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[CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : mer. sept. 30, 2020 10:08 pm
par Maréchal Joukov
Après quelques parties à me faire massacrer (Irlande, petits chefs vikings...), d'autres à mieux réussir et même créer un Empire (Italie)... Je me vois contraint de tout stopper suite à une mise à jour rendant invalides mes sauvegardes

.
Revenons donc avec
Crusader Kings III, version 1.1.1, en mode normal pour tenter d'unifier l'Espagne et aller jusqu'où je pourrai. Début en 1066 avec l'une des plus importantes taïfas disponibles et suggérées par le jeu. C'est parti pour:
(la partie HOIV avec l'Italie n'est pas abandonnée)
Dans les royaumes de TaifAAR
Chapitre 1: s'imposer auprès de ses voisins
Après la chute du califat de Cordoue en 1032, Al-Andalus se fractura en de multiples entités indépendantes nommées taïfas. Leurs divisions laissaient croire à une éventuelle reprise en main de l'Espagne par les royaumes et autres puissances du Nord, du Léon au Comté de Barcelone. Malgré cela, le puissant émir des Dhunnunides se croyait en position de force pour rétablir l'unité puis, à terme, voir sa dynastie s'emparer de l'entièreté de l'Espagne. Relativement riche et doté de troupes, ayant noué de puissantes alliances avec ses voisins et secondé par un héritier très capable, il avait bon droit d'espérer de futures victoires.
A suivre...
Quel teasing

Re: [CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : jeu. oct. 01, 2020 4:49 pm
par Bartimeus
Hate de voir se que ça donne !
Re: [CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : jeu. oct. 01, 2020 4:53 pm
par von Aasen
Région et période rarement traitées, alors qu'elles sont fichtrement intéressantes

Bonne chance !
Re: [CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : jeu. oct. 01, 2020 5:51 pm
par Maréchal Joukov
Merci pour vos encouragements ! Le début :
Allié aux Amirides et à la taïfa de Cadix, l'émir des Dhunnunides décida d'abord de prendre le contrôle des terres frontalières aux mains de ses voisins les plus faibles, petites entités sans alliés ni grand avenir. L'idée était d'abord de rétablir une forme d'unité en Al-Andalus avant tout autre type de projet. Il jeta tout d'abord son dévolu sur la riche région de Cordoue, conduite par un dirigeant insignifiant, sans vrais moyens de défense. En quelques mois, son armée fut taillée en pièces et la ville passa sous le contrôle des Tolédans.
La victoire était complète. Les pillages et rançons liés à cette conquête permirent de lancer de nouvelles constructions pour améliorer les revenus de l'émir. Auréolé de sa victoire, à la tête de l'État depuis de longues années et respecté de tous, il en profita aussi pour faire aboutir une série de réformes destinées à renforcer le contrôle du pouvoir central sur les les puissants de l'émirat, toujours prompt à défendre leurs intérêts propres... Jusqu'à aller à la
fitna, soit le désordre, la guerre civile tant redoutée par l'émir Yahya, nourri aux récits de la chute du califat de Cordoue quelques décennies auparavant. Il fallait à tout prix éviter de nouvelles divisions.
Re: [CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : jeu. oct. 01, 2020 7:42 pm
par Antonius
Le comté de Portugal descend très bas pour 1066. Il a presque un siècle d'avance

Re: [CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : jeu. oct. 01, 2020 8:17 pm
par Maréchal Joukov
Le jeu est encore assez approximatif sur de nombreux points je trouve...
Re: [CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : ven. oct. 02, 2020 7:20 pm
par Maréchal Joukov
La victoire acquise, l'émir porta son regard vers le Nord et les faibles défenses des Hudides: il était plus que temps de faire rentrer ces brebis égarées au troupeau commun. Finies les divisions, finis les morcellements sans fin ! La guerre déclarée en mai 1068 fut de courte durée: environ un an. Les troupes ennemies étaient très peu nombreuses et seules les défenses de Saragosse posèrent quelques problèmes aux attaquants. Néanmoins le siège se termina positivement en avril 1069 et la riche province tomba dans l'escarcelle des émirs de Tolède. Son homologue ne s'en remettrait pas.
L'été se poursuivait chaudement, quand un appel à l'aide d'un wâli allié de Sicile parvint aux portes de Tolède sous la forme d'un messager porteur d'une lettre urgente: il convenait de venir l'aider à s'emparer de Messine aux mains des cruels Normands. Le chef des Dhunnunide, peu enchanté à l'idée d'aller jusqu'en Italie, ne pouvait pourtant pas laisser son coreligionnaire sans soutien: il eût autrement passé pour un lâche et un menteur aux yeux des autres souverains de la région. Il réunit donc ses troupes au sud de Valence, qui embarquèrent pour un assez long voyage en direction de la grande île de Méditerranée. Leur aide ne fut pas superflue, mais plutôt même décisive: le sort des armes penchait en défaveur de l'agresseur qui avait sans doute présumé de ses forces. Les troupes allèrent et vinrent d'un bout à l'autre de la Sicile durant de longs mois, alternant victoires et retraites.
La guerre fut longue et dura jusqu'en 1074: il fallut traverser le détroit de Messine et porter le fer dans les Pouilles, en Calabre et Basilicate. Le duc Robert ne se rendit qu'en avril 1074. Les gains étaient minimes pour les Dhunnunide, hormis une gloire toujours éphémère. De plus, la guerre avait éloigné l'armée trop longtemps d'Espagne: la conclusion de la paix lui permit heureusement de revenir à temps pour écraser une révolte paysanne, née d'une énième exaspération fiscale. Le chef fut emprisonné et les campagnes pacifiées. Enfin, l'émir donna de la voix et fit cesser une guerre d'un Cheikh un peu trop impétueux et qui menaçait de perdre une guerre, qui aurait fait passer une importante province aux mains des rivaux de Grenade.

