III. La "guerre" anachronique.
1. Le "nettoyage" de la côte est
Pendant que Dick Ukeiwé, sénateur kanak RPCR fraichement élu, se plaignait à l'assemblé des agissements des indépendantistes et de l'insécurité latente sur le territoire ainsi que ceux, récents et anciens, du secrétaire d'Etat Lemoine. De 1983 à octobre 1984 il y a eut pas moins de 1800 action violente donnant lieu à 31 morts dans des affrontements (16 kanaks, 14 européens et 1 japonais), 257 incendie criminel et 950 vols de bien divers. Pendant ce temps le gouvernement du FI tente de racheter les terres tenu par des éleveur non-canaques sur la côte est a grand coup de billet de banque mais aussi de pression et de menace. Certains se laisse convaincre, prennent l'argent et s'en vont... sur la cote ouest, ou ils rachètent des terres à l'abandon ou sous-exploités et feront même d'ailleurs de bonnes affaires.
2. Le gouvernement provisoire et le siège de Thio
En novembre 1884, le tout nouveau FLNKS (remplaçant le FI suite au retour de Machoro), anticipant une probable nouvelle humiliation aux élections territoriale, appelle au boycott. Le 18 novembre, jours des élections, plusieurs groupes armés envahisse les mairies de brousse et y détruise les urnes. Eloi Machoro guidera le groupe pour sa commune de Canala (voir la photo). Les attaques contre les station (les fermes) de brousses se multiplie et les derniers broussards de la côte est évacue (par fois évacué de force par les gendarmes) sur Nouméa. Certains qui auront perdu la plupart de leur bien partiront pour l'Australie. Les kanaks loyalistes ou indiffèrent subieront aussi des exactions, elles, beaucoup moins médiatisés. Le sous-commissaire délégué aux îles loyauté est retenu chez lui, des gendarmerie (dont celle de Thio) sont occupée et les affrontements armés se multiplie (2 à 4 morts). Suite à la prise de sa gendarmerie le 20 novembre (et l'évacuation des gendarmes), Thio, localité emblématique de la côte Est comprenant de nombreux caldoches et polynésien, est occupé. Il faudra attendre le 12 décembre pour que l'armée intervienne pour évacuer la population blanche et polynésienne. Le 1er décembre, le gouvernement provisoire de Kanaky est proclamé à la Conception, au porte de Nouméa.
Le lendemain à lieu la plus grande victoire "militaire" des indépendantistes lors des évènements. 60 hommes du GIGN armé et équipé ainsi que leurs hélicoptères sont pris sans coup férir à Thio par Eloi Machoro et sa milice indépendantiste. Côté loyaliste, la confiance dans le gouvernement français et la gendarmerie s'effondre (les gendarmes sont accusé se rendre sciemment afin de livrer des armes aux indépendantistes).
3. L'arrivé de Pisani et la mort de Machoro.
Le 5 décembre, première nuit du nouveau Haut Commissaire, doté de pouvoir spéciaux, Pisani à Nouméa: un groupe de 7 métis, excédé par les violences du FLNKS et l'inaction de l'état, décide de prendre les choses en main et tend une embuscade au niveau de la tribu de Tiendanite à Hienghène. Ils pensaient probablement avoir Jean Marie Tjibaou, qui fait figure de chef politique (Machoro, chef militaire) des indépendantistes. A la place, ils auront deux de ses frères. Le bilan est de 10 morts. La veille, Pisani avait, d'un ton bonhomme, appelé à l'ordre et au calme la population

