Place principale d'Anvil
Me voilà donc dans cette chère ville ! Je décidais d'aller directement voir mes contacts à l'auberge du Bol Flottant afin de récupérer ce qui m'appartenait. Wilhelm dit Le Ver n'avait pas été vu depuis bien des lunes... c'est bien ma veine ça ! Ayant troqué les peaux de loups contre quelques septims à un client de passage, je m'adressait une nouvelle fois à l'aubergiste :
KohgnaK : - Auriez vous une chambre de libre s'il vous plaît ?
Aubergiste : - Oui, il vous en coutera 30septims
KohgnaK : -Quoi ? Mais c'est du vol !
Aubergiste : - Que voulez-vous ! L'offre et la demande ! Plus personne ne veut dormir ailleurs que dans une maison ou dans une auberge gardée !
KohgnaK *interdit* : - Pour quelles raisons ?
Aubergiste : - Vous ne lisez donc pas les Chroniques du Cheval Noir ? Il y a eu plusieurs victimes de vampires dans les environs d'Anvil !
KohgnaK : - Bon, je vais essayer de trouver la somme demandée alors...
Aubergiste : - A bientôt
Sortant en traînant les pieds, je me demandais où j'allais bien pouvoir mettre la main sur 15 septims alors que le soleil se couchait déjà à l'horizon... en me balladant sur les quais qui se dépeuplaient déjà, je passai devant un entrepôt de marchandises qui m'avait servi d'abri d'innombrables fois... Voilà un endroit qui serait parfait pour dormir... et si j'utilisais juste une dernière fois mes talents ?
Petite vue du phare d'Anvil au crépuscule, dos à la porte que je vais bientôt crocheter
Un coup d'oeil à droit, un à gauche, je m'approchais discrètement de la porte, crochetai la serrure en quelques secondes et m'introduisit dans le bâtiment. Au premier étage, derrière une pile de caisse qui semblaient aussi vieilles que l'entrepôt lui-même, je découvrit une vieille couche, des vieux livres jaunis et une bougie dont il ne restait quasiment plus de cire. Exactement comme lors de ma dernière venue !
En sombrant dans le sommeil, je me remis à penser à tous les événements qui s'étaient passés ces derniers jours... l'assassinat d'Uriel Septim et de ses descendants par des serviteurs des Daedras, moi, qui apparemment avait un rôle à jouer dans toute cette histoire et maintenant le retour des vampires dans la région d'Anvil... Il semblait que les ténèbres venues de l'autre monde, l'Oblivion, étaient particulièrement actives ces derniers temps...
Mon sommeil fut très agité, mes rêves troublés, j'entendais des bruits de pas, un soufle se raprochant de moi... soudain je me rendis compte que je ne rêvais plus, j'étais bel et bien réveillé. D'un geste brusque, je dégainais ma lame et l'enfonça jusqu'à la garde dans le ventre de l'ombre penchée au dessus de moi. Malgré son râle de douleur, je la ressortis et continuais à frapper, frapper encore... ma rage n'avait d'égal que la terreur qui grandissait en moi...
Bientôt, l'infortuné visiteur effrondré par terre n'émettai plus que des borborygmes indistinct... il baignait dans une mare de sang... moi même j'en étais couvert...
Je restais comme cela dans le noir, à attendre à l'affût d'un éventuel complice, puis finit par me détendre. J'ouvrit une caisse, en sortit une torche, l'alluma et comtempla mon massacre.
L'homme que j'avais tué n'était pas un serviteur du monde des ténèbres, encore moins un vampire, c'était ce bon vieux Wilhelm ! Mon dieu, j'avais tué mon meilleur ami ! Les larmes me vinrent aux yeux, et je remarquais quelque chose dans sa main droite... une bourse. Il était venu ici, en se doutant que je finirai par venir dormir ici et était venu payer sa dette... et moi je l'ai... je l'ai... éviscéré ! De ma vie, je n'ai jamais pris la vie d'un homme qu'en tentant de me défendre, voilà que j'avais tué un innocent, et qui plus est un ami !
Meurtre de Wilhelm
Je fus pris de tremblements mais réussi à me resaisir partiellement. Je me dit alors que si jamais on me trouvait à l'ouverture du dépôt demain matin on aurait vite fait de me coller un meurtre sur les bras. En effet, n'avais-je pas demandé à l'aubergiste et aux clients où se trouvait mon ami quelques heures auparavant ? C'était décidé, il fallait que je parte le plus vite possible, le plus loin possible de la scène du meurtre... j'empochais tout de même la bourse en pensant que cet argent me serait utile lors de ma fuite...
Le soleil pointait déjà à travers le carreau cassé d'une vieille lucarne, éclairant le visage de mon ami qui me fixait avec des yeux que je devinaits accusateurs.