AAR Italie v1.05c

Akmar Nibelung
Terreur du Forum
Terreur du Forum
Messages : 672
Enregistré le : mar. août 17, 2004 7:50 pm
Localisation : Nice

AAR Italie v1.05c

Message par Akmar Nibelung »

  • - Auteur : LUCIFER
    - Date de création du AAR : mi février 2004

AAR en deux pages , avec des screens . Cependant je soupconne cet AAR d'avoir contenu plus de posts par la suite(après fin mai :??: ) , l'AAR serait par là meme incomplet, si quelqu'un a la suite il serait intéréssant de la rajouter :) .Bonne lecture:) :





LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
                • LE PHOENIX ITALIEN
                  • Image



En 1935, l'Europe est inquiète. La menace allemande se précise lorsque, le 16 mars, Hitler rétablit annonce son intention de porter les effectifs de la Wehrmacht à 500.000 hommes. Le pangermanisme du chancelier inquiète fortement le Duce, qui ne sait comment réagiraient les populations allemandes du Tyrol italien en cas d'Anschluss. Pourtant, l'Italie avait un allié en la personne du Chancelier autrichien Dollfuss. Ce dernier, catholique convaincu, déçu par le régime parlementaire et sensible aux réalisations de Mussolini en Italie, combattit sans état d'âme les militants nazis de son pays, n'hésitant pas à les enfermer dans des camps! Mais le chancelier est assassiné le 25 juillet 1934 par des nazis autrichiens commandités par Hitler. Le Duce, au summum de sa popularité, ne tolèra pas que l'Allemagne étende son territoire jusqu'à la frontière italienne et que le tyrol italien ne puisse ainsi demander son rattachement au Reich. Il envoya alors quatre divisions vers le col du Brenner, entre l'Italie et l'Autriche. Hitler fit alors volte-face, l'Anschluss était écarté. (Mussolini aurait alors déclaré, sous réserve, à propos d'Hitler :"Ce dégénéré sexuel va nous conduire à une nouvelle guerre mondiale!" )


Le 11 avril 1935, à Stresa, sur le lac Majeur, le président du Conseil français rencontra le Duce italien et le Premier ministre britannique pour s'entretenir du rétablissement du service militaire par Hitler, en violation du traité de Versailles. Déjà, dans son désir de consolider l'alliance entre la France et l'Italie, Pierre Laval était allé jusqu'à rassurer Mussolini sur l'attitude de la France dans le cas où l'Italie déciderait de conquérir l'Éthiopie. Il fut alors décidé de réagir aux futures provocations allemandes: Le Front de Stresa était né.

Suite au prétexte que des inspecteurs italiens auraient été attaqués un an plus tôt, le 23 novembre 1934, aux confins de la colonie de Somalie, et voulant surtout mettre la main sur les richesses minières du pays ainsi que venger une humiliante défaite des armées italiennes face aux Éthiopiens du négus Ménélik, à Adoua, le 1er mars 1896,le dictateur italien attaqua l'empire d'Éthiopie en Octobre 35. La France ne put empêcher la Société des Nations de le sanctionner, entrainant à court terme la mort du Front de Stresa, la transformation de l'Italie d'allié potentiel en ennemi potentiel, puis finalement la création de l'Axe.
Le 2 mai 1936, les Italiens pénètrent à Addis-Abéba. Le 5 mai 1936, Rome annexe officiellement le pays africain. Le 9 mai, enfin, le roi Victor-Emmanuel III est proclamé empereur d'Éthiopie.

Le 1er juin 1936, Mussolini peut annoncer à Rome la naissance de l'«Africa Orientale Italiana».


Qu'aurait-il pu se passer si le Front de Stresa avait survécu? Je vais tenter de faire une partie (et surtout l'AAR) avec l'Italie dans cette optique. Le Duce était mégalomane, je ne le serais pas moins! Mon objectif sera d'abattre l'Allemagne avant 1948, ou l'URSS dans le cas ou celle-ci l'aurait déjà gobé à cette date. Mon temps disponible n'est malheureusement pas à rallonge, aussi ne m'en voulez pas si je poste mes AARs assez lentement, voire si je dois les arrêter.
Les vôtres m'ont donnés beaucoup de bon moments, j'espère pouvoir vous payer ainsi en retour.


--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------

                • Campagne d'Abyssinie



Image




Expéditeur : Lieutenant Mario Tonti, 2nde compagnie de soutien mécanisée,Division Alpina Tridentina
Destinataire: Colonel Faustino Tonti, Planification Logistique, Commandement Suprême



Cher père,

Je souhaite te rassurer, je suis en bonne santé et n'ai pas été blessé.
Ainsi que tu l'as déjà appris, l'Ethiopie s'est finalement rendue ce 2 Avril. Le Duce sera content, cette nouvelle colonie devrait apporter à notre économie les matières premières dont elle a si cruellement besoin. Cela ne fut pas très dure, les soldats - les guerriers devrais-je dire - de ce pays qui n'avais pas encore réglé le problème de l'esclavage n'ont pas su opposer à nos armements modernes une grande résistance. A Dagabur, les 6 divisions du Maréchal Grazziani ont, malgré les forts orages, mis en déroute en quelques heures les 2 groupes de guerriers tribaux hâtivement rassemblé par le Négus. A Asmara, Desta Dantew est tombé dans le piège tendu par le Maréchal Batisco: Les espions locaux avaient certainement informé l'ennemi que nous ne possédions qu'une division de milice coloniale, ce qui l'a poussé à nous attaquer avec tout ce qu'il avait pu réunir (4 divisions de milices plus la division régulière de ce pays). La malheureuse unité italienne, maintenue dans une totale ignorance pour donner le change, bâtissait en hâte des fortifications de fortune pour sauver sa peau en vue du combat déséquilibré qui s'annonçait.Lorsque l'ennemi se présenta aux portes d'Asmara, des transports italiens firent leur apparition, déchargeant en un flot continu les éléments precurseurs de 2 divisions alpines et d'une division d'artillerie. Les Ethiopiens se battirent bravement une douzaine d'heures avant que les canons de nos croiseurs ne finissent par les éparpiller. Ce jour là, la campagne était décidée. Si Harar tombait le 16, Desta Dantew nous empêchait néanmoins de prendre Gondar le 22 (le major-général De Giorgis jugeant probablement inutile de verser inutilement le sang de nos troupes à 1 contre 3 dans un combat incertain dans les montagnes). Makale, vide d'éthiopiens, fut atteinte le 28. Nos 2 divisions alpines entrèrent dans Addis Adeba le 29. Mon chef de régiment, le colonel Messe, nous envoya occuper le palais du Négus - vide, ce dernier ayant de nouveau reçu une râclée de la part du Maréchal Grazziani, dans sa retraite vers Magalo -. Lorsque le 6ème corps de cavalerie s'empara de Jimma le 14 Mars et que le Négus s'enfuya de son pays, l'équivalent du Conseil des Tribus reconnu la défaite. Il ne manque plus que l'officialisation de l'annexion.

Ce furent des combats faciles, pourtant je dois te l'avouer, je suis inquiet de l'état de notre armée et de nos armements. Nous n'avions en face de nous que des sauvages, pourtant nous avons du reculer à Gondar. J'ai entendu notre Colonel Messe se plaindre plusieurs fois de nos doctrines d'engagements et de l'idée d'adjoindre des chars de soutien d'infanterie à une division alpine. En temps que chef de Peloton Mécanisée, je ne peux que l'approuver. Je crains que les soviétiques ne soient à mille lieues plus avancé que nous en ce domaine. Nos soldats sont braves, mais je suis sûr que celà ne suffirait pas contre une armée moderne. Heureusement, nous n'en sommes pas là.

J'espère que mère....

Ton fils dévoué.


--------------------------------------------------------------------------------

Emp Palpatine

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
Il credo del Fascista e l'eroismo
Quello del borghese l'egoismom!

Bonne chance pour cette partie!!
Ma seule partie avec l'Italie fut inachevée mais c'est fait dans cette esprit aussi: contre le reich -même si je me suis payé des pourboires dans les balkans!-.
C'est assez...sportif!

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
                • Archives du New-York times

Expéditeur : Leslie Reffet, New York Times European Office, London
Destinataire : Editorial Main Office, New York Times, NY





3 Janvier 1936 : Rejet revendications allemandes par Autrichestop

11 Février 1936 : URSS demande cessation bases militaires province Kars-stop-Refus turc-stop-Inquiétude en Europe-stop-

2 Mars 1936 : Espagne élit gouvernement droite-stop-Gauche dénonce fraudes massives-stop-Et demande commission enquête internationale-stop-

8 Mars 1936 : Troupes allemandes entrent en Rhénanie-stop-Droit et devoir du peuple allemand selon Hitler-stop-Dénonce accords iniques 1919-stop-Mais proclame volonté de paix du Reich-stop-Violation Traité de Versailles-stop-Chancelleries européennes attendent réactions autres grandes puissances-stop-

5 Avril 1936 : Italie annexe officiellement Abyssinie-stop-Condamnation SDN-stop-Condamnation France et UK mais tentatives apaisements-stop-Nouvel accroissement imports pétrole depuis USA-stop-

8 Avril 1936 : Victor-Emmanuel III proclamé empereur Éthiopie-stop-

10 Avril 1936 : Duce annonce aujourd'hui naissance Africa Orientale Italiana-stop-

10 Avril 1936 : Urgent-stop-Duce chute cheval durant parade militaire après annonce-stop-Cheval effrayé par tir parade ou pas de l'oie-stop-Duce semblait inconscient--stop-Hospitalisé hôpital militaire-stop-Etat inconnu-stop-

11 Avril 1936 : Socialistes espagnols dénoncent répressions manifestations Séville-stop--6 morts selon témoins-stop-

13 Avril 1936 : Grand Conseil Fasciste annonce coma Duce-stop-Roi lui donne pouvoirs
transition-stop-Crise politique écarté-stop-Duce état stationnaire mais critique-stop-

2 Mai 1936 : Armée et Clergé espagnols apportent soutien gouvernement nationaliste-stop-Manifestations quotidiennes Madrid--stop-

15 Mai 1936 : Armée espagnole envoyée pour débloquer usines-stop-Général Mola annonce armée fera son devoir-stop-France appelle apaisement-stop-

6 Juin 1936 : Intellectuels Madrid dénoncent nouvelles lois-stop-Gouvernement arrête écrivain Scribar comme auteur pamphlets contre Eglise-stop-

30 Juin 1936 : Opposition espagnole annonce création gouvernement parallèle-stop-Seul légitime selon elle-stop-

2 Juillet 1936 : Leaders oppositions espagnols assigné résidence-stop-Appel commun France et UK pour apaisement-stop-Duce état stationnaire-stop-

3 Juillet 1936 : Suite menaces soviétiques et isolement diplomatique Turquie cède Kars--stop-France et UK focalisés sur évènements espagnols et réarmement allemand-stop-Probable volonté ne pas alliéner futur possible allié-stop-Ministre français dément rumeurs plans bombardements représailles champs pétrolifères Bakou depuis bases aériennes de syrie-stop-Hitler condamne expansionnisme communiste et accroissement budget militaire URSS 16% à 32 % PNB en 1937-stop-

4 Juillet 1936 : Général Mola blessé durant soulèvement Madrid-stop-Armée contrôle rues-stop-

6 Juillet 1936 : Mort Général Mola annoncée-stop-Général Franco probable successeur tête
armée-stop-France condamne massacre représailles usine Fernandez-stop-Duce sorti coma hier-stop-Aptitude à gouverner inconnue-stop-France appelle à médiation italienne en Espagne-stop-

15 Juillet 1936 : Murcie mains rebelles socialistes espagnols-stop-
18 Juillet 1936 : Soulèvement généralisé Espagne-stop-Moitié pays et capitale mains des rebelles-stop-Général Franco devenu Généralissime obtient soutien allemand-stop-Refus France et UK reconnaître nouveau gouvernement-stop-Mais inquiétude rapprochement possible gouvernement militaire nationaliste avec Allemagne--stop-Soutien soviétique aux communistes rebelles mais non massif-stop-Crainte aussi front commun Allemagne-France-UK suite affaires de Turquie contre URSS-stop-Situation européenne très confuse-stop-
--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
                • Kremlin, 12 Janvier 1937




