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Chapitre 5[/align]
[align=CENTER]Emission de Radio-Norvège Libre, Flensburg (ALL), 1er août 1940, Vidkun Quisling[/align]
"
Norvégiens,
c'est le coeur rempli d'espoir que je me présente devant vous, afin de vous faire parvenir la plus
réconfortante des nouvelles. En réponse à l'attitude dictatoriale de la vermine au pouvoir à Oslo et à Copenhague, le ministre des affaires étrangères du Grand Reich, Mr von Ribbentrop, vient de faire parvenir officiellement aux deux chancelleries la déclaration de guerre de l'Allemagne.
Trop longtemps la justice et l'équité ont été bafouées par les bourreaux assoiffés de sang au pouvoir en Norvège.
L'infâme roi Haakon, vendu à la City et au peuple de Salomon,
le ministre-histrion Nygaardsvold, ce va-t-en-guerre irresponsable,
les maréchaux Kristian Laake et Birger Ljungberg, vendus à la France jusqu'au-boutiste de mr Reynaud, le colonel Otto Ruge,
ce pervers infâme, ce criminel de haut-rang, qui a fait éliminer l'amiral patriote Van Der Lippe du gouvernement, leurs complices, le bourreau de Bergen, Trygve Lie, le rat de Trondheim, Halvdan Koht, les voilà les responsables de votre malheur depuis tant d'années.
La police politique de la dictature Haakonienne, franc-maçonne, à l'évidence, m'a contraint à
emprunter les chemins de l'exil. Ceux-ci m'ont mené jusqu'à la plus accueillante des demeures, celle du Führer, qui m'a accordé, à moi et à mes amis patriotes le droit de m'exprimer ici. Tenez bon norvégiens.
Ouvrez vos portes aux soldats aryens, car ils sont du même sang que vous.
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Soldats de la pseudo armée norvégienne, baissez vos armes, nous sommes ici en amis et vous en serez récompensés lorsque le Führer établira dans notre beau pays un
pouvoir honnête, juste et pur. Marins qui voyez les navires allemands, ne tirez pas, mutinez-vous, l'infortuné amiral Von Der Lippe avait tout prévu pour que vous soyiez épargnés. Je me déclare également prêt à assumer votre bien-être sur les terres
prochainement libérées par l'armée allemande.
Nos passeports indiquent que nous sommes norvégiens, mais bientôt nous ferons enfin partie de la plus belle des collectivités humaines, celle du Reich des 150 millions d'aryens, blonds descendants de la fière race des vikings qui soumettront les races inférieures à leur évidente suprématie.
Norvégiens, c'est la plus
glorieuse heure de notre histoire qui s'ouvre en ce moment : nous serons bientôt allemands!
Vive le Reich!
Vive le Führer!
Vive la Norvège!
Signé le Forer, Vidkun Quisling"
[align=CENTER]Rapport secret sur la situation militaire et politique danoise au 1er août 1940, du Secrétariat d'Etat en destination du Président Roosevelt[/align]
[extraits]
La catastrophe annoncée en Scandinavie depuis la révélation d'un complot des marines danoises et surtout norvégiennes est en train de se produire. Toutes les communications avec Copenhague sont rompues, l'armée danoise est retranchée à Aarhus, certains des plus grands chefs danois ont déjà capitulé et Goebbels a annoncé l'imminence d'une invasion norvégienne dans les prochains jours. Les rapports notent également le
grand calme de la population danoise qui semble accepter avec beaucoup de fatalisme l'invasion allemande. Le gouvernement, lui, aurait semble-t-il embarqué sur des navires de la flotte norvégienne sous commandement de l'Amiral Diesen. On n'a aucune idée de la fidélité du nouveau chef de la marine d'Oslo. S'il est fidèle à la monarchie, il est possible que le gouvernement danois se rende à Reykjavik pour continuer la lutte. Par contre, il pourrait tout aussi bien livrer la flotte toute entière à l'Allemagne, avec, en plus, toute la légitimité politique de Copenhague.
Il n'est pas besoin de rappeler au Président que la chute du Danemark pourrait entraîner la
présence à proximité de nos côtes de contingents allemands, au Groenland et en Islande. Il n'est pas non plus besoin de rappeler au Président que l'extension allemande de Narvik aux Pyrénées serait une catastrophe pour nos amis britanniques mais également pour toute éventuelle intervention ultérieure. Pour remédier à ces éléments nouveaux, je prone
l'intervention de la marine américaine pour dissuader la flotte de l'amiral Raeder de tenter une opération quelle qu'elle soit contre l'amiral Diesen et ces navires. En outre, cela nous permettra de contrôler plus efficacement la fidélité norvégienne.