Re: [CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : mar. oct. 06, 2020 6:45 pm
par Maréchal Joukov
Vieux guerrier usé au soleil de nombreuses campagnes et au corps bardé de cicatrices récoltées dans plus d'un affrontement, l'émir continuait à progresser dans l'art de la guerre. A la fois doué au combat, stratège et bon superviseur, ses qualités étaient reconnues dans tout l'émirat et facilitaient grandement la levée des troupes, comme elle fortifiait leur conduite au combat. En 1074, il put à nouveau montrer ses prouesses dans une nouvelle guerre, contre Saragosse cette fois. Son fils et successeur désigné réclamait en effet de riches et disputées terres frontalières et l'occasion était toute trouvée.
La taïfa de Saragosse était en effet une autre entité faible et surpassée, de celles qui bordaient les limites des terres Dhunnunides. Sa conquête ne devrait pas poser trop de problèmes et l'opérer rapidement permettait d'éviter que ses terres tombent dans l'escarcelle d'un autre dirigeant. Même l'appel à l'aide inopiné des Almoravides, qui surprit à Tolède, n'inquiéta finalement pas outre mesure. Les troupes qui seraient envoyées dans les Canaries ne constitueraient qu'un appoint limité. L'émir prit tout de même la décision d'augmenter le nombre de troupes entraînées et permanentes, dont de fiers chameliers qui s'avéreraient une cavalerie très utile. Ces soldats étaient appelés à être plus nombreux dans le futur, pour pouvoir se battre sur plusieurs fronts à la fois. De toute façon, l'ennemi n'était pour le moment pas en capacité de s'opposer aux troupes Tolédanes et la guerre prit fin deux ans plus tard, quelques sièges ayant retardé l'issue finale.

Re: [CK III] Dans les royaumes de TaifAAR
Posté : mer. oct. 14, 2020 9:29 am
par Maréchal Joukov
La guerre dans les Canaries s'avéra être des plus aisées. L'ennemi n'avait que des effectifs squelettiques et une envie de se battre somme toute très limitée. L'issue fut donc sans surprise, et négociée rapidement. Il paraissait plus important à l'émir de se concentrer sur des tâches jugées plus urgentes, comme le développement urbain. Sous sa houlette, les bâtiments s'élevaient dans les villes tolédanes en cette fin des années 1070, jetant toujours plus haut vers le ciel leurs tours élancées et enserrant les habitations de défenses bien organisées. Ce n'était pas tout: quoi de mieux pour le prestige de la dynastie que d'élever un nouveau palais qui défierait le temps ? Les travaux furent rapidement financés et déclenchés. Toutefois, l'émir sentant sa fin arriver, sut qu'il n'en profiterait que peu, voire, pas, mais ses successeurs sauraient s'y délasser et y trouver de nouvelles ressources pour gouverner.
C'est d'ailleurs ce qui arriva fin 1080: le dirigeant rendit l'âme à l'âge respectable de 67 ans, laissant à son fils un émirat bien consolidé et agrandi. Le règne avait été prestigieux et marqué par de vraies réussites. La tâche qui attendait son rejeton Isma'il promettait d'être glorieuse mais aussi difficile. Les cheikhs et autres potentats locaux accepteraient-ils son pouvoir ? Succéder à un monument n'avait rien d'aisé. Il avait heureusement pour lui une certaine expérience et arrivait aux affaires à l'âge déjà mûr de 38 ans.