Vyacheslav Molotov ne pouvait s'empêcher d'avoir un frisson lui parcourir le dos comme à chaque fois qu'il passait les portes de ce bureau. La convocation à 3h du matin n'y était pour rien, Staline ayant l'habitude de travailler jusqu'à point d'heure, et de demander à ses plus proches collaborateurs d'être disponibles à tout instant. Non, ce n'était pas cela qui inquiétait, mais le fait de savoir que beaucoup de ceux qui étaient venus jusqu'ici étaient repartis en Sibérie pour y perdre du poids dans le meilleurs des cas, les autres, et bien ceux là disparaissaient simplement des registres, plus lourds d'une balle dans la tête. Le secrétaire particulier du Grand Staline lui tenant la porte, le Commissaire aux Affaires Etrangères se rendit immédiatement compte que rien de bien grave ne pourrait lui arriver ce matin là, même si une journée dans le même bâtiment que le dictateur georgien pouvait souvent paraître bien longue. Non, la pièce était saturée de la fumée émanant de la pipe du maître des lieux. Une variété de tabac que Molotov ne connaissait pas. Et Staline ne fumait ainsi que lorsqu'il était de bonne humeur.
"Heureux de vous voir Vyacheslav Mikhailovitch," déclara Joseph Staline en levant les yeux du dossier qu'il étudiait.
"Bien de même Camarade Secrétaire Général", répondit Molotov. Et s'informant:
"Du tabac turc, peut-être, envoyé par les camarades paysans et ouvriers de la nouvelle République Soviétique de Kars?"
"En réalité, non. Un cadeau envoyé par le nouveau Président des USA, Alf M. Landon, avec une lettre appelant à ce que nos deux pays oeuvrent ensembles pour la paix."
                • Image

De part sa position, Molotov était bien évidemment le premier à être informé d'une telle élection, mais le faire remarquer revenait à contrarier Staline, ce qui était non seulement inutile mais dangereux. Faire remarquer son ignorance ne l'était pas moins, car il demandait des collaborateurs dociles mais compétents. Heureusement, il restait la troisième voie.
"Joseph Vissarionovitch, vous êtes dans le vrai. Depuis son élection du 3 Novembre (1936), cet américain proclame la volonté de paix de son pays. Mais je pense que cela ne fait que reflèter le désir de ces capitalistes de ne pas être entraîné dans une nouvelle guerre européenne. Spécialement depuis les évènements en Espagne. Roosevelt, s'il avait été élu se serait peu à peu engagé, même s'il aurait du tirer son pays derrière lui".
"Hum, il y a du vrai dans ce que vous dites, Camarade Commissaire aux Affaires Etrangères. L'Amérique va vraisemblablement s'isoler de plus en plus. A moins d'être attaquée directement. Mais par qui? Le Japon? Non, nous n'en sommes pas encore là. Mais dîtes-moi, yacheslav Mikhailovitch, que pensez-vous de la situation en Italie? Qu'estimez vous le Duce capable de faire depuis sa sortie du coma? Nous avons maintenant à la tête de l'Italie un homme totalement différent, 'Born again' comme diraient les américains."
Le frisson revint immédiatement dans le dos de Molotov. Staline pouvait comme à son habitude venir avec des questions très dangereuses. Il était de son devoir à lui, Molotov, de pouvoir venir avec des réponses à ce genre de remarques, mais force était de constater que toutes les analyses sur l'Italie nécessitaient une sérieuse mise à jour. Le Camarade Commissaire aux Affaires Etrangères avait besoin de temps pour rassembler les éléments dans sa tête et formuler sa réponse, temps qu'il pouvait gagner en énonçant certains faits connus.
"Ainsi que vous l'avez parfaitement dit,Joseph Vissarionovitch, le Duce est totalement différent depuis cet accident intervenu lors de cette honteuse parade célébrant l'ignoble annexion de l'Ethiopie. Certains de nos savants collaborant avec le NKVD pensent que des dommages cérébraux peuvent changer la personnalité d'un homme. Le Duce était pompeux, prétentieux, arrogants, menteurs, laissant des officiers-carriéristes saper l'armée -ce que tous les délégations militaires étrangères constataient incrédules d'ailleurs- , le voilà maintenant concis, précis, toujours menteur, et reprenant en main l'armée d'une manière que les camarades du Commissariat des Affaires au Peuple ne renieraient pas,avec cette série de scandales sexuels montés de toutes pièces qui a éliminé les officiers les plus véreux, et dissuadé les autres de s'écarter du droit chemin. D'ailleurs, j'ai à ce sujet un rapport montrant que l'armée italienne commence à attirer les hommes brillants qui lui manquaient jusque là et qui ne voulaient pas s'engager dans une institution inefficace, bureaucratique et corrompue. Le Duce a d'ailleurs pris lui-même la direction du Ministère de la Sécurité aux dépends de cet incompétent Guido-Buffarini Guidi, et nos services pensent que les nouvelles mesures prises conduiront à un recrutement plus nombreux.
                • Image

Jusque là, le Duce privilégiait une société agricole, pouvant employer une population nombreuses mais peu qualifiée, fixant celle-ci dans les campagnes au lieu d'avoir un exode déstabilisateur vers les villes. Maintenant, il lance une industrialisation à marche forcée, dans toutes les provinces ayant un Potentiel Industriel Militaire inférieur à 10, selon notre nomenclature, ayant même l'audace de copier dans la forme nos glorieux Plans Quinquennaux. Début 36, le potentiel italien était de 108 et...".
"Je ne parle pas de cela, Vyacheslav Mikhailovitch, que pensez-vous de l'Italie ET de l'Espagne?"
Heureusement, Molotov avait bien senti que la question allait tourner dans ce sens, et avait eu le temps de peaufiner ses remarques. D'ailleurs, ses services lui avaient fournis quelques cartes la veille au soir. Ouvrant la pochette en cuir qui ne le quittait jamais, il commença:
"Joseph Vissarionovitch, ainsi que vous le savez, l'Allemagne nazie à apporter son soutien à Franco. La France et la Grande-Bretagne se sont abstenues de toute aide aux Républicains, ce qui nous a permis, du fait du matériel que nous leur avons envoyé, de commencer à gagner en influence dans leur camps -nous avons d'ailleurs bon espoir de faire arriver au sommet du pouvoir les vrais éléments progressistes. Notre intervention ne peut être massive, les sociétés décadentes et capitalistes d'Europe de l'Ouest nous observant depuis les évènements de Turquie, et nous ne souhaitons pas d'un rapprochement entre la France et le Royaume-Uni d'une part, et l'Allemagne d'autre part. Elle reste néanmoins supérieure à celle de l'Italie aux Républicains. J'estime que les 42 cargos italiens qui font la navette entre Rome et Valence démontrent surtout l'opposition du Duce au Fuhrer. L'aide n'en reste que symbolique, seul du ravitaillement étant envoyé, très peu de conseillers militaires et aucune troupe".
"Sur ce point, Vyacheslav Mikhailovitch, vous faites une erreur, compréhensible d'ailleurs, puisque vous n'analysez la situation que d'un point de vue politique. Regardez vos cartes, elles sont parlantes. Sur celle-ci, vous pouvez constater que les Républicains ont pu avancer rapidement, écrasant au passage la poche de Grenade.

Image


Pourquoi? Simplement parce que le ravitaillement italien fut le plus rapide à arriver. La deuxième tentative de Franco sur Madrid, un mois après sa première, fut de nouveau un échec pour la même raison: manque de munitions. Voyez, pendant trois semaines de furieux combats, les nationalistes ont tenté de garder le contrôle du port de Vigo ou devait arriver l'aide allemande. Avant que l'encerclement de ce port ne soit effectif, suffisamment de ravitaillement y avait transité pour que les nationalistes puissent monter l'offensive en tenaille qui, enlevant d'assaut Saragosse, allait leur permettre d'enlever Madrid et ses entrepôts par le Sud et le Nord-Est. La contre-attaque victorieuse des camarades espagnols sur Salamanque n'y changeait rien.

Image

Regardez cette nouvelle carte:

Image


Avec le ravitaillement capturé à Madrid, les Nationalistes ont pu alimenter la contre-attaque qui leur a permis de reprendre presque tout le nord de la péninsule. L'attaque en double tenaille des Républicains pour isoler et reprendre Madrid s'est cassée les dents sur Valladolid, mais l'arrivée de l'aide que nos pacifiques Paysans et Travailleurs de l'Union Soviétique leur ont envoyé leur a permis de réoccuper la capitale. La nouvelle offensive Nationaliste a échoué devant Saragosse, et a heureusement été stoppée sur le Tage".




                    • A suivre...
--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
                • Kremlin, 22 Mars 1937
                    • Image


Un léger bruit sur le côté. Molotov tourna légèrement la tête pour voir le secrétaire particulier de Staline s'écarter de la porte qu'il venait d'ouvrir, laissant le passage à un homme qu'il connaissait très bien, Jukov, Maréchal de son état. L'un des plus grand de l'URSS d'ailleurs. Et suffisamment clairvoyant, ou apolitique pour être resté jusque là à son poste malgré les grandes purges qui étaient en train de décapiter le commandement soviétique. Que l'aide de camp l'ait introduit sans l'annoncer montrait visiblement que le Secrétaire Général attendait sa venue. D'ailleurs, ce dernier montra pour la première fois depuis le début de la réunion des signes de tension mêlée d'impatience.
"Alors, Georgi Konstantinovitch, est-ce confirmé?"
"Ce l'est, Joseph Vissarionovitch. Depuis une demi-heure. Les Nationalistes ont rendu les armes.
                • Image

Les camarades communistes espagnols tiennent fermement le pays et le gouvernement depuis qu'ils ont pu en éliminer les éléments socialistes contre-révolutionnaire lors du putsch début Novembre de l'année dernière.
                • Image


Les troubles politiques qui ont suivi n'ont que peu affecté l'offensive républicaine qui était déjà sur une pente victorieuse. L'attaque sur les divisions nationalistes laissées en écran à Valladolid pendant que Franco attaquait Vigo, leur effondrement, suivi de la reddition de la poche qui s'était formée à Salamanque, ont privé les Nationalistes d'une partie de leurs meilleures troupes. La perte de Vigo était ainsi mille fois compensée. Burgos, alors prise en tenaille, ne pouvait que céder. Le passage de l'Ebre à Pampelune a pu se faire sans trop de difficulté, et le bouclage de Barcelone a pu être réalisé. Les Nationalistes ont su y résister admirablement pendant un mois et demi mais les jeux étaient déjà faits.

Image


Staline hocha la tête en approbation, déclarant sobrement de son accent Georgien "Da!", tout en jettant un oeil noir à la ronde comme pour mettre au défi quiconque de lui remémorer ses origines. Et, se tournant vers Molotov "Vyacheslav Mikhailovitch, avez vous entendu le discours du Duce?"
                • Image


"Certainement, Camarade, et j'en ai étudié la traduction. Il vitupérait comme jamais depuis son accident. L'ancien Duce est de retour avec ses <<la Mare Nostrum est et restera une mer italienne, <<les fascistes sauront défendre les droits historiques de la Mère-Patrie, s'il le faut à la pointe des bayonnettes>> et autres sornettes. Ce qui est certain, c'est qu'il n'a pas du tout apprécié que les camarades espagnols lui annoncent qu'ils ne se sentaient pas liés par les accords secrets conclus entre lui et le précédent gouvernement insurrectionnel, où il s'engageait à fournir du ravitaillement en échange des lambeaux de l'empire colonial et de quelques bases militaires sur l'Atlantique. Mais nos camarades espagnols peuvent très bien arguer d'ailleurs qu'il avait diminué de 85% ses envois dès le putsch. En fait, ses positions anti-communiste et impérialiste sont bien connues."
"Georgi Konstantinovitch, en quel état de préparation se trouve l'armée italienne?"
                • Image


La réponse vint rapide et sèche :
"Meilleure qu'il y a 4 ans et meilleure que dans deux ans. L'anlyse du GRU, le renseignement militaire, le démontre amplement. L'armée toute entière vieillit. Le matériel est périmée et le pays manque des ressources nécessaires pour le renouveller. Les réserves de changes sont trop basses pour permettre d'importer les machines-outils indispensables à l'usinage d'armements plus modernes. La réforme militaro-industrielle actuellement en cours pour y remédier ne portera pas ses fruits avant plusieurs années. La situation dans l'armée de terre en particulier est catastrophique. Elle a été sacrifiée au profit de l'aviation et de la marine. Seule un accroissement quantitatif a pu être observé ces dernieres années. Ne soyons pas impressionnés comme les occidentaux par ses <<prouesses>> en Ethiopie où elle ne s'est battue que contre des demi-civilisés. Même son aviation, la Regia Aeronautica est maintenant sur le point d'être dépassée par les nouveaux modèles français et anglais. L'industrie aéronautique fut peut-être la plus moderne et la plus innovante au monde au début des années 30, mais elle n'a pas su créer de moteurs plus puissants pour équiper les chasseurs monoplans plus rapides ou les bombardiers plus lourds indispensable à tout conflit moderne. La marine est certainement le mieux fourni des trois services, mais est bien trop faible pour sortir la Royal Navy de la Méditerranée. Nos experts sont partagés sur leur utilité, mais l'interdiction par Mussolini de construire des portes-avions la condamne à ne compter que sur le supports des avions basés à terre, une solution de rechange bien faible lorsque l'on connaît la coopération inter-armes en Italie. Les croiseurs tiennent bien la mer, mais leur flotte sous-marine, la deuxième au monde après la nôtre, est un investissement très lourd dans l'obsolescence."
"Penses-tu Camarade Maréchal que l'Italie soit prête au combat?"
La réponse de nouveau fusa :
"Niet. Et elle le sera encore moins demain."

