Le second règne de Taksony Ier: 994-997
Taksony rumina sa vengeance pendant près de 17 ans! Retranché dans ses domaines autrichiens, il du tout d'abord rétablir la situation financière. Pour celà il dut recourir à des expédients qui le rendirent très impopulaire. Il pressura les paysans et surtout s'attaqua sans pitié aux immenses domaines ecclésiastiques. A tel point que le Pape finit par l'excommunier

Son surnom n'avait jamais été aussi mérité.
Taksony peut s'appuyer sur son fils Gabriel avec qui il s'est définitivement réconcilié. Celui-ci, un homme cruel, avide et colérique exécute sans pitié les ordres de son père.
Pendant ce temps, tous les vautours s'attaquaient au royaume agonisant. Les serbes, les croates, les nomades petchenegues taillent des croupières au pays. La reine ne règne plus guère que sur la capitale et ses alentours pendant que son cour composé essentiellement d'italiens fait main basse sur le pays.
En 989, Taksony a la douleur de perdre son fils Gabriel, mort, comme son frère ainé, d'une syphillis galopante.
Rendu amer par la vieillesse, méprisant son dernier fils et héritier, Taksony ne renonce pourtant pas à sa vengeance.
En 994, le trésor enfin plein, la Reine coupée de la plupart de ses vassaux, il frappe.
Cette campagne militaire est une promenade. Marchant triomphalement de ville en ville jusqu'à Budapest, il fait pendre le long de sa route les percepteurs d'impots détestés et les italients dont il s'empare.
Une trahison de la garnison hongroise lui ouvre les portes de la capitale et le 1 juillet 994, Taksony coiffe de nouveau la couronne. Il ne commettra pas l'erreur de sa demi-soeur. Il fait jeter la reine Rose dans le plus profond cachot dont il dispose. Oubliée de tous, elle mourra en.. 1007 après 13 ans de captivité. Elle n'eu qu'un seul fils, qui réussira à s'enfuir en italie devenant Comte de Crémone.
Taksony avait accompli son oeuvre. Il n'en profita guère...Epuisé par la guerre et les excès en tout genre, rendu amer par l'état du Royaume et la mort de ses deux fils préféré, il ne quitta plus guère le palais de Budapest.
Il rendit son âme au diable le 13 septembre 997, à l'âge canonique pour l'époque de 66 ans. On enterra son corps discrètement dans la nécropole royale et il n'y eu personne pour le pleurer...
« Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France : ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. »
Marc Bloch