et que les Russes se trouvent dans le dos de la 2. Armee au nord de la carte ?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. janv. 31, 2017 6:18 pm
par gladiatt
DarthMath a écrit :Concrètement, ça a quel impact sur le jeu le fait que le saillant d'Orel soit réduit et que les Russes se trouvent dans le dos de la 2. Armee au nord de la carte ?

Eh bien du coup le bord de carte devient progressivement "ami" pour le Russe : le supply peut passer (le long des voies ferrées ou routieres), les unités peuvent se replier à travers ce bord de carte. Enfin, les unités d'entrée allemands peuvent devenir inactifs. En revanche, les unités soviétiques ne peuvent pas entrer par ces bords de carte (ouf ! )





Et Claire, mon rayon de soleil personnel, est enfin rentré à la maison !! :peon: :D :clap:
C'est une hospitalisation à domicile, avec du matos, des soins, des médocs, de l'oxygène, un sacré bordel, mais elle est enfin chez elle !!! Je suis tres content.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. janv. 31, 2017 6:51 pm
par von Aasen
gladiatt a écrit :Et Claire, mon rayon de soleil personnel, est enfin rentré à la maison !! :peon: :D :clap:
C'est une hospitalisation à domicile, avec du matos, des soins, des médocs, de l'oxygène, un sacré bordel, mais elle est enfin chez elle !!! Je suis tres content.
:ok:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. janv. 31, 2017 10:13 pm
par sval06
von Aasen a écrit :
gladiatt a écrit :Et Claire, mon rayon de soleil personnel, est enfin rentré à la maison !! :peon: :D :clap:
C'est une hospitalisation à domicile, avec du matos, des soins, des médocs, de l'oxygène, un sacré bordel, mais elle est enfin chez elle !!! Je suis tres content.
:ok:

Pas mieux 8-) :ok: :ok: :ok:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. févr. 01, 2017 10:42 pm
par gladiatt
Le Dniepr, un fleuve d’où s'écoule l'Histoire


Le Dniepr. Cet immense cours d'eau sillonne les marges orientales de l'Europe. Il a façonné tout autant le paysage que l'Histoire des Hommes vivants sur ses rivages, tel un creuset bouillonnant d'où émergerait la grandeur et la folie des hommes. Majestueux, le fleuve s'impose comme un des plus grands cours d'eau du continent, traçant une marque profonde et indélébile, à la hauteur de l'Histoire qu'il évoque et façonne.

Par sa longueur, il s'impose comme le 3e plus long fleuve d'Europe, courant sur près de 2300 kilomètres. Seules la Volga et le Danube lui ravissent les premières places. Son débit n'en fait pas un simple ruisselet insignifiant, il est équivalent à celui du Rhône, et dépasse celui de bien des grands fleuves d'Europe.

Voici le Dniepr qui nait dans les collines du Valdai. Ce n'est encore qu'un gros ruisseau qui dévale les pentes douces des moraines, mais déja il sait se rendre utile aux hommes : la ville de Valdai est réputé au XVIIIe siècle pour ses fonderies de cloches. Il abreuve depuis plus de 8 siècles les moines du monastère d'Iverski.
Il grossit à chaque rencontre avec un affluent, dont il se gorge du flux.


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En courant vers le sud ouest, le jeune Dniepr arrose Smolensk, porte du grand duché de Moscovie convoité par tout les conquérants désireux de fondre sur Moscou, depuis le grand duché de Lituanie jusqu’à Hitler, sans oublier Napoléon Ier.

Les remparts de Smolensk :

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Il borde les remparts de Orcha, ville millénaire et colonie protestante au milieu de ces terres orthodoxes. En septembre 1514, s'y déroula la bataille d'Orcha où s’affrontèrent les armées Lituaniennes et Polonaises opposées aux armées Russes.

Un crochet au sud, et le Dniepr entre à Mogilev, ville étape dont Napoléon s'empara et qui fut l’objectif des belligérants de la Grande Guerre du Nord.

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Le Dniepr infléchit sa course, et file maintenant vers le sud, attiré par la Mer Noire qu'il n'arrivera à rejoindre que dans plus d'un millier de kilomètres. Sur sa route, il absorbe les eaux de la Bérézina, de terrible mémoire pour les Français. D'une victoire tactique remporté par les Grognards, l'Histoire en a fait l'étendard des pires désastres. Son flot emporte avec lui les débris des rêves de conquêtes d'un des plus grand conquérant de l'Histoire, et les charrie vers d'autres souvenirs de toutes époques, qui vont se fondre et se confondre dans les tourments de la vie des Hommes et des Empires.


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Lorsque le Dniepr aborde l'Ukraine, le Dniepr est désormais un fleuve majeur. Nul ne peut lui contester sa force, ni renier son appartenance à l'Histoire, et pourtant il a encore tant d'évocations qui roulent dans ses eaux marécageuses.
Il vient abreuver la ville millénaire de Kiev. Combien des soldats qui s'entretuent en 1943 se doutent que l'une des racines de la Grande Russie a poussée ici même, avant de grandir et d'être absorbé par des entités formées plus à l'Est encore ? Dès le VIIe siècle, les princes Slaves avaient étendue leur emprise sur leur voisinage en imposant leurs tributs aux terres avoisinantes. Le varegue Oleg ne s'y trompa pas quand il en fit la conquête aux IXe siècle.

Oleg reçoit la soumission des seigneurs de Kiev :

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Dans le creuset de cette principauté primitive se mêlèrent conquérants et commerçants scandinaves, aristocrates et paysans slaves, fondant la Rus de Kiev, dans laquelle l’orthodoxie chrétienne se répandit. L'exploitation de la route des Varegues aux Grecs, qui reliait Constantinople et l'ère méditerranéenne aux rivages de la Baltique en sillonnant les fleuves, favorisa le développement culturel de cette principauté. Le commerce accrue le territoire urbain, l'architecture s'enrichit de monuments et de monastère, et les ambassadeurs Rus' étaient reçus partout avec respect.
Telle était son prestige que le roi de France Henri Ier obtint en 1048 la main de la princesse Anne, fille du prince Iaroslav. Le déclin suivit peu de temps après et pourtant déja Kiev avait marqué de son empreinte les étendues orientales de l'Europe.

Iaroslav le Grand :

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Sainte Sophie de Kiev, dont les origines remontent au XIe siècle :

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Apres Kiev, le fleuve infléchit sa course vers le sud-est. Déja il aborde les confins septentrionals de l'immense plaine des Scythes, cette étendue immense dans laquelle l'identité de bien des peuplades nomades se sont forgées puis fondues. Grossit des eaux du Prypiat et de la Desna, il roule désormais sur des terres étales où son lit peut prendre ses aises et lui donner une largeur prodigieuse. ( De nos jours le réservoir de Krementchug à considérablement élargi le cours du fleuve).


Le Dniepr au sud de Kiev :

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L'immense réservoir de Krementchug :


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Sur ces terres au relief peu prononcé, il atteint Krementchug. L'histoire y fait un bond de quelques siècles, et nous fait rencontrer les marches méridionales de la Grande Pologne. Ici y fut batie, sur ordre de Sigismond II, une forteresse qui devait surveiller et contenir les Tatars.


Des Tatars :

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Eloignons nous brièvement du grand fleuve. Vers l'est se trouve Poltava, où l'histoire laissa aussi son empreinte. Charles XII de Suede, lors de la Grande Guerre du Nord, fut contraint de s'éloigner toujours plus de ses bases, s’enfonçant loin en territoire hostile, cherchant désespérément de quoi nourrir et ravitailler son armée : l'Histoire venait de puiser ici les bases d'épisodes récurrents. C'est à Poltava que l'armée du Tsar Pierre Ier affronta le monarque Suédois. La bataille, qui se déroula en juillet 1709,consomma la défaite de Charles XII, et permit à la Russie d'étendre son influence sur les rives de la Baltique, mais aussi vers les grandes plaines d'Ukraine et de Pologne. Ce n'était qu'un épisode de plus dans la relation tumultueuse entre Orient et Occident....

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Charles XII de Suede et son allié l'Hetmann cosaque Ivan Mazepa au soir de la bataille perdue...

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En aval de Kiev, ce fleuve calme mais puissant devient le symbole de l'Ukraine naissante ou renaissante. Il a inspiré bien des poètes. Au XIXe siecle, Taras Chevtchenko devint le chantre de l'indépendance Ukrainienne. En bute a l'autoritarisme tasriste, il fut exilé sur ordre de Nicolas Ier en personne, qui lui interdit d'écrire ou de peindre pendant son exil.
Le Dniepr est ainsi dépeint par ce poète :


Rugit et gémit le vaste Dniepr
Furieusement hurle le vent
Il courbe les haut saules jusqu'à la terre
Lève des vagues pareilles à des montagnes

Et la lune blême a ce moment
Emerge ici ou la d'un nuage
Comme une barque dans une mer bleu sombre
qui tantôt se cabre et tantôt plonge

Les coqs n'ont pas encore chantés trois fois
Personne nulle part n'a fait de bruit
Les chouettes dans le bois se sont répondus
Et le frêne à grincé de temps à autre


Une illustration de ce poème peinte en 1941 par bouratchek :

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Le grand fleuve, aux rives instables, arrive enfin à Dniepropetrovsk. Ici il embrasse avec force l'histoire soviétique. Auparavant la ville se nommait Ekaterinoslav, un nom donné par Grigori Potemkine, favori de Catherine II, en l'honneur de sa souveraine. Mais la révolution bolchevique va profondément modifier la société russe, n'épargnant pas même les noms des villes qui pourraient rappeler l'ancien régime honni par le nouveau maitre du Kremlin. Exemple et symbole, Grigory Petrovsky, éminent politique Bolchevique ukrainien, fut choisit pour accorder son nom à la grande ville industrielle. Un millénaire plus tôt, la ville était un carrefour commercial entre l'Occident et le monde musulman, s'ouvrant sur le pays d'Etelkoz. En Magyar cela signifiait "Pays entre les deux fleuves", l'autre fleuve étant, un peu plus à l'Est, le Dniestr.


Petchnegues, Coumans, Mongols, imposèrent tour a tour leur autorité sur la ville, avant que les Hetmanats cosaques ne s'y imposent au XVIIe siècle, en repoussant l'autorité polonaise. Mais les états sédentarisés supplantèrent rapidement les tribus nomades. Pris en étau entre le Khanat de Crimée et l'empire des Tsars, les cosaques finirent absorbés sans ménagement par la Russie.

Le fleuve roule désormais plein sud, et atteint Zaporo'je.
Cet endroit fut un lieu de passage du Dniepr depuis la préhistoire. Depuis l'antiquité, les Scythes y vécurent.

Tombes Scythes de l'ile Khortytsya :

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Bien des siecles plus tard, les Varegues s'installèrent sur l'ile de Khortytsia.

Les Varegues remontent les fleuves russes :

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Au XVIe siecle, les cosaques Zaporo'je y installèrent un camp militaire permanent, la Setch Zaporojskaia. Ils furent vaincus au XVIIIe siecle par l'armée de Caterine II qui en fit don à son favori Grigory Potemkine. Le fort l'Alexandrovsk fut fondé en 1770 sur la rive Est du Dniepr. Il faisait partie de la ligne de fortifications établies pour protéger les terres ukrainiennes des incursions tatares et turques. La ville fut rebaptisée Zaporo'je en 1921, un nom qui signifie "derrière les cataractes".

La Setch reconstituée :

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Les Cosaques Zaporoje écrivent une lettre en réponse au sultan Mehmed IV de Turquie, selon Ilya Repine, XIXe siecle :

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A cet endroit, le lit du fleuve se resserre, plusieurs rapides et des dizaines d'obstacles créent des rapides et des remous rendant la navigation hasardeuse. Dès le XIXe siècle, un projet existait pour ériger un barrage sur ce point du fleuve.
Aussi est-ce sans surprise que le premier grand chantier Stalinien prit naissance à cet endroit précis.
Tel l’œuvre d'un titan, une structure immense vit le jour lors d'un chantier pharaonique qui mobilisa par la force et par la terreur plus de 60.000 ouvriers. Le chantier débuta en 1927, sous la houlette des architectes soviétiques Viktor Vesnine et Nikolai Kolli, mais ils se firent aider par le Colonel Hugh Cooper qui avait à son actif le célèbre barrage Wilson sur la Tennessee.

Le barrage Wilson :

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Quelle ironie et quel cynique mensonge le pouvoir soviétique affichait là : prétendant au bonheur des peuples et au progrès scientifique, le projet pris le nom de Dnieprogues, vitrine du savoir faire et de la puissance du nouvel état. Pourtant toutes les machines outils utilisées par les travaux, ainsi qu'une grande partie des installations électriques et des turbines furent d'origine américaines. Lors de sa mise en œuvre, le barrage éleva le cours du Dniepr de 37 mètres, noyant les rapides situés en amont, rendant le fleuve navigable loin au nord. L'ouvrage atteignait 800 mètres de large et s'élevait à 61 mètres de haut. Il multiplia par 6 la production électrique de l'Union Soviétique.

Le DnieproGes en construction :

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Le barrage de nos jours:

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Pourtant il ne profita guère à l'économie soviétique. L’énorme usine fut partiellement détruite par les troupes soviétiques qui refluèrent en 1941 face à la Wermacht, pratiquant la politique de la "terre brulée".



Apres Zaporo'je le fleuve infléchit une fois encore sa course, en direction du sud ouest, et s'élargit en de larges méandres marécageux. Il entre alors dans les étendues semi-arides de la grande steppe pontique ou pâturaient les peuples cavaliers antiques, mais devenues terres du Marechal Potemkine au XVIIIe siecle.

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Celui-ci déploya d'intenses efforts pour coloniser les terres sous peuplées du sud de l'Ukraine, sur lesquelles l'autorité de la Russie s'étendait un peu plus chaque jour. Le Dniepr lèche les pieds de la ville de Nikopol, cité à haute valeur stratégique: son sous-sol contient de riches gisements de manganèse, une ressources dont l'Allemagne nazie manque cruellement, et dont elle s'empara avec avidité en 1941.



Guère plus loin le Dniepr arrive à Kherson, qui a poussé ici par la volonté de Potemkine. Le militaire russe la baptisa en référence à la célébre Khersonese Taurique, ce célèbre comptoir grec qui se développa en Crimée, sur les rives de la Mer Noire, et d'où les marchands entamaient la remontée de cette immense artère.

Le Dniepr approche de Kherson :

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Désormais le Dniepr file sur ses derniers kilomètres. Il s'étale en un immense delta aux multiples bras, qui se joint à l'estuaire du Boug Meridional.

Les méandres du Dniepr au niveau de son estuaire :

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Le parcours du fleuve à traversé toutes les époques, et il a relié le monde baltique avec le monde méditerranéen. En un sens, il définit ce qui fait l'âme même du monde slave, trait d'union entre deux pôles de civilisation, entre le Nord et le Sud de l'Europe, entre l'Occident et l'Orient.


1943 :
Dans notre campagne, le Dniepr est un fleuve majeur. A ce titre c'est un obstacle que l'Armée Rouge ne peut aborder avec désinvolture. Impossible de franchir d'un bond cette coupure. Une unité ne peut le franchir que si elle a débuté son tour adjacente au fleuve, ou en bénéficiant d'un pont de bateau. Celui-ci est mis en place si une unité est adjacente au fleuve.


Encore faut il chasser les défenseurs de la rive Occidentale, où ma Wermacht, affaiblie, s'est retranchée. Un attaquant serait divisé par deux s'il lançait son attaque à travers le fleuve. Le défenseur pourrait par ailleurs être multiplié par 2 si tout les assaillants attaquent à travers un cours d'eau, majeur ou mineur. Pour renforcer encore ma position, je peut compter sur les fortifications érigées le long du Dniepr: celles-ci procurent un décalage d'une colonne en ma faveur des rapports de force, et exposent l'attaquant à l'éventualité de pertes accrues ( une chance sur deux de causer un step de pertes en plus du résultat normal).

Les forts de la région Zaporo'je-Nikopol :

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Tenus en réserve depuis quelques tours, l'Armée Rouge pourrait être tentée d'utiliser ses 3 brigades de parachutistes pour venir annuler la présence du fleuve.

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Ces brigades cependant, ne peuvent être parachutées qu’adjacente à une seule unité allemande, or je me suis efforcé de faire en sorte que pas un seul pan de la rive du fleuve se retrouve dans une telle situation. Le Russe tenterait il alors de parachuter ces troupes plus en retrait du Dniepr, sachant qu'elles seraient immobiles pour un tour, et vulnérables à une contre attaque de mes réserves (si j'arrive à en disposer ??).



Le Dniepr, fleuve creuset de l'Histoire, verra t'il bientôt la défaite de l'Occident contre l'Orient, où une victoire des forces germaniques, au demeurant bien éphémère ?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. févr. 03, 2017 10:09 am
par jmlo
Belle évocation :ok:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. févr. 04, 2017 10:57 am
par gladiatt
Merci Jmlo :signal:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. févr. 06, 2017 12:00 pm
par hismagil
Superbe présentation vraiment agréable a lire et pour mon cas instructive

Merci

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. févr. 14, 2017 9:39 am
par griffon
Ah le Dnieper ! :D

Qui ne l'a pas franchi à maintes reprises sur ce forum ?


(dans un sens comme dans l'autre :? )

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. févr. 17, 2017 11:19 pm
par gladiatt
T 12 Allemand


Renforts :

les renforts continuent à arriver au compte goutte. Pressée de toute part, l'OKH ne dispose pas d'importantes reserves stratégiques, aussi n'est-ce qu'avec parcimonie qu'elle fait parvenir des moyens aux différents fronts qui la sollicitent.
Ce tour ci c'est la 20e PzG Div qui arrive dans le secteur nord, à Repki.

