On aura passé 3 jours à Pétra, à sortir des sentiers battus pour explorer toutes les montagnes environnantes.
L'une des balades les plus physiques (1h de montée via 700 marches dans la roche) est faite par à peu près tous les touristes (que ce soit en marchant ou en se juchant sur un âne pour les plus fragiles) et amène sur le deuxiéme site le plus célèbre de Pétra, le Monastère, réplique du Kazneh datant du 2éme siécle après JC. La ville disparaitra 200 ans plus tard.
47m de haut, 48m de large, les dimensions surclassent le Kazneh. Pour autant le batiment s'il impressionne bien par la taille, et qu'il reprend la même structure, dégage beaucoup moins de finesse et d'élégance...
Placer un touriste sur la photo permet de mieux de rendre compte de la taille de l'édifice.
Le batiment sera par la suite utilisé comme chapelle chrétienne (croix retrouvées gravées dans le mur du fond) d'ou son nom actuel.
On est désormais dans les hauteurs à la périphérie de Pétra. Les falaises donnent sur les dernières montagnes jordaniennes et, au delà, le désert du Neguev côté israélien
Dernière descente, on repasse par quelques batiments que je n'avais pas encore montrés.
un passage mal indiqué à un croisement débouche sur un chemin qu'on sera les seuls à utiliser en 1h. on débouche rapidement sur le triclinium du Lion
Un peu plus bas, en revenant vers la partie romaine de la ville, on passe sous un portique munumental (dont les sommets se sont écroulés) jouxtant le Qasr al-Bint, le temple de la ville ayant le mieux résisté aux assauts du temps et des éléments..
Si ce dernier temple a mieux résisté que les autres, c'est du fait des structures anti-sismiques installées par les Nabatéens pendant sa construction (on est environ en 50 ap JC) : des poutres horizontales en bois encastrées dans les murs exterieurs, et qui ont permis d'absorber la plus grande partie des vibrations lors des séismes...
Quand on compare avec les vestiges proches (dont le grand temple aux colonnes effondrées) l'ingeniosité de la construction saute aux yeux. Sans cela, il ne serait quasi rien resté comme dans le reste de la ville.
On retraverse toute la vallée, avec un dernier regard sur le Kazneh, dont on peut oberver sur les côtés les entailles faites dans la roche pour les échafaudages, le temps de la construction du temple (fait de haut en bas par tranchées horizontales successives)
Et on reprend le cheminement le long du Siq (ça doit être à ce moment la 8éme et derniére fois qu'on l'emprunte).
Au bout de ce bon kilomètre de corridor, un ultime coup d'oeil sur une tombe, celle dite des pyramides, constituée d'une salle ou furent enterrés 5 personnes, et d'un triclinium.
On observe d'un oeil goguenard les échoppes à l'entrée du site, en constatant qu'Indiana Jones et sa dernière croisade aura laissé une marque indélébile pour cette région, que ce soit en terme de reconnaissance mondiale ou même d'imaginaire collectif... on rigole en se disant que nous, on est des touristes éthiques ne se faisant pas happer par des attrape-gogos.
Un rire qui s'éteint en voyant qu'on peut acheter pour seulement 2 dirhams jordaniens le célèbre chapeau d'Indy. Madame se fout clairement de ma gueule quand je passe entre les chapeaux, les fouets et les fausses idoles pour savoir quoi ramener comme souvenir made-in-china à quelques membres de la famille. Je me marre en la voyant tourner autour de petites bouteilles remplies de sable de Pétra...
Plus généralement, je n'aurai pas arreté de siffloter le théme principal du film à chaque fois que je croisais un cheval, un âne ou même un dromadaire au galop...
Ultime soirée à Pétra. Thé partagé avec 3 soeurs Jordaniennes qui nous invitent chez elles, à côté du airbnb où on logeait. Le soir ce sera un dernier plat à base de dromadaire dans un petit resto local. Le soleil se couche, les voix des muezzins résonnent depuis tous les minarets de la ville.
Le lendemain, à l'aube, on part pour le désert du Wadi Rum, rendu mondialement célèbre par Thomas Edward Lawrence, plus connu comme Lawrence d'Arabie.