Voilà qui promet des discussions intéressantes...Marius a écrit : Je vous avais pas dis ? J'ai fais mon mémoire de maitrise sur la vie politique en Argolide* pendant l'époque Hellenistique

Voilà qui promet des discussions intéressantes...Marius a écrit : Je vous avais pas dis ? J'ai fais mon mémoire de maitrise sur la vie politique en Argolide* pendant l'époque Hellenistique
Marius a écrit :oh mince, j'ai loupé ce sujet![]()
Je vous avais pas dis ? J'ai fais mon mémoire de maitrise sur la vie politique en Argolide* pendant l'époque Hellenistique et j'ai bien entendu du dévier sur le Pelloponèse, histoire de donner un peu de corps à l'ensemble.
Alors, on commence par quoi ?
Peur d'un siège ? Sparte n'a JAMAIS construit de murs autour de la ville car les dirigeants sont restés fidèles au principe : "Nos murs, ce sont nos hommes".
La raison principale est le respect d'une règle d'or en politique : il faut savoir ménager ses ennemis.
Alexandre savait qu'il allait partir pour longtemps en Asie et que durant son absence, les grecs pourraient avoir envie de regoûter à l'indépendance : il le feront avec le soulèvement de 330, ou avec la guerre Lamiaque suite au décret de rappel des bannis.
Conserver un ennemi faible (Sparte n'est plus Sparte depuis les batailles de Leuctres et Mantinée suivies de la perte de la Messenie) mais qui fait peur est un calcul qui s'est avéré payant car il a permis à Alexandre de contrôler le reste de la Grèce avec des forces très réduites.
En plus, les dirigeants Spartiates sont des nullités pendant cette période : Aegis III se fera tuer à la bataille de Megalopolis en 330, le soulèvement des Spartiates contre Alexandre fera long feu car les cités grecques préféraient un maitre éloigné et relativement bienveillant aux Spartiates dont le souvenir de l'hégémonie était encore vivace.
Il faudra attendre Aegis IV au milieu du IIIè siècle pour retrouver un roi potable à Sparte.
Une autre raison est que pour quelqu'un se prétendant Hegemon de la Grèce, défenseur de la civilisation et vengeur des outrages commis par les Perses, éliminer Sparte après le rasage de près subi par Thèbes aurait été un peu beaucoup et aurait justifié a posteriori les accusation de barbarisme proférées par Démosthènes & co.
Enfin, une troisième raison, plus sentimentale. Parmenion, son tuteur et l'homme qui lui a appris une bonne part de sa science militaire était spartiate. Par respect pour son vieux maître, il n'a pas voulu humilier une fois de plus sa cité d'origine (qui a bien donné sur ce plan au IVè siècle).
* c'est beaucoup plus chiant qu'une étude sur les Chevaliers-paysans de l'an 1000 au lac de Paladruth et c'est très efficace pour calmer les casses - co***** car je peux tenir une dizaine d'heures dessus.