Assis dans son fauteuil de travail, Staline ferma les yeux pendant quelques secondes, les mains sur le bureau, les extrémités des doigts se tapotant mutuellement les unes les autres. Solennellement, hésitant -ce qui était rare chez l'homme- il commenca:
"Camarades, ce que je vais vous dire n'est connu que de deux hommes jusqu'à maintenant. L'un deux est en face de vous, le second est en poste chez les fascistes à Rome, espionnant au profit de la Rodina. L'agent de liaison n'est pas au courant de la teneur des messages. Rien, absolument rien de ce qui va être dit ici ne doit en sortir. Le Duce a monté une maskirovka en simulant qu'il était redevenu comme avant. Une très réussie opération de camouflage je dois l'avouer, dans le but de rassurer les pays voisins qui commençaient à trouver le Duce nouveau-cru et ses réformes inquiétants."
"Mais dans quel but?"
Le Secrétaire Général tendit une feuille à Molotov de la main droite et une à Joukov de son autre main.
"J'y viens Georgi Konstantinovitch. J'ai ici une copie du plan ultra-confidentiel "Hydra" conçu par le Maréchal Grazziani. Camarades, le Duce projette d'envahir l'Espagne dans la nuit du 21 au 22 Avril 1937!"
Pour la première fois de sa vie, Joukov vit une trace d'émotion sur le visage habituellement totalement hermétique du Commissaire aux Affaires Etrangères. En fait, il ne l'a vit qu'après s'être tourné vers la source d'un -"Mais c'est de la pure folie! Français et anglais ne l'accepteront jamais!"- échappée involontairement de sa bouche. D'ailleurs, Molotov se resaisissait déjà, déclarant:"Veuillez m'excuser Camarades pour cette remarque inopportune." Le Maréchal, quant à lui, parcourant le document, réfléchissait déjà aux implications de ce que Staline venait de leur annoncer. Ce dernier, connaissant bien l'expression qu'il lisait sur son maréchal, lui laissa quelques temps, avant de s'enquérir:
"Alors, Camarade, qu'en penses-tu?"
"Si Vyacheslav Mikhailovitch est dans le vrai, et je n'ai aucun doute quant à ce qu'il vient de dire, l'Italie va très prochainement se trouver en guerre contre l'Espagne, la France et le Royaume-Uni. Grazziani a mis là au point un plan qui mérite bien son nom, avec plusieurs variantes, en cas de guerre contre un ou contre trois ennemis à la fois, et dans ce dernier cas avec des attaques multiples prévues. Oui, vraiment, une vraie Hydre de Lerne. Je crois même qu'il peut prétendre pendant quelques jours à une surprise stratégique."
"Et comment celà, Georgi Konstantinovitch?"
"Pour la bonne et simple raison que ni l'armée française, ni l'anglaise, ne doivent avoir de plan prévu pour répondre à celui-ci. Les états-majors s'exercent habituellement à bâtir des plans pour répondre à des possibilités, pas à des..., des -le Maréchal peinait à trouver ses mots- actes de démence comme celui-ci. Je donne à l'Italie trois semaines avant de s'effondrer, même moins d'ailleurs puisque les Camarades de l'armée espagnoles attendront les fascistes."
"Si ils les attendent!"
Joukov, surpris, se pencha vers Staline.
"Que veux-tu dire camarade? Pourquoi ne le leur dirions pas?"
"Regarde autour de toi, Camarade Maréchal! Nous ne sommes pas prêt au combat. Nous avons réussi à considérablement rattraper notre retard industriel sur les puissances réactionnaires et contre-révolutionnaire, mais la suppression des éléments traîtres et anti-socialistes de l'Armée Rouge laisse temporairement cette dernière affaiblie. La rodina sortira plus forte de l'épreuve mais elle a besoin de temps, quelques années tout au plus. Et ce temps, elle peut désormais l'avoir. Les Impérialistes se focaliseront sur la guerre en espagne et en Méditerranée. Si l'Espagne n'est pas prévenue, le conflit sera d'autant plus long et épuisant. L'idéal serait que les nazis soient aussi entraîné dans le conflit."
"Et nous sacrifierions donc les Camarades espagnols?"
Molotov, plus à l'aise dans le domaine politique que dans le militaire, se chargea de répondre.
"La Dialectique le veut, Georgi Konstantinovitch. La Dialectique prédit l'inévitable victoire des éléments socialistes et progressistes contre les forces oppressives et impérialistes. Le sacrifice de quelques éléments dans le but de la victoire finale et de l'avènement du Vrai Communisme est en réalité un doux sacrifice."
"Nous n'interviendrions donc pas? Est-ce une décision définitive?"
"Rien n'est jamais définitif en ce monde" dit Staline. Dans le déflagration en Europe qui s'approche, beaucoup de choses peuvent encore nous amener à infléchir notre politique".
Rien d'étonnant à ce que le Secrétaire Général soit parvenu au sommet de l'Etat, passant avec succès à travers les complots réels ou imaginaires. On pouvait dire beaucoup de choses de Staline, qu'il était brutal, obstiné ou rancunier, mais on ne pouvait nier qu'il était le plus souvent dans le vrai, ayant un véritable don pour définir les lignes de pouvoir et les manipuler avec la virtuosité d'un marionnettiste professionnel, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de la rodina. Pensant à l'étranger, il songea que l'URSS possédait un avantage indéniable en la personne de camarades-espions aussi bien implanté que Sorge en allemagne, ou que.."
"Joseph Vissarionovitch, quel est le nom de code de cet agent en Italie, que nous puissions l'utiliser entre nous?"
Staline, maintenant que la réunion approchait de sa fin, tira la première bouffée de la pipe qu'il venait de finir de bourrer avant de déclarer:
"Il porte un nom italien. Entre nous, nous appelerons ce bon communiste l'agent Boudi"

--------------------------------------------------------------------------------

jmlo

l'anome
--------------------------------------------------------------------------------


c'est passionant !

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
                • "CREDERE OBBEDIRE COMBATTERE"


Le Duce se leva à moitié de son fauteuil pour accueillir son gendre et Ministre des Affaires Etrangères, le Comte Galeazzo Ciano. Seuls ses proches savaient qu'il n'avait pas totalement récupéré de son accident. Seul un observateur très attentif aurait pu remarquer que Mussolini se déplaçait maintenant un peu plus lentement, avec une très légère claudication. Mais sa grande intelligence restait entière, ainsi que ses remarquables talents d'orateur. Sans fausse modestie, il savait qu'il possédait les deux, que ceux-ci l'avaient emmenés au pouvoir, et qu'il allait en avoir encore plus besoin très prochainement. Il commença par mettre à l'aise son visiteur qui n'était pas lui même en manque d'intelligence, et qui surtout allait sans aucun doute se prononcer contre les projets de son beau-père.
"Bonjour Conte. Asseyez-vous, je vous prie. Un peu de thé? Oui? Tenez! Alors, dîtes-moi, comment va la petite dernière? S'est-elle bien rétablie de sa grippe? Oui? Parfait! Et Edda? Parfait!"
                    • Image



Les banalités continuèrent un peu, avant que Mussolini ne décide de s'enfoncer dans le vif du sujet. D'ailleurs, ce sujet, c'était l'Espagne, et le Duce comptait bien la piquer dans le vif, à coup de divisions s'il le fallait.
"Conte, j'ai là une lettre que je vous prierai de bien vouloir faire parvenir à votre homologue de la République Espagnole des Travailleurs. Votre émissaire devra la lui remettre précisemment le 20 Avril à 22h00."
En demandant "Et quelle en est la teneur?", Ciano ne faisait que son travail. La réponse néanmoins le cloua sur place.
"C'est une mise en demeure au gouvernement espagnol de se plier aux termes des accords conclu avec le gouvernement républicain. S'il ne déclare pas s'y conformer avant le 21 Avril à 0h00, l'Italie se considérera alors en état de guerre avec l'Espagne."
"Mais cela ne leur laissera que 2 heures pour répondre! Et la nuit qui plus est! Ce n'est pas un ultimatum, c'est une déclaration de guerre, rien de plus!"
"Et bien, dans ce cas, l'Espagne redeviendra une province romaine."
Ciano, opposé à tout changement du statu-quo en Europe, savait qu'il avait encore deux arguments à sa disposition. Il commença par le premier, celui qui, il le savait bien, avait le moins de poids.
"Mais nous savons bien tous les deux que cet accord ne comporte pas toutes les clauses que nous avons pu prétendre!"
"Comportait, Conte, comportait" rectifia le Duce. "L'incendie des bâtiments gouvernementaux par les communistes, et l'éxécution sommaire par ceux-ci de tous les précédents dirigeants, ne leur laisse aucun moyen de le prouver. Et je sais aussi que vous allez me mettre en garde contre la France et l'Angleterre. Et bien, s'ils veulent empêcher l'Italie fasciste de remplir sa mission historique, ils s'en mordront les doigts. Nous ne reviendrons pas là-dessus", martela-t-il un mot après l'autre.
"Nous ne sommes pas prêt, Duce!" ne pu s'empêcher de s'exclamer le Ministre des Affaires Etrangères. Son cerveau travaillait fièvreusement à trouver un moyen de faire revenir son beau-père sur sa décision. Il pensa faire intervenir sa femme Edda, qui n'hésita pas à plusieurs reprises à faire comprendre son point de vue à son père, et occasionnellement à le faire changer d'idée. Mais l'implication de son épouse au sein du gouvernement rendait parfois aussi sa relation avec elle très tendue, dus aux conflits d'opinion intervenus entre lui-même et son beau-père. D'ailleurs, cette idée vola en éclat lorsque le Duce lui annonça que les bâtiments de la Regia Marina Italiana avait déjà appareillé, sous couvert de manoeuvres de débarquements en Sardaigne. Non, le Duce avait décidé de faire la guerre, et rien ne le ferait changer d'avis.


Sortant du palais du gouvernement, Galeazzo Ciano pensa qu'il n'aurait pas voulu être celui qui allait s'envoler le surlendemain pour transmettre la lettre.



--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
                • Image


1er Avril 1937


Rapport synthétique d'activités

Expéditeur : Ministère de l'armement - Section "Armée"
Destinataire : Grand Conseil Fasciste



Le croiseur de Classe Garibaldi, l'Eugenia de Savoia, mis à l'eau le 18 Janvier 1936 est déclaré pleinement opérationnel
----------------------------------------------------------------------------------------

Rapport synthétique des développements scientifiques


Expéditeur : Ministère de l'armement - Section "Sciences et Techniques Militaires"
Destinataire : Grand Conseil Fasciste


02 Avril 1936 : Basic short range fighter engines
Basic medium range bomber engine
Basic medium bomber airframe
02 Juin 1936 : Basic electromechanical computer

10 Mars 1937 : Basic medium range bomber protoype test
01 Avril 1937 : Basic short range fighter prototype test

Le Ministère attire particulièrement l'attention du Grand Conseil sur la chute dramatique des moyens alloués à la recherche, passés de 42 en Avril 1936 à 26 en Juillet 1936, pour finir stabilisés à 38 en Mars 1936. Un accroissement du différentiel entre l'Italie et ses grands voisins européens, la France, le Royaume-Uni et spécialement l'Allemagne, est à craindre.
----------------------------------------------------------------------------------------

Rapport synthétique des activités industrielles


Expéditeur : Ministère de l'industrie
Destinataire : Grand Conseil Fasciste


27 Juillet 1936 : Assembly mass production
01 Mars 1937 : Improved plastics

Image

Image

--------------------------------------------------------------------------------

Viny Blaster

Guerrier
--------------------------------------------------------------------------------
Vraiment genial! J'attends la suite avec impatience!
Bon courage dans ta conquete de l'Espagne Camerata!

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
Merci. Maintenant, je le répète, je ne pourrai pas suivre ce rythme très longtemps. Entre avancer la partie, aller au boulot et s'occuper de la petite famille, il ne reste pas beaucoup de temps. Et l'AAR en prends beaucoup à écrire, surtout que j'essaye de le structurer et de trouver une trame expliquant les évènements. Ce qui veut dire aussi que je vais écrire le résumé après avoir fini une campagne (ou approximativement). A ce propos, la difficulté choisie pour la partie est la plus dure.
Petite remarque pour les puristes: J'essaye de prendre des personnages connus pour orienter l'histoire. Les anachronismes ne me feront pas peur. Par exemple, Molotov n'était pas à ce poste en 37. Joukov n'était pas encore maréchal à cette date, et ne deviendra conseiller de Staline qu'en 42.


