Alexandre Soljenitsyne
Posté : sam. nov. 19, 2005 12:12 pm
Un individu a systématiquement été associé aux livres et aux articles sur les soi-disant millions de gens qui perdirent leurs vies ou leur liberté en Union soviétique : l’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne. Soljenitsyne devint célèbre dans le monde capitaliste à la fin des années 60 grâce à son livre, L’Archipel du goulag. Il fut lui-même condamné en 1946 à 8 ans de prison dans les camps de travail pour activité contre-révolutionnaire après avoir distribué de la propagande anti-soviétique. Selon Soljenitsyne, la guerre avec l’Allemagne nazie au cours de la Seconde Guerre mondiale aurait pu être évité si le gouvernement soviétique avait trouvé un compromis avec Hitler. Soljenitsyne accusa le gouvernement soviétique et Staline d’avoir été plus responsable qu’Hitler des terribles conséquences de la guerre sur le peuple soviétique. Soljenitsyne ne cacha pas ses sympathies envers les nazis. Il fut condamné à l’époque comme traître.
C’est en 1962 que Soljenitsyne commença à publier ses livres en Union soviétique avec l’accord et l’aide de Nikita Khrouchtchev. Le premier livre qu’il publia fut Un Jour dans la vie d’Ivan Denisovitch qui racontait la vie d’un prisonnier. Khrouchtchev utilisa les textes de Soljenitsyne pour combattre l’héritage socialiste de Staline. En 1970, Soljenitsyne reçut le prix Nobel de littérature pour L’Archipel du goulag. Son livre commença a être publié largement dans les pays capitalistes et son auteur devint l’un des instruments les plus efficaces de l’impérialisme pour combattre le socialisme de l’Union soviétique. Son texte sur les camps de travail rejoignit la propagande sur les millions de morts en Union soviétique et fut présentés aux médias capitalistes comme le reflet de la vérité. En 1974, Soljenitsyne renonça à sa citoyenneté soviétique et émigra en Suisse, puis aux Etats-Unis. A cette époque, il était considéré par la presse capitaliste comme le plus grand combattant de la liberté et de la démocratie. Ses sympathies nazies furent cachées pour ne pas entraver la propagande de guerre contre le socialisme.
Aux Etats-Unis, Soljenitsyne fut souvent invité à d’importantes conférences. Il fut, par exemple, le principal intervenant au congrès du syndicat de l’AFL-CIO en 1975. Le 15 juillet 1975, il fut même invité à donner une conférence sur la situation mondiale au Sénat américain ! Ses conférences sont d’une grande violence et plein de provocation, soutenant et propageant les positions les plus réactionnaires. Par exemple, il mena campagne pour que les Etats-Unis attaquent de nouveau le Vietnam. Encore mieux : après 40 ans de fascisme au Portugal, lorsque des officiers de gauche au sein de l’armée prirent le pouvoir en 1974 et qu’une révolution populaire eut lieu, Soljenitsyne commença à mener campagne pour une intervention militaire américaine au Portugal car, d’après lui, ce pays allait rejoindre bientôt le Pacte de Varsovie si les Etats-Unis n’intervenaient pas ! Soljenitsyne regrettait aussi que l’indépendance des colonies africaines du Portugal leur ait été accordée.
Mais il est clair que le principal aspect des discours de Soljenitsyne fut sa guerre sans relâche contre le socialisme allant de ses allégations sur les millions des gens exécutés en Union soviétique jusqu’aux dizaines de milliers d’Américains soi-disant emprisonnés et réduit en esclavage au Nord Vietnam ! L’idée de Soljenitsyne que des américains étaient utilisés comme travailleurs forcés au Nord Vietnam donna l’idée de la série des films de Rambo sur la guerre du Vietnam. Les journalistes américains qui osaient écrire en faveur de la paix entre les Etats-Unis et l’Union soviétique étaient aussitôt accusés par Soljenitsyne de traîtres potentiels. Soljenitsyne soutint aussi la course aux armements contre l’Union soviétique qui était, selon lui, plus puissante « en tanks et avions de 5 à 7 fois supérieure par rapport aux Etats-Unis ». Il prétendait aussi que les armes atomiques étaient deux à trois ou même cinq fois plus nombreuses en Union soviétique qu’aux Etats-Unis. La voix de Soljenitsyne sur l’Union soviétique représentait l’opinion de l’extrême droite. Mais il alla encore plus loin dans son soutien ouvert au fascisme.
