Voilà presque 3 ans que la Bulgarie est en guerre aux côtés de l'Axe. Au début de cette alliance, tout sembler indiquer que l'Allemagne et ses alliés allaient gagner la guerre, tellement les campagnes précédentes avaient étonné par l'immensité des succès qu'elles avaient apportés. Le 22 juin 1941, l'URSS avait été désignée nouvelle cible des appétits de conquête de Hitler. La Bulgarie a suivi les nazis sans discuter, pensant à de nouvelles victoires faciles, de la gloire et du butin. En octobre, les Allemands étaient devant Moscou. Mais ils ne sont jamais allés plus loin. Les Anglais défendaient férocement leurs îles, Hitler commettait une erreur stratégique après l'autre, les Soviétiques passaient lentement vers l'attaque. La Bulgarie n'a assisté à cela que de loin, faisant confiance à son grand allié et jouissant de la province de Skopje qui lui avait été rattachée. D'insouciance en insouciance, la Bulgarie en est arrivée à ce qu'elle est maintenant : un état sur le point d'être menacé sur son sol national. En ce 6 juin 1944, Boris III regarde anxieusement vers le Nord et vers l'Ouest. Au Nord, les Soviétiques qui franchissaient la frontière roumaine. À l'Ouest, les Anglais en Italie, certes retenus par une puissante ligne de défense allemande, mais prêt à bondir d'un instant à un autre vers la Grèce, à une centaine de kilomètres de Sofia ...
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La Bulgarie est pauvre, en ressources comme en usines, elle ne peut se permettre ne serait-ce qu'une offensive. Ses chasseurs sont modernes, son infanterie équipée de manière satisfaisante. Il n'y a qu'une solution : se retrancher dans les montagnes et espérer tenir. Si une situation très favorable s'annonce, des offensives à objectifs limités pourront être menées.
Malgré l'extrême faiblesse industrielle, la production d'une division de montagne avec brigade antichar et une division d'infanterie avec brigade antichar est entamée. Des recherches sur les radars anti-aériens sont entreprises pour améliorer l'efficacité de la FlaK. Les ressources manquent à tel point que même après le début de construction de FlaK dans tout le pays, il est impossible d'alimenter décemment les usines.
Le 22 juin, des avions survolent le territoire bulgare. Les avions de chasse décollent, et les pilotes bulgares constatent rapidement qu'ils s'agit de bombardiers navals anglais. Un par un les chasseurs de chaque chaîne décrochent et poursuivent un Anglais. Bien peu d'ennemis sortiront indemnes de cette bataille aérienne ... Cela rassure le haut-commandement, qui ne pourrait se permettre d'entrainer en supplément des divisions avec brigades antiaériennes.
Le 17 juillet, une nouvelle inquiétante atteint le central du GQG de Sofia : Les Canadiens ont débarqué en Grèce et en Albanie ! L'OKW demande une intervention immédiate. Sur ordre du Tsar Boris III, 9 divisions (sur 16 disponibles) quittent les plages qu'elles défendaient contre un débarquement éventuel et se mettent en route pour repousser l'ennemi en terre étrangère. Les divisions bulgares ne sont pas motorisées, tout se fait à pied ou à cheval. Ce n'est qu'en fin de mois qu'elles arriveront sur leur lieu d'affectation. Heureusement, les Canadiens n'en ont pas profité pour continuer à avancer dans un territoire complètement sans défense. Nous comprenons rapidement pourquoi : seule une division motorisée a débarqué. L'armée bulgare l'écrase, et se précipite en Albanie, ou des bombardiers sud-africains sont déjà arrivés, et malmènent les divisions d'occupation allemandes en Croatie.
Des raids de bombardement stratégiques sont également lancés vers l'île de Rhôdes, non-défendue par les Anglais.
Ce n'est qu'en octobre que les dernières troupes canadiennes seront chassées des Balkans, grâce aux troupes Bulgares. Une bataille, oui, mais malheureusement pas la guerre de gagnée ! La Finlande est annexée par les Soviétiques, et ceux-ci menacent Constata, faiblement défendue. La 1ère armée bulgare sous le commandement de Lukov y est dépêchée d'urgence.
La situation industrielle devient de plus en plus grave, et c'est avec peine que l'économie bulgare aligne 12 PP. Juste assez pour nourrir la population, les troupes, et laisser un ou deux maigres PP à la recherche ...
Les Soviétiques renoncent à leur attaque quand ils apprennent l'arrivée de 120 000 bulgares pour renforcer les lignes roumaines. Les officiers sont expérimentés, certains ont combattu pendant les différentes guerre des Balkans. Ils craignent d'être tournés, encerclés. Le front allemand en Pologne a craqué, et on pressent qu'il n'arrivera pas à se reformer sur la Vistule, peut-être sur l'Oder ...