
Ne t'inquiètes pas Jolou, ils sont pas méchants

En déambulant dans les rues malpropres de Paris, vous passez par hasard devant une taverne, nommée "Chez Liz, Centrisme et Bouddhisme garantis", et vous décidez d'y entrer, espérant y glaner quelques renseignements. Peut-être même vous y offrira-t-on un lit pour la nuit, car il se fait tard et vous ne savez où coucher. Une fois à l'intérieur, vous commandez un verre de gros rouge et vous vous installez dans un coin, afin d'écouter les conversations des autres consommateurs. Vous vous demandez qui est cette Lise vantée dans l'enseigne, mais vous ne voyez aucune fraiche jeune fille. En revanche il y a un étudiant mal rasé qui fait du yoga au milieu de la pièce en lisant les oeuvres complètes d'Hervé Morin. Il semble que le roi Louis XVI ait essayé de s'enfuir de la capitale, mais qu'il ait été arrêté non loin de la frontière autrichienne. La France est en guerre avec l'Autriche et la Prusse, et le peuple prend très mal l'initiative de Louis XVI. Les forts en gueule de l'assistance réclament à grands cris la mort de tous ces « traîtres d'aristos ». La guillotine a déjà fait passer de vie à trépas plusieurs des nobles de la cour. Le colonel Bébert est en fuite. A une table voisine de la vôtre, l'un des buveurs se lève et approuve bruyamment. Puis son regard tombe sur vous, et il s'approche de votre table. Vous le reconnaissez : c'est l'homme à la faucille et au marteau ! Celui de Saint-Etienne, avec sa femme fan de Wong-Kar-Wai !
— C'est la première fois que je vous vois, citoyen, dit-il d'une voix avinée. Seriez-vous l'un de ces fumiers d'aristos ?
Vous remarquez que sa femme et ses compagnons, derrière lui, vous observent également. Comment allez-vous vous tirer de ce mauvais pas ? Par la parole (rendez-vous au 182) ou par l'épée (rendez-vous au 28) ?
Alors Sent, on tente d'aheuciser à 1 contre 3 ou on thrawnise et on fuit ?Vous vous levez de votre siège et tirez votre épée.
— Qui ose prétendre que je suis un aristocrate ? rugissez-vous en espérant gagner suffisamment de temps pour atteindre la sortie.
— Moi, rétorque-t-il en dégainant à son tour sa faucille. Vous notez qu'elle est rouge. Vous ne savez pas si c'est de la peinture ou le sang des patrons.
Sa femme et son copain de bistrot, qui porte un costume et travaille dans la finance à la Défense mais s'affiche anarchiste, se lèvent également. Vous n'avez qu'une alternative : courir vers la porte (rendez-vous au 164) ou affronter ces hommes. Si vous décidez de vous battre, voici comment se présentent vos adversaires :
BOUDI HAB 4 END 3
NANETTE HAB 5 END 3
CHAL HAB 7 END 4
Si vous sortez vainqueur de ce combat, personne, dans la taverne, ne vous cherchera noise (rendez-vous au 289). Si vous êtes vaincu, rendez-vous au 68.
Paragraphe 289 pour Thrawn, Jolou et Sent'Vous répondez à la question par un éclat de rire.
— Vous êtes soûl, citoyen, déclarez-vous. Allez, je vous offre un verre. Nous avons tous quelque chose à célébrer.
— Quoi donc ? demande l'homme d'un air soupçonneux.
De nouveau, vous riez.
— Mais l'arrestation de ce traître de roi, voyons, répondez-vous jovialement. La France sera bientôt débarrassée de toutes ces ordures d'aristos. :petite concession:
Il rit à son tour, et vous êtes écœuré jusqu'à la nausée d'être obligé de proférer de pareilles horreurs.
— C'est juste, citoyen, nous avons effectivement quelque chose à célébrer, acquiesce-t-il en faisant signe à l'aubergiste de servir une nouvelle tournée. Vous sentant pris au piège, vous liez conversation avec ces pochards, mais en prenant soin de ne pas trop boire. Lorsque vos compagnons de beuverie s'en vont enfin, il est largement plus de minuit. Vous êtes désormais totalement incollable sur le musée du char Panzer de Romans sur Isère. Rendez-vous au 289.
Paragraphe 32 pour Thrawn, Jolou et Sent'Lorsque la taverne ferme, vous allez trouver le cabaretier et vous lui demandez s'il pourrait vous loger pour la nuit.
