Le Quartier Général

Les Mamelouks à la conquête de l'Orient, de l'Europe, du monde de... bref: (In Nomine+Renaissance 0.3, tout paramètres en normal)
Né des décombres du califat abasside le pouvoir mamelouk, en cette 777 année du calendrier musulman, était fermement campé sur ses positions.
Sous l'égide d'An-Nâsir Faraj ben Barquq, souverain de la dynastie burjite, il partait des confins de la sèche Cyrénaique et s'étendait en droite ligne jusqu'en Syrie, reprise aux fiers Mongols. Jérusalem, la ville sainte, était donc entre ses mains.
Du nord au sud il embrassait du regard la bleue méditerrannée et courait jusqu'au plus profond du brûlant Sahara, suivant le cours du grand Nil. Mais malgré cette étendue, nombre de ces terres restaient pauvres. De plus les Timourides barraient l'accès vers l'Est, tandis que le pouvoir Ottoman grandissait sur les ruines de l'Empire Romain finissant, dans le nord lointain. Quelle serait la destinée de ce pouvoir mamelouks que les mauvaises langues (qu'elles se déssèchent) disaient décadent?

An-Nâsir Faraj ben Barquq était loin d'être idiot: devant de telles menaces aux frontières ils avait pris les mesures nécessaires. Sous ses intelligentes réformes, datant des années précédentes, les camps et casernes croulaient donc sous les recrues. De même il avait astucieusement intrigué pour que le commandement aux armées soit assuré par les puissants: nécessairement plus éduqués, raffinés (et donc à la hauteur de la tâche) que la lie de la société. Cela avait été jusque là plutôt bien pris, du moins les gémissements des mécontents ne s'entendaient-ils pas. Il faut dire que les profonds cachots du Caire absorbaient efficacement les cris en ces temps cruels.

Stp Joukov, mets le patch/mod et le niveau de difficulté joué (plus un ou deux autres paramètres si possible).

Et bonne chance ! (ca porte malheur)

In nomine+ Renaissance 0.3 et tout les paramètres en "normal", pour ne pas avoir de problèmes cette fois!
Charles VI a donc vu Gaston Ier lui succéder sur le trône de France ...
Désolé je ne m'y fait toujours pas

Le must : mets le en gros en tête de ton AAR, comme ca on pourra pas le louper. Et ta difficulté ? normal/normal ?

Et continue, c'est un pays assez original et pour avoir conquis ces terres avec Byzance, c'est pauvre comme un Afghan après un bombardement de B52 sur son village


Edit : pour les images, tu redimensionnes bien, c'est nickel (moi je m'en fous mais d'autres doivent apprécier), mais ce serait (je suis chiant, je sais) les mettre en jpeg, elles seraient beaucoup plus légères à charger (gain de place de l'ordre de 50%) au prix d'un léger flou (si tu utilises un bon logiciel de retouche, tu peux éviter cela via les paramètres).

Tu as toujours des malus pour la technologies avec ce mod ? Ca risque d'être tendu une fois que la sphère d'influence ottomane percutera la tienne

Locke a écrit :Tu as toujours des malus pour la technologies avec ce mod ? Ca risque d'être tendu une fois que la sphère d'influence ottomane percutera la tienne

Oui j'ai 20% de malus (deux évents me l'ont rappellé... J'espère que ça ne fait pas 60% ). Et effectivement... j'ai avancé dans ma partie, et mes agissements ne plaisent pas au grand turc!
A suivre...
D'accord pour Jpeg, mais c'est légèrement plus moche... Vous en pensez quoi vous autres?


An-Nâsir savait qu'une population inactive pense, trouve des sujets de mécontentements et en vient à la révolte. Autant qu'elle soit occupée dans ces conditions. Même si cela passe par l'assèchement du trésor: les nouvelles mosquées et remparts seraient d'une utilité publique certaine! Dans un même temps An-Nâsir se rendit compte du peu de jugement de ses prédécesseurs... Ces derniers avaient en effet doté les Mamelouks d'une puissante marine... Mais dans la mer rouge elle serait de bien peu d'utilité à ses projets!Commandes sur commandes furent donc passés aux plus éminents chantiers navals d'Egypte. Bientôt les côtes des infidèles craindraient les felouques mamelouques: brulées seraient leurs récoltes, enlevées leurs femmes et ravis leurs trésors!

