Le titre EDF (Equipe de France) s’est effondré jeudi soir après avoir été victime d’une OPA d’un groupe mexicain. Le CAC 40 n’a pas pour l’instant pâti de la baisse du titre ; néanmoins, il pourrait être affecté si la crise continuait.
Un titre surcôté
Cela faisait longtemps que les principaux analystes mettaient en garde contre la politique menée par la Direction actuelle, mais celle-ci a persévéré aveuglément dans ses erreurs sans tenir compte des recommandations du marché.
Le titre est arrivé à un maximum en 1998, il y a 12 ans déjà. Depuis, à part une embellie « heureuse » en 2006, il ne cesse de baisser. Un incident grave s’était déjà produit à Paris lorsque des investisseurs irlandais avaient été bernés lors d’un appel d’offres qualificatif. Peu après, plusieurs cadres de l’entreprise étaient impliqués dans une sordide histoire de fille légère, affaire qui avait amusé et qui avait vite été oubliée.
Des actifs survalorisés
Les actifs présentés dans les bilans annuels étaient année après année survalorisés artificiellement : plusieurs fois, des agences d’information spécialisées ont tiré la sonnette d’alarme, mais le Conseil d’Administration de la FFF, actionnaire majoritaire, a toujours reconduit l’équipe dirigeante, même après l’échec de l’introduction du titre sur le marché européen en 2008. Et pourtant, avant la chute brutale de jeudi, il y avait eu un signe avant-coureur avec le marché de la Réunion remporté le mois dernier par les Chinois (c’était la première fois que les asiatiques s’imposaient devant les Français).
Des dissensions internes
De plus en plus de dissensions internes sont apparues ces derniers jours entre les cadres techniques de l’entreprises et les agents de terrain allant jusqu’à des insultes proférés par ces derniers. Ces comportements ont été rendu publics avant-hier dans la presse spécialisée, un agent de terrain a été mis à pied, ses collègues ont alors dénoncé une trahison à l’intérieur de leur équipe. Hier, une grève a paralysé l’entreprise et … c’est un cadre technique qui démissionnait. On ne sait plus très bien où tout cela peut finir … la situation semble hors de contrôle à la veille d’une décision cruciale face à nos concurrents sud-africains.
Analyse à CT :
- si les concurrents sud-africains remportent le prochain contrat mardi prochain, alors on peut imaginer la disparition du titre du marché pendant une période de plusieurs années ; notre conseil est alors de vendre et de réaliser une restructuration totale de l’entreprise
- un succès commercial face aux concurrents sud-africains et un changement à la Direction (le remplacement programmé de Mr Domenech par Mr Blanc) peuvent soutenir le titre à un niveau bas mais acceptable, une restructuration sera néanmoins là aussi nécessaire
Une chose est certaine : aujourd’hui, les 65 millions d’actionnaires ont perdu confiance dans le titre Equipe de France.
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