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Remplacements.
Il faut continuer à garnir l'étendue interminable de la ligne de défense du Dniepr, encore incomplète et encore trop faible.
Plutôt que de remettre à niveau des divisions exsangues, il me faut encore mobiliser des embryons d'unités : la 57e DI est ainsi recrée, réduite, à Nikopol. Elle sera redéployée plus loin.

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Au nord du Dniepr, le SS PzKorps perçoit hommes et équipements : la 2e Das Reich est remise à niveau. La puissance du corps blindé en est augmentée, mais cela sera t’il suffisant pour endiguer la progression ennemie ?

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FORTS :
Les fortifications de Dniepropetrovsk et de Nikopol sont achevées. 2 nouveaux chantiers sont mis en route, respectivement au nord de la première et au sud de la seconde position. Chaque tour de gagnée me laisse le loisir de parfaire autant que possible mon rideau défensif.



FRONT SUD

C'est l'attente. Tout le long des rives du Dniepr, les combattants scrutent anxieusement l'horizon, redoutant de voir apparaitre l'ennemi, fourbissant leurs armes et profitant du répit qui leur est accordé.

De l'autre coté , le russe peut surgir a tout moment :

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Loin à l'Est, hors de vue, la petite cité portuaire de Mariupol se retrouve totalement isolée. Désormais, les combattants de la 336e DI sont privées de ravitaillement.

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FRONT NORD

Dans ce secteur, Manstein est confronté à une très forte concentration de blindés russes. Les 3 Tank Army ennemis y sont épaulées par pas moins de 9 corps mécanisés. Cette concentration de l'adversaire complique le déploiement des forces allemandes sur l'ensemble du front.
Manstein ne peut se résoudre à l'attentisme. Il cherche à conserver l'initiative. Et si possible à infliger des pertes à l'adversaire, avant que celui ci ne devienne trop puissant.

A l'Est de Romni, 2 corps mécanisés russes sont attaqués par 3 corps blindés allemands, regroupant 9 unités de Panzer. L'objectif: les refouler pour débouler sur la 3e Tank Army qui se trouve au dela.
Mais l'aviation russe s'en mêle. Des vagues d'avions d'assaut cherchent à entraver la progression de mes blindés, alors que ceux-ci sont couverts par le rideau défensif de la Flak Mobile qui accompagne les unités de chars.
Genés par l'action retardatrice de l'aviation soviétique, les unités allemandes peinent à déborder l'adversaire, qui entame un repli en ordre.
( un résultat au dé de 3 donne un DRM : pas de pertes au défenseur).
Cela ne convient pas à Manstein, qui a concentré la quasi totalité de sa force de frappe sur cet unique assaut. Il lui faut des résultats plus nets. Le voila qui s'investit à fond dans la bataille, qui redirige certaines unités et donne de l'allant aux autres ( pouvoir de Manstein utilisé pour rejouer le dé). Cette fois l'adversaire ploie sous le choc. Le 20e corps russe perd un step tandis que les 2 corps russes partent en déroute complète.

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C'est la rupture dont Manstein avait besoin. Aussitôt, son corps le plus puissant, composé des 23e et 17e Pz et surtout mené par la Gross Deutchland, se rue en avant, bien décidé à frapper de plein fouet la 3rd Tank Army.
Cette fois, nulle présence d'appareils russes pour gêner la manœuvre. Bien que les forces soient sensiblement équivalentes (du 1/1), la qualité des équipages allemands, et l'omniprésence d'un bataillon de Tigres au seins de la Gross Deutchland donnent un avantage conséquent à Manstein. La chance s'en mèle (6 aux dès).
La 3rd Tk Army est à son tour desarçonnée, perd un step et contrainte à reculer.


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Manstein poursuit son mouvement, il lui faut exploiter tant que c'est possible son avancée (règle du mobile assaut, en gros de l'avance apres combat qui peut se traduire aussi par du combat après combat).
Les 3e et 31e corps blindés russes sont à leur tour pris à parti par la puissante formation blindée. Rapidité de mouvement, expérience des équipages, maitrise des officiers, tout concours à donner un avantage à mes blindés. Là aussi, le russe est contraint au repli, avec pertes.

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Une fois ce résultat obtenu, Manstein fait faire volte face à son corps de tête, qui cherche désormais à se replier.

Mais les autres corps qui ont participés à l'attaque initiale ne sont pas restés l'arme au pied.
Le corps constitué des 11e, 4e/9e et 19e Pz frappe au nord de Gaddyatch. Il contraint au repli (sans pertes) ses opposants.


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Enfin le 3e corps opte pour une manœuvre destiné à protéger les 2 autres formations en évitant un encerclement.
Il reste cependant une ouverture au nord. Manstein à la fois ne peut tout couvrir, mais surtout espère y attirer et prendre au piège une partie des forces russes....
Or quelques jours plus tard, il se retrouvera pris à son propre piège ...



VICTORY CONDITIONS

Avec Pavlograd dans ses mains, Guernica obtient un VP de plus, pour un total de 13. A Moscou, Staline rumine : ses exigences pour la fin septembre étaient plus ambitieuses; il demandait 16 VP. Cependant, Zhukov-Guernica n'est pas encore désavoué, loin de là, et il a de grandes opportunités à saisir dans les jours qui viennent....

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. févr. 20, 2017 1:57 pm
par Guernica
Dans le dernier mail de mon valeureux adversaire, il y avait ces quelques vers:
Tour du malheur, horreur !
Ouiiiiiii je suis Belzebuth,
je suis un bouc, je suis en rut
horreur, malheur
oui oui oui je vis dans l'ordure,
je pue la sueur et la luxure ......
A la lecture, deux interprétations sont possible.
1/ le GQG allemand est tellement désespérée qu'il en appelle aux forces occultes...
2/ le GQG allemand est tellement désespérée qu'il a pété un boulon...

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. févr. 21, 2017 9:46 pm
par gladiatt
Nul bruit. Le brouillard étouffe tout les sons, dressant un mur de silence opaque et ouaté . Des langues de brumes vaporeuses s'enroulent et se déroulent le long d'antiques murs paiens couverts de mousses et chargés d'abriter de lourds secrets. L'horizon réduit à quelques mètres masque au reste du monde la cérémonie qui se déroule en ces lieux.

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Au centre d'un temple impie, la pale et vacillante lueur tremblotante de centaines de bougie peine à éclairer les lieux. Les ténèbres veillent, tout proches, prêts à engloutir la place si d'aventure le feu de ces petites chandelles venait à s'éclipser.

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Ces flammèches si frèles au sein de la nuit ébauchent comme un dessin lumineux.

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Au sol, se profile un diagramme chargé de puissance et de pouvoir, un symbole où se concentrent les croyances millénaires de tous les hommes qui ont étudiés les connaissances de l'outre monde depuis la nuit des temps.

Autour, une assemblée de notables, hommes et femmes, scandent en cœur une sombre incantation.
Alors que les refrains s'enchainent, le pentacle vibre et s'illumine peu à peu de lui même, tandis qu'une énergie occulte l'investi peu à peu.

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A la place d'honneur, le grand prêtre scande les incantations les unes apres les autres.
Dans son grand uniforme noir, chaussant ses petites besicles, il scrute intensément le cœur du pentacle.

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Une forme bestiale se matérialise au coeur du pentacle, provoquant la stupeur de l'assemblée, et l'effroi de certains.
Derrière le grand prêtre, le requérant frémis, mais de joie pour sa part.
D'une voie gutturale, la créature s'adresse aux humains qui l'ont invoqué.

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"Vous m'avez appelé. Que désirez vous ?"
La colère et la frustration pointe dans la voie de la créature.

Derriere le grand prêtre, le requérant s'avance.

- Oh grand Belzebuth, je désire la puissance !
-La puissance ? Mais...il me semble que tu l'as déja. N'est tu pas maitre d'un Reich qui se veut millénaire ?
-Je guide ce Reich, mais tant d'ennemis veulent m'abattre ! Ces vils valais œuvrent au cœur d'un complot judéo-bolchévique destiné à me briser, moi !!
-Tu as de grands ennemis, oui. Mais je t'ai déja accordé force et succès !
-Il m'en faut plus ! Mes troupes perdent pied en Russie, un de mes meilleurs général s'est laissé piégé comme un benêt !
-Hmmm, la Russie. Oui, Joseph est un excellent client aussi.
-Quoi ?
-Rien, rien. Quel est le nom de ton général ?
-Il s’appelle Manstein. Je veux que tu le sauves, lui et son armée !
-Cela se peut, grand guide. Que m'offres tu en échanges ?



A ces mots, le grand prêtre claque des doigts.
Aussitôt 2 soldats s'avancent, amenant un coffre rempli de crucifix en or, rehaussés de pierreries, de candélabres à 7 branches étincelant en argent, des encensoirs, des croix.
-Qu'est-ce cela ? Demande l'entité ?
-Des offrandes grand Belzebuth. Des objets sacrés prélevés dans toute l'Europe...
-Que voulez vous que j'en fasse de ces colifichets ??? s’énerve le démon.
-Nous....nous pensions que vous aimeriez les souiller, grand Belzebuth....
-Allons, Heinrich, je n'ai que faire de vos jouets. En revanche, des âmes....
-Des âmes ? demande Heinrich le grand prêtre.
-Des âmes, oui, autant que vous voudrez, mais sauvez mon général et son armée, s'excite le grand guide moustachu dont une mèche rebelle vient lui retomber sur le front.
-Je me servirais donc à mon grè, et je sauverais ton général ! J'adore faire des affaires avec toi, Adolph, tu es presque mon meilleur client....

Et dans un rire tonitruant, l'entité s'évapore....

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. mars 22, 2017 1:12 pm
par gladiatt
TOUR 13 RUSSE 1 AU 5 OCTOBRE 1943

Météo Progressivement, le temps change en ce début d'automne. Les longues journées ensoleillées font peu à peu places à des jours ternes et gris. Le plafond bas n'incite pas la Luftwaffe à voler et à mettre en danger ses précieux pilotes. Les forces aériennes russes n'ont pas ces scrupules.

1 support aérien russe et 0 allemand.

Renforts
"C'est maigre un corps d'infanterie" selon Guernica. C'est déja bien trop à mon gout :x

La 6e/70e DI apparait à Valuyki.

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Remplacements
A l'ouest de Volnovakha, les 91/87e DI et 347e/387e DI du Front Sud 2 sont recompletées.

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A Sumy, le 2e corps blindé du Front Centre est complété également.

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A Slaviansk, le 32e bataillon blindé de la garde est recrée et attaché au Front Sud-ouest.


FRONT SUD

Sur les bords de la Mer Noire, la 5e armée de choc soviétique, épaulée par 6 autres divisions, met un terme à la poche de Mariupol. La 336e DI allemande, réduite, privée de ravitaillement, totalement isolée et incapable de recevoir le moindre soutien, est anéantie en défendant, vainement, ce port.

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A l'ouest de Mariupol, le Front Sud lance ses éléments de pointes en avant. Le 1er corps mécanisé de la garde roule à fond de train dans la steppe. Il traverse Pologi, et avale une quantité de poussière étouffante à travers les plaines séchées par le soleil de l'été, en direction de Nijni Serogozi. A sa suite, le 2e corps mécanisé entre dans Mélitopol abandonnée par la Wermacht.

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Paysage des abords de Nijni Serogozi :

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Mais ces éléments avancent bien trop vite pour que la logistique suive. Le titanesque flux de vivres, de munitions, d'essence, et de matériel de toute sorte provient aux unités de combat apres un parcours laborieux. Chargé dans d'innombrables convois ferroviaires, ce ravitaillement ne peut aller plus loin que les têtes de rails des différents fronts. Le génie soviétique a beau trimer nuit et jour, remettre les rails à l'écartement adapté prend du temps. Aussi de lourds convois de camions sont obligés de rallier le long des pistes de terre les unités de tête. Un convoi de camion n'a cependant qu'une capacité tres limité en comparaison du chemin de fer, et ne peut assurer le niveau de ravitaillement nécessaire.
Aussi les unités de pointes russes se retrouvent elles privées de ravitaillement ( hop, OOS).

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FRONT DE VORONEZH

Au nord ouest de Poltava, le Front de Voronezh a jeté son dévolu sur les positions tenues par la 320e DI allemande, amoindrie et affaiblie. 2 corps blindés et 2 DI représentent une force que la division allemande est totalement incapable de contenir. Elle décroche, se repliant au sud, espérant ne pas se faire encercler par un mouvement de poursuite.
Une brèche s'ouvre ainsi dans le dispositif allemand....

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FRONT CENTRE

Au Nord-Est de Romni, Manstein a cherché à tendre un piège aux forces adverses. Mais il s'y est mal pris, et s'est beaucoup trop exposé au nord de la Psel. Et cela n'a pas échappé à l’œil averti de Zhukovnica.

En fait je n'avais qu'un mauvais souvenir des règles concernant les fameux "ZOC Bonds " (ou "ligne de ZOC" ?) que je vous avais exposé en début d'AAR. J'étais persuadé, à tort, que le ZOC Bond entre le corps de Manstein et celui de la 19e Pz au sud (voir l'illustration) entravait un éventuel ZOC Bond adverse et assurait une voie de repli en cas de recul. Mais que neni !
Or Guernica, lui, se souvenait correctement de la règle, et a très vite perçu l'occasion qui se présentait à lui.


Zhukov perçoit l'occasion de mettre à mal, et peut être de détruire totalement un corps blindé allemand entier !
S'il parvient à ce résultat, il serait en mesure de bousculer tout le flanc nord allemand. Le flanc sud étant en train de flancher, cela représenterait un énorme progrès dans le déroulement de son offensive.
Pendu au téléphone, il orchestre un balai infernal, donne ses ordres, indique les itinéraires, gère les priorités de déplacement, sollicite ses chefs d'armées, houspille la logistique, réclame des réserves, compile les compte-rendus.
A tous les échelons, soldats et officiers ont compris l'enjeu.
En quelques jours, la Gross Deutchland, la 23e et la 17e Panzer se retrouvent encerclés par 2 armées de char et 4 divisions d'infanterie, qui parviennent à établir un périmètre qu'elles espèrent imperméable.

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Sa superbe manœuvre d'encerclement réalisée, Zhukov veut désormais mettre toutes les chances de son coté pour si possible anéantir la force allemande. Un résultat heureux pourrait parvenir à ce résultat.
Alors il met tout en œuvre. Tout les moyens aériens disponibles sont concentrés contre les unités piégées de Manstein.
Au ballet des colonnes de véhicules au sol s'ajoute celui beaucoup plus fluide des grappes d'Illyouchines qui évoluent dans le ciel.
Pour augmenter encore ses chances, Zhukov n'hésite pas à sacrifier une partie de ses troupes.
Le pouvoir de Zhukov lui permet d'augmenter le rapport de force, pour le prix d'une perte. La 90e/47e DI de la Garde perd un step
Car la supériorité numérique de Zhukov ne lui garantie pas de l'emporter. En face de lui se trouvent des troupes d'élite, encore correctement ravitaillées, et dont les Tigres présents au sein de la Gross Deutchland octroient la supériorité blindée au camp allemand !

Des Tigres de la Gross Deutchland à l'automne 1943

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Les premières heures de combat sont confuses. Les attaques soviétiques sont brouillonnes, et coutent du monde à Zhukov (en plus du step de la 90e/47e DI). Zhukov flaire le moment où toute son attaque va péricliter.
( a 2/1, résultat 1 aux dès, ce qui équivaudrait à une seule perte soviétique, aucune perte allemande ni recul)
Mais ce diable d'homme à de la ressource, et il reprend vite les choses en main, bien décidé à redresser la situation.
Et à la consternation allemande, Zhukov utilise son 2e pouvoir, comme la règle le lui permet.
Cette fois les unités soviétiques parviennent à bousculer les positions allemandes, au prix de pertes dans leurs rangs.
Résultat 3 aux dès, cette fois c'est A1/DR soit une perte soviétique, mais Défenseur Recule. Or je vous rappele que Manstein n'est en fait pas en mesure de reculer, encerclé qu'il est en dépit de ce que je croyais.

La situation est critique. Un recul reviendrait à l'anéantissement des 3 divisions de Manstein.
Alors ordre est donné à chaque bataillon, à chaque compagnie des unités encerclées : plus un pas en arriere !
La 23e Panzer se déploie pour encaisser l'essentiel de la poussée ennemie. Elle ploie sous le nombre, mais sans rompre.
Une tentative de Défense Désespérée est lancée; le résultat, inespéré, permet de stopper la retraite, au cout d'un step allemand.
La retraite conduisant à l'anéantissement n'aura pas lieu. Le vent du boulet m'a plus que décoiffé. Il s'en est fallu d'un cheveux pour que ce soit la catastrophe.
Pour un peu, Manstein jurerait qu'une main diabolique est intervenue pour le sauver in extremis.

Les forces de Zhukov, épuisées, sont incapables de poursuivre sur leur lancée ( le résultat ne permet pas une exploitation qui m'aurait remis en danger de subir une retraite et donc une élimination).


PHASE DE FIN DE TOUR

Le Front Central progresse encore.

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Fustigées pour leur supposé lenteur, les unités du train soviétique font tout ce qu'elles peuvent pour remettre en état les voies ferrées menant au front.
Le Front Sud2 atteint Volnovakha.
Le Front Sud1 dépasse Krasnoarmeyskoye

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Claire tu me manques terriblement.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. avr. 16, 2017 9:27 am
par gladiatt
T 13 Allemand


Renforts :
comme d'habitude, les renforts arrivent avec parcimonie. Ce tour ci la 389e DI intègre notre ordre de bataille, arrivant par le nord du théâtre d'opérations. Elle permettra de couvrir les approches de Chernigov, localité servant de verrou au nord de Kiev.


