Leaz a écrit :
C'est marrant tu dis que le problème c'est que les armées occidentales sont entrain de perdre leur savoir-faire dans un conflit classique, mais tu cite que des contre-exemples : guerre contre le Hezbollah, on est clairement dans la nouvelle doctrine des guerres de guerilla, pas dans un affrontement étatique classique, d'ailleurs l'armée libanaise s'est vite fait poutré par Israël, qui a ensuite dû s'en aller a cause des activités de guérilla du Hezbollah, justement..
Quelle armée Libanaise? Le Liban est un non-État depuis trente ans.
La guerre de 2006 n'était pas une guerre inter-étatique, bien que le Liban soit plus ou moins sous contrôle du Hezbollah. Et Tsahal a reçu une douche froide devant un ennemi bien mieux préparé que prévu. Avant de remplir ses objectifs, avec beaucoup de retard. Pourquoi? Le tout technologique, l'excès de confiance. Dont tu fournis de beaux exemple ensuite.
A moins d'avoir une masse critique en hommes (et en crédit, en intellectuels...), une armée aura bien du mal à être efficace à la fois dans le combat classique et dans les opérations "au milieu des populations". Sans oublier qu'un savoir faire, ça se perd.
Ensuite tu cite les armements mis en vente par la Russie notamment qui se font a la lumière des conflits non-conventionnels, encore une fois. Géorgie contre Russie.. on peut presque parler de conflit non-conventionnel vus la disproportion de moyens entre les deux belligérants. D'ailleurs un tel conflit on a vus ce que ça a donné en Irak, l'armée de Saddam a préférer fuir un combat perdus d'avance, et les rares combats se sont fait avec un ratio effroyable en faveur des américains (ben oui, envoyer un missile ça coute pas cher en vie humaine).
Non.
Nous sommes dans les deux cas dans une guerre inter-étatique entre deux armées. Le niveau technologique, la différence en effectif, ça n'entre pas en ligne de compte pour qualifier le conflit.
La guerre non-conventionnelle, c'est la guerre "au milieu des populations" style A-Stan ou Irak post 2003. Celle où l'adversaire est protéiforme, confondu avec la population civile, et où les actions de combat sont surtout du combat urbain de faible intensité, quelques embuscades, des bombes. Il ne s'agit pas d'un combat entre armées (guerre classique) mais entre forces militaires et insurgés/acteurs non-étatiques (guerre au milieu des populations).
Maintenant quels raisons pourrait-on avoir a garder une armée éfficace dans un conflit conventionnel (ie. deux armées ayant peu ou prou le même niveau technologique) ? Un danger en Europe ? Vraiment peu probable, a moins que l'UE n'explose, que les partis d'extrême droite prennent le pouvoir un peu partout et que la civilisation du pétrole s'effondre, plongeant les économies développés dans le chaos, bref on est plus dans la science fiction quand même. Un danger ailleurs dans le monde ? En amérique ? Peu probable encore une fois, même si le Brésil venait a péter son cable, la présence de l'oncle Sam a coter est dissuasive, et puis quel intérêt a attaquer une possession française ? En Guyane y a un peu d'or, une base spatiale mais pas grand chose d'autres, alors les îles des caraïbes et d'ailleurs j'y crois encore moins. Non, le scénario le plus probable ce serait une guerre en Asie effectivement, mais là encore quel intérêt pour nous de nous y engager massivement ? Aucun. Les belligérants asiatique ferait ça très bien tout seul, et si la France doit intervenir elle le ferait plus sous forme de corps expéditionnaire. Comme tu le souligne penser que les asiatique auront forcément besoin de l'occident pour s'entre tuer relève de la croyance de la supériorité acquise de l'armée occidentale.
Non, juste qu'on a la Nouvelle Calédonie dans le coin, la Polynésie et des intérêts dans l'Océan Indien. La France ne pourrait pas ne pas s'intéresser un minimum à un conflit éclatant en Asie-Pacifique.
Pour le reste: si vis pacem, para bellum. Renoncer à son outil militaire sur une vision à très court-terme, c'est tout simplement insulter l'avenir. Je suis loin d'être aussi catégorique sur l'absence de menace à moyen et long terme. Notamment sur le "manque d'intérêt". Les ZEE c'est pas du poulet. Et les Argentins ont agressé la 4ème puissance mondiale pour des cailloux sans ressources. La guerre, c'est aussi une affaire de symboles.
Sans oublier qu'un outil militaire, quand on y renonce, ça ne se reconstruit pas en deux ans. Il faut réacquérir du matériel, reformer des hommes, retrouver un savoir faire, etc...
A mon sens, au contraire du tiens, je pense qu'on va clairement dans la bonne voie, les conflits non-conventionnel vont devenir de plus en plus présents. D'ailleurs contrairement a Kara je trouve que l'armée française en Afghanistan fait du trés bon boulot, contrairement aux américains. Combien de pertes française depuis le début du conflit ? En 6 ans on a perdus oulhaaaa 14 soldats !! dont 12 de fait d'armes !! Pour un cout annuel moyen de 500 millions d'€ (le budget de l'armée c'est 40 milliards). Bref on se débrouille très bien avec peu de moyens, on est entrains d'engranger de l'expérience pour ce type de conflit, du savoir-faire qui sera beaucoup plus utile que celui des anciens de la guerre froide. Savoir construire des écoles c'est comme ça qu'on va gagner les guerres du 21e siècles, pas en balançant du napalm sur le moindre suspect.
La force des armées européenne aujourd'hui c'est les forces non-conventionnelle, les opérations spéciales, "l'électronisation" du champ de bataille qui permet de savoir où, quand, combien d'ennemis, d'y lancer les forces adéquates pour l'intercepter et donc d'utiliser au maximum les moyens dont on dispose. A contrario de garder des flottes fortes et d'une technicité élevée afin de contenir l'ennemi probable sur son propre territoire.
On ne gagne pas des guerres en construisant des écoles, mais en éliminant l'adversaire. L'armée humanitaire, les belges l'ont fait. Ils reviennent en arrière. C'est bien joli les PRT et autres opérations civilo-militaires, mais le job des militaires c'est la destruction de l'ennemi.
Quant à la supériorité technologique, c'est là encore un pari. Les Israéliens l'ont bien connu en 2006.
Et enfin, de toutes façon, si l'integrité même de notre territoire est menacé d'une part on a la riposte nucléaire, d'autres part vous pensez que l'occupation d'un pays moderne amènerait un quelconque intérêt a une puissance occupante ? L'économie s'effondrerait, les besoins en énergie serait énorme pour maintenir la population dans son confort, sans quoi elle cesserait le travail : ce serait plus un boulet qu'un avantage.
Parce qu'un occupant doit maintenir la population dans son confort?
Tu vas voir si tu bosserais pas, tenu en joue par une kalach. Les Russes ne se privent pas pour occuper deux provinces géorgiennes actuellement.
Ensuite, l'arme nucléaire est une arme de non-emploi. Et quand la dissuasion rate, tu fais quoi? Tatcher aurait du "nuker" Buenos Aires en 1982? C'est une chimère la dissuasion.