Le soutien au fascisme de Franco
Après la mort de Franco en 1975, le régime fasciste espagnol commençait à perdre le contrôle de la situation politique. Au début de 1976, les évènements en Espagne attirèrent l’attention de l’opinion publique mondiale. Il y eut des grèves et des manifestations pour réclamer la démocratie et la liberté. Le successeur de Franco, le roi Juan Carlos, fut contraint de libéraliser très doucement le pays pour calmer l’agitation sociale.
A ce moment important de l’histoire politique de l’Espagne, Alexandre Soljenitsyne apparut à Madrid et donna une série d’interview au programme télé du samedi soir, Directisimo, le 20 mars, à une heure de grande écoute (voir le journal espagnole ABC et Ya du 21 mars 1976). Soljenitsyne qui connaissait les questions à l’avance, se servit de cette tribune pour faire toute une série de déclarations réactionnaires. Son intention n’était pas de soutenir les mesures libérales du roi mais, au contraire, de s’opposer aux réformes démocratiques. Au cours de son interview télévisé, il déclara que 110 millions de Russes étaient morts à cause du socialisme , et il compara « l’esclavage subi par le peuple soviétique avec la liberté dont jouisse l’Espagne ». Soljenitsyne condamna aussi « les cercles progressistes », les « Utopiques » qui ne voyaient que la dictature en Espagne. Par « progressiste », il voulait dire n’importe qui de l’opposition démocratique : qu’ils soient des libéraux, des sociaux-démocrates ou des communistes. « L’automne dernier », déclara Soljenitsyne, « l’opinion publique s’est inquiété du cas de ces terroristes espagnoles » (des anti-fascistes espagnoles condamnés à mort par le régime de Franco). « A chaque fois, l’opinion publique progressiste réclame des réformes politiques alors qu’elle soutient en même temps des actes terroristes... Ceux qui veulent une réforme démocratique rapide savent-ils ce qui se passera demain ou après demain ? L’Espagne peut connaître la démocratie demain mais après demain, qu’est-ce qui pourra empêcher la démocratie de tomber dans le totalitarisme ? » Interrogé par les journalistes qui voulaient savoir si cela ne voulait pas dire qu’il soutenait un régime sans libertés, Soljenitsyne répondit : « Je ne connais qu’un seul lieu où il n’y a pas de liberté et c’est la Russie ». Les déclarations de Soljenitsyne à la télévision espagnole étaient un soutien direct au fascisme espagnol, une idéologie qu’il approuve jusqu’à maintenant. C’est une des raisons pourquoi Soljenitsyne commença à disparaître de la scène médiatique après ces 18 années d’exil aux Etats-Unis et une des raisons pourquoi il commença à moins soutenir les gouvernements capitalistes. Pour les capitalistes, Soljenitsyne était un cadeau tombé du ciel pour lutter contre le socialisme mais tout avait des limites. Dans la nouvelle Russie capitaliste, ce qui détermine le soutien de l’Occident à des groupes politiques, c’est tout simplement qu’elle puisse faire de bonnes affaires en Russie avec un maximum de profit, protégés par ces parties. Le fascisme comme régime politique pour l’avenir de la Russie n’est pas très indiqué pour faire des affaires. C’est pour cette raison que le programme politique de Soljenitsyne pour la Russie n’a aucune chance avec les occidentaux. Ce que Soljenitsyne veut pour le futur politique de la Russie, c’est tout simplement le retour du régime autocratique des Tsars avec l’aide de l’Eglise orthodoxe russe ! Même le pire des impérialistes n’a aucun intérêt dans une telle stupidité politique. Ceux qui soutiennent encore Soljenitsyne à l’Ouest devront aller le chercher dans les limbes de l’extrême droite.