Si tu n'as que paint, son mode jpeg est dégueulasse. Si en revanche tu utilises d'autres logiciel, tu peux paramétrer la compression et alors, en la mettant au minimum, tu n'auras aucune perte de qualité sensible tout en ayant des images 2 à 3 fois plus petites.

Je ne suis qu'un novice ... j'utilise paint et Photofiltre (la qualité est peut-être déjà mieux avec).

Normal, c'est toujours chiant au début. Chez moi, le plus pénible, c'est de systématiquement redimensionner les images parce qu'elles sont trop larges par défaut.

C'est un avis personnel, mais je pense qu'une bonne image d'AAR doit correspondre aux 3 critères suivants :
- être lisible
- ne pas dépasser les 900 à 1100 pixels de large
- ne pas dépasser les 300 kb, sauf cas exceptionnel, avec un idéal autour de 150 kb.

Le problème du format de base, c'est que tes images sont très grosses (environ 400 à 500 kb), surtout au vu de leur résolution. D'où le recours au jpeg. Moi, avec ma connection pourrie, franchement, je ne peux pas regarder ton AAR teutonique.

Paint offre une gestion très frustre du jpeg parce qu'on ne paramètre rien. De fait, la qualité est plutôt atroce.

La plupart des autres logiciels : corel, photoshop etc permettent de paramétrer la qualité du jpeg. C'est un peu comme pour le MP3 : on peut aller de 32 (ou moins) à 320 kbs de bitrate. Et même au niveau minimal de compression, on passe, pour ton image de l'empire mamelouk, d'environ 450 kbs à 250kbs. Le bon compromis doit se situer autour de 85-90 de qualité (sur 100). Le mieux, c'est de tester toi-même en tâtonnant.
Il existe nombre de logiciels libre le permettant. Personnellement, j'utilise GIMP mais il est un peu...il n'est pas du tout ergonomique. En cherchant sur le forum (Von Aasen s'y connaît plutôt bien) et sur google, tu devrais trouver des alternatives plus faciles à utiliser.
L'AAR opération barbarossa est raconté entièrement en images (je trouve que c'est la façon la plus élégante de conter les AAR à l'heure actuelle, mais cela réclame beaucoup de travail et ne correspond pas à tous les jeux (on case moins de texte).

NB : je ne connais pas photofiltre.

oui c'est vrai que la taille compte (et pas que pour une fois messieurs tenez vous le pour dit ! ), mais le tout en image, bien que sympa me frustre un peu je dois bien l'avouer... comme le tout texte ^^

je pense que pour un aar idéal, il faut un peu des deux, concis, mais clair, avec du texte, mais pas trop

bref le saint grAARl !

Je fais ce que je peux soyez-en certains
Ca va comme ça? Et PNG ce ne serait pas mieux?


Si An-Nâsir était un homme pieux et n'avait pas encore ceint le titre califal de "Commandeur des croyants", il n'en entendait pas moins intervenir dans la vie religieuse de ses provinces.
Comme ses terres étaient pauvres et qu'il fallait bien aller chercher l'argent où il se trouvait, il commença par réinstaurer le vieil impôt omeyyade puis abasside de la Jizya: frappant les hommes non musulmans. Cette taxe leur garantissait en retour le plein exercice de leur culte, à condition qu'ils se fassent discrets.
Les quelques inévitables mécontents furent envoyés "prêcher dans le désert", de toute façon tout proche. Ensuite il ordonna la création d'un collège supérieur de grands docteurs des lois sacrées et autres théologiens, pour gérer les problèmes religieux de ses terres. Ces doctes et pieux efforts furent salués de Tripoli à Alep.

nan, la qualité est largement suffisante et tes images sot 5x moins lourdes, c'est nickel.

Les jours s'égrénaient doucement dans le sultanat, et chacun le voyait se renforcer un peu plus. Car de terre sortaient de nouvelles fortifications, de la volonté d'An-Nâsir de nombreux régiments étaient formés et des marchands envoyés jusqu'en Europe, vendre les produits d'Inde qui transitaient par les ports du Levant.
Impressionné par ces succès le Grand Turc décida de ménager son puissant voisin et offrit l'une de ses filles en mariage à An-Nâsir.
Celui-ci, fort pieux et n'ayant pas de harem, décida tout de même que venus étaient les temps où il devait donner suite à sa lignée, pour éviter que le sultanat ne se morcelle. Il accepta l'offre: les festivités furent superbes. A pein un mois plus tard la surprise fut grande quand, au Caire, une délégation mongole déboula du nord lointain. Les fiers, et récemment islamisés, guerriers de la Horde d'Or venaient proposer une alliance à An-Nâsir. Ce dernier, qui les savait déjà dans le Caucase, se dit qu'un rapprochement avec eux serait bénéfique à son pays et donna son accord: ils surveilleraient les Ottomans et les agités Timourides, avec qui ils étaient en froid. L'année commençait fort bien pour le pouvoir mamelouk.