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Remplacements :
Un embryon de 106e DI est recré à Cherson. En dépit de tous les fantômes de division recréés qui garnissent le cours du Dniepr inférieur, ma ligne de défense me semble bien faible.

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Quand au remplacement "spécial", n'ayant plus de bataillon de canons d'assaut dans l'OOB, je "m'assoie dessus".


Forts : les fortifications du secteur de Dneprodzerzhinsk sont finies. Avec du recul je pense que la priorité aurait du être mise au sud.
C'est donc au sud de Nikopol que l'on entreprend d'établir une ligne de fortins.


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FRONT SUD

Il n'y a pas assez d'unités suffisamment puissantes pour contrer l'avance soviétique dans la plaine pontique. La chute de Mariupol est définitive.
Désormais on se terre à l'abri du Dniepr, sur sa rive occidentale, en espérant avoir le temps d'établir des fortifications et de percevoir des renforts avant le déferlement ennemi.

Une réserve blindée, faible, mais qui a le mérite d'exister, est mise en place à proximité de Nikopol.

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FRONT NORD - 4e PANZERARMEE

L'encerclement qu'a subit le corps blindé de Manstein a été une terrible alerte pour lui, et le contraint a réagir.
Ce faisant, en se concentrant sur le dégagement de son corps blindé, il laisse l'initiative à Zhukov.

Les 82e et 340e DI s'élancent sur l'unité la plus en pointe du dispositif soviétique, le 5e corps de cavalerie. Epaulées par le 503e schwerepanzerabteilung, ces deux divisions abordent l'ennemi en position de supériorité.
Cependant, elle ne peuvent que contraindre le 5e corps de cav à refluer, sans pertes.
(malgré un rapport de force de 4/1).

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Les 2 divisions se déportent ensuite vers le sud, pour couvrir le flanc méridional de l'armée.

De son coté, le corps blindé composé des 6e et 3e Pz et de la 10e PzG viennent s'en prendre au 8A/8D et 90e/47e DI russes.
Là encore les unités allemandes semblent essoufflées, incapables de malmener leurs adversaire, se contentant de les repousser (et ce encore une fois malgré un ratio de 4/1).

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Mais poursuivant sa progression, le corps progresse au nord et franchit le cours d'eau (celui qui a pas de nom sur la carte et dont je ne trouve pas le nom sur un atlas) au nord de Romni. Il attaque alors le 5e corps de cavalerie en retraite. L'unité soviétique est laminée ( à 7/1).

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De son coté, Manstein cherche à réduire la puissance des armées de chars soviétiques qui l'enssèrent. Confiant dans la supériorité de ses unités, il jette son dévolu sur la 5e Tank Army de l'Armée Rouge, celle-ci ne bénéficiant pas du couvert d'un terrain boisé, et de ce fait se révélant vulnérable aux Tigres de la Gross Deutchland.
(le ratio initial est de 1/1 comme vous pouvez le constater : 27 en attaque contre 20 en défense; mais la qualité de troupes et la supériorité blindée des Tigres m'amène à 3/1).
La 5e Tk Army subit des pertes (le 19e Tk Corps). Guernica cherche à s'accrocher au terrain (tentative de Défense Determinée) mais échoue et l'armée recule vers Sumy.


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Profitant de son succès, Manstein glisse au sud pour s'en prendre à l'infanterie de Zhukov, espérant réduire encore les forces adverses et écorner autant que possible l'ordre de bataille de Zhukov.
Mais la fatigue de semaines de combats commence à se faire sentir. Les unités de panzer ont beau être d'élites, ce n'est pas gage de miracles permanent. Dans les combats contre l'infanterie russe, celle-ci parvient, grâce au placement judicieux de ses batteries antichars, à amoindrir la 23e Pz déjà affaiblie. Celle-ci est désormais réduite à un simple kampfgruppe, qu'il faudrait pouvoir compléter à l'avenir, mais comment et quand ?
Toujours est il que la 73e/89e DI de la garde perd un step et se repli au delà de la Psel.

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FRONT CENTRE

Si le flanc occidental de Poltava a été débordé, sur le flanc oriental de la cité, le SS Panzerkorps veille.
Déboulant de ses positions au sud, il vient percuter, au nord de Nekhvoroshcha, l'infanterie russe déjà affaiblie par de récents combats. La puissance du corps blindé est telle que la 373e/417e DI est désintégré dans l'assaut tandis que la 252e/299e craque et fuit au loin.

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Le paysage local :

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(bon sang que ce pays n'est pas photogénique. Trouver des photos un tant soit peu bucolique se révèle une gageure)



Il aura fallu tout au plus une journée aux blindés allemands pour obtenir ce résultat. Aussitôt, sans prendre le temps de faire une pause, les 3 divisions noires obliquent vers l'Est, et s'en prennent aux défenseurs de Krasnograd.


La ville de Krasnograd de nos jours :


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(la encore avec un ratio de 7/1). L'infanterie russe ne peut pas grand chose contre cette masse mécanisée. Une division est volatilisée, l'autre en déroute lâche ses positions.


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Cependant, le Korps, qui pourrait pousser encore à l'Est, opte pour une solution plus sur, fait volte face, et repart à l'Ouest, afin de veiller, de loin, au flanc gauche de Poltava.



Tout ces succès tactiques ont coutés beaucoup de monde aux forces soviétiques ( 5 steps pour 1 ). Ils ne peuvent cependant compenser le fait que stratégiquement je reste dominé par Guernica qui m'impose son rythme, auquel je ne fait que réagir, aussi brutalement que ce soit. Les frappes chirurgicales des forces blindées coutent du monde à l'Armée Rouge, ce qu'elle peut justement se permettre, et gagne parfois de brefs moments de répit, ce dont elle dispose un peu moins dans cette campagne.


VICTORY POINTS

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La chute de Mariupol, et la capture sans combats de Melitopol ont donnés 2 VP à Guernica, qui en a désormais 15. Staline a beau froncer les sourcils, Guernica n'est pas encore destitué et reste dans la course. Les tours suivants devraient même lui permettre d'engranger encore plus de points.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. avr. 16, 2017 11:18 am
par griffon
Désolé de te poser une question à laquelle tu as sans doute déjà donné une réponse

mais j'aimerais savoir quelle aide de jeu PBEM vous utilisez ?

Vassal , Cyberboard , Sun tzu ? :?

Le module est franchement réussi ! :ok:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. avr. 16, 2017 12:18 pm
par gladiatt
Nous jouons sous Vassal. Et effectivement le module est réussi

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mai 06, 2017 8:10 am
par gladiatt
Et avant la suite, un petit dessin vaut mieux qu'un long discours :

Le front au tour 13


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On voit bien la nette progression de Guernica après avoir bataillé 10 longs tours pour obtenir la rupture...désormais je recule sans cesse....


La suite peut etre aujourd'hui, sauf si je me laisse tenter par le HeroFestival de Grenoble.... :euh:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mai 06, 2017 10:36 am
par gladiatt
T14 RUSSE - 6 au 10 octobre 1943


Météo Overcast : 1 support aérien russe et aucun allemand.

Remplacements :
- A Chaplino, les 60e/61e et 41e/47e DI de la Garde sont recomposées. Nul doute que le Front Sud Ouest va repartir à l'assaut sur le saillant au nord du Dniepr.

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-Le Bataillon A de tank KV est reconstitué à Kharkov


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-un bataillon de T-34 est reconstitué à Kramatorsk dans le Donbass





Emergency Supply :

Le camp soviétique peut réduire la présence de son artillerie pour, en contrepartie, recevoir des convois de ravitaillement jouant un rôle d'extension de sa ligne logistique sur 3 points de mouvements.
Aussi un de ces convois est constitué à Molochansk. Il ravitaille aussitôt toutes les unités russes qui se trouvaient à l'ouest de cette position et se retrouvaient en manque de ravitaillement.


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Front Central

Sur son flanc septentrional, l'Arméee Soviétique effectue un repli de plusieurs kilomètres. N'ayant quasiment aucune force valable dans le secteur, la Wermacht ne risque pas d'en profiter. Que mijotes t'il ???

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Plus au sud, dans le secteur de Romni, Zhukov poursuit son duel contre l'armée blindée de Manstein. Ses Tanks Army ont beau être malmenées et repoussées les unes après les autres, elles reviennent sans cesse à la charge dans un roulement qui semble perpétuel...et qui risque de finir par me mettre KO :ko: .

La 3e Tank Army appuyée par 2 corps blindés et 2 infanteries attaque à Gadyatch un corps allemand composé des 11e, 4e/9e et 19e panzer. Décidé à affaiblir durablement la Panzerwaffe, Zhukov n'hésite pas une seconde à lancer ses troupes à l'assaut sans ménagement et sans considérations pour les pertes (pouvoir de Zhukov qui lui permet de gagner un rapport de force au cout d'un step). Le résultat est là, la 4e/9e Pz subit de plein fouet le choc et perd du monde, obligé de décrocher, et entrainant l'ensemble du corps blindé à sa suite. Gadyatch repasse aux mains russes.


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Cependant, Zhukov ne pousse pas plus loin : son objectif semble bel et bien d'user par attrition les panzers; ses corps se replient aussitôt derrière la Psel.




Front de Voronezh et de la Steppe et Sud Ouest




A l'ouest de Poltava, les blindés russes du front de Voronezh débordent les défenses de la ville. La 320e DI réduite ne peut pas faire face aux 2 corps blindés qui l'assaillent. Cependant, elle parvient à vendre chèrement la place, et reflue vers Kozelshchina après avoir infligé des pertes à l'ennemi.

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L'avancée des unités russes est telle que les 1er et 11e corps mécanisés russes se retrouvent OOS ...

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A l'est de Poltava, le flanc droit de la ville est tenu par la 255e DI et la 221e de Sécurité, qui doivent faire face à 2 corps blindés et 2 DI appuyés par 2 unités d'artillerie. Sous un déluge de feu, écrasés et assommés, les fantassins allemands ne peuvent compter que sur le terrain, peu adaptés aux blindés, pour amortir le choc. Mais la pression est telle que les 2 divisions décrochent et laissent le terrain aux soviétiques.

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Désormais, Poltava est encerclé....



A l'est de Pereshchepino, les unités du Front Sud Ouest sont reparties à l'attaque après 3 jours de répit. Elles abordent enfin ma ligne de défense au nord du Dniepr.
Les 161 et 257e DI affrontent 5 DI russes appuyées par 2 bataillons de char, sur un terrain ouvert favorable aux blindés (leur permettant d'obtenir un décalage de rapport de force).
Les divisions allemandes s'accrochent comme elles peuvent, s’entêtent, et au final résistent à la pression soviétique.
Chaque adversaire perd du monde (résultat Exchange, les pertes sont choisies par l'adversaire, et mes troupes ne reculent pas). La 257e DI est anéantie sur place, tandis que le soviétique y perd son 32e bataillon de chars.


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L'approche du Dniepr par Guernica est méthodique: il cherche a éliminer toute poche, tout saillant, afin certainement d'aborder le grand fleuve en plusieurs points en même temps.
Le saillant de Poltava subit ainsi deux axes de poussées qui vont bientôt le faire craquer. Mon glacis défensif va donc disparaitre. Le probleme va se poser pour mes troupes pour évacuer de ce saillant : les seuls ponts par lesquels le franchissement du fleuve est aisé sont à chaque extrémité de ce saillant: l'un a Krementchug, l'autre en ZOC russe à Novo-Moskvosk.


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FRONT SUD

Au sud, l'Armée Rouge poursuit sur sa lancée: rien ne se dresse devant elle, elle déboule dans les steppes de Nogaisk.
Le 2e corps mécanisé quitte Melitopol et déboule sur l'Isthme de Crimée, s'emparant sans coup férir de Perekop.


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Paysages de la steppe de Nogaisk :

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A Perekop, on trouve des traces des fortifications grecques antiques, un fossé et un semblant de rempart :

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Le nom Perekop vient de cette fortification: de Taphros en grec qui signifie fort creusé dans la terre, la traduction quasi littérale en tatar Or Qapi à fini par donné en langue slave Perekop...


Guernica réussit là un coup de maitre auquel j'aurais eu du mal à m'opposer, piégeant plusieurs unités allemandes en Crimée.
Pas moins de 4 divisions devaient rejoindre l'ordre de bataille de Manstein depuis cette zone, dont la 14e panzer. Elles ne pourront pas participer à la bataille. C'est un sacré coup dur pour moi.

La liste des unités en renforts, et celles qui ne pourront plus venir :

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Encore une fois, l'avancée soviétique dans ce secteur distant à l’extrême les lignes de communications, et met les unités hors ravitaillement. Mais Guernica se doute bien que mes forces sont dans l'impossibilité d'en profiter pour les malmener.

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FRONT CENTRAL
Il progresse encore....


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Demain cela fera 2 mois que Claire s'en est allée. 2 mois sans cette femme formidable, courageuse et qui aimait tant la vie. Chaque jour est pour moi une torture. Tu me manque ma belle....

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mai 06, 2017 11:56 am
par griffon
Continue cet AAR magique ! :ok:

Continue à être courageux ! :signal:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mai 06, 2017 3:00 pm
par DarthMath
Il y a moyen de réouvrir l'isthme de Perekop et de faire rentrer les renforts ultérieurement ou c'est foutu pour de bon ? :surrender:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mai 06, 2017 5:59 pm
par Guernica
Guernica réussit là un coup de maitre auquel j'aurais eu du mal à m'opposer, piégeant plusieurs unités allemandes en Crimée.
Pas moins de 4 divisions devaient rejoindre l'ordre de bataille de Manstein depuis cette zone, dont la 14e panzer. Elles ne pourront pas participer à la bataille. C'est un sacré coup dur pour moi.
j'ai fait ça, moi??
Sincèrement j'ai complément zappé cette histoire de renforts au Sud, j'ai couru pour les PV car sinon j'étais en short...
Il y a moyen de réouvrir l'isthme de Perekop et de faire rentrer les renforts ultérieurement ou c'est foutu pour de bon ? :surrender:
Il faudrait que les unités qui surveillent le Dniepr retraversent le fleuve et me déloge de cet hex et tiennent cet hex au max 4 tours pour que tous les renforts puissent apparaitre.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mai 06, 2017 6:16 pm
par DarthMath
Ce n'était pas tout à fait ma question ... :wink: Admettons que l'isthme soit libéré au T17, la 97. Jäg.Div. et la div. slovaque pourront-elles entrer en jeu en même temps que la 14. Pz. ou sont-elles perdues pour de bon ? :notice: :)

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. mai 06, 2017 8:01 pm
par gladiatt
Guernica a écrit :
Guernica réussit là un coup de maitre auquel j'aurais eu du mal à m'opposer, piégeant plusieurs unités allemandes en Crimée.
Pas moins de 4 divisions devaient rejoindre l'ordre de bataille de Manstein depuis cette zone, dont la 14e panzer. Elles ne pourront pas participer à la bataille. C'est un sacré coup dur pour moi.
j'ai fait ça, moi??
Sincèrement j'ai complément zappé cette histoire de renforts au Sud, j'ai couru pour les PV car sinon j'étais en short...
.

Et dire que je me fait tauler par un touriste qui ne fait même pas gaffe à ce qu'il fait :roll:
:lolmdr:
DarthMath a écrit :Ce n'était pas tout à fait ma question ... :wink: Admettons que l'isthme soit libéré au T17, la 97. Jäg.Div. et la div. slovaque pourront-elles entrer en jeu en même temps que la 14. Pz. ou sont-elles perdues pour de bon ? :notice: :)
elles ne sont pas perdues, les renforts peuvent arriver en retard.
Mais sincèrement, je ne vais pas aller ré-ouvrir l'isthme en exposant des troupes sur la rive orientale du Dniepr....
griffon a écrit : Continue à être courageux ! :signal:
Si tu savais à quel point c'est difficile.
Je sais que l'un des qgéens est dans la même situation que moi. Il m'arrive de penser à lui. Je lui adresse toutes mes pensées
(il se reconnaitra).

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. juin 11, 2017 11:50 am
par gladiatt
TOUR 14 ALLEMAND

La situation s'envenime. Comment faire face ? Impossible de mener une offensive même limitée, je n'en ai pas les moyens. Impossible de reculer loin, je n'ai pas assez de troupes, pas assez de temps. Alors ??


Renforts : Les unités qui arrivent en renfort, cela semble toujours parcimonieux. Pourtant cette fois, une bonne unité arrive et pourra me donner un peu d'air dans les tours prochains.

Tout d'abord, la 123e/293e DI arrive au nord à Repki.

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Et surtout, la 24e Pz, neuve, fraiche, pas esquintée, se profile à l'ouest de Kiev !

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Remplacements:
La ligne méridionale du Dniepr n'est pas encore complète : elle est bien trop vaste à mon gout. Il me faut donc encore "ressortir" une unité de la box "destroyed", la reconstituer de bric et de broc, et la mettre en ligne, sans pouvoir renforcer d'autres unités aussi faibles que celle ci (un seul step, trop peu). La 34e DI est donc recrée à Cherson.

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Quant au step blindé, que faire ? Redonner un peu d'effectif au kampfgruppe résiduel de la 7e Pz, au nord ? Ou renforcer la force blindée au sud, seule force capable de réagir et contre attaquer sur ce front si faible ? Choix difficile, qui finalement est arreté sur le renforcement du sud. La 8e Panzer est renforcée.

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Forts: ceux de la région de Berislav sont terminés juste à temps.

