Panzer General III : Scorched Earth

[Massassa]

TEST DE VON AASEN


-------------------------------------------------------



Panzer General III : Scorched Earth

Autant vous prévenir tout de suite, PG ce n'est pas un jeu fait pour le grand public. Les graphismes ont bien vieilli, mais le jeu c'est du tour par tour et de l'opérationnel pur et dur.

Comme dit, PG III se déroule au niveau opérationnel. Vous incarnez le général de votre choix (allemand ou soviétique) et vous vous lancez dans une des deux campagnes par camp proposées, ou bien si c'est pour une petite partie dans un des scénarios.
Vous aurez dans la campagne plusieurs choix généraux à faire : un niveau de difficulté très customisable, pas loin d'une vingtaine d'éléments pouvant être modifiés pour faire varier le niveau de difficulté. Ensuite vous choisirez votre mission (parfois vous n'aurez pas vraiment le choix) et vous recevrez votre briefing. Après un bref descriptif des événements récents (historiques au début, mais virant très vite au : après la prise de Moscou, les Soviétiques ayant regroupés leurs armées à Stalingrad lancent une contre-attaque en direction de Rostov), vous pourrez admirer à loisir le nouveau matériel dont vous pouver équiper certaines de vos troupes. Il s'agit d'un choix particulièrement important, vu qu'il faudra choisir entre donner vos nouveaux PzKpfw IV H à un commmandant inexpérimenté pour que celui-ci soit en mesure d'acquérir rapidement une capacité spéciale, ou bien former une unité d'élite en donnant le meilleur matériel au meilleur commandant de cette arme (ce qui est souvent le choix le plus judicieux). Je rassure ceux qui ignorent que l'armement d'un PzKpfw III J est composé de deux MG 34 et d'une KwK 39 / L60 de 50mm, les stats de chaque matériel sont indiqués de façon claire et simple par un clic droit sur l'unité. D'ailleurs, contrairement à ce que le titre du jeu laisse suggérer, vous n'aurez pas que des Panzers sous votre commandement, vous aurez à diriger une armée entière. Antiaériens, antichars, bombardiers, chasseurs, véhicules de reconnaissance, artillerie, infanterie et chars seront les différentes armes que vous aurez l'honneur d'envoyer au feu. Chaque commandant appartient à une classe d'arme, et donner à un général des chasseurs des 105 vous obligera à renoncer à bien des possibilités de ce matériel (les pénalités pouvant varier selon vos réglages dans le niveau de difficulté).
Une fois votre armée composée (elle sera limitée à chaque mission à un nombre de divisions différent), vous aurez à diriger la bataille au niveau opérationnel. Les missions consistent à prendre des villes, détruire des unités spécifiques et traverser le plus rapidement possible la carte. Elles sont, il faut bien l'admettre, assez répétitives, mais le terrain et l'ennemi vous permettent de supporter celà, ainsi que le fait que parfois il arrive que l'on capture du matériel ennemi (des KV-1 en 1941 pour les Allemands, mmmmh). Chaque mission sera limitée dans le temps par un certain nombre de tours. Pendant un affrontement, divers paramètres sont à prendre en compte : le terrain, le temps, les stats de l'unité attaquée, la possibilité que celle-ci soit soutenue par une unité d'artillerie camouflée, l'état d'épuisement de votre propre unité et ses statistiques au combat. L'ordinateur vous fera une estimation des pertes causées et encourues en fonction des données qui vous sont connues, mais ce n'est qu'une estimation, et on a parfois bien des surprises ! En général, l'IA n'est pas très réactive, mais ne sombrez quand même pas dans la néglicence, des missions comme la prise de Léningrad ne sont pas vraiment simples.

En fin de compte, Panzer General est plutôt unique dans son genre, c'est un bon passe-temps mais n'est pas un réel défi pour un joueur qui maitrise le concept interarmes. Sa durée de vie est malgré une bonne dose de fun dans l'accomplissement des missions, limitée.