Test: Hegemony - Philip of Macedon
Posté : lun. juin 07, 2010 9:03 pm
Test publié sur Cyberstratège
Hegemony - Philip of Macedon
Hegemony – Philip of Macedon est un jeu indie qui chasse sur le territoire des grands studios avec sa présentation 3d soignée. Combinant batailles tactiques, décisions stratégiques et développement économique en un seul jeu , le nouveau-né de Longbow Games a une grande ambition pour les moyens limités que l'équipe l'ayant développé avait à disposition.
La période couverte par le jeu est assez méconnus du monde des jeux de stratégie. Hegemony propose de suivre la montée en puissance du Royaume de Macédoine sous le règne de Philippe II – le père d'Alexandre le Grand, bien plus célèbre. La situation de départ est loin d'être favorable, les Illyriens venant du Nord ont réussi à battre le gros des troupes macédoniennes, tuant au passage le roi Perdiccas. Son successeur officiel, Amyntas IV, est trop jeune pour régner, tous les espoirs reposent sur Philippe. À vous donc de restaurer le royaume et de reconquérir la capitale et les terres attenantes. La phalange macédonienne est d'une efficacité redoutable, et Philippe un souverain compétent, ces atouts seront-ils suffisants pour gagner une guerre aussi risquée?
Un coup d'oeil sur la carte révèle l'ampleur de la tâche. La richesse du jeu en termes d'objectifs est ahurissante, plus d'une centaine en tout! Et bien plus encore de villes à conquérir, sans parler des mines, forts, tours de garde, fermes, temples et villas qui parsèment les provinces. Ces objectifs sont répartis par régions, il n'y a pas d'ordre imposé à suivre. En découvrant les terres des barbares de Paeonie, on obtient des missions, que l'on accomplira si l'on y apporte un intérêt, ou qu'on délaissera pour d'autres plus lucratives. Ces missions sont très variées, il s'agit bien sur de conquérir des villes, mais aussi de former des alliances grâce à un mariage, de capturer des esclaves ou encore de battre des armées de rôdeurs avides de pillages.
La capture de villas permet de recruter de nouveaux généraux, leurs noms (Parmenion, Cleithos le Noir, Antipater ...) et leurs qualités sont historiques . Une fois fusionnés avec une unité, ils en augmenteront considérablement les aptitudes, chacun selon ses points forts: moral, logistique, ingéniérie, vitesse de marche ... ils sont indispensable pour les sièges s'éternisant devant les colossales murailles qui vous barreront souvent le chemin.
Deux inconvénients font de l'ombre à ce jeu très réussi dans son ensemble. D'une part, la rejouabilité limitée par le fait qu'on ne puisse jouer que la Macédoine. Inconvénient compensé partiellement par le grand choix laissé par les développeurs en ce qui concerne les axes d'expansion, et donc les ennemis à affronter. D'autre part, l'absence d'un mode multijoueur, conditionné bien sur par une unique faction jouable.
Fiche technique
Gameplay complet et soigné
Période rarement traitée
Profondeur historique
Bon suivi
Carte stratégique innovante et utile
Prix
Les points faibles
Pas de multijoueur
Une seule faction jouable
Difficulté récurrente à gérer plusieurs offensives simultanément
Note 8/10
Hegemony - Philip of Macedon
Hegemony – Philip of Macedon est un jeu indie qui chasse sur le territoire des grands studios avec sa présentation 3d soignée. Combinant batailles tactiques, décisions stratégiques et développement économique en un seul jeu , le nouveau-né de Longbow Games a une grande ambition pour les moyens limités que l'équipe l'ayant développé avait à disposition.
Les grands objectifs sont ponctués par de petites cinématiques
Un coup d'oeil sur la carte révèle l'ampleur de la tâche. La richesse du jeu en termes d'objectifs est ahurissante, plus d'une centaine en tout! Et bien plus encore de villes à conquérir, sans parler des mines, forts, tours de garde, fermes, temples et villas qui parsèment les provinces. Ces objectifs sont répartis par régions, il n'y a pas d'ordre imposé à suivre. En découvrant les terres des barbares de Paeonie, on obtient des missions, que l'on accomplira si l'on y apporte un intérêt, ou qu'on délaissera pour d'autres plus lucratives. Ces missions sont très variées, il s'agit bien sur de conquérir des villes, mais aussi de former des alliances grâce à un mariage, de capturer des esclaves ou encore de battre des armées de rôdeurs avides de pillages.
Les objectifs sont affichés à droite et doivent être remplis pour obtenir l'hégémonie en Grèce
Les mécanismes du jeu sont eux plus basiques. Les villes que l'on conquiert génèrent des revenus d'argent, argent qui sert à entretenir des troupes, qui elles devront aussi bénéficier des ressources humaines appropriées. Selon que les villes soient barbares ou macédoniennes, on peut construire des unités différentes. Les puissantes unités de Macédoine sont bien sur plus attrayantes, mais la cavalerie de Thessalie ou les javeliniers d'Illyrie ne sont pas à mépriser non plus. À divers moments du jeu, on aura aussi l'occasion de coloniser des villes pour les intégrer totalement à la Macédoine, changeant les options de construction d'unités. La seule option de construction au niveau des villes concerne l'édification de murs. Pour ce faire, il faudra de la main d'oeuvre sur place, qui doit être fournie par des troupes ou des esclaves.On a souvent recours à des troupes armées pour finir des constructions plus rapidement, même si les opérations militaires s'en trouvent ralenties
Au-delà de cet aspect des règles, on retrouve la nourriture comme facteur important pour l'armée. Les unités doivent êtres nourries, sous peine de souffrir de sévères pénalités. Le paquetage emporté par la troupe permet une certaine autonomie, mais les fermes et troupeaux de moutons ennemis peuvent tout aussi bien remplir les estomacs des phalangistes. Tant que l'on reste dans des contrées densément peuplées, la nourriture ne pose pas vraiment de soucis.La capture de villas permet de recruter de nouveaux généraux, leurs noms (Parmenion, Cleithos le Noir, Antipater ...) et leurs qualités sont historiques . Une fois fusionnés avec une unité, ils en augmenteront considérablement les aptitudes, chacun selon ses points forts: moral, logistique, ingéniérie, vitesse de marche ... ils sont indispensable pour les sièges s'éternisant devant les colossales murailles qui vous barreront souvent le chemin.