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Le Dniepr en face de Berislav (dans le fond de la photo) : probablement pas une mince affaire à franchir...

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2 nouveaux forts sont mis en constructions, arrivera t'on à les terminer avant l'arrivée d'Ivan ?


Front de la 1ere Armée

Pas grand chose à dire : on creuse, on s'enterre, on procède à quelques ajustements de troupes, et on serre les fesses.
Vous avez lu "Le Desert des Tartares" de Dino Buzzati ? Cette attente insupportable, ou rien ne se passe, mais ou l'on sent que ca va venir ?

Front de la 8e Armée

L'évacuation du saillant de Pereshchpino (je sais, ca ne se prononce pas, c'est pas grave, faite comme moi, une approximation avec un accent slave, et le tour est joué) ne peut se faire, comme dit dans un précédent post, que par 2 ponts : Krementchug, outrageusement loin à l'Ouest, inatteignable d'une traite par les divisions d'infanterie allemande, ou Novo Moskvosk, sous le feu des blindés russes (une ZOC m’empêche de progresser librement), empêchant mes unités de franchir d'un bond le fleuve pour se mettre à l'abri.
Il faut donc finasser, foncer à l'ouest, tenter d'établir une ligne de défense sur la Vorskla, et espérer franchir le Dniepr sans avoir les tartares sur les talons.

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Le pont de Krementchug, fantasme des fantassins allemands qui rêvent de le franchir à temps.

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Front de la 4e Panzerarmée

Au nord, Manstein ne peut se maintenir. S'il reste dans le secteur de Romni, il laisse l'Armée Rouge débouler depuis Poltava sur un axe Nord-Est/Sud-Ouest qui va l'amener à Krementchug. De là, le Dniepr serait franchit et Manstein tourné.
Celui-ci doit donc décaler son centre de gravité plus au sud. Mais se désengager (sortir des ZOCS) prend du temps.
Le voila dans l'impossibilité de frapper avec tout son potentiel (qui de plus a fondu depuis le début de la campagne).
Pire encore, en glissant au sud, il affaibli le front septentrional de son dispositif qui garde Konotop. La situation devient tres tendue....


Depuis Konotop, le 239e bataillon de canons d'assaut se lance dans un raid que sa mobilité lui permet: il court sus à la tête de rail soviétique du Front Centre, égayant devant lui les sections de sapeurs russes qui ne disposent d'aucune arme lourde pour l'arreter. Les rails sont retirés, dynamités ou tordus , quelques prisonniers sont faits. La tête de rail est repoussée de quasi 20 km au dela de Belopol'ye.

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Mais une opportunité se présente : écorner sévèrement, et même si possible anéantir, la pointe russe au sud de Poltava.
Deux corps blindés allemands convergent de positions tres éloignées pour tenter de détruire 2 corps blindés russes privés de ravitaillement ( cela n'affecte pas leur capacité de défense) au nord de Kozelshchina.
De l'Est arrive le SS PanzerKorps qui vient envelopper la gauche (donc à droite sur la carte, normale) soviétique.
De Romni, le corps composé des 6e et 3e Pz et 10e PzG vient coiffer le nord.
Venant de Krementchug, la 111e DI vient bloquer toute fuite par le sud. Mes unités encerclent sans pitié les blindés ennemis.
(un réseau de ZOC Bond, matérialisé sur le screenshot, interdit toute retraite).
La frappe débute, sans pitié, d'autant que les équipages de chars allemands savent à quel point la situation générale est tendue. Les blindés ennemis sont submergés.
( à pas moins de 7/1, un résultat Defender Shattered devrait anéantir l'ennemi sur place....).


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C'est sans compter sur l'opiniatreté des combattants russes. Ils se défendent avec la rage du désespoir. Leurs chars ont beau etre immobilisés par manque d'essence, ils en font des redoutes fixes. Certes elles sont pulvérisées les unes après les autres, mais chaque point d'appui, chaque char isolé doit être réduit par la force. Et cela prend du temps. Les pertes soviétiques s'accumulent, mais celui ci ne craque pas ! (une défense desespérée à permis à Guernica d'éviter un repli qui l'aurait éliminé puisqu'entravé par mes Zocs Bond; en réussissant son test, il évite cet anéantissement et me prive d'avance apres combat !!)

La plaine de Kozelshchina où s'affrontent nos blindés :

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Le temps gagné par les soviétiques est perdu pour moi...mes troupes avaient de quoi se retrouver derrière des positons défensives (cours d'eau) après leur victoire, elles se retrouvent exposées dans une situation délicate....

La situation apres :

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Phase de Supply :

La présence de mes blindés aussi proche de Poltava permet que cette position n'est pas encore isolée ni Out Of Supply (un point de regle sur le nombre de ZOC à traverser avant d'etre OOS)


Victory Point

Avec la prise de Perekop Guernica engrange 2 VP de plus.
A 14 j'aurais gagné automatiquement. A 26 il aurait remporté la partie. Nous continuons donc à nous étriper.

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Vous aurez remarqué que je n'ai plus le même style qu'avant. Fini les envolées littéraires. Quelque chose est cassé en moi.
Je m'en excuse auprès de mes lecteurs.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. juin 12, 2017 8:04 am
par griffon
gladiatt a écrit :



Vous aurez remarqué que je n'ai plus le même style qu'avant. Fini les envolées littéraires. Quelque chose est cassé en moi.
Je m'en excuse auprès de mes lecteurs.
Certainement pas , même si tu ne le ressens plus et c'est compréhensible , un exemple du contraire ! :ok:


"Pas grand chose à dire : on creuse, on s'enterre, on procède à quelques ajustements de troupes, et on serre les fesses.
Vous avez lu "Le Desert des Tartares" de Dino Buzzati ? Cette attente insupportable, ou rien ne se passe, mais ou l'on sent que ca va venir ?
"

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. juil. 10, 2017 10:50 am
par gladiatt
T 15 RUSSE - 11 AU 15 OCTOBRE 1943

Météo : Overcast, un support aérien russe, aucun allemand.

On sent bien s'effriter la puissance de la Luftwaffe. Dans le ciel ukrainien, les aviateurs allemands font face à des pilotes soviétiques de moins en moins manchots. Les forces de la VVS volent par tout les temps, en petits paquets disséminés partout au dessus du vaste champ de bataille. Les Messerchmits et Focke Wulf sont trop souvent aux prises avec des Yaks et des Lavochkin dont on se demande à quel rythme l'URSS les produits. En fin de compte, le pénalisé, c'est le fantassin allemand qui ne voit plus l'ombre d'un soutien aérien pour l'aider....

Un Lavochkin-5 en vol :


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Renforts russes : rien.....tiens, je suis bien aise, sur le coup.... :siffle:

Remplacements : La force de l'Armée Rouge, c'est son réservoir sans fin d'hommes et de matériels. Qu'importe aux instances dirigeantes les sacrifices demandés à la population, les drames engendrés, et le fait que la force vive du pays soit engloutie dans cette Grande Guerre Patriotique !

Le Front de la steppe, au sud de Kharkov, renforce la 11e/213e DI :

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Le Front Central (au nord de mon théâtre d'opération) voit la 1st Tank Army, stationnée au nord de Sumy, se renforcer petit à petit : le 5e corps mécanisé de la Garde regagne un step.

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Quant au Front sud, il perçoit un bataillon de KV tout neuf à Stalino (pas de screen).



FRONT SUD

Pour la Stavka, le Front sud doit être une intense frustration : après la chute de Mariupol, les troupes allemandes n'ont pas cherchés à se maintenir dans le secteur, se repliant au dela du Dniepr. Hormis quelques pointes blindées lancées vers l'ouest, avec le beau résultat d'avoir capturé Perekop, l'ensemble des forces russes piétinent, attendant désespérément que la logistique suive...
Afin de projeter quelque peu une ligne de ravitaillement vers ses avant gardes, le Front Sud fait usage de larges convois de camions. Mais cela ne suffit pas à approvisionner les premières lignes.
( j'espère que vous arrivez à discerner le marqueur "Emergency Supply" entouré d'un cercle, et les marqueur OOS sur les troupes trop avancées de Guernica)

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Cependant, l'ensemble du Front Sud ne reste pas inactif. Une partie conséquente de ses unités s'est résolu à enfin franchir le No man's Land les séparant des forces de la Wermacht.
Dans leur ligne de mire, Zaporozh'ye, le pays des cosaques, le berceau de ces cavaliers qui furent la hantise tour à tour des Polonais, des Turcs, des Russes, et des grognards de Napoléon.

Monument à la gloire des cosaques :

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(PS: j'ai vu il y a ....houla, moultes années (cela se compte en décennies) le film Taras Boulba: Yul Brinner dans le rôle éponyme, combattant son renégat de fils Tony Curtiss passant aux polonais, au XVIIe siècle. De mémoire on y voit une superbe charge de cavalerie mais il faudrait que je vérifie cela, mes souvenirs sont flous. Fin de la parenthèse)

En garnison dans la ville, une faible division de sécurité (la 454e), une division étriquée par des semaines de combat (la 387e) et quelques canons d'assaut. Les soldats de ces unités se retrouvent dans le rôle peu enviable de défenseurs de la Barbacane servant d'ouvrage avancée à mes remparts. Isolés du reste de mes forces par un fleuve immense, leur seuls liens avec l’arrière sont un pont au sud de la ville, et le parapet du barrage Dnieprogues au nord.

Le pont en aval du barrage :

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Le barrage :

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Pour peu que les forces russes parviennent à progresser le long des rives du fleuve, et ces deux points de passage seront battus par le feu ennemi.
Quant aux soldats qui se trouvent sur la rive occidentale du Dniepr, et qui assistent de loin au spectacle des colonnes de fumées qui s'élèvent en ville au grès des tirs d'artillerie, ne percevant qu'un bruit diffus des combats, c'est un lache soulagement qu'ils ressentent, satisfait de ne pas être du mauvais coté du fleuve. Mais pour combien de temps sont ils à l'abri ?

Ce sont pas moins de 6 divisions d'infanterie et 2 corps de cavalerie que l'Armée Rouge lance à l'assaut de Zaporozh'ye. La ville est un objectif important ( 2VP tout de même) et il mérite cet investissement. 2 bataillons de blindés appuient les fantassins. Dans ce dédale de rues, d’entrepôts, de grands axes ou de petites ruelles, on se mitraille parfois à bout portant. La supériorité soviétique l'emporte ! Pressés de toute part, les défenseurs doivent se replier.
( le résultat du combat donne DR, un recul pour moi; cependant je vais tenter une défense déterminée...)

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Avec l'énergie du désespoir, les fantassins allemands vendent leur peau chèrement. Le terrain urbain facilite l'action des petits groupes et les résistances héroïques. Les pertes s'accumulent de chaque coté, mais finalement le coeur de la ville n'est pas atteint par les forces de Guernica. La 387e DI disparait dans la fureur des combats, et la 347e/387e DI russe est amoindrie. ( le terrain Major City favorise les test de défense déterminée en cas de résultat recul ).

La barbacane a tenue son rôle, elle a résisté et à gagné un tour pour mes forces....


FRONT DE LA STEPPE

Avant l'assaut :

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Poltava est une vieille citée. Elle a vu passer des générations d'origines diverses dans ses murs. Elle a été le témoin de la victoire de Pierre Ier contre les armées de Charles XII de Suède, souverain aux ambitions brisées. Ses vieux bâtiments forment un noyau dense et entrelacé au cœur de la ville.
L'industrialisation menée par les soviets ouvrier à fait pousser autour de ce cœur de grands complexes industriels : de gigantesques hangars de métal et de béton abritent des industries lourdes et des machines-outils monstrueuses. Tout autour, sont venus s'agglutiner les ouvriers, nouveaux habitants dont les logements ont étendus les faubourgs dans la plaine.
Une large étendue de cabanes, d'isba et de maisons en bois, piquetée de jardinet et de bosquets, s'étend dans toutes les directions. C'est dans ce paysage un peu anarchique que sont abritées et dissimulées les premières lignes allemandes.

Maisons traditionnelles de Poltava :

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La Vorskla dessine paresseusement un ruban sinueux qui serpente à l'Est de la ville, près des grands entrepôts.
Au cœur de la ville, le Belvedère domine cet ensemble. En temps de paix, cette éminence voyait défiler les soirées de la jeunesse dorée de la ville, ainsi que les promenades dominicales des familles de prolétaires.

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Désormais, c'est un perchoir pour les observateurs d'artillerie allemands. C'est depuis ce point qu'ils assistent à l'encerclement progressif de leur position.

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A l'est de la ville, le grand monastère qui domine toute la ville est déja aux mains des russes, qui y ont postés leurs propres observateurs d'artillerie.

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Régulièrement, des obus s'abattent sur le Belvedère, les artilleurs soviétiques espérant mettre hors de combat les observateurs allemands et aveugler les batteries de la Wermacht.

Soudain, alors que jusque là des obus éclataient sporadiquement sur la ville, l'enfer se déchaine sans prévenir. Dans un vacarme infernal et assourdissant, un immense panache de poussière et de gravats s'élève dans les faubourgs de la ville. Tel un voile chaotique et opaque, il grimpe haut dans le ciel, mouvant et changeant, composé de débris, d'éclats, de terre et de fer. Il faseye et ondule tel le rideau d'un infernal théâtre, derrière lequel tout le décor serait broyé et anéanti. Il progresse de manière hiératique, avançant puis reculant dans un menuet assourdissant et destructeur, mais qui ne laisse échapper aucun quartier de la ville à sa furie.

Engourdis par un vrombissement sourd qui vibre dans leurs oreilles, fouettés par les ricochets de débris qui volent en tout sens, étouffés par des nuages de poussière aux relents de poudre, la vue brouillée, les fantassins se crispent sur leurs armes en se recroquevillant au fond de leurs trous.
Au milieu des explosions, on entend au loin les premiers crépitements secs des armes automatiques: l'assaut a débuté.




Sur le chemin du Front de la Steppe qui déboule depuis Kharkov, se trouve Poltava. Désormais l'Armée Rouge cherche à mettre les bouchées doubles. Pas moins de 6 divisions d'infanterie et 4 corps blindés, appuyés par 2 divisions d'artillerie, enserrent des positions tenues par la 282e DI amoindrie et la 213e division de sécurité. En dépit du fait que mes troupes se défendent en territoire urbain, la disproportion n'est clairement pas en ma faveur.
La pression est permanente sur mes maigres effectifs. Mais l'ennemi n'est pas au bout de ses peines. Chaque maison, chaque hangar, doit être réduit de haute lutte. Chaque rue devient un champ de tir. De temps à autre, un tireur isolé abat un assaillant. Une mitrailleuse se dévoile, fauche quelques ennemis. Ses servants auront ils le temps de se replier avant de se faire écraser par un obus de char ou éventrer par une baïonnette ? Rien n'est moins sur.
Toujours est il qu'une défense déterminée coute du monde au russe....tout en anéantissant mes troupes.
58e/59e DI de la garde et 6e/70e DI perdent chacun un step. Mes 2 unités sont pulvérisées. L'ennemi entre dans la ville....mais sans pouvoir "exploiter".

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A l'ouest de Poltava, et au nord de Kozelshchina, la 3e Tank Army de Guernica, appuyée par pas moins de 4 corps blindés, déboule depuis ses positions entre Psel et Vorskla, droit sur le corps de panzer le plus exposé, bien décidé à le mettre à mal.
Le corps constitué des 3e et 6e Panzer et 10e Panzergrenadier subit l'assaut de cette impressionnante masse de blindés.
Sur le flanc occidental de mes troupes, les 31e et 3e corps russes remontent le long des méandres de la rivière Chorol, espérant me déborder...


La rivière Chorol :

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La résistance incroyable du 1er corps mécanisé russe (sous le marqueur OOS) au tour précédent à complétement grippé les avancées allemandes qui auraient du amener mes unités sur de bonnes positions défensives. Elles sont au contraire exposées, et le coup d’œil de Guernica ne l'a pas trahi: il a saisi l'opportunité qu'il avait de m'amoindrir.

La chance n'est cependant pas au rendez vous. Un manque de coordination entre tout les éléments soviétiques va permettre aux Panzers de se porter contre chaque colonne ennemie l'une après l'autre. Tandis que la 3e Tank Army peine à déboucher des forets à l'ouest de Poltava, la 10e Panzergrenadier divizion a déja stoppé la progression russe sur mon flanc gauche : d'efficaces tirs d'artillerie ont pulvérisés bacs et ponts, tandis que les tirs tendus des Stug détruisent un à un les chars soviétiques tentant d'approcher de la rive de la Chorol. Face à la 3e Tank Army, quelques coups heureux parviennent à détruire les chars de commandement ennemis, laissant les formations en grand désarroi. En dépit de la présence des Sturmoviks, l'attaque soviétique s'est totalement enlisée. Le 201 bataillon de T-34 (de la 5e Armée) fait les frais des combats.

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(c'est tres clairement un manque de chance pour Guernica....qui peut lui couter cher à l'avenir....et il en est conscient)

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Alors que ses attaques s'enlisent, à peine plus au sud, le 1er corps mécanisé (je cite Guernica ) "disparait dans le fracas et la fumée de la bataille", victime de l'attrition galopante que subissent les unités isolées. Privées de vivres, d'essence, et surtout de munitions, piégées entre les mâchoires d'acier de mes Panzers, les troupes russes se volatilisent.
( le corps disparait sur un jet de dès)

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Cette fois Guernica n'a pas eu beaucoup de chance (quoi que en règle général, en jeu, il en a peu) : tenu en échec au sud où je gagne du temps, il doit désormais craindre le retour de bâton de Manstein au nord.....