--------------------------------------------------------------------------------

Herr Mayor

BANNED
--------------------------------------------------------------------------------
Oui superbe AAR bravo !

--------------------------------------------------------------------------------

namspopof

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
Superbes screens lucifer !

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
                • Un uomo una storia

24 Avril 1937 - 6h15 du matin- A l'Ouest d'Almeria
                    • Image


Le Lieutenant-Général Messe prenait comme tous les matins son petit-déjeuner dans la salle des cartes. Salle des cartes était d'ailleurs un bien grand mot ce jour là puisque s'agissant en fait de la pièce attenante au bureau de poste du village que des éléments de sa division blindée "Litorio" avait occupé la veille au soir.
Division blindée! L'ironie du nom le faisait sourire d'un sourire mauvais. Comment pouvait-on appeler division blindée un amalgame d'auto-mitrailleuses hâtivement réunies ensemble? Quelque sinistre crétin avait certainement du croire qu'un petit peu de blindage suffisait pour justifier le nom. Il était évident que l'Etat-Major ne croyait pas à l'Arme Blindée. Mais lui, Messe, il y croyait à cette arme, bordel! Il s'était battu depuis son retour d'Ethiopie. Il avait demandé et obtenu un rendez-vous avec le nouveau Vice-Roi d'Ethiopie, le Maréchal Grazziani. Il avait su défendre son point de vue, parfois même un peu trop véhemment pensait-il restrospectivement. Mais le Maréchal l'avait écouté, lui, un Lieutenant-Général. Il ne l'avait ni chassé, ni cassé, ce qui prouvait à lui seul que l'homme était moins borné que nombre de ses collègues Maréchaux. Mais il l'avait congédié sans un mot. Dépité, Messe réalisa néanmoins trois jours plus tard que Grazziani avait su entendre ses arguments. Mais jusqu'à ce jour, il ne savait pas si le Maréchal avait su les comprendre.
Non, on ne confiait pas -on ne pouvait pas confier- une division blindée à quelqu'un à qui l'on ne faisait pas confiance. Mais le Maréchal avait été très clair, par la suite, en privé: Il se rappelait très bien du comportement dont Messe avait fait preuve. Il avait intérêt à prouver qu'il avait raison, sinon...
Le problème, c'était que la "puissante" division n'avait jusque là rien pu faire pour l'aider dans ce sens. Non, "sa" division, celle qu'on lui avait confiée trois jour après sa rencontre avec Grazziani, celle qu'il avait renforcé avec des Fiat3000a prélevés dans d'autres unités où elles n'avaient rien à faire, elle n'arrivait même pas, par manque de moteurs assez puissants à suivre l'infanterie. Mais quelle idée aussi de l'avoir déployée dans la région montagneuse autour d'Alméria! C'était un terrain pour la "3a Divisione Alpina Julia", comme cette dernière avait si bien su le montrer. Pas pour la sienne! Les "moyens de communication" -encore un autre terme qui le faisait sourire jaune- étaient si efficaces qu'il préférait s'en remettre aux moyens de communication locaux. Ce n'était pas sans raison qu'il avait choisi d'installer son PC dans ce bureau de poste. Non, c'était juste qu'il possédait le seul téléphone de ce foutu village! Et ses chefs de peloton faisaient comme lui, dans les autres villages, lorsqu'ils le pouvaient. Ils n'étaient pas idiots, ceux-là. Une partie avaient été en campagne sous ses ordres en Ethiopie. Il leur avait fait craché leurs tripes, ils avaient sué sang et eau, mais ils étaient prêts pour la tâche qui les attendaient. Le tout était de rester en contact avec eux. Possible, tant que les rouges n'auraient pas l'idée de couper le téléphone. Ils n'étaient pas croyants ces salopards, alors, pourquoi pas un petit miracle pour l'aider, lui! Bon, d'accord, ils pourraient très bien espionner les communications par téléphone, mais tout passait plus ou moins codé. De ce côté là, rien à craindre. Dans l'autre camp, ils étaient encore plus arriérés que dans le sien. C'était dire. Pourquoi fallait-il qu'il soit l'un des seuls à se rendre compte de l'état déplorable dans lequel se trouvait l'armée? Le problème, c'était que celle-ci réussissait encore -heureusement- à donner l'illusion...face aux cocos. La Regia Marina avait bien réussit son coup, emmenant à portée des côtes espagnoles (et plus, mais là, chut!) une armée d'invasion après être passé au large de la Sardaigne au crépuscule pour conforter les anglais dans l'idée d'un exercice sur le sol italien... avant de virer au sud-ouest dans la nuit. Lorsqu'ils parvinrent à la retrouver, la marine était déjà en position, se préparant à débarquer. Tout était allé très vite. Avant même que Madrid n'ait donné une réponse à l'ultimatum du Duce, les navires crachaient leurs bataillons. La flotte espagnole fut rapidement dispersée. D'ailleurs les nouveaux Commissaires Politiques avaient dû bien l'amocher, sinon comment expliquer que les 2 croiseurs avec leur escorte de destroyers aient finalement abandonné le combat face aux transports italiens accompagné de juste 10 sous-marins qui s'en prenaient aux Baléares. Ou plutôt à l'île de San Francisco. Pas la peine de gaspiller des hommes pour occuper toutes les îles quand un bon blocus permettrait d'arriver au même. Non, une petite île, juste une, suffirait bien pour y baser de l'aviation et fournir un support à l'infanterie. Valence et San Francisco était tombées sans combat dès le 22, Almeria à l'aube du 23, les renforts affluaient pour prendre Granada et Malaga. Tout allait bien. Dans le sud, près de Gibraltar, on avait bien repéré au minimun 5 divisions rouges, mais autour de Valence...nada, exception faîte d'une division à Cartagena. Si Albacete et Granada tombait, son sort à celle-là serait rapidement réglé.

Image

Messe nota à peine le bruit que fit le poste de transmission. Penché sur ses cartes, il étudiait les prochains mouvements de l'armée de grazziani -dont la Litorio faisait partie- en vue de prendre Malaga. Il se redressa néanmoins lorsque le radio s'approcha.
"Commandant, le pc vient de transmettre en clair un seul mot sur toutes les fréquences divisionnaires."
"Et bien, quel est-il?" s'impatienta, sans le montrer, le Lieutenant-Général.
"Janus, Commandant" annonça calmement le radio qui n'était au courant de rien, bien évidemment.
Le regard de Messe devint soudain transparent. Il ne regardait pas le soldat, il regardait à travers celui-ci, vers la radio qui, par ce simple mot, venait de déclencher la pire des options prévues dans le plan d'opération Hydra: la déclaration de guerre de la France, de l'Angleterre et de leurs alliés, contre l'Italie."
                • Image


--------------------------------------------------------------------------------

adandigne

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
Ay ay ay, la fessée arrive...

--------------------------------------------------------------------------------

Illuvatar

Empereur-Dieu
--------------------------------------------------------------------------------
Tu as echouer, le seul moyen de t'en sortir est de t'allier a l'axe, hors ton obectif etait de ne pas le faire' sinon superbe l'AAR. Continue comme ca

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
                • Plan d'Opération Hydra - Résumé



Expéditeur : Maréchal Grazziani, Vice-Roi d'Ethiopie
Destinataire : Son Excellence, Le Duce


"... et c'est pourquoi, en cas de situation de guerre entre notre pays d'une part, et l'alliance menée par la France & le Royaume-Uni d'autre part, la variante suivante, nommée Janus (en référence aux deux visages, ou à une volte-face) a t-elle été étudiée. Considérant le très fort déséquilibre des forces qu'elle suppose (rapport de 1/2.5 pour l'armée de terre - 1/3.5 pour la marine - 1/3.5 pour l'aviation, hors Commonwealth), le Comando Supremo est parvenu à la conclusion qu'une victoire ou un statu-quo ne pourra être achevé qu'en cas de fermeture rapide de la Méditerranée aux forces ennemies, avant que le potentiel militaire de celles-ci ne soit totalement mobilisé. Un tel achèvement aurait les conséquences suivantes:
  • - Destruction à moyen terme des flottes françaises et anglaises y stationnant, d'où:
    -Sécurisation de nos voies de communication vers:
    • - la Lybie
      - l'Espagne communiste
    -Le rapport des forces navales, défavorable, ne serait plus un enjeu
    -Sécurisation du territoire national, à l'abri d'une invasion par voie de mer, d'où:
    -Quelques divisions de défense côtière pourront être affectées à d'autres tâches

    - Fermeture de la Méditerranée aux flottes franco-anglaises de l'Atlantique et de l'Océan Indien

    - Chute rapide des bastions ennemis tel Chypre et Malte

    - Perturbation des lignes de communication ennemies, particulièrement anglaises

    - Possibilité de défaire le troupes françaises d'Afrique du Nord pour les mêmes raisons

    - Possibilité -mince- de menacer les lignes de communications ennemies en Atlantique

    - Possibilité de capturer les champs pétrolifères du Moyent-Orient


De tels succès, aboutissant à un affaiblissement de l'économie ennemie et en corollaire à un renforcement de la nôtre, nous placeraient dans une situation favorable pour négocier une paix et pour renforcer nos défenses en Espagne et face à la France.

Hydra-variante Janus, consiste en un basculement de notre front d'opération en Espagne, à l'isolement et à la réduction du rocher de Gibraltar. Conjointement, une poussée de nos forces vers le détoit de Suez devra être menée sans faiblir. La prise de ces deux objectifs nous permettra d'achever la fermeture de la Méditerranée, puis de rétablir la connection avec l'Ethiopie. La réussite de ces manoeuvres sera liée à notre
Akmar Nibelung
Terreur du Forum
Terreur du Forum
Messages : 672
Enregistré le : mar. août 17, 2004 7:50 pm
Localisation : Nice

Message par Akmar Nibelung »

Page 2 :




adandigne

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
Bravisimo pour cet aar, surtout n'abandonne pas !!

Pour le plan a mon avis il est quasi parfait (n'oublie pas les ressources des anglais, et les difficultes de prendre gibraltar et malte)

Sinon comment reparti tu tes capacites industrielles ?
Quel sort reserve tu aux balkans ?

Allez, bonne chance, tu peux etre sur que tous les hoishtes sont derriere toi (mais pas devant, non pas faces aux allies, hihihi)

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------

Image



Avancées italiennes en Méditerranée



La France seule face à la Regia Marina:

Alors que la domination de l'ouest de la Méditerranée se révèle être vitale pour tous les belligérants, la Regia Marina a nettement pris l'ascendant sur la marine française dans une série de plusieurs engagements majeurs. L'Italie, à la surprise de nombreuses chancelleries, a su montrer sa capacité à protéger ses lignes de ravitaillement en direction de l'Espagne et de l'Afrique du Nord. Un flux continu de ravitaillement et de renforts en troupes fraîches a permis à son armée de consolider et d'agrandir les têtes de pont acquises lors des premières heures de combat. Les tentatives répétées de la marine française de couper les lignes de communication ennemies entre la botte italienne et l'Espagne se sont jusque là soldées par plusieurs victoire de la Regia Marina. Dans le golfe du lyon, en confortable supériorité numérique, à deux contre un , cette dernière a repoussé dans un engagement de nuit la flotte de l'amiral Muselier hâtivement sortie de la rade de Toulon le jour de la déclaration de guerre. Trois jours plus tard, le 28, il semblerait qu'elle en ait remporté un second, de nouveau de nuit, alors que la marine française tentait de perturber le débarquement à Barcelone. Ce même jour, une flotte française ainsi qu'une espagnole furent de nouveau sévèrement étrillées au large de Cartagena lorsqu'elles s'opposèrent à la flotte principale italienne sous les ordres du Grand-Amiral Campioni. Des rapports non-confirmés laisserait entendre qu'elles auraient perdu plusieurs unités lorsque de l'échange qui aurait duré une journée entière........A l'inverse, et selon les déclarations du gouvernement italien, la Regia marina aurait sérieusement mis à mal les lignes de communication de la France vers ses territoires d'Afrique du Nord .....Jusque là invisible, la Royal Navy a pour la première fois été engagée en Méditerranée orientale le 3 Mai lorsque sept de ses flotilles de destroyers empêchèrent le débarquement de deux divisions en Egypte. Apparemment sans aucun support maritime, quatre flotilles de débarquement italiennes réussirent à faire retraite de nuit, au prix de faibles pertes. Selon l'Amirauté britannique, le commandant anglais n'engagea pas la poursuite de crainte de tomber sur des bâtiments lourds italiens. La témérité du plan italien n'apparut au grand jour que le lendemain matin, lorsque les reconnaissances aériennes cherchant la flotte supposée revinrent bredouilles. Preuve en est que la Regia Marina n'a pas les moyens de dominer les deux côtés de la Méditerranée, alors même que seule une partie de la Royal Navy s'y trouve actuellement stationnée.

