Salut,
pour ce qui est des impôts de guerre, je ne sais pas trop, j'aurais tendance à les permettre vu qu'il y a une pénalité à la lassitude guerre. Donc c'est miser soit sur un conflit long mais de plus basse intensité en ne les prenant pas ou miser sur un conflit court mais que l'on est condamné à conclure rapidement si on les prend. Reste à voir si la pénalité en lassitude de guerre est bien équilibrée. Vu que les impôts de guerre jouent sur un bonus aux taxes, je crois ne pas être le mieux placé pour donner un avis objectif car je dois être une des nations les plus bénéficiaires de ce mécanisme.
Pour le reste, je voulais vous faire part de mes premières impressions concernant notre partie qui est ma première partie en multijoueur sur EU3. Beaucoup de mes réflexions seront des comparaisons avec mes souvenirs des nombreuses parties de EU2 auxquelles j'ai participé.
Mes impressions sont mitigées.
Points positifs
Il y a les mécanismes de jeu qui, je trouve, sont une évolution très positive. La gestion des pays est fortement enrichie, il y a toujours quelque chose à faire. Que ce soit les améliorations provinciales, l'utilisation des magistrats, les règles dynastiques, les priorités budgétaires, les missions à remplir, la gestion des différents types d'agents, le recrutement des conseillers et leaders, les idées nationales et les décisions culturelles ou économiques.
Sincèrement, autant dans EU2, je m'ennuyais parfois pendant une décennie, autant ici, je peine parfois à rester à la page dans tous les domaines de gestion de mon Royaume mais c'est très bien.
Points moins positifs
Je n'irais pas jusqu'à dire qu'il s'agit de points négatifs ou rédhibitoires car c'est très subjectif et peut être qu'avec l'évolution de la partie, il m'apparaitront moins comme tel.
la vitesse d'expansion :
On a fait 16 années dans notre partie, et ... dans certains cas, quand je regarde la carte, j'aurais plutôt l'impression qu'on est en 1580. Les exemples que je vais prendre ne sont nullement une critique contre le joueur qui sont concernés, qui ne font que jouer dans le cadre de leur politique afin d'optimiser leur nation et comme leur permet les règles.
La France s'est agrandie de 10 provinces (la moitié étant avec l'accord d'autres grandes puissance qui les lui ont cédé) et 3 colonies, la Russie de 18 provinces (bientôt 22 ?), l'Angleterre a installé 14 colonies, l'Autriche a vassalisé suffisamment d'électeurs pour lui conserver la couronne Impériale tout en devenant protestant (j'y reviendrai).
Certes, le Danemark (problèmes internes si j'ai bien suivi), la Castille dont l'union personnelle avec l'Aragon ne se traduit pas par la formation de l'Espagne (gros problème, j'y reviendrai) et l'Empire Ottoman (dont l'annexion de 4 provinces Mamelouke fait de lui un expansionniste modéré par rapport à d'autres mais il a peut être été freiné par sa guerre de Crimée) ont été plus raisonnables mais à part, la Castille (mais qui a quand même entamé un expansionnisme colonial conséquent), engluée dans son union dynastique, les problèmes Ottomans et Danois semblent ponctuels et j'imagine qu'ils ne tarderont pas à afficher un expansionnisme équivalent aux autres.
On a fait 16 années, et si je reprends l'exemple Russe (encore une fois, aucune critique envers Dreiwen qui semble bien maitriser son sujet), qui est une nation que j'ai bien connu à EU2. Et bien dans EU2, je n'ai pas atteint un tel développement territorial avant la fin du 16ème siècle et mes premiers accrochages avec l'Empire Ottoman ont du se produire au 17ème siècle.
Bref, je m'inquiète de la facilité avec laquelle on s'étend, si ce rythme continue, on va se retrouver avec 7 gros ensembles au 17ème siècle et on passera 2 siècles à se créer des alliance type première guerre mondiale et des conflits du même acabit. J'espère cependant un ralentissement du rythme une fois que chacun aura "unifié" son pays et absorbé toutes ses provinces "core" mais c'est à voir.
A posteriori, je pense que prendre un niveau de difficulté plus élevé aurait ralenti cet expansionnisme.