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. juil. 22, 2017 8:31 am
par gladiatt
cher forumites, cher qgéens, avant que mon cher ami et néanmoins adversaire Guernica me ruine tout effet (qui à dit comique ?), en intervenant sur ce fil (qui à dit électrique ???????) je me devais d'intervenir pour vous présenter un Contre-Teaser.

Oui, j'ai développé ce concept du contre-teaser.
Qu'est ce, me direz vous ?
Et bien un Teaser est là pour introduire du suspens, de l'attente, en annonçant un événement mais en gardant celui ci discret....

....

Et bien le Contre-Teaser annonce un non-événement :oops: :mrgreen:

Je voulais initialement vous annoncer fièrement le lancement de l'opération
Clairehehizstrongueurvanyouandeuchihouïlstrahiqueyouhardinvefeice !

Par respect pour la mémoire de mon épouse, et au vu des résultats forts peu encourageants, cette opération sera rebaptisé
Beutteuouathizvissebigchitte ?

Un des éléments de têtes sera mené par le Obersturbanfuhrer Elvis (première vengeance mesquine).

A très bientôt pour de nouvelles pas-aventures....... :o:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. août 03, 2017 3:47 pm
par gladiatt
T 15 ALLEMAND - MANSTEIN CONTRE ATTAQUE

L'échec de la manœuvre soviétique au sud de Poltava offre une opportunité de contre violent à Manstein. Il a la possibilité d'étriller sévèrement les pointes blindées soviétiques des Front de la Steppe et de Voronezh. Mais tout ne va pas se passer comme prévu...


Renforts : référez vous au screen fait il y a quelques tours sur la chute de Perekop. La 97e Jaeger aurait du rejoindre mon ordre de bataille depuis la Crimée, mais ne peut franchir l'isthme. Pas de renforts donc ce tour.....

Remplacements
A Cherson, la 88e DI est recrée, dans un état de faiblesse prononcé. Elle doit aider à combler les derniers trous le long du front du Dniepr inférieur. Ce faisant je n'ai pas l'occasion de renforcer les unités déja présentes.

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Le deuxième remplacement me permet de ramener sur la carte un step "spécial" : pas du blindé, mais soit du canon d'assaut, mais je n'en ai plus en stock, soit une division de sécurité. La 213e SEC est rassemblée à Dnieprodzerzhinsk, afin de renforcer le coude du fleuve.

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Fortifications : le dernier tronçon de notre ligne fortifiée le long du Dniepr, au sud de Nikopol, est enfin achevé !

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Les forces réduites de la Wermacht arriveront t'elles à résister grâce à cette ligne ?

Le Dniepr au sud de Nikopol, approximativement là ou je termine mes fortins :

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Pour compléter le dispositif, on tente de doubler la ligne fortifiée derrière Zaporozh'ye : l'ennemi devrait me laisser le temps de compléter les fortins en cours d'édification.

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1ere ARMEE

La "barbacane" Zaporozh'ye a tenue. Mais il est illusoire de renforcer la position en envoyant des troupes supplémentaires s'y faire tuer.
En revanche, il faut colmater autant de points faibles que possible. Tout juste au sud de la ville et du barrage Dnieprogues, se situe un point non défendu par mes troupes.
En effet, franchir un fleuve majeur nécessite de débuter adjacent au cours d'eau. Or, bien qu'ayant participé à l'assaut contre Zaporozh'ye, plusieurs éléments russes seraient susceptibles de tenter un franchissement. Il me faut réagir
La 17e DI quitte ses positions au nord de la ville pour venir border le fleuve, renforcé par le 239e bataillon d'assaut. Les positions de la 17e DI sont reprises par la 6e de Cav, et un jeu de chaise musical est orchestré pour que chaque position soit regarni de troupes.

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Et marchant depuis Cherson, la 34e DI vient combler le dernier point faible de mon dispositif le long du Dniepr méridional.

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FRONT NORD

J'aurais du appeler ce paragraphe 4e PanzerArmée, mais vu que les éléments lourds descendent au sud, appellation sera fausse.
Pas grand chose à signaler, hormis le mouvement vers le sud des masses blindées de Manstein. On garde Konotop, on surveille de loin les soviétiques qui pour le moment ne bougent pas.


8e ARMEE et 4e PANZERARMEE

C'est ici, au centre du dispositif de chaque adversaire, que Manstein fait porter le poids principal des opérations.

Profitant de la grande mobilité de ses forces blindées et mécanisées, Manstein entrevoit la possibilité de piéger et d'encercler une partie des forces blindées russes. Il lance alors l'opération Clairewillstrikeback.
Venant du nord, deux corps blindés quittent les environs de Lokhvytsya, cavalent droit au sud, dépassent Mirgorod et viennent border la rivière Chorol.
Dans le même temps, la 24e Panzer, arrivée il y a quelques jours à peine, flanque l'extrémité occidentale de la poche en cours de constitution, épaulée par 111e et 167e DI amoindries.
Venant du sud, le SSPanzerkorps doit refermer le chaudron infernal. Mais pour cela il va devoir bousculer la puissante 3e armée de la garde soviétique. Pour l'aider dans cette tache, il se voit adjoindre le précieux support du 503e Schwerepanzerabtailung, qui profite de la rocade de Kremenchug pour contourner les corps russes et rejoindre la tete du puissant corps blindé ainsi formé.

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Une immense nasse s'est formée le long de la Chorol. Le couloir par ou peut transiter le ravitaillement, où au contraire la sortie de ce piège, est tenu par la 3e armée de la Garde. Si le corps SS parvient à la refouler, 4 corps blindés se retrouveront piégés et, pense Manstein, à la merci de ses panzers...

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Les combats débutent bien évidemment contre la 3e Armée de la Garde. Commencer par un autre combat aurait permis à un soviétique en retraite de s’extraire du piège.
La formation russe est percutée de plein fouet par le SS Panzerkorps. En tête, les Tigres du 503e SchPzBn procurent un avantage indéniable grace à la puissance et l'allonge de leur canon de 88. Entre l'expérience des équipages et la présence des Tigres, le rapport de force passe de 2/1 à 4/1..
C'est un engagement dantesque. Un bon milliers de blindés s'affrontent sur quelques kilomètres carrés. Et les Sturmoviks sont absents....en quelques heures, secouée, la 3e armée de la garde recule.

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L'armée russe perd un step. Guernica devrait reculer, mais il est conscient de l'importance de sa position. Il tente une défense déterminée. Cependant celle ci échoue, son armée blindée reflue, me laissant clore le couvercle du chaudron...

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Le SS Panzerkorps poursuit alors son exploitation. J'ai 3 points d'exploitation qui pourraient me permettre d'attaquer ou bouger 3 fois; j'aurais dû me concentrer sur l'essentiel. Le premier mouvement est un acte d'opportunité. Lancé en tête des formations, le Obersturmmbanfuhrer Mayer, surnommé Major Elvis par ses hommes :o: , dirige le régiment Nordland droit dans le feu de l'action, contre les formations d'infanterie juste à l'est de sa position. ( Par ailleurs vous pouvez constater sur le screen que la poche est désormais fermée par mes ZOC Bonds ). Les manœuvres des blindés déstabilisent la défense russe, mais les fantassins adverses ne se laissent pas faire pour autant. Des pièces antichars se dévoilant au dernier moment, des grappes de fantassins cherchant à assaillir les chars à coups de mines magnétiques, des mitrailleuses fauchant les grenadiers accompagnant les panzers, finissent par couter très cher. La 80e/81e DI de la garde perd un step, mais la 5e Wiking également. Et surtout, l'élan d'exploitation de mon corps blindé est stoppé :sad: .

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A l'ouest du chaudron, les 3e et 31e corps soviétiques subissent une attaque concentrique sur 3 axes. Tandis qu'un corps blindé entier force depuis le nord, 2 autres Panzerdivisionnen attaquent depuis l'Est et l'ouest, appuyées par 2 DI réduites.

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Les rives de la Chorol :

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L'assaut allemand a beau exercer une forte pression sur les unités russes, celles ci ne craquent pas d'un seul coup.
(juste un résultat de retraite, DR, pas de perte russe) . Le russe tente une défense déterminée, seule solution pour éviter l'écrasement, et parvient à stopper la retraite, évitant la destruction de ses chars (au prix tout de même d'un step, la destruction du bataillon de Sukhoi-100).

L'écrasement du chaudron commence à piétiner, et je commence à douter pouvoir anéantir les unités encerclées.

Désormais la bataille dépend de Manstein et du corps blindé de la GrossDeutchland. Peut il rattraper le fiasco qui se dessine ?
Contre les 3e et 10e corps blindés russes, 5 divisions convergent (évitant l'obstacle de la rivière car une partie des assaillants ne s'y confrontent pas). La puissance des panzers est écrasante (ratio de 5/1 grace aux bonus dus à l'expérience de mes troupes et aux Tigres intégrés à la GD ).

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Pourtant l'attaque n'est pas aussi foudroyante que Manstein l'espérait (un 2 aux dès amène un résultat DR* qui contraint le russe à la retraite mais sans pertes).
Manstein s'implique alors personnellement dans la conduite de la bataille, espérant redresser le tir ( jeu du pouvoir de Manstein pour relancer le dès). Or l'élan initial a malgré tout été perdu, et les unités blindés ne parviennent pas à se relancer pour bousculer l'ennemi ( 4 aux dès, un résultat de retraite sans pertes....mais sans défense déterminée possible).
Apres des heures de combat, les corps russes, sans espace de repli, sont exterminés, laissant des centaines de carcasses fumantes ou abandonnées au cœur des steppes.

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Finalement, Manstein est parvenu a une partie du résultat espéré. Il poursuit alors sur sa lancée, espérant rattraper les divers ratages de ses forces. Son puissant corps blindé glisse à l'ouest, le long du Chorol, et se porte à son tour contre les 3e et 31e corps.

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Cette fois les formations blindées allemandes ne finassent plus, et bousculent des groupes de chars russes qui commencent à manquer de munitions et d'espace pour manœuvrer. Le 3e corps mécanisé russe perd un step. Sous pression, les unités russes n'ont d'autres solutions que de tenter une défense désespérée.
Si une unité ou un stack est menacé de disparition, par exemple au cas où il doit retraiter alors que coincé par des ZOCS Bonds, il peut tenter un test de défense pour enrayer la retraite, perdant step après step à chaque échec, sauvant sa peau s'il obtient un succès.
La défense acharnée soviétique finit par stopper mon avance, mais les 2 derniers steps du 3e corps russe sont anéantis ( un corps mécanisé dispose de 3 steps). Il reste le 31e corps amoindri qui résiste encore.

Au total, la bataille de Mirgorod aura couté à l'Armée Rouge 9 steps de blindés ( 3 corps entiers) et un step d'infanterie, pour
1 step blindé allemand. L'un dans l'autre, pas une mauvaise opération.


VICTORY PHASE

Désormais, avec les faubourgs de Zaporozh'ye et la prise de Poltava, Guernica gagne 2 VP, et arrive à 19. Si le Voïd n'est pas satisfait (il demande 21 vp ce tour), il n'en limoges pas pour autant Guernica.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. août 03, 2017 3:52 pm
par griffon
Ce module est vraiment nickel !

On a l'impression d'avoir le nez sur votre partie ! :ok:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. août 03, 2017 5:44 pm
par DarthMath
Très joli coup !! :ok: La t'naille !! :chicos:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. août 03, 2017 8:34 pm
par bardamu
Salut

Bravo pour ton AAR il est vraiment très agréable a lire :peon:

Le jeu en lui-même à l'air vraiment très sympa.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : ven. août 04, 2017 1:32 pm
par gladiatt
griffon a écrit :Ce module est vraiment nickel !

On a l'impression d'avoir le nez sur votre partie ! :ok:

merci :)
DarthMath a écrit :Très joli coup !! :ok: La t'naille !! :chicos:
je suis assez content de moi ;)
bardamu a écrit :Salut

Bravo pour ton AAR il est vraiment très agréable a lire :peon:

Le jeu en lui-même à l'air vraiment très sympa.
merci :chinois:

Le jeu est très intéressant, bien équilibré, et les graphiques sont plaisants en effet.


Suite à la dernière bataille, voici la nouvelle répartition des forces de chaque belligérants ( à comparer avec celle du tour 10).


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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. août 06, 2017 9:18 pm
par Guernica
J'ai pas beaucoup avancer avec toutes histoires... Je sens qu'une gamelle m'attend au Goulag.
:goutte: :goutte: :goutte:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. sept. 03, 2017 9:50 am
par gladiatt
La vache, presque un mois pour faire un tour, mon cher Guernica, on n'est pas des foudres de guerre :ko:


TOUR 16 RUSSE - 16 au 20 OCTOBRE 1943

Dans la jungle, terrible jungle, le Tigre est mort ce soir....

Météo qui a dit que l'automne en Russie était pourri, qu'il pleuvait tout le temps et qu'on se les gelaient ?
Car de toutes évidence les beaux jours résistent, font un retour remarqué : il fait beau, et chaque camp dispose de 2 supports aériens ! Pour la Luftwaffe, ce regain d'activité permet de contrecarrer (si possible) les avancées de l'adversaire.

Renforts : Le 9e corps mécanisée entre dans la danse, à Valuyki.

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C'est une multitude de convois ferroviaires qui approche cette grande formation du front, à proximité de Poltava, où l'Armée Rouge perd des chars en masse ! Il faut bien compenser les pertes...

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Remplacements : Le 11e corps blindé est recrée à Kharkov à partir de rescapés des combats, de jeunes recrues, et d'une débauche de matériels tout droit sortis d'usine. Il est épaulé par le tout neuf (et recréé aussi) 173e bataillon de T-34.

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La bataille de Poltava englouti hommes et matériels, aussi Zhukov s'active à compléter les effectifs de son infanterie dans le même secteur. La 13e/9A division de la Garde, au nord de la ville, et la 6e/70e division, à l'est de la ville, touchent des remplacements.

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FRONT SUD
Décidément, l'intendance à du mal à suivre. Les sapeurs ont beau s'activer, la pose des rails prend plus de temps que la cavalcade des unités d'avant garde. Afin de ravitailler ses ouailles, le Front Sud 2 étend ses rets le plus loin possible, déployant des convois de ravitaillements d'urgence, afin de donner la capacité de combattre à un certain nombre d'unités.

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Désormais, les unités soviétiques viennent border le Dniepr au sud de Nikopol. Le grand fleuve est encore pour l'heure un obstacle difficile à franchir (impossible pour un joueur d'attaquer à travers un fleuve majeur sans avoir une unité qui débute adjacente à ce fleuve ). Qu'importe, les préparatifs pour effectuer un franchissement en force débutent aussitôt coté soviétique. Sur chaque rive du fleuve, chacun fourbit ses armes, en prévision du combat désormais inéluctable.

(Sur le screen, j'ai fait apparaitre avec des flèches bleus les axes possibles d'attaque pour Guernica le tour prochain)

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Au nord de Zaporozh'ye, situation identique : le Front Sud s’apprête à couper la route entre Tomakov (sur la rive droite) et Dniepropetrovsk.

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Reste à régler le cas de Zaporozh'ye, qui reste un abcès dans le front russe. La position, isolée sur la rive asiatique du fleuve, n'est plus défendue que par de l'infanterie de seconde ordre et quelques canons d'assauts terrés dans les ruines de la ville.
En face, 6 divisions d'infanterie, 2 corps de cavalerie, 2 bataillons blindés, soutenus par une unité d'artillerie, s'élancent, bien décidé à conquérir ce champ de ruine, maison par maison s'il le faut. Le terrain n'est décidément guère propice à l'assaillant. Les pertes s'accumulent. Mais, pressés de toutes part, les défenseurs refluent, parfois en ordre, parfois de manière incontrolée. Il n'y a plus qu'une alternative : résister ou fuir (tentative de Défense Determinée, dite DD, en espérant que le terrain jouera pour moi comme au tour précédent). Mais face à la pression, le 243e bataillon ne parvient pas à tenir sur place, et se fait laminer en quelques heures. La 454e division de sécurité franchit le Dniepr, par petites grappes, qui sur le parapet du barrage, qui sur le pont en aval, les soviétiques sur les talons.

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Apres 6 jours de bataille (2 tours) et de tres lourdes pertes, le Front Sud est désormais maitre de la grande cité (et de ses 2 points de victoire). Le soir même, à travers le large fleuve, les soldats allemands entendent les rires avinés (à la vodka) et les chants patriotiques des soldats russes fêtant leur victoire.


Maintenant, il faudrait s'assurer qu'un flot suffisant de munitions, de vivres, d'essence, et de tout le nécessaire à une guerre moderne, parvienne aux unités campant désormais sur les rives du Dniepr. La tête de rail approche de Pologi, sans même y parvenir. Loin à l'ouest, les unités russes font encore une fois demi-ration....

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La gare de Pologi où le Front Sud 2 est attendu :

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La ville semble moins moche que bien d'autres localités ukrainiennes

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FRONT DE VORONEZH

Décidément, Manstein à causé bien du tort à Zhukov. Sa puissante Panzerwaffe, regroupée, très mobile, à engendré de sévères pertes dans les effectifs du général russe. La bataille de Poltava ne faiblit pas, ne diminue pas en intensité, elle finit par concentrer l'énergie et la volonté des 2 belligérants.
Pour effacer son echec, Zhukov décide de jeter ses forces sur les unités allemandes en pointe du dispositif : les 3 unités de SS. La 5e Armée de la Garde est engagée, épaulé par pas moins de 4 corps blindés et 2 divisions d'infanterie. Des vagues d'illyouchines matraquent les troupes allemandes, et l'artillerie tonne et pilonne. Dans l'esprit de Zhukov, l'affaire ne devrait pas faire un pli.
Cependant, il a oublié de prendre en compte l'expérience des unités blindés adverses. Et le 503e bataillon de Tigres représente un fer de lance dur à briser. Pour émousser encore un peu plus la force de l'Armée Rouge, la Luftwaffe effectue des dizaines et des dizaines de sorties, brisant l'élan russe.