Image


Les troupes de Grazziani à Sevilla:

Par Leslie Reffet, envoyé spécial du New York Times à Séville -Espagne-

De la chambre de mon hôtel, j'ai pu voir entrer ce matin les troupes italiennes dans Sevilla. Oui, Sevilla est tombée ce 6 Mai 1937, concluant dans le sud l'offensive fasciste déclenchée le 22 Avril par le débarquement à Almeria. Depuis cette tête de pont, la 3a Divisione Alpina Julia, sous le commandement de Lieutenant-Général Varda s'est emparée trois jours plus tard de Granada tandis que l'armée du Maréchal Grazziani se ruait sur Malaga, dont elle atteignit les abords à l'aube du 27. Huit divisions italiennes, dont deux blindées et trois alpines s'y sont opposées pendant 35 heures à deux divisions de volontaires et une division régulière espagnole, avant que ces dernières, bien que solidement retranchées, ne dussent se replier. Le repli le 27 d'une division motorisée italienne qui avait tenté de sortir de la seconde tête de pont à Valencia, et qui s'était heurtée à trois divisions espagnoles dans les collines entourant Albacete, n'a semble t-il en rien modifier la détermination des italiens. Seule une possible tentative d'encerclement de la grande ville de Cartagena semblait être alors compromise. Le 28, alors que la 31a Calabria débarquait à Barcelone, une fébrile et non-coordonnée tentative espagnole pour reprendre l'initiative, menée du 29 au 30 par deux divisions en direction de Granada se solda de nouveau par un échec sanglant face à une division alpine ennemie. Le 30 au matin, à 35 km à l'ouest de Sevilla, les avant-gardes des armées de Grazziani et de Miaja se heurtèrent violemment, engageant la bataille pour le contrôle du grand port atlantique. Bien commandées, six divisions fascistes se heurtèrent à cinq communistes, dont les trois rescapées de Malaga. L'arrivée de deux divisions blindées italiennes permirent de faire face à une tentative de contournement engagée par une division blindée espagnole arrivée en renfort. Inférieurs quantativement, dominés qualitativement, et après sept jours d'épuisants combats de rue, les troupes espagnoles abandonnèrent leur dernier bastion du Monastère Saint-Clément et se replièrent, en désordre mais non détruites, derrière la protection naturelle que représente le fleuve Guadalquivir. Seules notes optimistes pour les troupes espagnoles,leur reprise de San Francisco le 4 ainsi que leur victoire à Valence. Engageant, le 2 à l'aube, les deux divisions du lieutenant-général Utili encerclées dans cette ville avec trois, puis six, et enfin dix divisions, elles forcèrent l'ennemi à abandonner cette tête de pont le 5 au soir alors que quatre à six nouvelles divisions espagnoles faisaient route vers lui. Les italiens, par une manoeuvre qui restera dans les annales de la guerre défensive, surent mettre à profit les hésitations de l'Etat-Major espagnol pour réembarquer sans subir de lourdes pertes.
Les questions que tous se posent maintenant sont:
  • -Quel axe va prendre la nouvelle poussée italienne?
    -La France va t-elle envoyer des troupes en Italie, alors que Madrid s'y oppose?
    -Et son Armée des Alpes va t-elle être engagée?
    -Quand les forces du Royaume-Uni vont t-elles commencer à peser sur la situation?
Image


La guerre en question à Londres:

La situation restait encore très tendue hier dans la capitale et dans les principales villes de l'Empire Britannique. De nombreuses manifestations s'y sont déroulées au cri de "Plus jamais cela!" Des heurts ont été signalé lors de rencontres avec des manifestations communistes appelant au contraire à un engagement fort contre l'Italie, mais non dirigé par Mr churchill, dont les positions anti-communistes sont bien connues. Le gouvernement partant de Sa Gracieuse Majesté, bien que lui même divisé sur la question, appelle unanimement la population au calme. Mr W. Churchill, grand admirateur pendant un temps des réalisations du Duce, semble être néanmoins le grand favori pour former le nouveau gouvernement, et ramener l'ordre, sinon le calme, dans le pays. A la veille de sa rencontre prévue avec Sa Majesté, il a déclaré "Si la présence de communistes à Madrid ne m'enchante pas, j'aimerai encore moins y voir celle des fascistes italiens. Les prétextes invoqué par le Conte Ciano pour justifier l'invasion sont cousues de fils blancs." Interrogé sur le rejet par le gouvernement espagnol de l'assistance militaire proposée par la France, il a répondu "..et il nous faudra rapidement reconnaître le régime installé à Madrid, qui en revanche doit cesser de croire que la France d'aujourd'hui est la même qu'à l'époque de Napoléon." Enfin, il a réitéré son désir de soutenir le gouvernement français s'il devait devenir Premier Ministre, en soulignant que "l'anarchie actuelle est inadmissible mais ne durera pas. L'armée, la RAF et surtout la Home Fleet se dresseront très bientôt aux côtés du peuple de France."


Corse et Afrique du Nord envahies par l'Italie:

Visiblement, l'Italie envisageait sérieusement une réaction anglaises et française à son attaque sur l'Espagne. On ne peut expliquer autrement le fait qu'elle ait préalablement prépositionné les moyens nécessaires pour monter les attaques multiples qui lui ont ouvertes les portes de l'Afrique du Nord. Alors que la France n'était en guerre que depuis trois jours, sa flotte était déjà malmenée, incapable d'empêcher une succession de débarquement italiens constituant autant de camouflets pour l'Etat-Major français; sans défenses, Oran était perdu le 27 avril, Tunis le 28, Bastia le 29, Alger le 30, Bône le 5 mai, Orléansville le 6. Le positionnement d'une armée-appât italienne forte de 7 divisions commandée par le Maréchal Bono à Tripoli a semble t-il focalisé l'attention de l'Etat-Major français sur la frontière lybienne. En y envoyant les forces vives des troupes stationnées au Maghreb, le gouvernement de Paris a commis une erreur stratégique de première importance, se laissant ainsi manipuler par le Comando Supremo.

Image

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
Avec Adandigne, je vais commencer à me méfier. La première fois, il me parle de fessée. La seconde, il est derrière moi. Je me demande ce qu'il va me réserver si j'envahis un jour la Grèce.

Plus sérieusement, je répondrai à certaines de tes questions dans l'AAR. Pour ce qui est de Malte, si Gibraltar et Suez sont prises, et bien Malte et très facilement prenable, même par une division de milice. Si elle continue d'être ravitaillée, alors elle sera alors une grosse épine dans le pied.
Pour les Balkans, je compte sérieusement remédier à leurs problème en les... débalkanisant.


PS: Je m'étais trompé dans une des images du post précédent. Désolé.

--------------------------------------------------------------------------------

yboompook

Le Breton
--------------------------------------------------------------------------------
génial cet AAR


continue mon gars!

--------------------------------------------------------------------------------

griffon07

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
peut pas attendre la suite!
bientot tu pourras presque vendre
la sauvegarde a ceux qui veulent
voir ce que cela donne!

--------------------------------------------------------------------------------
griffon07

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
je me demande si a partir de la save d'une partie solo
il est possible d'enclencher une partie multi?

--------------------------------------------------------------------------------

yboompook
Le Breton
--------------------------------------------------------------------------------
oui c'est possible de faire une multi sur une partie solo

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
Victoires & Défaites




Milan, Août 1975

"Dis voir, Papy, c'était comment la guerre à ce moment là?"
Gino Santoni regarda son petit-fils avec affection. Avec Lisa, sa femme, il le gardait à peu près tout les étés, vers la même période, lorsque ses parents en profitaient pour prendre deux semaines de vacances. Seuls. Incroyable comme le petit pouvait être passionné à sept ans par l'histoire. Déjà par deux fois, les deux années passées, lui avait-il posé la même question. La mémoire de Santoni n'était plus la même qu'en 37, lorsqu'il avait dix-neuf ans, mais depuis l'année dernière, il avait eu le temps de se préparer et d'anticiper la sempiternelle question de son petit-fils.
"Tu sais, Benito, c'était une très dure période pour les italiens, qu'ils soient sur le front ou dans les villes. Pendant que l'armée de Cavallero fonçait sur l'Egypte fin-Avril, début-Mai 1937, les Alliés bombardaient lourdement en Italie. Toutes les grandes villes industrielles y passaient. Rome, Turin et Milan étaient visitées tous les jours par la RAF.

Image

- Même Palerme et Syracuse étaient bombardées par les Espagnols! On sait maintenant que notre pays a alors perdu entre 10 à 15 % de sa capacité de production, par destruction ou par paralysie du réseau ferroviaire. Et le programme du Duce de développer toutes les régions pour qu'elles atteignent 10 points de capacité industrielle n'en était qu'à ses balbutiements. Oui, c'était vraiment une période difficile, tu pourras demander à ta grand-mère qui vivait à Milan à ce moment-là.
-Mais ils étaient où les avions?
-Les nôtres? A ce moment-là, ceux qui n'étaient pas sur le front égyptien étaient presque tous en Espagne, principalement dans les environs de Gibraltar, où je me trouvais.
-Et il n'y en avait pas pour défendre l'Italie?
-Non, l'important alors, c'était de vaincre en Espagne et en Egypte. L'armée des Alpes était supposée pouvoir tenir sans soutien aérien. Seulement lorsque la supériorité en chasseurs fut-elle acquise en Espagne que quelques escadrilles furent repositionnées dans la plaine du Pô et en Sardaigne.
-C'étaient les nouveaux appareils?
-Oh non! C'étaient encore les CR42 biplans. La guerre avait juste commencé trop tôt pour que les nouveaux modèles aient eu le temps d'être mis en production. Pourtant, le Duce en avait fait la priorité des priorités, mais tu sais, l'économie italienne à cette période...Et sans radar, les chasseurs ne parvenaient le plus souvent à intercepter les raids qu'à leurs retours, lorsqu'ils y parvenaient!
-Et l'armée des Alpes a tenu, sans avion pour la défendre?
-Oui, lors de la première attaque des français, elle a bien tenue. En fait, elle a même contre-attaqué, à sa façon. Lorsque les français ont initié leur attaque en tenailles sur Gênes, ils ont totalement dégarni leurs arrières. Frattini a alors embarqué sa division et a eu les couilles..."
De la cuisine, où elle préparaient les pastas, la femme de Santoni laissa fuser sur un ton de profond reproche:"Gino, ne parle pas comme cela au Petit. Déjà que vous parlez encore du Conflit!"
"Euh, oui Chérie!" répondit-il tout penaud.
Et se retournant vers Benito:
"Je disais donc que Frattini, qui n'était encore que Major-Général à cette époque, a eu le...courage de débarquer sa division là ou personne ne l'attendait, à Marseilles. Les dégâts qu'il infligea au port à la Marine française furent si considérables que la Regia Marina n'eut même pas quelques morceaux à finir. Mais attention, ne crois surtout pas que les français ne savaient pas se battre. Cela, ils savaient le faire. Et leurs matériels étaient supérieurs aux notres. Malgrès la perte de Marseilles, ils ont continué leur avancée sur Gênes. D'ailleurs, ils commençaient à concentrer des forces autour de Lyon et de Nîmes, pour reprendre Marseilles. Et le 9 Mai, ils atteignaient les collines autour de Gênes avec 6 divisions de première ligne.
-Et Bastico a résisté? Inférieur en nombre?
-Non, Bastico a résisté mais supérieur en nombre. Il avait a ce moment là une division de plus.

Image


- Et il a souffert, bien plus que les français d'ailleurs. Les combats furent terribles. Ils ont duré du 9 Mai au 30 Mai. Le 12, Frattini capturait Toulon, mais son arrière-garde perdait Marseilles trois jours plus tard. Pendant ce temps là, nos renforts arrivaient de partout pour soutenir l'armée à Gênes. Une division le 14, trois le 16, encore une le 29.

Image

Oh, les français ont morflé, c'est sûr. Ils ont même totalement perdu une division avant d'abandonner le 30. Mais il faut bien que tu comprennes que nous étions à douze contre cinq à la fin, et parfaitement retranchés dans les collines. Maintenant que les archives de l'époque sont accessibles par tous, on sait que le dernier régiment du dernier bataillon envoyé en renfort a fait la différence.