Fort de ses nouvelles alliances An-Nâsir décida que le temps était venu de redorer le blason des mamelouks. La cible était toute désignée: l'insolente Chypre narguait les côtes de Syrie en dispensant ses pirates dans toute la méditerrannée orientale, gênant le commerce du sultanat. On prit une de ces enièmes provocations pour prétexte et 5.000 hommes de troupe embarquèrent à Alexandrie pour châtier l'île. Le débarquement s'opéra dans le plus grand professionalisme et les quelques soldats ennemis furent dispersés comme une volée de moineaux sous les coups puissants des hommes d'An-Nâsir. Bientôt les survivants furent poussés vers les dernières places fortes, aussitôt assiégées.

L'homme qui se nommait Ali avait eu de la chance. Dernier survivant de son groupe assailli par les bédouins, il avait ensuite perdu son cheval. Les lèvres crevassées et la peau tannée par le soleil, il n'avait atteint la Nubie qu'au prix d'un immense effort de volonté.
Néanmoins le désert l'avait recraché en vie et les cartes, des pistes s'enfonçant vers le sud, qu'il avait établi iraient
rejoindre celles du sultan, au Caire. Néanmoins celui-ci n'en eut cure, car venait de tomber la nouvelle de la chute définitive de Chypre.
Enfin! Plus d'un an après! Ces diables d'infidèles avaient finalement été plus coriaces que prévu, se battant jusqu'au dernier. Certaines rumeurs enflaient déjà: on disait, qu'à la fin, ils avaient nourris leurs femmes et leurs enfants en s'ouvrant le corps et faisant rôtir leur propre sang.

Belle prise ! Chypre est aussi riche que tout le royaume d'Ethiopie.

et c'est maintenant que les ennuis vont commencer mdr...

Edit : je vais paraître un gros chieur, mais si le récit est sympa, quelques tournures sont un peu maladroites :
-"il avait ensuite perdu son cheval plusieurs jours auparavant" : "auparavant" est inutile et prête à confusion avec le combat nubiesque.
-"Les lèvres sèches et la peau craquelée il n'avait atteint la Nubie qu'au prix d'un immense effort de volonté.". Il vaut mieux dire "la peau sèche et les lèvres craquelées", c'est plus en rapport avec la réalité. "Un immense effort de volonté" est un peu redondant, un "immense effort" tout court et placé avant "il avait atteint la Nubie" eut été plus léger à la lecture.
- ". Certaines rumeurs enflaient déjà: on disait, qu'à la fin, ils avaient nourris leurs femmes et leurs enfants en s'ouvrant le corps et faisant rôtir leur propre sang." On ne peut pas faire "rôtir" du sang. Bouillir à la rigueur, sécher...mais certainement pas rôtir. A mon humble avis, ton propos serait plus logique si de la teneur suivante : "on disait qu'à la fin, les défenseurs se nourrirent de la chair de leurs propres enfants avant de s'attaquer aux femmes dont seules les plus décharnées échappèrent au massacre pour mieux servir aux hommes les morceaux rôtis de leurs soeurs."

En fait je ne me suis pas relu . Effectivement cette phrase est incohérente. Modification d'urgence.
Quand au style OUI je suis redondant, pompeux et grandiloquent. Faut faire avec .
Quand à l'histoire du sang elle est réelle, c'est ce qui s'est passé en 1628 au siège de la Rochelle, ils ont ouvert leur vaisseaux et fait griller le sang dans des gamelles.

Ah oui, mais alors ce n'est pas "rôtir" mais "cuire"
Je sais, je suis un connard de catégorie A

necroproject a écrit :Ah oui, mais alors ce n'est pas "rôtir" mais "cuire"
Je sais, je suis un connard de catégorie A

Du tout du tout ( ou "comment ne pas faire fuir un lecteur attentif").

C'est donc en grande pompe que l'année 1401 vit la farouche Chypre courber l'échine, et rejoindre l'orbite mamelouque. Par précaution une garnison fut tout de même installée dans l'île.
Ce succès engrangé, An-Nâsir était certain d'ouvrir une série de belles victoires pour le sultanat...