Sachant que la population soviétique devait être d'environ au moins 200 millions en 1917, si 110 millions de personnes sont mortes en URSS à cause du socialisme, la population soviétique devait être d'environ 90 millions en 1991. Or, elle était de 280 millions. On attend l'explication mathématique de mister Soljenitsyne. En plus d'être un fort mauvais écrivain, j'ai la triste impression qu'il a du mal avec les chiffres.
C’est en 1962 que Soljenitsyne commença à publier ses livres en Union soviétique avec l’accord et l’aide de Nikita Khrouchtchev. Le premier livre qu’il publia fut Un Jour dans la vie d’Ivan Denisovitch qui racontait la vie d’un prisonnier. Khrouchtchev utilisa les textes de Soljenitsyne pour combattre l’héritage socialiste de Staline. En 1970, Soljenitsyne reçut le prix Nobel de littérature pour L’Archipel du goulag. Son livre commença a être publié largement dans les pays capitalistes et son auteur devint l’un des instruments les plus efficaces de l’impérialisme pour combattre le socialisme de l’Union soviétique. Son texte sur les camps de travail rejoignit la propagande sur les millions de morts en Union soviétique et fut présentés aux médias capitalistes comme le reflet de la vérité. En 1974, Soljenitsyne renonça à sa citoyenneté soviétique et émigra en Suisse, puis aux Etats-Unis. A cette époque, il était considéré par la presse capitaliste comme le plus grand combattant de la liberté et de la démocratie. Ses sympathies nazies furent cachées pour ne pas entraver la propagande de guerre contre le socialisme.
Aux Etats-Unis, Soljenitsyne fut souvent invité à d’importantes conférences. Il fut, par exemple, le principal intervenant au congrès du syndicat de l’AFL-CIO en 1975. Le 15 juillet 1975, il fut même invité à donner une conférence sur la situation mondiale au Sénat américain ! Ses conférences sont d’une grande violence et plein de provocation, soutenant et propageant les positions les plus réactionnaires. Par exemple, il mena campagne pour que les Etats-Unis attaquent de nouveau le Vietnam. Encore mieux : après 40 ans de fascisme au Portugal, lorsque des officiers de gauche au sein de l’armée prirent le pouvoir en 1974 et qu’une révolution populaire eut lieu, Soljenitsyne commença à mener campagne pour une intervention militaire américaine au Portugal car, d’après lui, ce pays allait rejoindre bientôt le Pacte de Varsovie si les Etats-Unis n’intervenaient pas ! Soljenitsyne regrettait aussi que l’indépendance des colonies africaines du Portugal leur ait été accordée.
Mais il est clair que le principal aspect des discours de Soljenitsyne fut sa guerre sans relâche contre le socialisme allant de ses allégations sur les millions des gens exécutés en Union soviétique jusqu’aux dizaines de milliers d’Américains soi-disant emprisonnés et réduit en esclavage au Nord Vietnam ! L’idée de Soljenitsyne que des américains étaient utilisés comme travailleurs forcés au Nord Vietnam donna l’idée de la série des films de Rambo sur la guerre du Vietnam. Les journalistes américains qui osaient écrire en faveur de la paix entre les Etats-Unis et l’Union soviétique étaient aussitôt accusés par Soljenitsyne de traîtres potentiels. Soljenitsyne soutint aussi la course aux armements contre l’Union soviétique qui était, selon lui, plus puissante « en tanks et avions de 5 à 7 fois supérieure par rapport aux Etats-Unis ». Il prétendait aussi que les armes atomiques étaient deux à trois ou même cinq fois plus nombreuses en Union soviétique qu’aux Etats-Unis. La voix de Soljenitsyne sur l’Union soviétique représentait l’opinion de l’extrême droite. Mais il alla encore plus loin dans son soutien ouvert au fascisme.