Image

A ce moment là, c'était la panique au Comando Supremo. Il avait râclé les fonds de tiroir, et il n'avait plus aucune réserve stratégique. Les cinq divisions dont il disposait avant dans cette réserve avaient été sévèrement étrillées dans ce combat. Il n'avait plus rien à envoyer en Afrique du Nord où les français contre-attaquaient comme des malades depuis le Maroc et la Tunisie. S'ils avaient aussi gagné à Gênes, la plaine du Pô aurait été sûrement perdue, et je ne suis pas certain que, dans l'état où nous étions, nous aurions pu les arrêter sur la chaîne des Apennins. Mais l'important, c'est que nous avons remporté -de justesse- une victoire décisive. Pour la France, son armée des Alpes fut mise hors de combat pour assez longtemps, sa flotte de Méditerranée reposait par le fond dans les rades de Marseilles et de Toulon, et la menace que nous troupes exerçaient sur ses côtes l'empêchaient d'intervenir en Espagne. Sans parler de son armée sur le Rhin, immobilisée depuis que le Duce avait entamé des pourparlers avec Hitler. Et cerise sur le gâteau, nous nous étions emparés de Toulon. Même si cela rallongeait la ligne de front, nous pouvions alors nous appuyer sur une ligne de défense établie sur les Alpes. Ouais, l'armée de Bastico avait fait un bon boulot. Et de plus, le Comando Supremo avait été suffisamment effrayé par notre retard qualitatif en armement pour faire de la recherche en artillerie et en armes d'infanterie les nouvelles priorités. Ouais, c'était tout bon.
-Oui, mais pas en Afrique tu as dit?
-Non, pas en Afrique. Au Maghreb du moins, parce que en Egypte, on se battait contre les Anglais. Les Français, eux, contre-attaquaient depuis le Maroc. La "Emanuele Filiberto", la division de cavalerie que l'on avait face à eux à Oran, avait commencé à reculer vers Alger à partir du 8 mai. Elle n'aurait eu aucune chance. D'ailleurs, elle se fit rattraper et corriger par la division de Berthouart le 10. En Tunisie, on avait échoué à devancer les français pour arriver à Batna les premiers, s'appuyer sur les montagnes et quasi-encercler l'armée qui faisait face à Tripoli. Au contraire, ils ont réussi à reprendre Bône, coupant Alger de Tunis, et à encercler les trois divisions que nous avions alors dans cette dernière. D'Oran, ils continuaient d'avancer vers Orleansville et Alger -où ils bombardaient sans relâche notre deuxième division de cavalerie, la "Celere"- alors qu'au même moment, vers le 14 mai, ils commençaient une attaque concentrique sur Tunis avec 3 à 6 divisions.
-On s'est bien battu?
-Euh..., pas vraiment. Tu sais, euh.., fiston, le 15, on était en plein combat pour garder Gênes, et, euh..., quand on voyait comment on souffrait en défense à 2 contre 1, retranchés dans des collines, je ne suis pas sûr que les gars à Tunis avaient envie de se battre à 1 contre 2 sur un terrain plat. Non, on a en fait fait une retraite stratégique. Oui, c'est cela, le Prince de Piemont a fait une retraite stratégique en rembarquant ses soldats. Et le 15, les français reprenaient Tunis.
-On a pas pris de risque tu veux dire.
-Oui, quelque chose comme cela. Mais en fait, tu sais, ce n'était plus si peu risqué en réalité. Parce que depuis le 10, la flotte de la Royal Navy qui avait manqué couler nos transports au large de l'Egypte s'était engaillardie et croisait désormais au large de la Sicile, après avoir balayé deux de nos flottilles de sous-marins, coulant au passage quelques transports et leurs escortes, menaçant le ravitaillement de nos troupes en Lybie. Mais les britishs ne se sont pas aventurés ce jour là en Méditerranée Occidentale. Et les troupes retirées d'Afrique sont venues en partie renforcer celles qui se battaient à Gênes. Mais tout n'était pas si mal que cela, tu sais. Le 11, on avait commencé l'attaque sur Gibraltar...
-La boucherie?
-Oui, je crois qu'on peut appeler ce qui c'est passé ainsi. Et le 12 on reprenait pied dans les Baléares, à Palma. Le 15, on prenait aussi la Somalie britanique -Berbera- près de Djibouti, ce qui protégeait toutes nos possessions d'Africa Orientale Italiana. Et pendant que les français entrait dans Tunis, l'armée du Maréchal Bono se mettait en marche avec ses 7 divisions vers le nord-ouest, vers Gabès, où elle s'y heurtait le 17 au 3 divisions de Monsabert.
-On a gagné?
-Euh..., on aurait pu. Mais le 19, Bono a préféré décrocher lorsque les divisions françaises sont redescendues de Tunis. Il commençaient à y avoir dans notre armée un nouveau principe appliqué, que l'on appelait le principe de précaution. Cela voulait dire qu'il valait mieux économiser la vie de nos soldats que de les risquer dans des batailles marginales et incertaines. Mais je pense néanmoins que l'on aurait perdu cette bataille quand on s'est retrouvé à 7 contre 5.
-Il nous restait alors Alger?
-Je vois que tu suis bien. Et bien même pas. On aurait pu croire que se seraient les français qui la reprendraient, mais même pas. Ce furent les anglais. Ils réussirent à forcer notre blocus et à débarquer une division le 20 et à expulser nos deux divisions de la ville un jour plus tard. Heureusement, on a réussi à les rémbarquer, mais on a du y laisser beaucoup de chevaux. Il a fallu quelques temps avant de pouvoir les remettre à niveau. Bref, on avait été totalement expulsé de l'Afrique du Nord française.

Image

--------------------------------------------------------------------------------

adandigne

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
Bon ca fais maintenant 2 semaines, tu laisse tomber je suppose ?

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------

GUERRA FULMINA
en
Egypte






- Steiner! Vous voudrez bien prendre mon brouillon et me taper ce rapport avant que nous rentrions à Berlin.Y-en a qui s'impatientent!
-Jawohl, Herr Generaloberst! Puis-je me permettre? Notre mission ici est-elle donc terminée?
-Ja! En tant qu'observateur militaire attaché à l'Armée de Lybie, je ne vois plus trop ce que nous pourrions glaner ici comme renseignements. Les italiens sont maintenant solidement implantés en Egypte, et ce n'est plus ici que se décidera le sort de la guerre. Pour tout dire, je trouve leur victoire un peu écoeurante. Imaginez! Un tel achèvement sans la participation d'un seul panzer! Quinze jours pour prendre Alexandrie! Quatre de plus pour fermer le canal de Suez! Et tout cela en suivant un plan sans imagination aucune. Juste un mot d'ordre: Avanti!

Regardant son chef, auquel il servait de traducteur et de secrétaire, Steiner crût bon de préciser:

- Le Comando Supremo jouissait pour cette offensive d'une confortable supériorité numérique et...
- ...si Mussolini n'était pas apparu à l'improviste à Tobruk pour donner un coup de pied dans la fourmillière, cette supériorité numérique serait encore en train d'y faire actuellement des pâtés de sable, interrompit le Generaloberst Heinz Guderian. Et, reprenant la parole:

-Encore une démonstration qu'une bonne gueulante peut parfois donner des miracles. D'ailleurs, j'ai entendu dire que le Duce avait menacé Cavallero de le virer s'il ne menait pas son offensive rondement. C'est la première leçon qu'il faudra retenir: l'importance de la volonté du commandement. En fait, chacune des phases de cette campagne a apporté son lot d'enseignements. C'est dans mon rapport. Je pense qu'il y a dans son contenu de quoi écrire plusieurs articles pour le Militär-Wochenblatt . En résumé, cela donne ceci:

25 Avril: Début du pilonnage des positions anglaises à Sidi Barrani par 4 escadrilles italiennes, puis à partir du 1er Mai, début de l'acquisition de la supériorité aérienne en interceptant les bombardiers anglais au-dessus de Matrûh, acquisition devenue d'ailleurs quasi-totale deux semaines plus tard.
- Un bon point pour les italiens, ils ont su utiliser leur aviation au mieux de ses moyens...limités.

30 Avril: 5 divisions italiennes se heurtent de front aux 3 divisions d'Alexander à Sidi Barrani. Le manque d'artillerie se fera cruellement ressentir chez les italiens qui seront incapables de briser rapidement les anglais, pourtant sévèrement désorganisés par les bombardements aériens. D'ailleurs, 3 des 5 divisions de Cavallero, débarquées d'Italie peu de temps avant le début des hostilités, n'avaient alors regagné qu'une très faible capacité opérationnelle.
- Là, par contre, ils ont été minables dans leur planification. Totalement stupide de s'être redéployé au dernier moment et d'avoir sacrifier l'organisation de 3 divisions. Totalement italien.
- Apparemment, ils voulaient attaquer avant que les anglais n'aient reçu des renforts, précisa Steiner. Ce que vous préconisez dans le livre que vous êtes en train d'écrire, Herr Generaloberst.
- Vous voulez parler de Achtung-Panzer! ? Ainsi que avez dû le remarquer, il y a panzer, dans le titre, retourna Guderian, acerbe comme à son habitude. Lancer de l'infanterie non préparée contre des positions fortifiées, cela a juste l'élégance des boucheries de 14-18. Avoir garder leurs deux divisions blindées pour l'Espagne, alors que le terrain est ici nettement plus propice à leur utilisation, c'est -vous me pardonnerez le mot- de la connerie. Heureusement pour eux, les Tommies ont eux aussi eu de gros problèmes de commandement. Bon, voyons la suite.

8 Mai: Quatre nouvelles divisions italiennes, totalement opérationnelles, et dont une motorisée, entrent en action à Sidi Barrani. Les anglais, ayant jusque là infligé plus de pertes qu'ils n'en avaient subi, doivent rompre le 9, vers les positions de Matrûh. La division motorisée italienne, lancée en poursuite en avant-garde, s'y heurte le 11 aux trois unités en retraite d'Alexander ainsi qu'à une nouvelle division déployée en renfort, pour y être broyée moralement en moins de 24 heures, avec 33% de pertes.
Je suis d'accord pour dire qu'un moteur est une arme aussi importante qu'un canon -tiens, une idée à mettre dans mon livre!- , mais le canon reste nécessaire. Avec une division blindée, ils auraient certainement réussi leur coup, mais avec des camions... Peuh! Voyons la suite.

13 Mai: Avec 5 divisions (à 97% d'effectifs), Cavallero attaque à son tour à Matrûh les 4 divisions anglaises. Ces dernières, gravement affectées par les troubles touchant l'Empire britannique, ont vu leurs échelons hiérarchiques remaniés en profondeur par Alexander, qui pensait pouvoir disposer de temps avant la prochaine attaque. L'abruti! La chasse italienne, totalement maîtresse du ciel, les a empêché de mener des missions de reconnaissance et de s'apercevoir à temps de la deuxième vague d'assaut. Les britanniques, avec une organisation proche de zéro, ont cédé deux heures après l'aube et le début des combats, refluant en désordre vers Alexandria.
Avec des panzers, les anglais auraient été dépassés et capturés, pas simplement repoussés. Les panzers, Steiner, les panzers! Voilà l'avenir!

15 Mai: A peine arrivés à Alexandrie, les Anglais sont de nouveau accrochés par l'Armée de Lybie. Après deux heures de combat, Alexander, incapable reprendre ses troupes en main, décide de se replier derrière le Nil, déclarant Alexandria ville-ouverte à 21h.
A ce propos, Steiner, la chaleur ici ne me réussit pas. J'avais fait un rêve bizarre la veille de la chute de la ville. Je vous en avais fait part? Non? Et bien, j'avais vu dans ce rêve le Duce assis devant une sorte de machine à écrire, mais qui faisait des dessins -oui, je sais, c'était étrange- et dans l'un de ces dessins, le Duce voyait ses troupes capturer une importante partie de la Royal Navy à Alexandrie: 3 porte-avions, 5 ou 6 cuirassés et leurs escortes.
-Juste un rêve, Herr Generaloberst! La flotte anglaise a pu s'échapper, ainsi que vous le savez!
-Je le sais. Mais la fin de mon rêve fut encore plus étrange. Une petite fille a alors appelé le Duce, qui s'est levé, et quand il est revenu, figurez-vous que la machine s'était mise à dormir et à ronfler. Le Duce fut incapable de la réveiller et de récupérer le dessin. Et quand elle se remit enfin en marche, le dessin qui sortit ressembla à ce que nous savons tous les deux être la réalité. Très étrange!

Image

18 Mai: 2 divisions italiennes parties d'Alexandrie s'emparent de Cairo. De là, l'une se dirige vers le canal, vers Suez, tandis que la seconde se tourne vers le Nord afin d'attaquer Port Saïd de concert avec 3 unités parties d'Alexandria. Ces dernières y arrivent les premières, sur les talons des forces anglaises en déroute, qui doivent de nouveau lâcher prise en moins de 2 heures, le 18 Mai. Le canal est fermé! Le 20, Suez, vide de toute troupe anglaise, tombe à son tour. Les unités britanniques qui tentaient d'y retraiter sont de nouveau battues le 21, mais réussissent néanmoins à passer le canal vers l'Est.
Je me rappelle encore la tête du Duce quand il a appris cette nouvelle. Il était venu spécialement de Rome pour fêter la capture d'Alexandrie ET la destruction de l'armée anglaise. Il avait choisi de le faire à l'Hôtel Shepheard, le haut-lieu de l'occupation britannique. Il voulait faire un pied-de-nez aux précédents "propriétaires" du pays. Non seulement ceux-ci ont réussi à s'échapper sous le nez de ses troupes, mais pour couronner le tout, il a dû repartir le lendemain pour l'Italie où l'attaque française dans les Alpes s'est révélée très menaçante. A ce jour, nous ne savons pas ce que l'issue de ce combat sera, mais il ne fait pas de doute qu'une défaite italienne fera plus que compenser la perte du Canal pour les Alliés.