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Le combat dantesque n'entraine pas la victoire soviétique. Les blindés germaniques résistent, rendent coup pour coup, en dépit de leur infériorité numérique. Ils ne craquent pas, ne refluent pas. Il n'y aura pas d'avance soviétique. Le 6e corps blindé de l'Armée Rouge a subit le plus fort des répliques allemandes, et perd un step.
Affaibli par 40 jours de campagne ininterrompu, toujours sur la brèche, mené sans cesse en pointe des dispositifs de combat, utilisé comme le diamant d'un fer de lance aiguisé, le 503e bataillon de Tigres n'est plus. Eparpillées sur le champ de bataille, les carcasses des mastodontes finissent de bruler, tandis que quelques équipages tentent de se sauver. Dans sa rage de ne pouvoir l'emporter, l'ennemi soviétique à concentré toutes sa puissance sur ces engins qui leur tenaient la dragée haute depuis si longtemps. Quitte à le payer de leur vie, les équipages de chars russes se sont rapprochés tant que possible de ces engins, pour les foudroyer de prés. Les Sturmoviks se sont acharnés sur la petite quinzaine de chars. Jusqu'à anéantissement complet. (en 1943, les 501e et 503e Bataillons de chars lourds ne comptaient que 3 sections de 5 Tigres, et 3 sections de 5...Panzer III !! )

Dans la jungle, terrible jungle, le Tigre est mort ce soir.....

Un Tigre et un Panther détruits.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. sept. 03, 2017 12:50 pm
par jmlo
gladiatt a écrit :...Les Sturmoviks se sont acharnés sur la petite quinzaine de chars. Jusqu'à anéantissement complet. (en 1943, les 501e et 503e Bataillons de chars lourds ne comptaient que 3 sections de 5 Tigres, et 3 sections de 5...Panzer III !!

Le panzerporn dans toute sa splendeur :o:

Récit toujours bien écrit c'est toujours très agréable à lire :clap:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. sept. 06, 2017 5:09 pm
par Guernica
Bon il me reste a traverser le fleuve et à écraser la concentration de Panzer au Nord!
Y'a plus qu'a...

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. sept. 06, 2017 6:53 pm
par Boudi
Tes AARs sur Vassal sont toujours formidables Gladiatt. Merci pour ces moments.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. sept. 14, 2017 6:58 pm
par gladiatt
Merci :chinois:

c'est le but de la manœuvre :P

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. sept. 14, 2017 7:25 pm
par geronimo
Joli aar, je fais une partie de mon côté et je vous rassure, on va pas plus vite, faudrait que je regarde quand on a commencé ...

edit: haha, novembre 2015, mais on a vraiment eu des passages à vide, on est au tour 12 pfff

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. nov. 04, 2017 4:00 pm
par gladiatt
Bon sang que le temps passe vite, cela fait plus d'un mois que je n'ai pas fait de mise à jour.
J'étais ...."aux fraises", désolé pour ce contretemps


TOUR 16 ALLEMAND

Renforts La 1ere division slovaque aurait du etre transférée depuis la Crimée, mais Guernica tient Perekop, donc je m'assois dessus....

Remplacements La 7e Pz, située à Bobrovytsyo, à l'Est de Kiev, est lentement remise sur pied.

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A Nikopol, l'immensité du Dniepr nous fait gagner un temps précieux: l'ennemi ne peut s'élancer sans préparation, et cela nous laisse juste le temps de remettre sur pied la 57e DI qui recouvre son 2e step. Cela devrait lui permettre de survivre au moins un tour (quant à arrêter un assaut ca c'est une autre histoire)

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Forts : Au nord de Tomakovka, un fort est terminé. Il constitue la deuxième ligne derrière le fleuve.

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On lance la construction d'un autre fort (mais je n'en ai plus en stock désormais) à proximité d'Apostolovo, à mi chemin entre Nikopol et Krivoi Rog....au cas (fort probable) ou les choses dégénèrent et que Ivan ne traverse le Dniepr.

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SECTEUR NORD

Un grand titre....pour rien. Il ne se passe rien, et c'est tant mieux.


SECTEUR SUD

Je ne vais pas aller chercher des noises à l'Armée Rouge, qui a été capable de m’expulser du Donbass. Je reste planqué derrière le Dniepr.
Cependant, je reste prudent. Un seul corps de mécanisé servait de réserve sur ce front. Manstein détache 2 Panzers de plus dans cette direction. Les 11e et 4e/9e Pz, toutes deux déja amoindries, cavalent de toute la vitesse de leurs chenilles depuis le front de Poltava, franchissent le Dniepr à Kremenchoug, et de là parviennent à Pyatikhatka (simple à prononcer non ?) . Cela renforcera un peu mes capacités de réaction dans ce secteur.

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SECTEUR CENTRE
Décidément, déboucher depuis Poltava n'est pas chose aisé pour Zhukov. La concentration de mes Panzers s'évertue à lui infliger revers après revers. Pourtant, à chaque fois, il me reste la sensation que ce n'est pas suffisant, et que l'ennemi va revenir, toujours plus puissant, toujours plus opiniatre.

Il faut en finir avec la pôche du 31e corps blindé russe isolé. Les 111e DI et 167e DI, ainsi que la 23e panzer (toutes amoindries) attaquent depuis le sud, pendant qu'un puissant corps mené par la 19e Pz frappe depuis le nord. Le 31e corps blindé russe ne peut tenir longtemps, il est anéanti. Aussitot; les 167e et 111e DI remontent au nord couvrir Mirgorod.

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Au sud de Poltava, Manstein mène une furieuse attaque contre le 6e corps blindé russe appuyé par de l'infanterie et un bataillon de chars lourds KV. Il regroupe 6 divisions mécanisés pour être sur de bousculer l'adversaire, et ce en dépit de l'intervention de l'aviation soviétique. Le choc est rude pour les soviétiques, la 305e/375e DI est disloquée en quelques heures, tandis que les blindés survivants refluent vers Poltava.

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Sur mon aile gauche, la 5e armée de la Garde, planquée dans ses bois, me gène par la menace qu'elle représente (et ce d'autant plus que les 2 autres armées blindées soviétiques se rapprochent à grands pas, et que la concentration de ces 3 grandes unités m'inquiète). Je décide donc de circonvenir le problème. La 19e Panzer (qui a déja participé à la destruction du 31e corps, mais je suis là en mouvement d'exploitation ) toujours appuyée par les 82 et 340e DI passe à l'attaque. Soit je parvient à causer une perte à l'adversaire, soit au minimum je l’empêtre dans une ZOC pour son prochain tour.
Le terrain boisé ne m'est pas favorable, mes assauts s'enlisent, mes fantassins peinent à progresser en dépit du fait que la foret pourrait les couvrir. Mais non, l'assaut n'est pas une réussite exemplaire. ( résultat DR pour défenseur recule).
Le russe ne se laisse pas faire, il est coriace. Pofitant du terrain il tente de s'accrocher sur place. Le 27e Bn de T-34 s'y fait laminer, mais la 340e DI allemande se fait largement écorner elle aussi.

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De son coté, Manstein poursuit également sur sa lancée. Un peu au nord de Kozelshchina, la Gross Deutchland, les 24e et 17e Pz percutent les 2e et 29e corps blindés soviétiques. (c'est un autre mouvement d'exploitation). Dans cette empoignade entre blindés, les Tigres de la Gross Deutchland font encore et toujours la différence. ( la division dispose de Tigres de manière intrinsèque, c'est la valeur de combat sur fond jaune). Les blindés soviétiques sont contraints au repli, et ils laissent du monde sur le carreau (le 1er bn de T-34 y passe).

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Mais Manstein ne poursuit pas plus avant. Un combat dans les rues en ruine de Poltava ne le tente pas. Et il cherche aussi à donner un peu d'air à son flanc droit, un peu trop pressé le long de la Vroskla.
Son corps fait aussitôt volte face, et file au sud. En dépit du cours d'eau qui le gène (oui Guernica, j'ai en effet oublié que ce foutu filet d'eau me prive du bonus blindé :oops: ), il s'en prend aux 172e/373e DI et 51e/52e DI russes. Le cours d'eau entrave ma progression, mais intrinsèquement les unités soviétiques que j'affronte manquent d'armes antichars efficaces. Elle commencent à plier et à lâcher du terrain. Zhukov tente alors de résister sur place (tentative de DD pour défense determinée) . Cependant, sur un terrain ouvert sans abris, c'est problématique, et les fantassins russes finissent par ceder, en en payant le prix : la 172e/373e DI perd un step.

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Reste à activer le corps blindé SS. ( oui, je sais que certains fantasmes sur leurs corps huilé, mais vu les fraicheurs de l'automne, on a décidé de remettre çà à l'été prochain, dans un coin calme ou j'enverrais mes unités au repos. Je choisirais un endroit peinard où l'ennemi ne viendra pas m'ennuyer....je sais pas moi, la Normandie par exemple).
Là encore Manstein aimerait réduire les capacités de l'armée de Zhukov. Impossible de bousculer l'adversaire jusqu'à Kharkov, on n'est plus à l'heure des chevauchées fantastiques, on se contente de coups de boutoir tres localisés. Ca freine l'adversaire, ca ne l'arrète pas :goutte: .

A la gauche de la 5e Tank Army, le 20e corps blindé russe affaibli est épaulé par la 14e/35e DI de la garde. Le SS Panzerkorps frappe comme un sourd droit devant lui sur ces adversaires. L'élan est fulgurant (un joli 5 aux dès) , l'infanterie russe dévisse, perd un step, et bat en retraite. Le 20e corps russe est contraint de battre en retraite avec.

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Au final, 3 steps blindés russes et 3 steps d'infanterie russes éliminés dans ce tour, pour 1 step d'infanterie allemande.
Tactiquement c'est pas mal. Mais dans la pratique, combien de temps cela va t'il me gagner ????


VICTORY CONDITIONS

La prise de Zaporozh'ye a fait très plaisir au Voïd. Certes Guernica n'atteint pas les 22 VP qui lui sont demandés, mais il comble son retard à grand pas, tour après tour: il est à 21. Inutile de rêver que je l'expédie 6 points de victoire sous son barème....en revanche, que lui parvienne à arracher une victoire dans les tours qui viennent n'est pas exclu.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. nov. 05, 2017 8:01 am
par stratcom
Boudi a écrit :Tes AARs sur Vassal sont toujours formidables Gladiatt.
  • Je confirme. :clap:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. nov. 26, 2017 11:32 am
par gladiatt
TEASER : (pour vous faire patienter, parce qu'avec Guernica, on est un peu "lents" :oops: )


ENTREE EN LICE DES PARAS RUSSES !

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. nov. 26, 2017 11:42 am
par griffon

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. nov. 26, 2017 11:44 am
par gladiatt
griffon a écrit :Tete de pont sur le Dnieper ?


https://boardgamegeek.com/image/1975376 ... cross-dnep

Je vais pas griller mon teaser comme çà, qu'est ce que tu crois ? :o:
Faudra lire le prochain compte rendu :notice:
Mais je commence à "ramasser" :?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. nov. 26, 2017 11:52 am
par stratcom
On va pas te plaindre. Je te rappelle que tu joues les "méchants". :notice:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. déc. 04, 2017 7:44 pm
par gladiatt
stratcom a écrit :On va pas te plaindre. Je te rappelle que tu joues les "méchants". :notice:

Je ne joue pas les méchants. JE SUIS méchant :o:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : lun. déc. 04, 2017 7:49 pm
par gladiatt
TOUR 17 RUSSE - 21 AU 25 OCTOBRE 1943

Météo L'été indien n'en finit pas de procurer des températures clémentes et un ciel dégagé aux belligérents. Ce qui permet à tout le monde de bien mieux se massacrer, dans les airs et sur terre.

Renforts : Voila que l'Armée Rouge m'oppose ses auxiliaires, suppôts du communisme honni !
La 1ere brigade tcheque entre en gare de Kursk, étalée en plusieurs convois.

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Sans s’arrêter, elle poursuit son périple jusqu'aux abords de Poltava où elle vient rejoindre le gros des forces de Guernica.

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Remplacements Je n'en peu plus du réservoir absolument inépuisable de troupes et de matériels de l'Armée Rouge.
Que je lui casse plusieurs corps blindés, que j'étrille son infanterie, et d'autres unités reviennent à la charge, etouffant peu à peu ma propre armée, qui elle n'arrive pas à compenser ses pertes.

A Poltava, la 64e/67e DI de la garde regagne un step; et le 32e Bataillon de T-34 est remis sur pied ex nihilo.

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Et le Front de Voronezh continue à se renforcer : la 3e Guard Tank Army, qui stationne à proximité du front, complète les effectifs du 6e corps blindé.

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Et à Kharkov, le 11e corps blindé et le 173e bataillon de chars renaissent de leurs cendres. Ca va vite sentir le roussi dans le secteur.

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A l'ouest de Mélitopol, la 50e/54e DI du Front Sud se recompose elle aussi.

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Ravitaillement : . Les éléments les plus à l'ouest du Front Sud sont décidément trop loin de la tête de rail qui progresse doucement vers eux. Afin d'assurer la logistique de la 5e armée de choc et de ses unités annexes, le russe doit déployer d'importants convois de camions ( au cout d'une moindre remise en état de son artillerie).

La zone ravitaillée :

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FRONT NORD

Rien. Les belligérents maintiennent un rideau de troupes, séparés par une zone tampon de plusieurs kilomètres.
L'inactivité règne, et ça me soulage !


FRONT CENTRE
De manière étonnante, la bataille de Poltava baisse en intensité, mais je gage que c'est pour mieux reprendre dans quelques jours (au tour prochain).
La 1ere armée de char et la 5e armée de char de la garde se concentrent pour frapper durement la 19e panzer appuyée par les 82e et 340e DI. Afin de donner encore un peu plus de punch à leur assaut, les soviétiques font entrer en action leur aviation. La Luftwaffe quant à elle se fait discrète...
Bousculées par le nombre, les unités allemandes plient, mais sans rompre. La qualité des équipages de chars allemands fait décidément merveille pour contenir les blindés russes. Bien que désorganisées, les unités allemandes se replient en ordre à peu près correcte, et surtout sans pertes !

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Prudemment, les unités soviétiques se reculent, désireuses de s'écarter des puissantes formations blindées de Manstein, mais prêtes à frapper à nouveau au prochain tour.

FRONT SUD

Déja victorieux dans le Donbass, le Front Sud soviétique, fort de sa victoire récente à Zaporozh'ye, peut désormais se consacrer à sa mission la plus importante : franchir le Dniepr !
Dans un bel élan patriotique et néanmoins impressionnant, plusieurs grandes unités viennent border le grand fleuve, prêtes à s'élancer à l'assaut, bénéficiant en cela des préparatifs effectués par les unités de têtes. (celles qui sont venues border le fleuve le tour précédent, puisqu'un assaut à travers un cours d'eau majeur ne peut être effectué si au moins une unité n'était pas déjà adjacente au dit cours d'eau au tour précédent).

Mais alors même que les bruits de moteur de milliers de camions et de centaines de chars grondent dans la steppe nogaisk, c'est un autre grondement qui attire l'attention.
A l'aube, des dizaines, des centaines de Lissounov Li-2 survolent le Dniepr, passent au dessus des lignes allemandes, et s'éloignent en direction de l'ouest. Ce ne sont pas des bombardiers, ce sont des appareils de transports, copiés sur le C-47 américain. En aussi grandes quantités, regroupés, cela ne peut signifier qu'une chose......un lâcher de parachutiste sur les arrières allemands !

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Finies les tentatives des années 30 de faire tomber du ciel des soldats qui s'agrippaient aux haubans extérieurs en attendant le saut. Désormais ceux ci se précipitent dans le vide depuis la porte latérale de l'appareil. Se mettre en boule, espérant éviter la dérive de l'avion, sentir le souffle d'air du passage de celle-ci, se redresser, en plein vide, et déployer son parachute....

Des paras russes s’apprêtent à embarquer

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Stick apres stick, des dizaines, des centaines d'hommes atterrissent tant bien que mal dans les champs, cherchant à se regrouper, à récupérer les containers de materiels et de munitions, à se situer enfin, pour pouvoir remplir leur mission.

Les forces soviétiques ont larguées 3 brigades d'un seul coup. Objectif: tomber sur les arrières des lignes allemandes. Impossibles d'aider directement au franchissement du Dniepr, leur appui sera indirect.
(les paras russes ne peuvent être largués adjacents à deux hexagones tenus par l'ennemi; toute ma ligne du Dniepr étant correctement tenue, il n'y à pas de place pour un saut le long du fleuve)

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Au sud, Drop Zone A, la 5e Brigade tombe sur les arrières de la 79e DI allemande. Des vents contraires ont dispersés plusieurs appareils. Et plusieurs patrouilles allemandes, alertés à temps, ont pu réagir vite et contrer l'ennemi sur certains points. La brigade est trop dispersée pour combattre immédiatement.

Sur la route entre Nikopol et Krivoi Rog, Drop Zone B, la 2e Brigade, elle, fait un atterrissage parfait. C'est à peine si on compte quelques chevilles tordues et une seule jambe cassée. Les fantassins de la 57e DI sont déroutés : l'apparition d'un ennemi dans son dos est toujours traumatisant pour un soldat, et les nouvelles recrues de la 57e DI n'ont pas la détermination des vétérans ( la 57e DI a été recomplétée au tour précédent). Ils sont incapables d'éradiquer les paras russes.

