après quelques heures de jeu
De façon très surprenante, le jeu n'a pas été développé par Bioware mais par Obsidian.
Celà étant, il est clair que le système de jeu et le moteur graphiques sont ceux du premier Opus (eux-mêmes fortement inspirés de NwN), avec un léger relookage graphique (essentiellement de nouvelles anims et une qualité améliorée avec notamment le soutien de l'antialiasing et du filtrage anisotropique).
Comme je l'avais pressenti au regard de la doc, l'interface est quasi identique (seule l'aspect change) :
. déplacement au clavier QZSD
. caméra fixe
. menu Inventaire/classe/compétences/journal/... avec les touches IOPJKL
. clic droit pour cibler/utiliser
C'est toujours ça de gagné en temps d'apprentissage.
les nouveautés (ce que j'ai trouvé jusqu'à maintenant)
L'interaction entre les différents persos est beaucoup plus présente.
Vous vous souvenez du mago taré et du voleur psychopathe qu'on rencontrait au début de Baldur's Gate et qu'on finissait par tuer pour éviter qu'il se barre avec son matos ? Ben c'est un peu le même principe : chaque choix d'action important a un impact sur la façon dont votre personnage principal est perçu par ses compagnons.
En clair, sa confiance en vous évolue, ainsi que son orientation côté lumineux/côté obscur.
Chacun des personnages a une ou plusieurs aptitudes totalement unique.
Par exemple, la vieille Jedi pontifiante (à la Ben Kenobi en plus chiant) a une forte présence, ce qui se traduit par un bonux d'xp pour tout le monde.
Le voyou de base, lui, est doué pour survivre (tant qu'il n'est pas le dernier debout, il se relève toujours quand sa barre de vie tombe à 0 et ses jets de résistance augmentent au fur et à mesure qu'il est blessé).
Régulièrement, le jeu vous met au commande d'un des membres de votre groupe qui doit évoluer tout seul dans son coin (les autres étant bloqués / occupés à autre chose). Du coup, le "minmaxage' habituel des groupes (le bourrin plein de points de vie en première ligne, le voleur avec plein de compétences, le Jedi consular qui ne sait qu'utiliser les pouvoirs de la Force) trouve ses limites : tant mieux !
J'avais deja parlé de l'atelier.
La nouveauté, c'est qu'on peut fabriquer des objets avec l'atelier, maintenant.
On peut fabriquer des objets usuels (medikits, armes, grenades, kits de réparation, ...) mais également des améliorations pour armes/armures (et la liste est longue...).
Au début, c'est un peu limité car on manque franchement de matière première (bon cool, qu'est ce que je vais faire ? allez quelques mines... ah ben non, en fait, une mine et c'est tout) mais le fait de pouvoir démonter des objets (tous les trucs qui ne vous servent à rien) permet un apport non négligeable de composants.
Sachez aussi que pour chaque type d'objet, il y a un prérequis : un niveau de compétence. Suivant les cas, ça peut être réparation, informatique, sécurité, ...
Autant dire qu'avec mon perso qui n'avait de points qu'en persuasion et premier soins, je ne pouvais faire... que des healpacks.
Il y a plein de nouveaux feats (dons) et pouvoirs de la Force.
Je citerai juste les feats qui permettent de transformer n'importe quelle compétence secondaire en compétence primaire (un rang ne coûte plus qu'1 point de compétence au lieu de 2).
Enfin un personnage peut appliquer un kit de soin à un autre personnage.
Fini de péter les portes et le coffres scellés à grand coup de machette !
Pour les containers, si vous faites ça, en règle général, l'objet qui était à l'intérieur est cassé (vous pouvez récupérer quelques composants pour le craft mais bon...).
Quant aux portes, en règle général, soit il faut les ouvrir avec la compétence de sécurité (bonne chance si vous avez 0) soit les forcer avec une mine (mais il faut avoir la compétence démolition à un niveau suffisamment élevé pour pouvoir poser des mines - et les ramasser...).
Impressions générales
L'ambiance est excellente et l'immersion totale. Au début du jeu, vous vous retrouvez avec un droîde astromécano en train de vous ballader sur la coque de l'Ebon Hawk pour tenter de faire des réparations, ceci alors que le vaisseau au trois quart détruit, erre au milieu d'un champ d'astéroïdes. On s'attendrait presque à ce que le droïde se fasse shooter par un laser comme dans Phantom Menace.
Les voix françaises sont très bien foutues. Je ne regrette pas la VF (contrairement à nombres de jeux récents).
Petit reproche quant à certains niveaux. On reconnait beaucoup de choses issues du premier Opus. C'est peut-être fait comme un clin d'oeil mais ça donne surtout l'impression que les concepteurs graphiques ne se sont pas foulés (il y a un vaisseau quasi identique à l'Endar Spire du début de KOTOR1).
Bon des clins d'oeil, y en a plein. Attendez vous à voir passer des figures du passé mais méfiance, le fait qu'ils étaient des alliés dans le premier opus n'en fait pas forcément des gens de confiance...
La progression est relativement aisée (pas d'énigme insurmontable jusqu'à présent) mais on ne ressent pas de linéarité "fil d'Ariane" tant les scènes de transitions et les différents journaux holographiques (que vous retrouvez au long de votre cheminement, ce qui vous permet de reconstituer l'histoire au fur et à mesure) s'intègrent naturellement à l'action.
Bon, l'intrigue semblant être batie de la même façon que le premier volet, je pense que cette impression de balisage du chemin disparaitra quand j'aurai un peu plus avancé dans le jeu.
Et puis j'ai hâte d'essayer les classes de prestige et les différents styles de combat
(à suivre)
/Tgx
« il se rencontre aussi dans le cœur humain un goût dépravé pour l'égalité, qui porte les faibles à vouloir attirer les forts à leur niveau, et qui réduit les hommes à préférer l'égalité dans la servitude à l'inégalité dans la liberté »
(Alexis de Tocqueville, de la démocratie en Amérique)