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L'URSS, embourbée dans une guerre qui n'en finit plus en Finlande ne semble pas vouloir s'en prendre à la Norvège, ce qui est un facteur positif notable. Nous pouvons espérer que les armées d'Oslo,
rénovées depuis 2 ans par le maréchal Laake et son adjoint Otto Ruge, vont parvenir à soutenir le défi que pose l'Allemagne en Europe. Néanmoins, sans l'ouverture d'un second front en Europe rapidement, la Norvège ne tiendra pas longtemps. Le seul point positif en ce moment étant que les corps de l'Axe envoyés en Afrique ont capitulé en Ethiopie. Le Chancelier Hitler voulant garder la Lybie, on peut espérer que
son effort de guerre tardera à se mettre en route contre la Norvège.
Le soutien du transfert du gouvernement danois par la Navy nous apparaît impératif. Nous ne pouvons laisser l'allemagne s'emparer de l'Atlantique!"
[align=CENTER]Télégramme de l'USS Philadelphia, escorteur de la marine norvégienne lors du transfert du gouvernement danois, à l'USS Norfolk, 4 août 1940[/align]
S.O.S... .... Touché par... allem.....plusie... sous-mar...probable.... S.O.S.... bateau perd...ne pouv....plus rien f.... S.O.S...pavillon...all...vit...sous-mar... fait surf...soldats all...ands...en tra... tirer sur marins et can... de sauvet.... SOS...c'est absol...abomi..able...com..and... demand...secou..vite...S.O.S...
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L'USS Philadelphia avant son attaque[/align]
[align=CENTER]Journal de Joseph Goebbels, 6 août 1940[/align]
Je me suis rendu à la Chancellerie en urgence ce matin. Pour la première fois depuis des années le Führer avait réuni presque tout le monde, le Reichsmarschall de l'Air étant revenu du Danemark où il supervise d'éventuelles attaques aériennes contre Oslo, Himmler, même était venu de Paris. Hess m'a accueilli avec une
gravité surprenante. La nouvelle venait de tomber, en raison de l'attaque de l'USS Philadelphie et du massacre de son équipage par nos sous-marins, les Etats-Unis venaient d'annoncer
leur entrée en guerre aux côtés des alliés.
Le Führer était absolument furieux contre l'amiral Dönitz, chef de la flotte des sous-marins responsables de cette bavure. L'amiral s'est défendu en évoquant un
ordre de Raeder émanant du Führer lui-même sur l'attaque permanente des soldats ennemis. Le Führer est entré dans une rage folle. Hess a tenté de le calmer avant de se faire rembarrer si sévèrement que j'eus l'impression qu'il allait se mettre à pleurer. Plus personne n'osait rien dire. Magda me dit souvent que le Führer doit avoir des maux d'estomac pour se fâcher si fortement. Je me demande en effet si notre chef n'a pas des ennuis de santé, je finis par penser qu'il devrait sortir de la chancellerie plus souvent, son génie souffre de cet enfermement et de ce mode de vie. En tout cas
Raeder et Dönitz se sont jetés la pierre mutuellement jusqu'à ce que Goering lui-même intervienne. Il a déclaré qu'on ne ferait qu'une bouchée de ces cows-boys qui ne savaient pas se battre. Il fut approuvé par les représentants de l'Etat-major.
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Le report de l'opération norvégienne fut annoncé par Keitel qui disait vouloir attendre que la marine sécurise les détroits de la baltique avant de s'engager. Quel imbécile! Si nous n'agissons pas maintenant, nos ennemis nous couleront notre flotte avant que nous puissions débarquer! Je n'assistais pas au reste de la conférence, appelé par mes services à propos des émissions de Quisling, notre ami norvégien. Ils semblerait que nos
relais soient brouillés depuis le début et que ses émissions sur Radio-Norvège libre ne soient capté par aucun norvégien! Il va falloir remédier très vite à cela!
[...]
A la fin de la journée, en compagnie de Fritzsche, je proposais au Führer d'interdire tous les produits américains en Europe, notamment les films. Il me demanda d'en garder quelques uns pour sa consommation personnelle. J'acquiescais et demandais à Fritzche de
prépaprer le terrain pour un grand discours de mobilisation de la nation. Le Führer me fit alors un grand honneur :
je serai en charge de ce discours.