Attends que ton souverain meurt et que tu ais le choix entre :
- des révoltes de prétendants massives si tu as de la chance
- la mise sous tutuelle par un petit sultanat si tu n'en as pas et en conséquent l'impossibilité de déclarer la guerre

On est tous (enfin presque) avec toi !

A peine avait on remis les cimeterres au fourreau qu'il fallu les tirer à nouveau. Car, chevauchant sur les ailes du vent, l'appel à l'aide des alliés mongols atteint la Syrie et, de là, gagna le Caire par de rapides coursiers. Le Khân marchait sur la Crimée et désirait l'aide des Mamelouks pour contenir les alliés Romains et Moldaves de celle-ci.
An-Nâsir, homme de parole, décida de respecter la parole donnée et d'entrer en guerre au coté de la Horde d'Or. S'il était rapide et vif, peut-être parviendrait-il à grapiller quelque chose?

Mais il était écrit que les choses se passeraient autrement: à peine un mois après le début de l'entrée en guerre la Horde s'estima satisfaite, et fit la paix.
Le sultanat n'avait rien perdu, ni rien gagné dans l'affaire.

Le temps continua donc sa course, et referma les vieilles blessures: An-Nâsir décida que le temps était venu d'opérer un rapprochement avec les ennemis d'hier: les Timourides.
Et il s'avéra qu'ils y furent favorables: c'est ainsi que le frère du sultan épousa la soeur du khân en grande pompe. Peu après An-Nâsir jugea que le moment était mûr pour faire plier les derniers descendants des fiers croisés: le déliquescent ordre des Hospitaliers. Ce dernier, même si sa gloire était derrière lui, restait une douloureuse épine dans son flanc: envoyant ses galères à l'assaut de ses paisibles commerçants. L'agaçante tache serait donc rayée de la carte, comme on chasse une mouche d'un revers de la main.

C'est donc en cette toute fin du magnifique mois de septembre 1402 que les hommes d'An-Nâsir longèrent les côtes de Rhodes et rallièrent le littoral rocheux du Dodécanèse. Déserté de toute défense, l'archipel tomba comme un fruit mûr entre les mains des soldats du Prophète. Horrifié par tant d'audace le grand maître des Hospitaliers offrit au sultan la pleine et entière possession des îles, de toute façon ingrates, aux mamelouks contre la paix. An-Nâsir accepta. De toute façon il n'aurait qu'à revenir dans quelques années pour achever de ramasser la récolte...

L'Empire Romain c'est Byzance je suppose

Oui. "Empire Byzantin" est un terme purement historiographique et relativement récent.

A propos, que devient la Morée ? aux dernières nouvelles, elle se préparait à l'invasion de Chypre...

necroproject a écrit :A propos, que devient la Morée ? aux dernières nouvelles, elle se préparait à l'invasion de Chypre...

Locke: En effet comme l'a dit Riwan c'est bien Byzance. Jusqu'en 1453 ils se désignèrent dans les textes comme "romains".

Si l'on avait pas vu l'ombre d'un casque mongol venir à l'aide du sultan face aux faibles Hospitaliers... Le Khân n'en estima pas moins normal de venir demander de l'aide aux mamelouks contre son puissant voisin: la Pologne-Lithuanie.
An-Nâsir honora sans joie son engagement; avec l'arrière pensée que la guerre se passerait loin de chez lui et qu'il pourrait à ce titre espérer une paix blanche rapidement. Toutefois certains factieux prirent ce prétexte pour sombrer dans la révolte, malgré la médiation d'Al Nasr-Faraj, théologien réputé de la cour sultane.
La troupe fut aussitôt envoyée courir sus aux hérétiques: la province calmée, une horde de missionnaires la remplaçerait.

Alors que les déviants étaient remis sur le droit chemin, le sultan eu la satisfaction de voir que sa sage politique envers ses puissans voisins mongols avait porté ses fruits.
Ainsi le Khân décréta abandonner ses vues sur la Syrie, qui avait fait l'objet de guerre entre les deux parties, contre une alliance en bonne et due forme.
Entre correligionnaires on trouve toujours un terrain d'entente: l'alliance fut signée au Caire.

Comme escompté la Pologne n'avait cure du sultan et lui d'elle: on signa donc une paix séparée en douce. Sur le front de la lutte contre les hérétiques les choses se passaient moins bien. An-Nâsir fit donc ce quil avait à faire: il accorda des concessions de pure forme et laissa ses missionnaires continuer leur action.