Le soutien au fascisme de Franco
Après la mort de Franco en 1975, le régime fasciste espagnol commençait à perdre le contrôle de la situation politique. Au début de 1976, les évènements en Espagne attirèrent l’attention de l’opinion publique mondiale. Il y eut des grèves et des manifestations pour réclamer la démocratie et la liberté. Le successeur de Franco, le roi Juan Carlos, fut contraint de libéraliser très doucement le pays pour calmer l’agitation sociale.
A ce moment important de l’histoire politique de l’Espagne, Alexandre Soljenitsyne apparut à Madrid et donna une série d’interview au programme télé du samedi soir, Directisimo, le 20 mars, à une heure de grande écoute (voir le journal espagnole ABC et Ya du 21 mars 1976). Soljenitsyne qui connaissait les questions à l’avance, se servit de cette tribune pour faire toute une série de déclarations réactionnaires. Son intention n’était pas de soutenir les mesures libérales du roi mais, au contraire, de s’opposer aux réformes démocratiques. Au cours de son interview télévisé, il déclara que 110 millions de Russes étaient morts à cause du socialisme , et il compara « l’esclavage subi par le peuple soviétique avec la liberté dont jouisse l’Espagne ». Soljenitsyne condamna aussi « les cercles progressistes », les « Utopiques » qui ne voyaient que la dictature en Espagne. Par « progressiste », il voulait dire n’importe qui de l’opposition démocratique : qu’ils soient des libéraux, des sociaux-démocrates ou des communistes. « L’automne dernier », déclara Soljenitsyne, « l’opinion publique s’est inquiété du cas de ces terroristes espagnoles » (des anti-fascistes espagnoles condamnés à mort par le régime de Franco). « A chaque fois, l’opinion publique progressiste réclame des réformes politiques alors qu’elle soutient en même temps des actes terroristes... Ceux qui veulent une réforme démocratique rapide savent-ils ce qui se passera demain ou après demain ? L’Espagne peut connaître la démocratie demain mais après demain, qu’est-ce qui pourra empêcher la démocratie de tomber dans le totalitarisme ? » Interrogé par les journalistes qui voulaient savoir si cela ne voulait pas dire qu’il soutenait un régime sans libertés, Soljenitsyne répondit : « Je ne connais qu’un seul lieu où il n’y a pas de liberté et c’est la Russie ». Les déclarations de Soljenitsyne à la télévision espagnole étaient un soutien direct au fascisme espagnol, une idéologie qu’il approuve jusqu’à maintenant. C’est une des raisons pourquoi Soljenitsyne commença à disparaître de la scène médiatique après ces 18 années d’exil aux Etats-Unis et une des raisons pourquoi il commença à moins soutenir les gouvernements capitalistes. Pour les capitalistes, Soljenitsyne était un cadeau tombé du ciel pour lutter contre le socialisme mais tout avait des limites. Dans la nouvelle Russie capitaliste, ce qui détermine le soutien de l’Occident à des groupes politiques, c’est tout simplement qu’elle puisse faire de bonnes affaires en Russie avec un maximum de profit, protégés par ces parties. Le fascisme comme régime politique pour l’avenir de la Russie n’est pas très indiqué pour faire des affaires. C’est pour cette raison que le programme politique de Soljenitsyne pour la Russie n’a aucune chance avec les occidentaux. Ce que Soljenitsyne veut pour le futur politique de la Russie, c’est tout simplement le retour du régime autocratique des Tsars avec l’aide de l’Eglise orthodoxe russe ! Même le pire des impérialistes n’a aucun intérêt dans une telle stupidité politique. Ceux qui soutiennent encore Soljenitsyne à l’Ouest devront aller le chercher dans les limbes de l’extrême droite.
Sachant que la population soviétique devait être d'environ au moins 200 millions en 1917, si 110 millions de personnes sont mortes en URSS à cause du socialisme, la population soviétique devait être d'environ 90 millions en 1991. Or, elle était de 280 millions. On attend l'explication mathématique de mister Soljenitsyne. En plus d'être un fort mauvais écrivain, j'ai la triste impression qu'il a du mal avec les chiffres.