23 Mai: La division motorisée "Piave", rapidement remise en état opérationnel après sa défaite du 11 Mai, entame sa marche vers le Sud sur la rive gauche du Nil. Al Myniah est occupé le 23. Le nouveau XXIII corps, formé à Cairo et fort de 3 divisions, se charge quant à lui de la rive droite à partir du 24, entrant le 28 dans Al Qusiyah. Objectif: Assurer la jonction avec les forces d'Ethiopie.

25 Mai: La division du Major-General Di Nisio, ayant enfin réussi à rassembler suffisamment d'embarcations pour entreprendre la traversée du Canal en face de Port Saïd, tente de le franchir à l'aube du 25 Mai. Trop tard! Si 4 des divisions anglaises sont totalement à bout de souffle, la 5ème, quant à elle, reste pleinement opérationnelle. L'attaque, à peine ébauchée, est stoppée, malgré la seconde attaque partie de Suez .
- Il faudra bien veiller à fournir à la Heer du matériel pour franchir les fleuves, pour que le terrain ne puisse pas compromettre l'expolitation d'une grande victoire. Si Di Nisio n'avait pas perdu autant de temps à en rassembler suffisamment, il serait passé comme dans du beurre dans les défenses anglaises avant qu'elles n'aient pu se renforcer, et serait actuellement à Jerusalem.

Image


- Maintenant, Steiner, nous allons pouvoir rentrer à Berlin et finir cette mission. Pour tout vous dire, je me demande si la Chancellerie ne se fait pas mener par le bout du nez par le Comte Ciano. Les pourparlers entre nos deux pays en sont actuellement, selon mes informations au point mort. Mais ils ont le mérite -pour les italiens- d'immobiliser une grande partie de l'armée française sur le Rhin. Même les Tommies sont en partie paralysés. Les italiens sont, eux, actuellement engagés à 100% contre Gibraltar. S'ils réussissent à s'en emparer, je pense que toute la Méditerranée sera sous leur contrôle d'ici peu.
- Pensez-vous que le Rocher tombera, Herr Generaloberst? Et si c'est le cas, le Duce pourra t-il conserver l'initiative?
- Mon cher Steiner, seul l'avenir nous le dira.

--------------------------------------------------------------------------------

adandigne

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
Bravo d'avoir eu le courage de continuer, pas mal aussi ton montage photo.
Maintenant que tu as securise l'egypte, tu compte te porter ou ? En irak, non, pour securiser le petrole !!

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
J'ai un emploi du temps assez chargé, et pas uniquement pour le boulot. Par exemple, le dernier CR était presque prêt depuis près de 10 jours, mais je n'avais pas réussi à trouver la demi-heure nécessaire pour le fignoler. Bien sûr, je continue, mais à mon rythme.
Adandigne, n'insinuerais-tu pas par tes propos que je suis en train de perdre? Sinon, non, pas dans l'immédiat, l'Irak n'est pas prioriaire. L'Italie a actuellement suffisamment de stocks de pétrole...et surtout je n'ai pas assez de forces pour passer le canal. Tout dépendra de Gibraltar. Si je réussis à le prendre, je pourrai alors détruire la Royal Navy en Méditerranée et débarquer en Palestine. Là, je pourrai enfin encercler et détruire les divisions anglaises, au lieu de simplement les repousser, ce qui est actuellement mon problème. J'ai trop peu de divisions pour l'ensemble des fronts, il me faut donc y achever des victoires décisives si je veux progresser et me mettre à l'abri d'une contre-attaque sur mes arrières. Non, l'Irak attendra un petit peu. Quelques semaines?

--------------------------------------------------------------------------------

Slammer

Guerrier
--------------------------------------------------------------------------------
Bravo, un régal a lire !

--------------------------------------------------------------------------------

LUCIFER

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------
Les batailles pour Gibraltar




Gibraltar, le 31 Mai 1937. 9h00

Depuis son point de vue, à à peu près 800 mètres au Nord de la frontière entre l'Espagne et le territoire anglais de Gibraltar, le Maréchal Grazziani essayait de voir à travers l'épaisse fumée qui montait au dessus des toit de l'anciennement paisible petite ville, maintenant siège de furieux combats de rue. Ses jumelles, des Zeiss, ne parvenaient que rarement à accrocher un détail. Même le matériel allemand de la meilleure qualité possible ne pouvait faire de miracle face à une telle fumée et aux incendies qui ravageaient ce qui restait toujours un des principaux points d'appui de l'Empire britannique. Surtout qu'une bonne partie de cette pestilence visuelle était générée par les stocks de caoutchouc que les défenseurs brûlaient pour se protéger des raids aériens. Quel malheur que la Regia Marina n'ait pu intercepter ces trois maudits cargos avant qu'ils ne déchargent leur cargaison. Ironie suprême, les anglais n'avaient même pas besoin de se protéger d'une attaque aérienne: leurs commandos avaient plus que réussi à saboter les bombardiers italiens. Ils avaient même signé leurs exploits en laissant des petites notes écrites en rouge, où il était indiqué "no game found". Une seule division ennemie s'opposait depuis l'aube du 11 Mai aux trois divisions alpines de Scattini, mais les premiers combats montrèrent rapidement qu'elles ne seraient pas suffisantes. D'où son ordre d'y lancer aussi le même jour les 3 divisions du 22ème Corps en récupération dans la région. Malgré ces renforts, ils avaient encore dû rappeler 3 divisions en route vers le Nord en vue d'y exploiter l'avantage acquis sur les Rouges, permettant malheureusement ainsi à ces derniers de se ressaisir. Et pourtant, à un contre neuf, Gibraltar résistait toujours. Pire, ses soldats y subissaient des pertes énormes. Lui, Grazziani, détestait dépenser la vie de ses hommes ainsi, mais là, il n'avait vraiment pas le choix. Si Gibraltar ne tombait pas, il savait parfaitement que la guerre serait perdue dans une échéance de 9 mois à un an. Si le Rocher tombait, et si le Canal de Suez atteint le 20 était conservé, tout serait encore possible, une paix honorable ou qui sait, une victoire, avec une Méditerranée devenue par la force des choses italiennes. La perte probable des conquêtes au Maghreb n'y changerait rien. L'Armée des Alpes, Dieu soit loué, venait de repousser la veille une attaque sur Genoa et possédait maintenant une solide ligne de défense. Malgré de premières victoires qui remontaient à huit et deux jours à peine -ici une éternité- sur la Regia Marina, les Tommies n'avaient pas (encore) renouvelé leurs tentatives, finalement achevés à chaque fois par un échec, de faire débarquer des renforts à Gibraltar. Avec la prise du Palais du Gouverneur, le port était maintenant sous le feu direct des canons de la 18ème Division. Le manque d'artillerie plus lourde pour couler tout navire approchant l'avait contraint à sacrifier plus de 1200 de ses hommes, morts ou blessés, pour ce seul objectif. Mais contre les cuirassés anglais qui appuyait de leur feu les défenseurs, rien à faire. Leur pilonnage incessant lié à une défense opiniâtre, les pertes chez ses soldats bien plus élevées que tout ce qui avaient été initialement prévu, tout cela se combinait pour mettre le moral des italiens à très rude épreuve. Pourtant, peu à peu, son armée avançait. Elle était presque sur le point d'atteindre le Cimetière, mais là, le pire serait certainement à venir, avec les nouvelles positions pouvant être battues par le feu conjugué du Rocher et de la Forteresse-QG. Et tout ne dépendait pas que de lui. Il fallait aussi que son flanc droit tienne face aux Rouges, sous peine de devoir décréter un repli général sous risque d'encerclement. Or, des mouvements espagnols inquiétants, de concert avec des raids aériens continus, montraient que Seville allait être sous peu le théâtre d'une contre-attaque communiste . Et pour tenir ce flanc, il ne pouvait compter que sur les deux divisions d'auto-mitrailleuses de cet emmerdeur de Messe. A Rome, ce dernier avait très bien réussi à lui vendre son cas, mais maintenant, il allait falloir lui prouver que ses dires n'étaient pas que des fanfaronnades. Et si les informations du RMI, le Renseignement Militaire Italien, étaient fiables, certainement bientôt à un contre deux, malgré un retranchement derrière le fleuve, il n'aura pas la vie facile.
On en était là ce 31 Mai 1937.

Auberge El Niño, près de Seville, le 6 Juin 1937. 11h45


Son ordonnance venant juste de l'appeler, Mario Tonti, lieutenant nouvellement muté à la 3ème Compagnie de la division Ariette, descendit du premier étage de la vieille auberge d'où il observait le dernier pont enjambant le Guadalquivir avant que ce dernier ne se jette dans l'Atlantique. La fatigue et la tension des derniers combats se lisaient sur son visage. Cela faisait maintenant cinq jours que les communistes tentaient de passer le fleuve. D'abord avec une division blindée et deux d'infanterie. Ces dernières avaient bien tenté le franchissement, et localement y étaient même parvenues, mais les contre-attaques féroces de Messe avaient pu les contenir. Le problème était maintenant que les officiers du RMI s'étaient complètement plantés dans leurs estimations. Depuis cette nuit, 6 autres divisions s'étaient jointes aux premières vagues d'assaut. Depuis maintenant sept heures, elles avaient déclenchées une série d'attaques pour s'emparer d'un pont, n'importe lequel, en vue de permettre le passage de leurs unités blindés. Elles étaient même partiellement parvenues à leurs fins, sous le couvert de la nuit, mais à l'aube, son unité avait réussi à monter la contre-attaque qu'il avait inspiré à son chef et qui avait coupé les éléments avancés ennemis de leurs arrières. Elle lui avait ainsi redonné un contrôle partiel de ce côté-ci du pont. Dans l'affaire, son commandant -comme lui un vétéran d'Abyssinie-, un brave homme courageux sinon imaginatif, s'était pris une balle dans la tête par un sniper, alors que, comme tout bon chef de blindé, son torse émergeait de la tourelle pour lui permettre d'avoir une meilleure vision des évènements. Depuis, il était en charge de la compagnie. Depuis, cela canardait dans toutes les directions. Depuis, c'était l'Enfer. Pour lui, une seule chose les avaient jusqu'ici sauvés. Le blindage des "chars" italiens ne valaient rien; les armes anti-chars des espagnols étaient encore heureusement plus mauvaises. L'auberge avait d'un point de vue militaire tous les avantages. Elle dominait le pont. Elle devait à son très vieil âge d'être fortifiée. Et elle était surtout suffisamment fréquentée en temps de paix pour avoir justifié l'installation d'un poste téléphonique qui permettait de pallier au manque de moyens de communication avec le pc.
-Mon lieutenant, le Pacha veut parler au Commandant au téléphone! Je lui expliqué qu'il était mort.
Tonti s'empara du combiné, après s'être involontairement raidi.
-Lieutenant Tonti au téléphone, Mon Colonel.
-Tonti? Êtes-vous apparenté au Colonel Faustino Tonti, de la Planification logistique?
-Il est mon père, Monsieur.
-J'étais avec le père à Caporetto, me voilà avec le fils une guerre plus tard. Bon, on parlera de cela plus tard, on a pas assez de temps devant nous pour en perdre! Quelle est votre situation?
Le Lieutenant, surpris d'apprendre que son commandant et son père se connaissait, donna un compte-rendu succint mais complet, avant de conclure par
- Nous nous battons à environ à un contre huit, Monsieur. L'issue est incertaine.
- ...
- Des renforts seraient les bienvenus.
- Lieutenant, vous devez bien comprendre ceci. Votre position est cruciale. Je tiens l'aile droite de Grazziani. Et vous tenez mon aile droite. Je viens d'agiter une muleta devant le nez des cocos en affaiblissant volontairement mon aile gauche pour leur faire espérer un encerclement, et ces idiots sont tombés dans le panneau. Ils ont beau être presque cinq fois plus nombreux, mais ils n'ont pas vraiment de quoi tuer nos blindés. Seule leur aviation nous pose un vrai problème. J'ai l'occasion de leur couper les c..., mais il faut pour cela que mon flan soit protégé. Lieutenant, il me faut une réponse, pensez-vous tenir?
Le lieutenant de la 3ème Compagnie, se raidit encore plus avant de demander s'il devait s'attendre à des blindés ennemis. La réponse du colonel le rassura.
- Je ne pense pas, je pense qu'ils vont essayer de leur faire appuyer leur infanterie en route pour la percée. J'ai besoin de toutes mes forces ici.
- Dans ces conditions, Monsieur, je pense pouvoir encore tenir un ou deux jours, peut-être un peu plus.
- Restez en ligne, Lieutenant.
Tonti entendit dans son combiné quelques paroles assourdies alors que son chef parlait visiblement avec quelqu'un qui venait d'attirer son attention. Il entendit un froissement de papier, comme une carte que l'on dépliait. Au bout de deux à trois minutes, Messe reprit la conversation.
- Lieutenant, j'ai à faire face à un développement intéressant. Trois jours, vous m'entendez, j'ai besoin de trois jours. Je vais quand même voir pour vous envoyer une à deux sections d'infanterie de soutien. Faites attention à vous.
Pas besoin d'attendre la tonalité pour savoir que Messe venait de raccrocher. Tonti regarda son ordonnance, se demandant comment il allait pouvoir tenir trois jours. Il ne savait pas encore comment, mais il savait qu'il allait le faire.