Le Caire était en effervescence, ses rues bigarrées toutes pleines de l'annonce de la dernière idée du sultan.
En plein conflit contre les hérétiques il avait décidé, qu'au lieu de les faire tuer comme habituellement, ils pourraient encore servir son trône.
Ainsi on rassembla les plus dociles d'entre eux, qui avaient abjuré leur hérésie, et on leur offrit le pardon contre une nouvelle vie dans le sud du pays: encore inculte. L'armée partit devant pour préparer le terrain, le long du fertile Nil. Devant pareile détermination les autres baissèrent les bras derechef.

Les jours s'écoulaient: les hérétiques étaient en passe de conversion et le premier convoi de colons s'était ébranlé tranquillement vers le sud.
Une bonne nouvelle rompit tout de même la monotonie: excédé des lenteurs dans la transmission des ordres un capitaine de la flotte trouva une parade. L'homme mit donc au point un ingénieux système de signaux, à l'aide de drapeaux de couleur vives. On testa, ce fut une réussite. Le capitaine fut couvert de dinars et son système étendu à toute la flotte. Seulement cette bonne idée fut rapportée peu après au grand-maître des hospitaliers, par l'un de ses espions. D'humeur bravache il s'empressa d'user de la chose à son tour. An-Nâsir protesta. Ce fut peine perdue et la tension entre les deux parties monta d'un cran. Quelques jours plus tard le sultan décida que la chose avait assez duré: on en finirait une fois pour toutes avec ces reliquats d'un autre âge!

Indifférents à la lointaine guerre les premiers colons commençaient à organiser leur vie dans le lointain sud, avalant leur content de sable jour après jour. Bientôt (enfin: +0.20 par an ) d'autres les rejoindraient et leur vie n'en serait que plus facilitée. Le début de quelque chose de grand était entamé par leur sacrifice. A des milliers et des milliers de lieues de là Rhodes était parcourue impunément par les soldats mamelouks, sous les damnations des derniers chevaliers, réfugiés dans leur forteresse. Dans peu de temps s'en serait fini d'eux: 3.000 hommes arrivaient du Dodécanèse voisin pour la curée.

Le siège avait été somme toute assez classique: assiégés affamés, cadavres d'animaux en putréfaction envoyés par dessus les remparts et sorties repoussées.
Après près de 300 jours de ce petit jeu macabre la cité affamée se rendit: aussitôt on hissa la bannière du prophète au sommet de la plus haute tour.
Après les quelques jours normaux de pillage le grand maître et ses chevaliers rescapés, qui s'étaient défendus comme des possédés, furent autorisés à aller se faire pendre ailleurs.
D'ailleurs on murmurait déjà que les puissances infidèles leur avaient octroyé la souveraineté de l'île de Malte.... Toujours est-il que l'année 1408 se finissait dans la liesse au Caire.

La guerre contre les Hospitaliers avait prouvé la supériorité de la marine mamelouque sur les piètres barcasses de l'ordre. Tout cela était dû aux efforts inouis de Fadl Zangi, brillant conseiller que le sultan avait eu l'intelligence d'écouter et de soutenir sans réserve. Bientôt ces exploits retentirent dans le monde entier, octroyant un surcroît de prestige au sultan. Celui-ci, fier de la tournure que prenaient les évènements, décida alors de montrer à la face du monde ce qu'il pensait de la "décadence mamelouque" et de conjurer le mauvais sort définitivement: il prit le titre de commandeurs des croyants lors d'une journée inoubliable. Ses voisins immédiats en tremblèrent et jusqu'au plus lointaines contrées on se méfia de cette prise de titre fort significative.

Bon allez maintenant que tu es Calife, va bouffer l'Ottoman !

Sachant que dans MEIOU, les 3 provinces de Bythinie, en face de Constantinople, sont plus riches que l'ensemble de l'Egypte, ca te donne un bon objectif

NB : Et la Syrie du Nord, aussi riche que l'Egypte...mets-la à l'abri !

Locke a écrit :Bon allez maintenant que tu es Calife, va bouffer l'Ottoman !

On mange moins dans le désert . On se contente de peu: des îles à moitié vides et sans ressources

Début 1409 le cruel souverain de Hongrie convainquit le Pape de lancer la croisade contre la Horde d'or, alliée des Mamelouks. Le nouveau Calife ne pouvant s'engager personnellement il décida d'user de la nouvelle comme prétexte pour réduire une bonne fois pour toutes la chrétienté sur ses terres. Il envoya pour ce faire ses meilleurs missionnaires arpenter les terres de Syrie Creuse.

