Mars 1862
60 ans après Napoléon, Les Etats-Unis d'Amérique (ainsi que la Confédération) découvrent l'organisation en corps d'armée.  

  (je suis méchant, on va dire que la taille des troupes jusqu'à la guerre civile ne justifiait sans doute pas les corps d’armée).
 
Sur le front Est les esprits s'échauffent, enfin surtout Lincoln qui ne tient plus sur son siège, et se pose de plus en plus de questions sur McClellan, le "Napoléon américain". Serait-ce un Napoléon sur le papier ?
Du coup les décrets fusent :
2ème décret (après celui sur l'offensive de Richmond), l'organisation de la défense autour de Washington :
 
3ème décret, McClellan n'est plus Général en Chef de l'Union. Non non ce n'est pas un désaveu  
 
 
 
Pendant ce temps la presse est toujours aussi vindicative et pousse à la faute. Une offensive est réclamée sur Richmond. Heu... Mrs. les éditorialistes, à moins de multiplier les divisions comme les petits pains (ou chocolatines, c'est selon), ça serait pas un tantinet contradictoire avec le 2ème décret ?
 
Il faut donc marcher sur Richmond, comme le réclament le Président et les feuilles de choux ? Ça ne va pas être simple, il y a du rebelle entre Washington et Richmond....
 
Tant pis il faut y aller quand même. La pression est trop forte. L'armée du Potomac est réorganisée, une bête de guerre est construite. Elle totalise plus de 2.000 points de combat, du jamais vu sur le continent américain. C'est trois fois les effectifs des batailles de Bull Run, qui nous semblaient déjà démesurés... MC Clellan marche sur Stafford, position ennemie plus légère que celle défendant Manassas.
 
La terrible bataille débute le 19 mars 1862, à l'aube. Des dizaines de milliers d'hommes se tuent et s'entretuent, à la baïonnette, au sabre, au fusil, au canon.
L'organisation en corps joue à plein de part et d'autre. La marche au son du canon fonctionne. Le corps de Whipple resté à Alexandria rejoint l'armée, mais l'armée rebelle  de Beauregard rejoint à peu près au même moment le champ de bataille. Au plus fort des combats ce sont près de 100.000 hommes qui s'affrontent.
Bien qu'en légère infériorité numérique, l'ennemi est bien retranché, mieux commandé. Nos régiments retraitent ou se débandent. MC Clellan fait sonner l'arrêt des combats. Nous perdons 11.000 hommes (morts, blessés, disparus) tandis que le sud déplore 7.000 pertes. C'est surtout 3 points de moral en moins pour l'Union. Cette seule boucherie représente à elle seule 1/3 des pertes cumulées entre avril 1861 et mars 1862. Merci la presse...
 
Sur le Mississipi par bonheur les opérations se passent mieux.
Tandis que les rebelles se font botter les fesses dans le Kentucky, à Bowling Green (c’est la première bataille rangée dans le Kentucky en excluant l’escarmouche de Paducah qui a mis le feu aux poudres)… 
 
… Grant depuis les forts Henry & Donelson (où subsistent quelques troupes en garnison, ça serait bête de reperdre les forts) fonce sur Nashville, Tennessee ! Si Nashville est prise, ce serait la première ville objectif confédérée à tomber !
Pour économiser ses hommes, pour aller plus vite et prendre les rebelles de vitesse, Grant embarque sur le Cumberland.
A son arrivée Grant constate que la ville est défendue par 9.000 rebelles, commandés par Gustavus Woodson Smith, auquel il ne laisse aucune chance :
 
L’armée régulière sudiste en déroute, il ne reste plus qu’à Grant à nettoyer la ville de ses quelques insurgés, un jeu d’enfant. La bannière étoilée flotte maintenant sur Nashville, Tennessee, !
 
Situation au Kentucky/Tennessee : 
 
La prise de Nashville a un retentissement international, qui vient un peu atténuer la défaite de Stafford.  Sa chute est saluée par celle de Fayetteville, dans l’Arkansas, reprise par les troupes de Nathaniel Lyon.