Des nations plus génériques
Je ressens moins dans ce jeu les spécificités de chaque nation. Je ne sais pas si c'est du au fait de jouer sans option historique ou bien parce que la plus grande liberté d'orientation de la gestion de son Royaume (les points positifs que j'ai cité) permet de s'écarter fortement de la situation historique.
Par rapport à EU2, j'ai plus l'impression de jouer un pays A situé dans l'espace entre les Pyrénées le Rhin et les Alpes que de jouer le Royaume de France avec ses avantages et inconvénients. le débat entre historicité et liberté d'action a toujours été un grand sujet de conversation entre les joueurs de EU (n'est ce pas Seb

). Je pense que l'on est tous d'accord pour dire que jouer à EU c'est que l'on part d'une situation donnée à un moment donné et à partie de là on peut faire évoluer son pays de la manière qui nous semble la plus appropriée. Étant plutôt partisan d'une certaine historicité, j'ai toujours pensé que cette évolution doit se faite dans certaines contraintes inhérentes au pays que l'on gère.
Par exemple, l'Allemagne et la France sont clairement des régions où la réforme a divisé les allégeances. Effectivement, j'ai des provinces qui commencent à se convertir à la réforme ou au protestantisme mais il est vraisemblable que je n'aurai pas de guerre de religion, de même, il n'y aura vraisemblablement pas de guerre de 30 ans. Bien évidemment, nous connaissions tous ces évènements à l'avance et on pouvait s'y préparer pour en amoindrir les conséquences mais ces évènements majeurs rythmaient les parties. Je ne sais pas comment cette partie évoluera mais je suis nostalgique des évènements historiques.
Concernant les leaders et les monarques historiques, je le suis moins. effectivement pour une nation comme la France, voir monter sur le trône François II ou Louis XIV avait une grande saveur et des ramifications politiques fort différentes, de même que voir apparaitre Suffren ou Vauban, mais on verra comment cela évoluera et puis pour certains pays, ce n'était pas très gai (notamment l'Espagne et l'empire Ottoman qui passait le dernier siècle sans espoir de voir apparaitre qui que ce soit de valable).
Pour terminer et illustrer mon propos, je parlerai de l'exemple emblématique de l'Autriche dans cette partie. encore fois, ce n'est nullement une critique vis à vis de Rooom qui me semble bien gérer son pays et prendre des options certes originales mais efficaces.
En tant que partisan d'une certaine historicité dans EU, ce fut un choc pour moi de voir l'Autriche devenir protestante et afficher de larges prétentions coloniales. Je ne dis nullement qu'il ne devait pas le faire mais bien que cela m'a fort surpris. On peut bien sur ajouter à cela, ce qui n'est un secret pour personne à présent, c'est la bonne entente avec la France.
Bien sur ces options sont très valables pour l'Autriche comme elle peuvent l'être pour toute nation mais ça me donne plutôt l'impression de voir un pays tel les Pays Bas ou l'Angleterre occuper l'espace centre Européen et non la très catholique Autriche, rempart de la foi contre les infidèles et les hérétiques. J'ajouterai aussi une bizarrerie dans le jeu, qui permet à la dignité impériale de rester dans la maison d'Autriche car bien que protestante, elle a vassalisé suffisamment d'électeurs pour les forcer à la lui conserver. C'est pour moi très iconoclaste comme mécanisme de jeu mais c'est très bien joué de la part de Rooom, qui obtient les avantages du protestantisme en gommant une partie des inconvénients.
Dans ce cas ci mon role play s'oppose à mon gameplay oserais je dire. J'ai une très bonne entente avec l'Autriche. En terme de gameplay j'ai tout intérêt à conserver cette entente car j'en suis persuadé, elle est très bénéfique pour nos deux nations; en tant que joueur j'aime être fidèle à mes engagements et je pense que Rooom le sera aussi.Tandis qu'en terme de roleplay, un empereur protestant devrait être une hérésie à abattre pour la fille ainée de l'église. Mais est ce que je joue bien la fille ainée de l'Église ou bien plutôt cette nation générique située entre Rhin et montagne...