Le paysage à proximité de la Drop Zone B :

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A peine plus au nord, Drop Zone C, la 1ere brigade vient compléter l'isolement de Nikopol par le nord. Là aussi, le saut est une réussite technique, il n'y a aucun disparu ou égaré, et la brigade est aussitôt en état de combattre.

L'assaut sur le Dniepr

Quelques kilomètres au sud de Dniepropetrovsk, la 8e de cavalerie doit faire face à 4 divisions d'infanterie épaulées par 2 bataillons de char. Des centaines de radeau et de barques surgissent de la berge opposée, dans lesquels se jettent une foule de soldats russes, et commencent à traverser le large fleuve. Celui-ci semble couvert d'embarcations. Grondants et crachants, des dizaines de chars sont hissés sur de larges barges censées les faire franchir l'obstacle fluvial, sous le tir nourri des défenseurs. La surface du fleuve est griffée en tout sens par des petits geysers provoqués par les rafales d'armes automatiques, agitée par les remous des embarcations ou les éclatements d'obus qui soulèvent indifféremment eau, barque, corps. Plusieurs barges transportant les chars russes sont touchées, commencent à sombrer au beau milieu du cours d'eau, emportant vers les fonds le lourd engin incapable de flotter, et parfois un équipage trop lent à s'en extraire. C'est l'enfer sur l'eau.
Mais les défenseurs ne sont pas à la fête. Le feu soviétique est intense: depuis la berge, toutes les pièces disponibles font feu à travers le fleuve, cherchant à réduire au silence chaque position, chaque fortin identifié. Terrés dans leurs trous, les soldats allemands baissent la tête. Ceux qui osent la redresser pour utiliser leurs armes sont aveuglés par les éclats de terre qui giclent en tout sens. Et la foule d'ennemi qui s'avance est bien trop nombreuse pour qu'ils parviennent à l'endiguer. Les premiers éléments russes ont touchés terre; les hommes rampent, s'approchent des points d'appuis. Beaucoup ne se relèvent pas. D'autres parviennent suffisamment prêts pour lancer leurs grenades. C'est le chaos.

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Le Dniepr, approximativement à l'endroit des combats :

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L'assaut soviétique s'enlise. Trop de chars ont étés perdus en tentant de franchir le fleuve. Ils ne peuvent plus appuyer une infanterie épuisée, et qui subit désormais le tir des défenseurs. Les berges du fleuve deviennent un mouroir. A la nuit tombée, des centaines de survivants, éparpillés, se replient en tentant de retraverser à la nage le fleuve, abandonnant tout leur équipement. La tentative est un echec....mais à quel prix ? Si le Bn de KV est anéanti, la 8e cav perd un step ! (résultat Exchange, créant une perte chacun)

Et la même scène se reproduit tout le long du cours du fleuve.

Au sud est de Tomakov, la 17e DI, épaulée par le 239e Bn de Stug fait face à deux corps de cavalerie, 2 DI et un bataillon de chars. Sans fortification pour se retrancher, la 17e DI devrait cependant être en mesure de stopper le russe.
Elle n'y parvient pas ! l'ennemi prend pied sur la rive, et commence à repousser mes fantassins, élargissant peu à peu sa tête de pont en dépit de ses pertes. (une perte chacun).
La 17e tente alors de s'accrocher au terrain, plutôt que de laisser l'ennemi s'emparer d'une tête de pont (tentative de défense déterminée) . C'est un échec total, le 239e bataillon de Stug est laminé et la 17e se replie en panique ! Une première tête de pont vient d'être créée par l'ennemi.

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Il ne faut que quelques heures à l'adversaire pour regrouper ses moyens, organiser le franchissement de ses derniers éléments, et jeter un premier pont de bateau sur le Dniepr. Déja, le russe exploite sa victoire, et vient percuter la 3e Division de montagne. L'unité parait solide sur le papier....dans les plaines, elle ne peut donner le meilleur d'elle même. Elle cède en quelques heures :sad: . L'ennemi investi la place.

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A Nikopol, la 57e DI fait face à 2 DI, 2 corps blindés renforcés d'un bataillon de chars, appuyés par une puissante artillerie qui assomme les défenseurs et écrase les fortins allemands les uns après les autres. Les deux brigades de paras russes sèment la confusion sur les arrières des défenseurs, et l'aviation soviétique s'en donne à cœur joie sur toutes les cibles qu'elle trouve. La 57e DI plie. Sur ce terrain urbain, l'Etat Major allemand s'attend à voir la division s'accrocher, mais la défense n'a rien de déterminée ( résultat catastrophique, l'unité perd un step et déroute). En dépit des pertes ( la 130e/151e DI russe perd un step) l'Armée Rouge s'empare de Nikopol :surrender: .

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Enfin, au sud de Nikopol, la 5e armée de choc, appuyée par 4 DI, cherche elle aussi à franchir le fleuve. La 79e DI offre une défense acharnée, rend coup pour coup. En dépit de ses efforts, la 5e armée de choc ne parvient pas à prendre pied sur la rive occidentale du Dniepr. Pas moins de 2 steps russes sont perdus (l'un est du aux fortifications qui ont, ici, enfin rempli leur rôle).

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Deux têtes de pont viennent d'éventrer ma défense méridionale ...

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. déc. 06, 2017 9:37 pm
par Guernica
Bon maintenant, je peux le dire...
J'ai serré les fesses quand j'ai testé le saut de mes brigades de paras. Si ça avait été la cata, je me cassais les dents sur le Dniepr. J'ai été lent dans mon offensive et Gladiatt a su manier la truelle et la bétonnière pour faire une belle ligne de défense sur le fleuve avec des troupes dedans et des panzers derrière.

Mon calvaire continue car mes têtes de pont sont encore fragiles.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. déc. 17, 2017 6:01 pm
par gladiatt
TOUR 17 ALLEMAND

Renforts : La Crimée étant isolée, impossible pour la 14e panzer de rejoindre mon ordre de bataille. Dommage, elle aurait pu m'aider (enfin, pas en restant seule et isolée à Perekop: un transfert naval à Odessa aurait vraiment été chouette).

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Remplacements Quand le russe de Guernica cogne, il ne fait pas semblant. Aussi, la 8e de Cav absorbe le step "spécial", en espérant qu'elle pourra contenir encore un tour de plus l'assaut soviétique.

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Pour tenter de solidifier la lèvre nord de la tête de pont en face de Zaporozh'ye (en gros, en cherchant sur une carte en ligne, entre Rozumivka et Kamivske) la 46e DI est renforcée .

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Forts : le manque d'effectif (où un mauvais placement) se fait sentir : le fort proche de Apostolovo est fini, mais n'est garni par aucune troupe :? . Inutile donc pour le moment.
J'entame la construction d'un autre fort à Krivoi Rog, sans aucune troupe non plus pour le défendre, peut être suis en train de construire en pure perte ?

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Train : Désormais à peu pres (mais il lui manque un step pour etre complète) remise sur pied, la 7e Panzer est envoyée en train, depuis le front nord, en direction de la grande boucle du Dniepr où la bataille est en train de dégénérer.

La zone d'embarquement :

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Front Nord

Le 239e bataillon de Stug III mène un raid jusqu'à Belopoly'e pour rappeler aux sapeurs russes que leur tête de rail s'est trop avancée. Il n'y a pas de petits profits :o:

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FRONT CENTRE

Je cherche à réorganiser ma ligne avec moins de moyens: en effet, face à la menace qui se développe sur le cours inférieur du Dniepr, Manstein doit concéder l'envoi d'un corps blindé. Difficile dans ces conditions de poursuivre une offensive vigoureuse dans le secteur centre. Donc, repli.

FRONT SUD

S'y concentre l'essentiel de l'activité !

Tout au sud, la 101e Division de Jaeger à quittée les rives du Dniepr, pour partir à la chasse aux paras ! La 79e DI lui offre son concours. A 10/1, (l'unité étant DISRUPTED elle à sa défense divisée par deux ), c'est un effondrement immédiat de l'unité russe, bien trop faible et incapable de se défendre. La 5e brigade cesse d'exister en quelques heures.

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Dans le secteur Rozumivka/Kamivske, un premier corps de panzer cherche à circonscrire la tête de pont russe.
Les 11e et 4e/9e panzer, assistées par la très faible 454e Division de sécurité (oubliez les autres stacks, ils ne m'apportent pas assez pour changer le rapport de force) attaquent les deux corps de cavalerie qui se sont enfoncés dans mon dispositif. Des blindés les secondent, rendant la défense plus coriace (pas de supériorité blindée) . La Luftwaffe s'en mèle.


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Quel chaos ! L'attaque allemande est mal coordonnée, couteuse ( 1 au dé à 3/1). Trop isolée des panzers et mal entrainée, la 454e Div se fait laminer par les coups de boutoir des chars russes. La pression des blindés allemands est cependant telle que les forces soviétiques sont contraintes de lacher du terrain ( résultat A1/DR, c'est à dire un step perdu pour l'attaquant mais recul défenseur. Cyniquement, c'est ma biffe de 3e zone qui à pris).
Les deux corps de cav (et son bataillon de T-34) sont contraints de se replier au dela du Dniepr.
C'est un premier avantage...mais la tête de pont n'est pas résorbée pour autant.

Profitant de leur lancée, les 11e et 4e/9e blindés foncent aussitôt vers l'Est. L'enjeu est de taille: foutre à la baille les troupiers russes et liquider cette tête de pont.
Elles percutent de plein fouet la 40e/96e DI de la garde. Celle-ci est épaulée par de puissant canons d'assaut Sukhoi-100 (qui me privent de la supériorité blindée). Par chance, l'élan initial a totalement surpris et déstabilisé les défenseurs (6 au dé à 2/1). Sur un terrain plat comme ma main, impossible de s'accrocher. Le bataillon de Sukhoi s'y essaye mais est laminé. La division de la garde traverse le fleuve en désordre....

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UNE PREMIERE TETE DE PONT VIENT D'ETRE RESORBEE :shock: :clap:

Làs, cela ne suffit pas. L'Armée de Guernica à franchit le fleuve plus au sud, en force. Nikopol est entre ses mains. Et ca va être une autre paire de manche.
Le terrain urbain ne se prete pas aux combats de chars, mais je n'ai pas d'infanterie pouvant jouer les auxiliaires.
Alors, bille en tête, le corps des 8e et 13e Panzer, épaulée par la 16e Panzergrenadier, vient se heurter aux 23e et 1er corps mécanisé russes. Encore une fois, la Luftwaffe tente d'apporter son concours.

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La aussi, la qualité des équipages et le moral élevé font merveille ( 6 au dé à 3/1). Les pertes russes sont sensibles.
Mais cela ne suffit pas. Dans un environnement chaotique, extrêmement cloisonné, il est aisé de s'accrocher au terrain, de contre-attaquer, de tourner l'adversaire, et de se faire tourner ou surprendre soit même. Ca vire au carnage, les russes étant bien décidés à ne surtout pas lacher leur dernière tête de pont. (tentative de défense determinée en terrain urbain, ca facilite....Guernica arrache la décision, mon attaque s'enlise et chaque camp perd un step).
La 16e panzergrenadier y laisse des plumes, elle est épuisée. Le 1er corps mécanisé russe n'est pas en meilleur forme.
Mais Nikopol reste russe :cry: :goutte:

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( très bien joué de la part de Guernica. Si sa défense avait ratée, mes blindés auraient pu exploiter sur le stack d'infanterie juste à coté, qui aurait été totalement dominé par mes blindés, et il était possible que l'ensemble des forces russes se retrouvent de l'autre coté du Dniepr; Là, ca va être très différent).


Points de Victoire.

Avec la prise de Nikopol, l'Armée rouge engrange 2 VP de plus, passant à 23 sur les 24 requis. De Goulag ou de retraite au fin fond de l’Oural, il n'est plus question pour Zhukovnica.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. déc. 17, 2017 6:43 pm
par Azerty
Ce n'est vraiment pas de chance, tu aurais pu bloquer Guernica tout en lui faisant très mal si cela avais réussi, maintenant il n'y a plus qu'a espérer que ce ne soit pas une déroute complète... :?

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. janv. 27, 2018 7:35 pm
par gladiatt
T18 RUSSE - 26 AU 31 OCTOBRE 1943

L'offensive russe s'enlise au sud, repart au nord

Météo Il fait beau. Décidément l'été indien s'est trompé de continent, et cela favorise les 2 belligérants.
L'aviation continue à s'impliquer dans la bataille. 2 supports aériens russes, un allemand.

Renforts: C'est fini, le russe n'a plus aucune unité devant se rajouter à son OOB d'ici la fin de la campagne.
Soulagement partiel du coté allemand, car les remplacements eux ne diminuent pas.

Remplacements :
Une noria de camions s'échine à ravitailler l'aile droite la plus occidentale du dispositif soviétique.
Depuis le dépôt de Nijnye Seregozi , ces convois ravitaillent la 5e armée de choc et ses auxiliaires.

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A Nikopol, les résidus du 1er corps mécanisés touchent des remplacements : le Russe a décidé de s'accrocher à la place avec les ongles (qu'il à fort long).
Et à Nijny Seregozi, la 248e/416e DI perçoit un step.

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Au nord de Zaporozh'ye, la 24e/203e DI est recomplétée.

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Et à Kharkov, un bataillon de T-34 flambants neufs est perçus par ses équipages.

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FRONT SUD
Puisque le Dniepr a été franchi à Nikopol, et au vu de mes mouvements de blindés qui se rapprochent de la ville, l'Armée de Guernica décide de s'accrocher au terrain.
La 5e armée de choc glisse le long de la rive orientale, vers le Nord, en attendant de pouvoir à son tour franchir le large fleuve. Pour l'heure, la tête de pont, étroite, ne permet pas son déploiement.

(ah bein j'ai pas de screen, j'ai eu la flemme)

Mais un peu plus au nord, l'Armée Rouge s'évertue à briser un peu plus mes lignes de défenses. Elle repart à l'assaut des positions de la 8e division de cavalerie. 4 DI cherchent à franchir le fleuve, appuyées par un bataillon de chars.

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C'est un nouveau fiasco pour le russe. L'attaque échoue, les chars sont détruits les uns apres les autres par les quelques antichars déployés dans mes fortins, d'autres coulent au milieu du fleuve. Nouveau répit gagné sur ce point du front.
( les fortifications auraient pu engendrer une perte supplémentaire à l'assaillant, mais les dès en ont décidément autrement)


FRONT NORD

Zhukov s'est acharné à déboucher depuis Poltava en direction du sud-ouest, en direction de Krementchug et de son magnifique pont permettant de franchir le Dniepr. Apres plusieurs semaines à se heurter aux panzers de Manstein, Zhukov change subitement d'axe de progression.
Il file droit à l'Ouest. 2 Armées de chars foncent bille en tête....dans leur sillage, pas très loin, un autre armée de chars et plusieurs corps blindés.

Prenant en tenaille la 39e DI, 5e armée blindée depuis le nord, 3e armée blindée depuis le sud, les forces de Zhukov submergent la division. Elle perd un step, dévisse, incapable de résister, et bat en retraite lamentablement.

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Emportée par son élan, la 3e Armée de la garde remonte droit au nord, et vient percuter la 168e DI, qui se volatilise en quelques heures en cherchant à défendre Lokhvytsya.
(pas de screen, j'ai du rater un truc, mais on voit la position sur le screen précédent).

En un tournemain, Zhukov vient d'éventrer le front allemand sur 60 kilomètres. Il n'y a aucune réserves allemandes derrière....La route vers Kiev pourrait s'ouvrir....sur son chemin, la gare de triage de Grebenkovski (et son point de victoire).


La situation au nord : vous voyez Kharkov à l'Est. Poltava, d'où Zhukov a tant peiné pour déboucher en direction du Dniepr, contre mes Panzers. La fracture du front actuel, avec le patelin de Grebenkovski. Kiev est à l'Ouest, hors carte. Pour la défendre, une ridicule division de sécurité et pas le moindre début de fortification (j'ai utilisé tout mon pool).

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. janv. 28, 2018 9:34 am
par stratcom
Courage, plus que trois tours. :o:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. févr. 17, 2018 4:45 pm
par gladiatt
stratcom a écrit :Courage, plus que trois tours. :o:

j'ai pas dit mon dernier mot :o:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : sam. févr. 17, 2018 5:35 pm
par gladiatt
T 18 ALLEMAND

La situation générale devient tendue et difficile. La poussée soviétique sur chaque front est inexorable.


Renforts
La 4e division roumaine, de pietre qualitée, est coincée en Crimée, où elle subira à terme le sort de toutes les troupes encerclées....

En revanche, l'industrie (souffreteuse) du Reich a rassemblée de nouveaux un bataillon de chars lourds, le 509e, qui arrive à Cherkassy.

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Remplacements :
Il en manque, toujours....
Pour faire face à la poussée du Front de Voronezh et de ses 3 armées blindées, la 340e DI est renforcée, le long de la Chorol.

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Au sud de Dneprodzerzhinsk ( imprononçable celui la) , la 7e Panzer est remise à niveau.

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FRONT NORD

L'éventration du dispositif au nord du Dniepr menace directement la petite gare de triage de Grebenkovki, et de là le russe pourrait pousser directement sur Kiev.
Pour y faire face, Manstein mobilise encore et toujours ses blindés. Mais la cible est loin des positions initiales, près de Kremenchug. Car c'est là qu'il attendait l'effort soviétique. En vain.
Il faut orchestrer un véritable ballet entre les différentes unités pour tenter de venir s'opposer aux chars russes.