Sans engins de siège, la capture d'une ville fortifiée peut facilement s'éterniser
Un autre aspect important du jeu est la gestion des batailles. Contrairement à la série Total War, Hegemony est entièrement en temps réel, et il faut souvent mettre le jeu en pause pour avoir le temps de donner ses ordres. Les batailles se font directement sur la carte stratégique, il n'y a pas de chargement et/ou de passage à une carte tactique. Ce système à l'avantage de ne pas être lassant quand les batailles se font nombreuses, et de bien refléter les particularités du terrain, comme un étroit défilé ou une grande plaine. Ceci n'est possible que parce que l'échelle du jeu est bien moindre que dans les jeux Total War, qui ne pourraient fonctionner avec ce système. La guerre sur mer ne devient disponible qu'a un stade avancé du jeu, la plupart des navires que l'on aura l'occasion de voir seront ceux que la cité d'Athènes enverra pour débarquer des troupes hostiles près de la capitale, Pella.Les combats ne sont pas aussi brouillons que pourrait le laisser suggérer cette capture d'écran, mais ils se résument bien souvent à un affrontement frontal sans trop de subtilités
Soulignons aussi la beauté des graphismes tout à fait attrayants (surtout quand on pense à la petite équipe qui a fait ce travail), et l'ingéniosité des développeurs pour garder un affichage fluide. En effet, passé une certaine échelle lors du "dézoomage", la carte 3d passe à une représentation rappellant d'anciennes cartes. Toutes les informations importantes sont indiquées par des pions, si bien que l'on peut parfaitement gérer son royaume uniquement à partir de cette vue. Celà évite aussi de faire l'acquisition d'un PC ultra-puissant pour pouvoir jouer au jeu.La carte stratégique est très utile et bien conçue
L'interface s'efforce de palier aux difficultés posées par la gestion en temps réel. On court d'un point cardinal à l'autre pour repousser toutes les incursions et mener ses campagnes, aussi le joueur a-t-il du mal à tout garder sous contrôle. Une liste d'évènements résume l'essentiel, on peut configurer les options pour que le jeu soit automatiquement mis en pause à chaque évènement, et l'apparition d'unités ennemies est toujours signalée. Cependant, on est parfois noyé sous les messages d'alertes, qui ne font pas la différence entre une petite troupe de peltastes qui lance un raid sans importance sur une tour de garde frontalière, et une armée d'hoplites qui risque fort de s'approprier le fruit de vos rapines. La gestion peut ainsi parfois s'avérer lourde, surtout quand on a bien progressé dans la campagne et que les théâtres d'opérations se multiplient.Les possibilités d'expansion sont gigantesques, étendre son royaume ne peut se faire que pas à pas, ville par ville ...
Il faut aussi souligner la grande réactivité des développeurs sur leur forum, qui n'ont pas hésité à mettre deux patchs en ligne en deux semaines, résolvant les problèmes de compatibilité qui étaient apparus à la sortie. Le jeu est fluide et je n'ai pas pu constater de bug depuis le dernier patch.Deux inconvénients font de l'ombre à ce jeu très réussi dans son ensemble. D'une part, la rejouabilité limitée par le fait qu'on ne puisse jouer que la Macédoine. Inconvénient compensé partiellement par le grand choix laissé par les développeurs en ce qui concerne les axes d'expansion, et donc les ennemis à affronter. D'autre part, l'absence d'un mode multijoueur, conditionné bien sur par une unique faction jouable.
L'accès à certaines régions n'est débloqué qu'après l'accomplissement de missions
Au final, Hegemony – Philip of Macedon offre un plaisir vidéoludique indéniable et est à conseiller à tous ceux qui s'intéressent à la période et aux amateurs de jeux de stratégie appréciant un profond ancrage dans l'histoire et des graphismes 3d bien travaillés. Le jeu offre un concept fini et aux nombreuses possibilités, ainsi que des nouveautés intéressantes en termes de gameplay. Le prix modeste et le bon suivi des développeurs ne sont pas à négliger non plus!Fiche technique
- Catégorie: simulation stratégique et tactique en 3d
Sortie: 10 mai 2010
Studio – Editeur: Longbow Games
Prix éditeur: 29,99$
Site officiel: http://www.longbowgames.com/hegemony/
Jeu en anglais uniquement. Configuration minimale recommandée : processeur monocoeur 2,4 Ghz, 1 Go de RAM (pour XP, 2 Go pour Vista), carte graphique 256 Mo ou supérieur avec compatibilité DirectX 9.0c, 1 Go d’espace disque.
Gameplay complet et soigné
Période rarement traitée
Profondeur historique
Bon suivi
Carte stratégique innovante et utile
Prix
Les points faibles
Pas de multijoueur
Une seule faction jouable
Difficulté récurrente à gérer plusieurs offensives simultanément
Note 8/10
(par contre ce n'est pas un wargame contrairement à ce qui a été dit sur cyber )