Bref, je verrai bien comment le jeu évolue mais je suis un peu déçu à ce stade du feeling des pays. Actuellement ma seule idée pour remédier à ça serait les évènements historiques mais je ne suis pas sur que cela change grand chose.
le scénario de 1492
Notre première idée était de jouer avec le scénario de 1453 et je m'étais bien entrainé avec celui là. Lorsque l'on a opté pour 1492, j'ai fait quelques essais pour me faire une opinion sur la situation de la France sans vraiment faire attention à la situation générale.
Sans réellement tenir compte du scénario mais vu la répartition des pays, mon analyse a toujours été que la meilleure option diplomatique pour la France était une entente avec l'autre puissance au centre de l'échiquier Européen : l'Autriche. Car sinon les puissances plus périphériques (c'est à dire toutes les autres) auraient beau jeu de nous monter l'un contre l'autre afin de nous neutraliser mutuellement.J'ai donc privilégié la recherche d'un accord équilibré avec l'Autriche dans cette partie en me disant que de la sorte je pourrais faire face à mes rivaux coloniaux de mon côté et que l'Autriche ayant la quiétude à l'ouest, pourrait faire pièce, avec le concours de la France si nécessaire, à tout expansionnisme venant d'autres directions. Mes deux rivaux naturels seraient donc la puissante Royal Navy et la redoutable armée Espagnole ... sauf que il n'y a pas de redoutable armée Espagnole ... , à la place il y a une Castille à peine plus puissante que le Portugal... Ce n'est pas la faute de Rig mais plutôt du scénario tel qu'il se présente.
Effectivement le scénario est historiquement très correct, c'est la maison d'Autriche qui avait hérité de l'empire Bourguignon et l'union de Castille et Aragon n'avait pas encore cédé la place à une nation unifiée. Vous allez peut être me trouver incohérent puisque plus haut ,je me revendiquais partisan de l'historicité. Mais je préfèrerais, et de loin, la situation de EU2 qui certes, anticipait de 70 ans le partage de l'empire Habsbourg à l'abdication de Charles Quint mais avait le mérite de donner à l'Espagne une présence et une puissance significative en Europe.
Ce n'est pas le cas dans ce scénario et je ne vois pas très bien comment elle pourra l'obtenir. Certes elle bénéficiera des richesses des Amériques, mais comme la France et l'Angleterre oserais je dire. Elle peut aussi raisonnablement espérer absorber l'Aragon afin de créer l'Espagne mais que de temps et d'énergie perdue pour y arriver dans les prochaines années.
Entretemps, elle ne peut rien dire ou faire par elle même en Europe, l'empereur se convertit au protestantisme et, comme Rig l'a dit, à part aller cafter au pape elle ne peut rien y faire. Plus grave encore sa faiblesse relative a des conséquences sur la situation coloniale : dans l'affaire du Brésil, je ne suis pas sur que Rig m'aurait laissé au final cette région si le différentiel de puissance en Europe n'avait pas été si important en ma faveur. L'Espagne aurait pu rogner mes prétentions coloniales si elle avait pu compter sur l'Autriche. Mais pour le joueur autrichien, il a le choix entre s'entendre avec une nation à peu près équivalente au Portugal qui ne peut avoir actuellement de prétention en Europe et, donc, ne pourra lui fournir qu'un soutien marginal sauf peut être financier; et la France à la puissance équivalente à la sienne qui n'aura aucun mal à trouver des personnes intéressées à l'abaissement de l'Autriche à Copenhague, Moscou ou Constantinople; pour peu que le joueur Français ne soit pas trop gourmand et qu'un accord équilibré concernant leur espace commun puisse être trouvé; je pense que le choix Autrichien ne fait pas beaucoup de mystère.
Bref je plains Rig car il devait penser prendre en mains une nation puissante qui aurait son mot à dire en Europe qui pourrait à la fois défier l'Angleterre, l'empire Ottoman et la France et qui se retrouve à tenter d'unifier l'Espagne, ca ne doit pas être gai et en plus ca déséquilibre la politique Européenne par rapport à ce qui me semble, elle aurait du être.
Bref, je pense que le choix du scénario de 1492 n'était pas une bonne idée.
Voilà désolé pour ce long déballage de mes impressions, je voulais simplement vous en faire part et peut être susciter un peu le débat en les comparant aux vôtres.
Pour le reste, je serai là demain soir sans faute.
A noter que je serai absent les mardi 13, 20 et 27 juillet pour cause de vacances.
bonne journée
Crus