Image

Gibraltar, le 13 juin 1937

Sergent Gino Santoni, 3a Divisione Alpina Julia

Ma Chérie,
Tu ne sais comment tu me manques. Nous savons que les bombardements alliés sur l'Italie ont repris de plus belle. Ici aussi, c'est l'Enfer sous toutes ses formes. Voilà maintenant cinq jours que nous sommes englués dans le cimetière de Gibraltar. Il n'y a ici que deux genres de personnes: les morts, et ceux qui vont mourir. Même les esprits des enterrés ont du certainement partir du coin. Je ne vois pas comment ils pourraient reposer en paix avec tout ce qui tombe autour de nous. Les anglais sont de moins en moins nombreux face à nous, mais j'ai entendu que cela à un coût humain et matériel immense: Au moins trois de nos divisions ont été saignées. Certaines compagnies ont ici moins de dix hommes valides. Malgré cette boucherie, les ordres sont de continuer à avancer. Coûte que coûte. La ville doit tomber avant l'arrivée de renforts ennemis. Du phare dominant la baie, il ne reste qu'une section de cinq à six mètres de haut. Les petits singes du Rocher doivent être à l'heure qui est tous morts sous nos tirs. A moins que le bruit du tir des batteries anglaises qui s'y sont installées ne les ait fait fuir à temps. Mais pour aller où? La ville est totalement détruite par les incendies. Dans un but humanitaire, Grazziani a autorisé un cargo suédois à venir embarquer les quelques civils qui pouvaient encore fuir. La trêve a duré juste six heures, et j'ai entendu dire que le consul américain en poste ici avait inspecté le navire avant son accostage, et qu'il s'était porté garant qu'aucun renfort ne serait débarqué à l'occasion. Je profite de mes quelques heures de récupération pour t'écrire. Je te joins une photo qu'un journaliste de notre armée a fait de moi dans le cimetière, juste après qu'une balle n'ait heurté mon casque juste avant la trêve. Il vient de la développer. On ne le voit pas vraiment mais j'ai été bien sonné, et ce gars a du me tirer vers l'arrière jusqu'ici. Les combats ont repris, et je vais y être renvoyé dans l'heure qui suit. Je pense que j'ai assez récupéré, et ils ont de toute façon trop besoin de troupes pour me laisser plus longtemps ici.
Je t'embrasse,
Gino

Image

PS: Nous venons juste d'apprendre plusieurs nouvelles. Que nous contrôlons toute la rive Ouest du canal de Suez depuis hier, que les 2 divisions de Messe ont finalement repoussé près de Seville les 9 divisions espagnoles hier matin, mais aussi que ces traîtres d'anglais tentent actuellement de débarquer en Sicile. Ne t'inquiète pas, les défenses sur les Alpes sont solides, si l'on en croit les journaux, et la chute de la Sicile ne compromettrait pas la sécurité sur le continent.




Palais du Gouverneur, le 21 juin 1937. 12h

Le Maréchal Grazziani, Vice-Roi d'Abyssinie, reposa la moitié du croissant qu'il venait juste de commencer à manger. Après la prise de la Forteresse la veille, la vie du côté italien reprenait rapidement un cours plus normal.
Image
Du moins chez les officiers. Et encore, uniquement chez ceux qui avaient survécu à cette horrible boucherie qu'avait constitué la prise de ce maudit rocher. Les pertes avaient été terribles. De ceux qui étaient passé à travers, on ne pouvait dire que deux choses: qu'ils étaient compétents, ou chanceux. Corollaire, les malchanceux ou les incompétents ne feraient plus jamais partie de l'armée italienne. Le Maréchal connaissait très bien les lourdeurs de cette dernière, mais il voyait paradoxalement dans le résultat de la bataille qui venait de s'achever un moyen de s'en affranchir, en promouvant, par nécessité, les éléments les plus prometteurs afin de remplacer tous les cadres disparus. Dans la lettre qu'il venait de rédiger pour le Grand Conseil Fasciste et le Duce, il demandait les pouvoirs nécessaires à cette fin. Il était sûr que le Grand Conseil, probablement le plus réticent, serait obligé d'accepter du fait des circonstances exceptionnelles. Mais le Maréchal relu plus particulièrement le troisième paragraphe de sa lettre, probablement la plus importante à court terme.

"... et c'est pourquoi je considère la perte de Syracuse par nos forces hier 20 Juin comme un évènement à relativiser. Bien que surclassé qualitativement et numériquement, notre division à Messine devrait pouvoir faire face aux 5 divisions anglaises. Le terrain est à leur avantage et nos deux unités en retraite, bien que très éprouvées selon les rapports qui me sont parvenus, devraient pouvoir la renforcer significativement d'ici peu. Mais surtout, les forces ennemies en Méditerranée sont placées depuis la prise de Suez et de Gibraltar dans une position défensive délicate. Elles devraient très rapidement faire face à des problèmes de ravitaillement. La Regia Marina, renforcée par l'aviation, devrait être capable de se débarrasser de la Royal Navy -la flotte française ayant été en grande partie détruite à Toulon- qui, bien qu'elle nous soit aussi à court terme supérieure, devrait rapidement faire face à des pénuries de fioul. Le port le plus important de la flotte britannique se trouvant maintenant en Palestine, je recommande d'assigner à cet objectif la priorité la plus haute. A contrario, je déconseille toute idée de faire mouvement vers le Kenya. La prise de la Palestine nous ouvrirait les portes du brut irakien en plus du contrôle total de la Méditerranée. Une aventure vers le sud africain ne ferait qu'exposer nos flancs à une possible contre-attaque, par manque d'effectifs, sans nous apporter un seul avantage notable. Il nous faut absolument frapper de manière décisive sur des objectifs limités. L'armée en Egypte devrait être à même de remplir sa mission avec les moyens dont elle dispose actuellement. Au contraire, j'estime qu'il nous faut être ici en Espagne la destination de tous les renforts disponibles. Si nous parvenons à vaincre les Communistes, nous nous retrouverons alors directement face aux français, sur un front bien plus long et bien moins facilement défendable que les cols alpins."

Image

--------------------------------------------------------------------------------

BOSS

Empereur
--------------------------------------------------------------------------------

Comment j'avais pu le rater avant?
Très interessante cette stratégie pour l'Italie !


--------------------------------------------------------------------------------

namspopof

Empereur Intergalactique
--------------------------------------------------------------------------------
BRAVO !!! Du grand art cet AAR !
Invité

Message par Invité »

Tout simplement genial!!!!!
Lucifer

Fin de partie

Message par Lucifer »

Salut à tous,
Et bien non, il n'y a pas de suite!
Lorsque j'ai pu constater la fermeture de Benzo en voulant y poster le dernier compte-rendu, je ne pensais pas que quelqu'un reprendrai le flambeau...et les AARs.
J'ai jeté tous mes documents.
Je devrais pouvoir retrouver la carte finale, mais sans en être sûr.
Pour vous donner la fin, et bien oui, j'ai pu mettre l'Allemagne à genoux.
J'ai commencé par croquer l'Espagne, puis la France, la Belgique, les Pays-BAs, la Norvège, avant que Hitler ne puisse s'en emparer.
Un an après, j'ai soumis l'Angleterre en une campagne fulgurante qui m'a moi même surpris. Moins de 2 semaines.
L'Allemagne a attaqué l'URSS, qui a très violemment contre-attaqué dans les balkans, annexant la Roumanie. Au point que j'ai hésité à rejoindre l'axe. Finalement, les panzer-divisions ont inoxérablement repoussé l'Armée Rouge. Pendant ce temps, je descendais jusqu'au Cap au Sud, et soumettais tout le Moyen-Orient et l'Inde
J'ai lancé une attaque surprise sur la Ruhr, avec moins de 50 divisions, alors que le russe craquait de partout, pour le soutenir. Mon attaque aérienne a lamentablement échoué, mais mes blindés se sont révélé bien supérieurs, surtout commandés par le Maréchal Messe (niveau 6). J'ai failli prendre Berlin, en une attaque éclair qui m'a donné tout l'Ouest de l'Allemagne (ce que je voulais, puisque je ne pouvais gagner qu'une guerre économique). J'ai acculé 30 divisions mécanisées et blindés dans la péninsule danoise, où elles y ont été détruites par manque de ravitaillement. Seule mon contrôle de la Baltique par mes forces aéronavales remontées de la Méditerranée (depuis longtemps un lac italien) m'a permis ce miracle. J'ai failli faire tomber la Hongrie, mais cela s'est joué à quelques heures de combat. J'ai préféré me retirer avant d'être saigné par les renforts. Seule consolation, j'ai pu sortir de la guerre la Slovaquie. A ce moment, Staline a capitulé, et j'ai vu avec effroi deux autres groupes de 50 divisions rappliquer. Pendant au minimum 6 mois, les attaques allemandes se sont succéder pour traverser l'Oder (sauf erreur de ma part), à chaque fois repoussées avec la plus grande difficulté. Par contre, lentement mais sûrement, il m'a repoussé jusqu'en Grèce (que j'avais annexé avec la Yougoslavie), ses nouveaux chars Panther me faisant le plus grand mal. Pire, mon manpower diminuait a vu d'oeil. Lorsque l'issu semblait désespéré, Messe et Grazziani ont réuni tout se qu'ils pouvaient râcler sans entraîner un effrondement irrécupérable du front, et ont envoyé ces divisions au repos vers Prague. Des attaques de reconnaissance en force furent lancées vers les montagnes au Sud-Ouest de la Pologne, mais sans grand succès, jusqu'au moment où elles tombèrent sur des troupes hongroises (Vous connaissez Stalingrad?) A ce moment là, ce fut AVENTI. Les troupes blindés de Messe bousculèrent tout jusqu'à la Baltique, à l'Est de Berlin (ainsi encerclée). Tout le territoire de départ allemand -sauf Berlin- et toutes ses principales usines sous mon contrôle. La guerre économique gagnée! Une autre attaque sur le Caucase via la Turquie, et son économie s'est effondrée par manque de carburant. A partir de là, lente mais inexorable reconquête des Balkans, à 1 contre 4 au début, et avancée sans résistance en Russie. Chute de l'Allemagne malgré les contre-attaques de Rommel depuis Berlin.
Un an après, je me suis attaqué à l'Union Soviétique de Sibérie. Staline avait tellement de troupes, et une économie si faible qu'il n'arrivait plus à les nourrir. En quelques mois, le problème fut réglé. Par la suite, j'ai annexé le Japon, dans ce qui fut ma campagne la moins aboutie, surtout dans ses conquêtes chinoises.
1946: L'Italie et les USA (toujours neutres, Roosevelt n'ayant jamais été élu) se regardent en chiens de faïence. J'ai la bombe atomique, des bases à Cuba, et j'attends d'avoir mes nouveaux missiles intercontinentaux

LUCIFER
Lucifer
Rhetor
Rhetor
Messages : 836
Enregistré le : sam. nov. 20, 2004 6:28 pm
Localisation : Seattle

Message par Lucifer »

Les ultimes screen shots promis en Novembre 2004 :-(

Pour préciser, ce n'est plus en entête, le niveau choisi était le plus dur. :sorry:

Image

Image

J'aime surtout celui avec le Maréchal Messe!

:signal:

:evilfume:
"Ne tapotez pas. Ecrasez!" (Guderian)
Avatar du membre
Leaz
Empereur intergalactique
Messages : 8268
Enregistré le : mer. août 18, 2004 11:51 am
Meilleur jeu 2008 : EUIII
Meilleur jeu 2009 : Company of Heroes 1
Meilleur jeu 2010 : Dawn of war 2
Meilleur jeu 2011 : Civilization V
Localisation : Tu veux pas une puce GPS pour me suivre non plus ?

Message par Leaz »

Bravo ! :10/10: Du beau boulot, reste à refaire la même chose sur HOI2 ! :mrgreen:
La Vérité sur les crimes de Staline..

"La table est l'autel des Français. L'élément sacré de Noël en France, c'est la gastronomie et pas la religion. "
Répondre

Retourner vers « AARs Hearts of Iron »