. ( Ce type... Tout le long de son séjour ce sera un vrai guignol. Ce serait drôle si le fond n'était pas si tragique.) Le lendemain Tjibaou lève les barrages en geste d'apaisement. Les loyalistes y voit la marque des évènement de la nuit et des milices se constituent au cours du mois. A partir de là, un certains nombre d'homme politique vont et viennent en Calédonie, mettent leur grain de sel, font des "commentaires". Les communistes enverront des "conseillers", le FN, des "rasés". On y installe des antennes permanentes de journaliste (qui allègeront leur cout en publiant leurs propre journaux locaux comme "L'œil en coin"). Malgré les 6000 gendarmes et militaires, l'ordre n'est plus qu'un mot en Nouvelle Calédonie. Chaque jours apporte son lot d'affrontement, de blessé, parfois de morts. Pisani se promène dans les média, affirmant que tout va bien. Le 7 janvier, Pisani, (qui habite probablement loin des tumultes du monde quelque part dans son cerveau), prononce devant les nouméens un discours stupéfiant dans lequel il affirme que la France n'abandonnera pas la Calédonie mais qu'elle doit être indépendante, sa fameuse indépendance association. Enervement des loyalistes: "on nous refait le coup de l'Algérie!" Aucun apaisement côté indépendantistes: le 11 janvier, le jeune Yves Tual, 17 ans, est tué lors de l'attaque de sa maison par les indépendantistes. A Nouméa c'est la goutte d'eau: dans la nuit, le Haut Commissariat est attaqué par les loyalistes (la Nouvelle Calédonie renouant là avec une vieille tradition ancestrale

). Le bilan est de 58 blessés. Plusieurs magasins seront pillés est incendiés car appartenant à des gens soupçonnés de collaborés ou de soutenir les indépendantistes. Le lendemain, Pisani, paniqué, ordonnera la mort d'Eloi Machoro (avec l'assentiment d'un Mitterrand qui joue comme toujours un jeu très trouble) craignant probablement un retour des caldoches la nuit prochaine, mais avec des fusils cette fois.
Conclusion de cette première partie du conflit.
Les indépendantistes sont partis la fleur au fusil (sic

) en ayant une certaine idée du monde un peu daté mais parfaitement compréhensible, surtout pour des îliens.
Le temps de la décolonisation est finis depuis la fin du dernier empire coloniale: celui du Portugal en 1975, dix ans plus tôt. L'ONU se montrera toujours dubitative quand au statut de l'île (d'autant que les USA n'ont pas l'intention soutenir des communistes) jusqu'à récemment où les élucubrations des extrémistes ont finis par faire perdre toute crédibilité aux indépendantistes. De la même manière, la France ne réagira pas comme une puissance coloniale devant écrasé une révolte indigène mais comme l'état devant régler un problème d'ordre de sécurité intérieurs (d'où l'envoie des gendarmes).
La recherche du soutient du bloc communiste, imaginé encore puissant mais dont l'aide ne viendra jamais car en 1985, il est déjà en plein effondrement. Les agents instructeurs de Khadafi se sont bien garder de réveler cette vérités à leurs hotes kanaks. Au final, cette alliance leur a apporté plus d'inimitié que de soutient (D'autant que le colonel lybien semble avoir tenté d'utilisé Machoro pour détourner la France du Tchad. L'affaire tournera cours puisque la grande guerre d'indépendance de la Kanaky n'aura finalement pas lieu.).
Le FLNKS a probablement chercher à pousser la France au dérapage, à la faute qui permettra un grand soulèvement national mais celui ci n'arrivera pas, pas même de la part des caldoches. Au final les opérations les plus violentes ont eut lieu a l'encontre de personne ciblé, avec des résultats ciblés (les frères de Tjibaou et Eloi Machoro) et si la Calédonie s'est divisé, il n'y a jamais eut de rupture.

Le statut Lemoine: retour à la paix?

Le retour d'Eloi Machoro

Capture des hélicos et du GIGN

Pisani arrive en Nouvelle Calédonie

Noël 1984

Visite de Mitterrand

Après la mort de Machoro, Tjibaou refuse de négocier avec Pisani

S'étant fâché avec tout le monde, Pisani se retrouve seul à l'assemblé territoriale.