Page 3 sur 3

Re: La grosse branlée de 1870

Posté : sam. déc. 24, 2011 2:18 pm
par GA_Thrawn
Emp_Palpatine a écrit :J'oubliais bien sûr l'attitude de Bazaine, responsable presque à lui tout seul de la catastrophe. Le type qui se laisse enfermer dans Metz par des forces inférieures en nombre, qui ne tente rien et finit par se rendre. Tout ça pour de mesquins calculs sur son propre avenir et son soi-disant distant, voulant profiter du chaos politique.
S'il y en a bien un qui méritait le peloton... :roll:
Il pas eu ce qu'il méritait c'est sur... :goutte:
Encore qu'il ait failli être assassiné par un français alors qu'il s'était réfugié en Espagne.

Re: La grosse branlée de 1870

Posté : lun. déc. 26, 2011 9:01 pm
par Theodoric
Vous pensez que les autrichiens d'aujourd'hui, se demandent si ils auraient pu remporter la guerre Austro-Prussienne?
Ou est-ce qu'il pense que c'est une défaite parmi tant d'autres?

:D

Sérieusement, étant étudiant en histoire, et actuellement en période d'examen, je n'ai pas spécialement envie de m'étendre trop longtemps là-dessus(j'aime l'histoire, mais comme tout le monde, il m'arrive de fatiguer), mais justement, les autrichiens auraient pu remporter la guerre face aux prussiens: le nombre de soldat tendait en leur faveur, et techniquement, l'armée autrichienne est aussi plus avantagé.
Ce qui a joué? L'incompétence de l'Etat-Major autrichien(von Benedek subira la honte de la défaite de Sadowa), la rapidité de déploiement des prussiens, la guerre de mouvement des prussiens fût déterminante, la mauvaise organisation des autrichiens(comme il a déjà été dit, les prussiens utilisaient une armée de métier permanente, une VRAI).

Pourquoi parler de cette guerre dans le cadre de la guerre franco-prussienne? Tout d'abord, car je vois que la période d'unification allemande passionne beaucoup ce forum. Ensuite, c'est tout simplement parce que l'histoire n'est jamais qu'une suite d'événements qui mène à d'autres événements, par conséquent on ne peut ignorer la guerre Austro-Prussienne.
Tout d'abord, parce qu'elle permet d'affirmer la Prusse en tant que protecteur des allemands(l'empereur d'Autriche, François-Joseph se comportera comme un simple prince allemand). Au nord, il y aura désormais la Confédération de l'Allemagne du Nord, au sud la Bavière qui est le seul Etat allemand(en dehors de l'Autriche) encore puissant. La guerre franco-prussienne est donc cruciale pour mettre un point final à l'unification allemande.

A noté qu'avant le conflit de 1870, il y aura la crise Luxembourgeoise. Cela peut sembler anecdotique, mais dès cette crise, les luxembourgeois auront de moins en moins le sentiment de se sentir allemand.

Durant la guerre Austro-Prussienne, Bismarck a eu l'intelligence de retenir les soldats, Guillaume Ier comptait marcher lui-même sur Vienne. Cela peut sembler anecdotique, et pourtant c'est un fait important: à l'avenir, vu que la paix n'a pas été humiliante, il sera possible de faire de l'Autriche un allié. Avec la France, ce ne sera pas le cas, les historiens ne savent d'ailleurs pas pourquoi Bismarck laissera les prussiens marché sur Paris(la blessure de son fils durant cette guerre? la France est un ennemi externe puisque non-germanique? Les historiens n'ont pas vraiment de réponse), erreur fatal puisque non seulement la France sera amputé de l'Alsace, mais du fait de l'humiliation, elle cherchera toujours à se venger.

Re: La grosse branlée de 1870

Posté : lun. déc. 26, 2011 9:17 pm
par Emp_Palpatine
Il est à noter aussi que la guerre Austro-Prussienne tombe admirablement bien pour la Prusse: Napoléon III est en crise (et pour avoir souffert de calculs, je conçois très bien qu'il eut été incapable de penser clairement), et "domaine réservé" oblige, la diplomatie française est plus ou moins paralysée pendant une partie du conflit.

Elle ne se réveille, et la France ne gesticule sur le Rhin, que sur le tard.

Bismarck avait de toute façon planifié tout ça de manière magistrale, notamment ses fameuses compensations à la France d'avant-guerre qu'il s'empressera de rendre publiques pour désintéresser l'Empire Britannique du continent... Mais aussi la conclusion de la guerre des Duchés faite pour contenir le casus-belli pour le règlement de compte avec l'Autriche.

Re: La grosse branlée de 1870

Posté : lun. déc. 26, 2011 10:06 pm
par Theodoric
Emp_Palpatine a écrit :Il est à noter aussi que la guerre Austro-Prussienne tombe admirablement bien pour la Prusse: Napoléon III est en crise (et pour avoir souffert de calculs, je conçois très bien qu'il eut été incapable de penser clairement), et "domaine réservé" oblige, la diplomatie française est plus ou moins paralysée pendant une partie du conflit.

Elle ne se réveille, et la France ne gesticule sur le Rhin, que sur le tard.

Bismarck avait de toute façon planifié tout ça de manière magistrale, notamment ses fameuses compensations à la France d'avant-guerre qu'il s'empressera de rendre publiques pour désintéresser l'Empire Britannique du continent... Mais aussi la conclusion de la guerre des Duchés faite pour contenir le casus-belli pour le règlement de compte avec l'Autriche.
Tiens, j'avais penser en parler, mais... la fatigue. :D

En tant que non-allemand, on peut ne pas aimer Bismarck, mais force est de constater que dans son domaine, c'est un génie. Le tour de force de ce brillant diplomate, c'est que lors de la guerre Austro-Prussienne, il a réussi à faire de l'Italie un allié(ce n'est pas anodin, vu qu'à l'époque l'Italie est allié de la France), et à tenir à l'écart les grandes puissances(c'est d'ailleurs l'une des raisons de pourquoi il n'a pas voulu que l'armée marche sur Vienne: il fallait que la guerre soit rapide).
A noté qu'en plus, il avait négocié avec la France: celle-ci devait annexer la Belgique et le Luxembourg. Après la victoire prussienne, Napoléon III attendait que la Prusse lui donne en compensation de sa non-intervention des territoires de la rive gauche du Rhin. Vu que ça n'a jamais abouti, la France commence à devenir hostile à la Prusse à partir de ce moment-là.