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Manstein commence par lancer son corps contre Mirgorod, tenu par 2 divisions d'infanterie russes épaulées par des blindés.
Mais l'attaque est menée dans la précipitation : après une longue route, les chefs d'unités pressentent l'urgence à agir. C'est un mauvais calcul, car les divisions soviétiques font preuve de mordant et résistent vaillamment.

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( le résultat me donne un dramatique A1/DR, une perte à l'assaillant pour un recul au défenseur).
Manstein réagit, reprend les choses en main, on sent sa patte désormais dans l’exécution des missions. ( j'utilise le pouvoir de Manstein, je fait rejouer le dès). Finalement, les russes lâchent le terrain.
Encore une fois, la présence des Tigres de la Gross Deutchland arrache la décision ( présence intrinsèque dans l'unité, je crois bien que c'est la seule du jeu, hormis bien sur les bataillon de Tigres).

En s'emparant de Mirgorod, Manstein sécurise le flanc de ses unités.

Un peu plus au nord, une concentration de 4 divisions blindées s'en prend à la 5e armée de chars soviétique. Le corps de bataille SS coordonne ses efforts avec les 19e et 23e panzers (celle-ci réduite à un gros Kampfgruppe).
Le choc est tel que l'armée blindée soviétique ne peut s'accrocher au terrain ( résultat avec une étoile, l'adversaire ne peut même pas tenter une défense determinée) . Le 4e corps de la garde, composante de cette 5e armée, perd un step. L'ensemble de la formation ennemie reflue vers l'est.

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Poursuivant sur sa lancée, Manstein intime l'ordre au corps SS de basculer vers le nord, et de s'en prendre à la puissante 3e Armée blindée soviétique. L'adversaire est coriace, mais Manstein compte sur la qualité de ses troupes.
L'attaque réussit au dela de ses espérances: non seulement l'armée russe reflue, mais elle laisse du monde sur le carreau, le bataillon de KV-A est éliminé dans la manœuvre.
Aux yeux de Guernica, Manstein à la chance du diable....

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FRONT SUD

Si Manstein à rétablit provisoirement la situation au nord, au sud, c'est moins brillant.

La tête de pont de Nikopol est défendue sur ses flancs par des avants-postes qui empêchent les forces de la Wermacht de se concentrer sur la ville.
Afin d'obtenir une modeste masse de manœuvre,l 'OKH va prélever des unités sur la ligne de front le long du Dniepr.
Elles roquent en un savant mouvement, se remplaçant les unes les autres à leur postes.

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A l'Ouest de Nikopol, un corps blindé composé des 6e et 3e Pz et de la 10e PzG assaille la 2e Brigade Para russe par le nord, tandis que 2 divisions d'infanterie attaquent par le sud. Cet assaut est une simple formalité, l'adversaire est écrasé. Mais il m'aura fait perdre du temps.

A l'Est de la ville, c'est le corps composé des 11e et 4/9e Pz et de la 3e Gebirg qui malmènent l'infanterie russe qui s'accroche aux rives du Dniepr. Sur le flanc oriental, 2 divisions affaiblies apportent leur concours.
Manquant de moyens antichars adéquat, l'infanterie russe plie, laissant les Paras en arrière garde. Tandis que 130e/151e et 5A/7A DI sont refoulées derrière le fleuve avec fracas, la 1ere Brigade para russe est anéantie.

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Certes la tête de pont russe a perdu de la largeur....mais il reste Nikopol à reprendre.

Il n'y a qu'un corps blindé en mesure d'attaquer Nikopol à ce moment. En face, deux corps blindés russes et un bataillon de chars s'accrochent aux ruines. Utiliser des blindées pour assaillir une ville n'est pas le plus efficace, mais je n'ai que cette force là sous la main. Ca vire tres vite au carnage. En dépit de l'appui de la Luftwaffe, les défenseurs, enterrés et dissimulés, font des cartons faciles sur mes chars de tête. La progression est lente, couteuse. Plusieurs panzers brulent aux abord de la localité, ou en plein milieu des rues des faubourg nord.
Cependant, peu à peu, les russes se replient. On pense peut etre pouvoir les chasser de la ville....
( résultat A1/DR, l'assaillant perd un step, le défenseur se replie....sauf s'il tente une défense determinée, aisée sur ce terrain)

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L' Armée Rouge n'ayant plus qu'une seule tête de pont sur le Dniepr est bien décidée à s'accrocher à la ville. Les combats s'intensifient. Nikopol est un champ de ruines, où des carcasses brulantes de chars sont éparpillées dans un paysage de murs délabrés, de poussière et de poudre. Et la ville reste aux mains des soviétiques...
( la tentative de Défense Determinée est un succès, elle à couté un step à chaque adversaire mais permet au défenseur d'ignorer le recul)

Les enjeux augmentent autour de Nikopol....


Symptomatiques de l'intensité de la campagne :
les pertes de chaque adversaire.
On pourrait croire l'Armée Rouge exsangue, avec 5 corps blindés, 9 bataillons de chars, 16 divisions d'infanterie et une poignée de brigades anéanties. Mais la poussée reste irrésistible....

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Points de Victoires : la situation n'a pas changé, donc Guernica reste à 23 VP. Son Patron lui en demande 25, pas de quoi envoyer Zhukov en cours martiale, ni de fouetter un chat.

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Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. avr. 08, 2018 5:45 pm
par gladiatt
Ca y est, l'Armée Rouge a retrouvée une connection internet digne de ce nom, Guernica peut reprendre le cours de sa guerre ;)


T 19 RUSSE 1 au 5 novembre 1943


Météo

L'été indien s'est prolongé presque au dela du raisonnable au cours de cet automne 1943. Désormais cela semble fini.
Depuis quelques jours, des trombes d'eau s'abattent sur la province d'Ukraine. Une pluie lourde, persistante, tombant de nuages noirs et bas. Impossible de faire décoller un avion, même pour l'aviation soviétique peu regardante des conditions de vol. Impossible de faire décoller un simple chasseur des terrains gorgés d'eau, aux pistes engluées dans la boue.

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Au sol, c'est pire encore. La glèbe nourricière s'est transformée en une masse gluante, compacte, lourde, dans laquelle hommes et véhicules s'enfoncent, s’empêtrent, s'immobilisent. Le moindre mouvement est un calvaire.

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L'activité des deux belligérants va s'en retrouver singulièrement amoindrie.

FRONT DE LA STEPPE

Bousculés les jours précédents par l'Armée blindée de Manstein, les 3e et 5e Tk Army soviétiques se replient derrière la Psel.

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Au confluent de la Psel et de la Chorol, les résidus des 111e et 167e DI tentent de maintenir un saillant un peu au nord de Krémenchoug.
Il faut du temps et des efforts pour que l'Armée Rouge concentre pas moins de 8 corps blindés et la 1st Tank Army contre ces 2 pauvres divisions d'infanterie. Mais la coordination des attaques est compliquée, la boue retardant tout ( 1 colonne en moins aux combats ). Et boue ou pas, les deux rivieres offrent une mince protection aux fantassins allemands.

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Cependant, face à une telle puissance, les deux divisions allemandes cèdent, la 167e est anéantie sur place.
Mais, plutot que d'exploiter, les tanks russes préfèrent se replier prudemment : Manstein n'est pas loin.


FRONT SUD ET SUD 2

L'ennemi reprend inlassablement ses assauts contre la 8e division de cavalerie qui tient la ligne du Dniepr un peu au sud de la ville éponyme.
Pas moins de 4 DI appuyées par un bataillon de chars et une artillerie puissante (deux unités, donc décalage de 2 colonnes :surrender: ) cherchent à assommer les défenseurs. Pourtant, la pluie, la boue et les fortifications permettent à notre unité d'encaisser encore une fois l'attaque ennemie.
La 50e/78e DI russe perd un step. ( les fortifications auraient pu aggraver encore les pertes de Guernica, mais le hasard en a décidé autrement)

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En face de Zaporozh'ye, 3 DI, un corps de cav et un bataillon de chars attaquent la 125e DI. Là aussi, le déluge de feu engendré par l'artillerie russe est infernal. ( oui, on écrit engendré, pas généré !! :evil: ).


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Cette fois l'ennemi franchi le fleuve, et s'infiltre partout une fois les berges franchies. Aux prix de lourdes pertes (A1/D1; et encore une fois mes fortifications n'ont pas aggravés les pertes de l'assaillant :| ) les russes établissent une nouvelle tête de pont.


T 19 ALLEMAND


Cette boue qui a considérablement entravée les mouvements soviétiques devient un handicap pour les forces de Manstein également. La mobilité de son puissant groupe blindé est réduite à quasiment rien.

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Difficile dans ces conditions de porter le fer et le feu contre les Soviétiques.

FRONT NORD

Aucune attaque. Manstein redeploie ses troupes un peu plus au sud, se rapprochant de Krementchoug, espérant être en mesure de contrer les nouveaux axes d'attaques de Zhukovnica.


FRONT SUD

Là, on s'échine à refouler l'adversaire au dela du Dniepr. Deux verrues nous menacent : Nikopol, depuis plus de 8 jours aux mains des russes. Et la nouvelle tête de pont en face de Zaporozh'ye.

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Au nord, 3 Panzer (dont certaines amoindries :? ) et une DI viennent cogner contre 1DI russe, un corps de cav et des chars. Et, en dépit de la boue et de l'acharnement des défenseurs, s'efforcent de renvoyer celui-ci d'où il vient.
Les pertes sont lourdes dans le camp allemand (A1/DR, je prend une perte. L'adversaire devrait plier bagage, mais la regle lui permet une défense determinée). Les soviétiques cherchent à s'accorcher au terrain : ils ont besoin de cette nouvelle tête de pont. Mais sur un terrain nue comme la steppe, impossible de tenir (la défense de Guernica est une echec).
Victoire. En dépit des pertes, la tête de pont à été refoulée et résorbée :goutte: .

A Nikopol, c'est une autre paire de manches. Cette fois, le terrain, encore et toujours, joue contre nous. Se battre en ville est une horreur. Chaque recoin, chaque batiment, se transforme en fortin ou en piège. Des quartiers sont pris, perdus, repris, reperdus. Les 6 mécanisés allemandes qui s'élancent n'iront pas tres loin : l'attaque est un fiasco; les pertes sont lourdes; et Nikopol reste aux mains des russes ( A1 "sec", Guernica a à peine été décoiffé sur ce coup là).

VP : pas de changements, on reste à 23.

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. avr. 08, 2018 6:15 pm
par griffon
Déjà dit mais toujours aussi impressionné par la qualité de ce module vassal ! :ko:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : dim. avr. 08, 2018 6:30 pm
par Azerty
Mais au final, cela t'avantage ou pas cette boue ?... :goutte:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mer. avr. 11, 2018 7:08 pm
par stratcom
griffon a écrit :Déjà dit mais toujours aussi impressionné par la qualité de ce module vassal ! :ko:
  • Et moi par la qualité du compte-rendu. :clap:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. avr. 17, 2018 5:57 pm
par gladiatt
stratcom a écrit :
griffon a écrit :Déjà dit mais toujours aussi impressionné par la qualité de ce module vassal ! :ko:
  • Et moi par la qualité du compte-rendu. :clap:

Merci, mais c'est fini :oops:


J'ai reçu ce mail de Guernica il y a quelques jours :

"Bonsoir Eric,

Bon j'ai analysé la situation sur la carte avant de commencer cet avant dernier tour. Je me suis rendu compte que c'est plié en ta faveur.
Je n'ai que trois points de victoire a ma portée et ça ne suffira pas pour obtenir la victoire. Je te concède donc la Victoire en avance.

Victoire méritée car tu as bien su gérer reculs et contre-attaques. Et moi j'ai trop trainé en début de partie pour percer le front initial et prendre Kharkov.
Et tes panzers sur vitaminés m'ont achevé.
Qu'en penses tu de cette partie et du système de jeu?
Encore bravo
! "

Guernica m'ayant confirmé l'arret de la partie, voila un bref débriefing.

Tout d'abord, la carte de situation au soir du 5 novembre.
En rouge le front initial; en brun le front à la fin de la partie. Et en rose, le front réel au 10 octobre 1943.

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J'ai tout de suite cherché à regrouper mes unités de blindés : seules, elles ne pourraient servir qu'en défense, et je sentais bien que cela ne suffirait pas à enrayer l'offensive de Guernica. Les premiers tours, mes "stacks" blindés donnaient des coups de boutoir d'opportunité, causaient quelques pertes, un peu de pertes de temps, mais je me suis rendu compte que cela aussi était insuffisant. Il m'a fallu alors regrouper encore mes Panzers non plus en "corps" (un seul stack) mais en Armées (plusieurs stacks réunis). Il m'aura fallu attendre le tour 8 sur le flanc nord pour orchestrer une contre attaque de grande ampleurs qui de mémoire à piégée 6 divisions russes et fait refluer l'ensemble du Front Central.
Pendant ce temps là, le SS Korps et quelques blindés ne parvenaient pas à enrayer la progression lente mais inexorable de Guernica dans le Donbass, me contraignant à chaque fois à des reculs progressifs. J'avais une seule idée en tête : éviter la casse, et finir à temps une ébauche de ligne fortifiée sur le Dniepr.

Finalement, les efforts russes ont finis par se concentrer sur Kharkov, objectif important tant pour l'un que pour l'autre. Les relief, les contre attaque de chars (et les Tigres se sont montrés un atout indéniable dans bon nombre de rencontre qui sinon auraient étés plus disputées) m'ont permis de retarder la chute de la ville, mais au fond moins longtemps que je ne l'aurais souhaité.

De manière surprenante, c'est le débouché de Poltava qui m'a offert un répit inespéré : une fois franchis les forets entre Belgorod et Poltava, la plaine jusqu'à Kremenchoug et le Dniepr se révèle un terrain idéal pour les Panzers. Les Tigres y ont fait merveille. Au point que j'ai pu réaliser un nouvel encerclement de troupes russes (vers le tour 13 je crois ?). Ce fut un coup d’arrêt notable sur ma partie centrale du front.

Une petite apparté ici, Guernica et moi avons ressenti de la même manière la chance parfois insolente de Manstein concernant ses troupes blindés: soit les dès m'étaient favorable, soit l'utilisation de son pouvoir me permettait d'éviter les situations scabreuses ou de carrément améliorer le résultat. Cette chance n'a pas été aussi évidente au sud.

L'autre répit que j'ai eu, c'est la logistique russe qui me l'a offert : bien que mes troupes avaient évacués le Donbass et la Steppe de Nogaisk, les sapeurs russes ne reconstruisaient pas leur ligne de rail assez vite...le ravitaillement à manqué à Guernica sur ce front sud, me laissant le temps de compléter par des unités de bric et de broc ma ligne de défense.
A noter cependant la course de Guernica pour saisir Perekop, isoler la Crimée et me priver d'une partie de mes renforts. J'avais bien trop peur d'un encerclement funeste pour exposer des troupes à l'Est du Dniepr et tenter de réouvrir l'isthme.

Au final, j'ai bien fait de détourner une partie de mes blindés pour constituer une force mécanisée au sud, car si elle n'a pas empêché la chute, irrémédiable apparemment, de Nikopol, elle m'a permis de tenir tête aux autres tentatives russes de franchir le Dniepr méridional.

Je laisse libre cours à Guernica pour écrire sa propre analyse bien sur.
Je tiens à le remercier ici de sa courtoisie et de sa bonne humeur, dont j'avais déja profité sur notre partie de Liberty Roads en 2011. ( partie qu'il avait magistralement remporté en dépit qu'il était dans le camp de ceux qui se font matraquer sans guère de possibilité de répliquer).


Quant à moi, on va pas faire un grand laius. Je me cherche. Sans ma moitié je ne suis plus rien et j'ai du mal à m’intéresser sincèrement et pleinement à quoi que ce soit.
Je ne sais donc quand je vous ferais l'honneur de ma prose (qui a prit un sacré coup il y a un an de cela) et de mon sale caractère.

Un grand merci à tous pour les messages de soutien que j'ai eu depuis plusieurs années, ou simplement pour les échanges ludiques ou historiques.

Eric

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. avr. 17, 2018 6:16 pm
par DarthMath
Bravo à tous les deux pour cette belle partie et à toi particulièrement pour cet excellent AAR et la victoire !! :ok:
Et à nouveau bon courage pour tout le reste, bien évidemment ! :signal:

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : mar. avr. 17, 2018 6:43 pm
par griffon
Je me suis rendu compte en consultant la liste des AARS

que je n'avais pas lu un des tiens ....

La je rattrape le retard mais après plus rien à me mettre sous la dent :confus:

Faut que tu continues ! ;)

Re: Pour quelques AARpents de steppe

Posté : jeu. avr. 19, 2018 3:18 pm
par Guernica
Voici mon autocritique avant de partir pour le goulag. :goutte:

Rien a dire sur le système de cette série de wargame. J'ai juste une critique sur cet opus les unités de panzer trop cheaté et trop dur a casser. Je vois pas trop l'usure de ces "pompiers du front".

Sur notre partie je n'ai jamais pu mettre Gladiatt en situation de danger, de le bousculer. J'ai pris trop de temps lors des premiers tours surtout. Kharkov il faut l'encercler et obliger l'Axe à l'abandonner. Gladiatt a su faire les bons choix défensifs entre contre-attaque et reculs tout en fortifiant le Dniepr.

Ma leçon principale: pour que le soviétique gagne a ce jeu, il doit courir plus vite que l'allemand pour atteindre le Dniepr et le passer sans trop de casse. il faut donc user et abuser des "camions" pour étendre les lignes de ravitaillement, ce qui implique de sacrifier l'artillerie qui de toute façon ne peut pas suivre après l'assaut initial et servira en fin de mid game a traverser le Dniepr.