TOUR 17 RUSSE - 21 AU 25 OCTOBRE 1943
Météo L'été indien n'en finit pas de procurer des températures clémentes et un ciel dégagé aux belligérents. Ce qui permet à tout le monde de bien mieux se massacrer, dans les airs et sur terre.
Renforts : Voila que l'Armée Rouge m'oppose ses auxiliaires, suppôts du communisme honni !
La 1ere brigade tcheque entre en gare de Kursk, étalée en plusieurs convois.
Sans s’arrêter, elle poursuit son périple jusqu'aux abords de Poltava où elle vient rejoindre le gros des forces de Guernica.
Remplacements Je n'en peu plus du réservoir absolument inépuisable de troupes et de matériels de l'Armée Rouge.
Que je lui casse plusieurs corps blindés, que j'étrille son infanterie, et d'autres unités reviennent à la charge, etouffant peu à peu ma propre armée, qui elle n'arrive pas à compenser ses pertes.
A Poltava, la 64e/67e DI de la garde regagne un step; et le 32e Bataillon de T-34 est remis sur pied ex nihilo.
Et le Front de Voronezh continue à se renforcer : la 3e Guard Tank Army, qui stationne à proximité du front, complète les effectifs du 6e corps blindé.
Et à Kharkov, le 11e corps blindé et le 173e bataillon de chars renaissent de leurs cendres. Ca va vite sentir le roussi dans le secteur.
A l'ouest de Mélitopol, la 50e/54e DI du Front Sud se recompose elle aussi.
Ravitaillement : . Les éléments les plus à l'ouest du Front Sud sont décidément trop loin de la tête de rail qui progresse doucement vers eux. Afin d'assurer la logistique de la 5e armée de choc et de ses unités annexes, le russe doit déployer d'importants convois de camions ( au cout d'une moindre remise en état de son artillerie).
La zone ravitaillée :
FRONT NORD
Rien. Les belligérents maintiennent un rideau de troupes, séparés par une zone tampon de plusieurs kilomètres.
L'inactivité règne, et ça me soulage !
FRONT CENTRE
De manière étonnante, la bataille de Poltava baisse en intensité, mais je gage que c'est pour mieux reprendre dans quelques jours (au tour prochain).
La 1ere armée de char et la 5e armée de char de la garde se concentrent pour frapper durement la 19e panzer appuyée par les 82e et 340e DI. Afin de donner encore un peu plus de punch à leur assaut, les soviétiques font entrer en action leur aviation. La Luftwaffe quant à elle se fait discrète...
Bousculées par le nombre, les unités allemandes plient, mais sans rompre. La qualité des équipages de chars allemands fait décidément merveille pour contenir les blindés russes. Bien que désorganisées, les unités allemandes se replient en ordre à peu près correcte, et surtout sans pertes !
Prudemment, les unités soviétiques se reculent, désireuses de s'écarter des puissantes formations blindées de Manstein, mais prêtes à frapper à nouveau au prochain tour.
FRONT SUD
Déja victorieux dans le Donbass, le Front Sud soviétique, fort de sa victoire récente à Zaporozh'ye, peut désormais se consacrer à sa mission la plus importante : franchir le Dniepr !
Dans un bel élan patriotique et néanmoins impressionnant, plusieurs grandes unités viennent border le grand fleuve, prêtes à s'élancer à l'assaut, bénéficiant en cela des préparatifs effectués par les unités de têtes. (
celles qui sont venues border le fleuve le tour précédent, puisqu'un assaut à travers un cours d'eau majeur ne peut être effectué si au moins une unité n'était pas déjà adjacente au dit cours d'eau au tour précédent).
Mais alors même que les bruits de moteur de milliers de camions et de centaines de chars grondent dans la steppe nogaisk, c'est un autre grondement qui attire l'attention.
A l'aube, des dizaines, des centaines de Lissounov Li-2 survolent le Dniepr, passent au dessus des lignes allemandes, et s'éloignent en direction de l'ouest. Ce ne sont pas des bombardiers, ce sont des appareils de transports, copiés sur le C-47 américain. En aussi grandes quantités, regroupés, cela ne peut signifier qu'une chose......un lâcher de parachutiste sur les arrières allemands !
Finies les tentatives des années 30 de faire tomber du ciel des soldats qui s'agrippaient aux haubans extérieurs en attendant le saut. Désormais ceux ci se précipitent dans le vide depuis la porte latérale de l'appareil. Se mettre en boule, espérant éviter la dérive de l'avion, sentir le souffle d'air du passage de celle-ci, se redresser, en plein vide, et déployer son parachute....
Des paras russes s’apprêtent à embarquer
Stick apres stick, des dizaines, des centaines d'hommes atterrissent tant bien que mal dans les champs, cherchant à se regrouper, à récupérer les containers de materiels et de munitions, à se situer enfin, pour pouvoir remplir leur mission.
Les forces soviétiques ont larguées 3 brigades d'un seul coup. Objectif: tomber sur les arrières des lignes allemandes. Impossibles d'aider directement au franchissement du Dniepr, leur appui sera indirect.
(
les paras russes ne peuvent être largués adjacents à deux hexagones tenus par l'ennemi; toute ma ligne du Dniepr étant correctement tenue, il n'y à pas de place pour un saut le long du fleuve)
Au sud, Drop Zone A, la 5e Brigade tombe sur les arrières de la 79e DI allemande. Des vents contraires ont dispersés plusieurs appareils. Et plusieurs patrouilles allemandes, alertés à temps, ont pu réagir vite et contrer l'ennemi sur certains points. La brigade est trop dispersée pour combattre immédiatement.