L'amérique n'a qu'à bien se tenir m'a dit le Führer. Son génie saura transcender l'imbécilité de Dönitz! Nous triompherons une fois de plus! Hess me tint quelques propos étranges par rapport à l'Amérique. Je me demande s'il est bien capable de tenir son rang celui-là. Et ce Speer qui était encore à tourner autour des bottes du Führer.... Il faudra repenser à le proposition de Bormann quant à ces deux-là."
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Goebbels annonce la guerre contre l'Amérique "dégénérée" à Berlin[/align]
[align=CENTER]Article de L'Humanité Nouvelle, Paris, 1er septembre 1940[/align=CENTER]
[extraits]
Depuis que les
libérateurs venus de Berlin nous ont secouru, pouvons-nous nier que la situation des travailleurs ne se soit grandement améliorée? Evidemment non. Le grand patronat français et la haute-bourgeoisie arrogante, les 200 familles se sont maintenant
enfuis de France rejoignant à Alger tout ce que la fange des bourreaux capitalistes compte de plus infâme. L'amérique, le repaire de Capone, des brigands sans honneur et des esclavagistes Rockefeller et Vanderbilt a choisi son camp. Elle est entrée en guerre. Et ce sera aux côtés des
fourbes anglais et des traîtres
français qui ont abandonné lâchement le sol de la patrie pour se mettre à couvert des bombes lorsque les prolétaires se battaient et souffraient chaque jour.
Mais la
vraie France, celle des usines et des champs est désormais
en accord avec elle-même. Partout on voit sympathiser les simples soldats allemands avec les ouvriers français. Dans l'atroce conflit qui oppose les nations, ce sont toujours les peuples qui paient de leur sang la barbarie de la bourgeoisie. Et la
France a payé son tribut. Elle ne souhaite plus que la paix avec Berlin quoi qu'en dise l'assassin de Bordeaux, Reynaud.
La mère patrie soviétique, paradis du prolétariat,
sous la luminescente direction du glorieux camarade Staline est aujourd'hui en paix éternelle avec notre amie allemande.
Une fois la Finlande libérée de l'atroce domination de Mannerheim, une fois la monarchie capitaliste bourgeoise d'Oslo écrasée, l'Europe continentale sera pacifiée.
"Staline avec le peuple"
Il nous reste à espérer que les travailleurs anglais, qui souffrent chaque jour de cette guerre, sauront se révolter et éliminer le porc des Dardanelles, Chruchill,
dont les mains luisent du sang des jeunes soldats morts dans le plus absurde des conflits.
Grâce au génie de nos dirigeants Jacques Duclos et Maurice Thorez, notre représentant à Moscou, le bienveillant pouvoir allemand, représenté par Mr Himmler en France, nous laisse désormais publier de nouveau notre quotidien.
Ce qui montre à quel point l'entente des peuples européens et plus particulièrement russe, italien et allemand est désormais profonde.
La paix pour tous, voilà ce que nous proposons. Le triomphe du proétariat, voilà ce que nous souhaitons, que ce soit avec Mr Hitler ou avec notre maître à tous, Joseph Staline.
Gloire à l'URSS et vive la paix!"
[align=CENTER]"Rapport de surveillance du destroyer Odin aux large de Trondheim. Zone Navale 2, 1er octobre 1940"[/align]
Le calme qui règne dans nos eaux territoriales depuis le début de la guerre a été
troublé hier par l'apparition d'une flotte de navires de surface allemands à quelques milles nautiques de l'Odin. Nous n'avons pas engagé le combat car l'ennemi nous paraissait bien supérieur en nombre, suivant ainsi les instructions de l'amiral Diesen dans sa note du 16 septembre dernier. En compagnie des
navires de guerre ennemis, au nombre de
4 (trois destroyers et un croiseur) nous avons pu voir
4 bateaux de transports semblant faire route vers le grand nord.
Nous appelons le centre de surveillance navale à la plus grande vigilance envers cette flotte qui pourrait très bien être
l'avant garde d'une expédition de plus grande envergure. L'arrivée rapide de navires alliés, anglais, américains ou français, nous permettrait sans nul doute de mettre en déroute l'ennemi.
La présence de sous-marins dans la zone accrédite encore plus l'hypothèse extrêmement dangereuse d'un débarquement imminent.
Nous demandons des ordres de navigation immédiats.
(NB : deux officiers de radio ont été arrêtés ce matin en raison de communications suspectes dont nous n'avons pas encore pu vérifier la destination. Ils seront remis à la justice militaire le plus tôt possible. Certains petits sabotages ont été également observés sur le bateau. Un rapport détaillé de ces actes graves vous parviendra dans la soirée.)"
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