On peut lancer des croisades dans IN ? J'aurais dû attendre la sortie du pack intégral

Oui mais c'est pas un énorme changement. Les pays qui attaquent la cible que le Pape aura défini pour la croisade reçoivent un bonus aux taxes et en stabilité durant la guerre

C'est simpa pour subventionné une guerre contre l'Ottomans a peu de frais

Mouais...vu la puissance du turc il vaut mieux espérer au contraire qu'il n'entre pas en guerre jusqu'à ce que l'on puisse le matraquer avec une grosse coalition.

Tout puissant qu'il était le Turc n'était qu'arrogance: par négligence il avait laissé les roumis reprendre plusieurs provinces, arguant d'un baîllement qu'il avait d'autres chats à fouetter.
Cela n'avait pas échappé à la Sérénissime : ressortant de vieilles dettes poussiéreuses elle en fabriqua un juteux prétexte pour pouvoir jeter la guerre à la face du basileus.
Le Caire décida de s'engouffer aussitôt dans la brèche, avant qu'il n'y ait plus rien à grapiller. Le prétexte fut d'une nullité supérieure à Venise, mais qu'importe que personne n'y croit! Officiellement il s'agissait de se venger de transfuges hospitaliers réfugiés à Constantinople, officieusement s'arroger ce qu'il y avait de bon à prendre. Sept mille rudes gaillards embarquèrent donc en Libye: destination l'Europe.

Ils étaient bien en arrière les siècles où les puissants vaisseaux byzantins disputaient la Méditerranée aux felouques arabes. Dorénavant on ne voyait plus l'ombre d'un seul vaisseau de Constantinople sur les eaux!
C'est donc avec une grande facilité que les troupes mamelouques entamèrent leur campagne, assiégeant l'Ionie et Thessalonique, seconde ville de l'Empire autrefois riche et puissante.

Je me demandais si tu jouais avec la carte topographique? Ou est ce juste pour les screenshot?
Perso je ne m'y retrouve pas sans couleur.

Comment se porte ta thecnologie comparée a tes voisins et aux européens?

Impressionnant le nombre de province avec ce mod quand même !

Ca ne cause pas de problèmes de ralentissement touça ?

Room: En jeu j'alterne très souvent entre les différents filtres... Selon ce que je dois construire, attaquer, convertir etc etc.
Technologie? Et bien en 1410 ce n'est rien mais dans ma partie j'en suis en 1523 et là oui j'ai un beau décalage, mais seulement avec les européens.
Leaz: non pour l'instant pas de ralentissement.

Si seuls les esprits éclairés du temps en avaient conscience, les hommes de 1410 n'en vivaient pas moins la fin d'un monde: abandonné de tous, et en premier lieu de ses "frères" chrétiens, le dernier surgeon de Rome disparaissait dans la tourmente.

Moins lyrique, An-Nâsir pestait: allait-il encore pouvoir réclamer quelque chose après que Vénitiens et Croates se soient servis?

Mourant, l'Empire d'Orient n'avait même plus la force de brandir ses épées: l'Ionie tomba, Thessalonique était en passe de l'être et la flotte mamelouque fit acte de présence devant la Corne d'Or.
Oh, simplement pour faire couler un peu de sueur à la cour des Paléologues pour l'heure.

Stratégie gonflée...provinces riches mais qu'il te sera difficile de tenir pour cause de différences religieuses et culturelles...j'ai toujours été davantage tenté par l'option "califat" vers l'Arabie et l'Irak, histoire d'avoir du champ face au turc.

Après l'Ionie, ce fut au tour de Thessalonique de chuter: les forces du Caire n'avaient eu qu'à passer derrière les Vénitiens et Croates et achever une armée que leurs frères chrétiens avaient décimée.
Cette nouvelle fit grande impression dans le califat: la derrière terreur superstitieuse envers les Romains s'effondra.
Dans tout le pays on prêcha à la guerre sainte, et les casernes furent prises d'assaut par des légions de volontaires prêtes à partir pour le Bosphore. Il allait falloir organiser ces masses... Mais alors qu'on s'apprêtait à cingler pour Constantinople, le calife accepta l'offre de paix des roumis aux abois : il décrocha la riche Thessalonique. Cette enclave signifiait un premier pas vers de hautes destinées clama-t-on alors!

Où en est le BadBoy ?

Locke a écrit :Où en est le BadBoy ?

Oh, deux minuscules guerres en 11 ans ...