Sur la route entre Nikopol et Krivoi Rog, Drop Zone B, la 2e Brigade, elle, fait un atterrissage parfait. C'est à peine si on compte quelques chevilles tordues et une seule jambe cassée. Les fantassins de la 57e DI sont déroutés : l'apparition d'un ennemi dans son dos est toujours traumatisant pour un soldat, et les nouvelles recrues de la 57e DI n'ont pas la détermination des vétérans (
la 57e DI a été recomplétée au tour précédent). Ils sont incapables d'éradiquer les paras russes.
Le paysage à proximité de la Drop Zone B :
A peine plus au nord, Drop Zone C, la 1ere brigade vient compléter l'isolement de Nikopol par le nord. Là aussi, le saut est une réussite technique, il n'y a aucun disparu ou égaré, et la brigade est aussitôt en état de combattre.
L'assaut sur le Dniepr
Quelques kilomètres au sud de Dniepropetrovsk, la 8e de cavalerie doit faire face à 4 divisions d'infanterie épaulées par 2 bataillons de char. Des centaines de radeau et de barques surgissent de la berge opposée, dans lesquels se jettent une foule de soldats russes, et commencent à traverser le large fleuve. Celui-ci semble couvert d'embarcations. Grondants et crachants, des dizaines de chars sont hissés sur de larges barges censées les faire franchir l'obstacle fluvial, sous le tir nourri des défenseurs. La surface du fleuve est griffée en tout sens par des petits geysers provoqués par les rafales d'armes automatiques, agitée par les remous des embarcations ou les éclatements d'obus qui soulèvent indifféremment eau, barque, corps. Plusieurs barges transportant les chars russes sont touchées, commencent à sombrer au beau milieu du cours d'eau, emportant vers les fonds le lourd engin incapable de flotter, et parfois un équipage trop lent à s'en extraire. C'est l'enfer sur l'eau.
Mais les défenseurs ne sont pas à la fête. Le feu soviétique est intense: depuis la berge, toutes les pièces disponibles font feu à travers le fleuve, cherchant à réduire au silence chaque position, chaque fortin identifié. Terrés dans leurs trous, les soldats allemands baissent la tête. Ceux qui osent la redresser pour utiliser leurs armes sont aveuglés par les éclats de terre qui giclent en tout sens. Et la foule d'ennemi qui s'avance est bien trop nombreuse pour qu'ils parviennent à l'endiguer. Les premiers éléments russes ont touchés terre; les hommes rampent, s'approchent des points d'appuis. Beaucoup ne se relèvent pas. D'autres parviennent suffisamment prêts pour lancer leurs grenades. C'est le chaos.
Le Dniepr, approximativement à l'endroit des combats :
L'assaut soviétique s'enlise. Trop de chars ont étés perdus en tentant de franchir le fleuve. Ils ne peuvent plus appuyer une infanterie épuisée, et qui subit désormais le tir des défenseurs. Les berges du fleuve deviennent un mouroir. A la nuit tombée, des centaines de survivants, éparpillés, se replient en tentant de retraverser à la nage le fleuve, abandonnant tout leur équipement. La tentative est un echec....mais à quel prix ? Si le Bn de KV est anéanti, la 8e cav perd un step ! (
résultat Exchange, créant une perte chacun)
Et la même scène se reproduit tout le long du cours du fleuve.
Au sud est de Tomakov, la 17e DI, épaulée par le 239e Bn de Stug fait face à deux corps de cavalerie, 2 DI et un bataillon de chars. Sans fortification pour se retrancher, la 17e DI devrait cependant être en mesure de stopper le russe.
Elle n'y parvient pas ! l'ennemi prend pied sur la rive, et commence à repousser mes fantassins, élargissant peu à peu sa tête de pont en dépit de ses pertes. (
une perte chacun).
La 17e tente alors de s'accrocher au terrain, plutôt que de laisser l'ennemi s'emparer d'une tête de pont (
tentative de défense déterminée) . C'est un échec total, le 239e bataillon de Stug est laminé et la 17e se replie en panique ! Une première tête de pont vient d'être créée par l'ennemi.
Il ne faut que quelques heures à l'adversaire pour regrouper ses moyens, organiser le franchissement de ses derniers éléments, et jeter un premier pont de bateau sur le Dniepr. Déja, le russe exploite sa victoire, et vient percuter la 3e Division de montagne. L'unité parait solide sur le papier....dans les plaines, elle ne peut donner le meilleur d'elle même. Elle cède en quelques heures

. L'ennemi investi la place.
A Nikopol, la 57e DI fait face à 2 DI, 2 corps blindés renforcés d'un bataillon de chars, appuyés par une puissante artillerie qui assomme les défenseurs et écrase les fortins allemands les uns après les autres. Les deux brigades de paras russes sèment la confusion sur les arrières des défenseurs, et l'aviation soviétique s'en donne à cœur joie sur toutes les cibles qu'elle trouve. La 57e DI plie. Sur ce terrain urbain, l'Etat Major allemand s'attend à voir la division s'accrocher, mais la défense n'a rien de déterminée (
résultat catastrophique, l'unité perd un step et déroute). En dépit des pertes ( la 130e/151e DI russe perd un step) l'Armée Rouge s'empare de Nikopol

.
Enfin, au sud de Nikopol, la 5e armée de choc, appuyée par 4 DI, cherche elle aussi à franchir le fleuve. La 79e DI offre une défense acharnée, rend coup pour coup. En dépit de ses efforts, la 5e armée de choc ne parvient pas à prendre pied sur la rive occidentale du Dniepr. Pas moins de 2 steps russes sont perdus (l'un est du aux fortifications qui ont, ici, enfin rempli leur rôle).
Deux têtes de pont viennent d'éventrer ma défense méridionale ...