— Bien sûr, citoyen, répond-il. Je vous réserve la chambre "Cannabis". Ou peut-être la chambre "Marielle de Sarnez", vous répond Liz.
Puis, après avoir jeté un coup d'œil circulaire pour s'assurer que personne ne l'écoute, il vous demande :
— Dites donc, vous ne seriez pas à la recherche d'un moyen pour quitter Paris, par hasard ?
Vous pesez le pour et le contre et estimez que, si cet homme essaye de vous tendre un piège, vous avez une bonne chance de vous échapper. Vous pouvez donc prendre le risque d'acquiescer prudemment. Il hoche la tête avec satisfaction.
— Je m'en doutais, dit-il. Je ne veux pas savoir si vous êtes un « fumier d'aristo », mais je connais une adresse qui pourrait vous être utile. Il y a beaucoup de gens qui pensent comme vous et qui seraient également désireux de quitter la capitale. Et Siddharta nous a dit qu'il fallait aimer tout le monde. Et les petits oiseaux aussi. Et puis les herbes. Les herbes. Les herbes. (ll prend l'air rêveur).
Il vous indique une adresse située à l'ouest de la ville, ainsi qu'un mot de passe dont, dit-il, vous aurez besoin en arrivant à destination. Puis il vous conduit dans une chambre pour la nuit et refuse tout paiement.
— Chacun fait ce qu'il peut, monsieur, et c'est bon pour mon karma, déclare-t-il avec un clin d'œil. Allez, dormez bien, et que Bouddha vous ait en sa sainte garde !
Épuisé de fatigue, vous dormez comme un loir et, le lendemain matin, vous vous mettez en route vers l'adresse que le cabaretier vous a communiquée. Rendez-vous au 32.
Vous arpentez d'un pas ferme l'une des étroites ruelles qui sillonnent la capitale, en faisant de votre mieux pour vous fondre dans la foule crasseuse des petites gens. Un remugle de poisson pourri et la puanteur des caniveaux pleins d'immondices assaillent vos narines :jmlo:. Au-dessus de votre tète, une fenêtre s'ouvre à la volée et une voix de poissarde glapit : « Gare dessous ! » Vous avez tout juste le temps de vous écarter d'un bond avant que ne se déverse sur la chaussée le déluge d'eau grasse que la femme balance sans se soucier de savoir où elle tombe. Après avoir repris votre équilibre, vous tournez à nouveau les yeux vers le bout de la rue et apercevez une bande de citoyens armés, qui arrête les passants au hasard pour les interroger. Il semble que le citoyen Manuel Valls soit parmi eux. Que faire ? Vous cherchez fébrilement une échappatoire et découvrez non loin de vous, sur la gauche, un passage obscur. Allez-vous l'emprunter (rendez-vous au 161) ou essayer de franchir le barrage au chiqué (rendez-vous au 72) ?
Plusieurs semaines passent, durant lesquelles vous vous élevez rapidement au grade de sergent de la Garde nationale. Les horaires sont durs, mais le travail est intéressant : rétablir l'ordre dans la ville pour que les citoyens ordinaires s'y sentent en sûreté et traquer les derniers groupes d'aristos honnis qui se cachent encore dans Paris pour échapper à la vindicte populaire. Enfin en pratique vous buvez beaucoup et vous battez très peu, ce qui convient tout à fait à Reborn. Un soir, alors que vous patrouillez dans votre secteur, une petite vieille toute ratatinée vous accoste en vous tirant par la manche.
— Citoyen soldat, dit-elle d'une voix chevrotante, je désire signaler la présence de nombreux aristos dans la maison voisine de la mienne.
— Pas possible ? rétorquez-vous, assez incrédule.
— Parfaitement, insiste-t-elle, c'est la vérité. Ça va bientôt faire une semaine qu'ils sont là, mais je n'étais pas certaine que c'était des aristos avant ce soir, quand je les ai entendus discuter en passant sous leur fenêtre. Ils faisaient des plans pour s'enfuir de Paris. Je vous signale par ailleurs que mon voisin s'appelle Levy.
Cette histoire vous paraît trop circonstanciée pour être inventée, mais vous avez encore des doutes. Allez-vous en référer à vos supérieurs (rendez-vous au 119) ou préférez-vous commencer par enquêter tout seul (rendez-vous au 39) ?