Début de l'an 2000. Syrie.
Cela fait près de trente longues année que Hafez al-Assad est au pouvoir. Le pays, l'un des plus pauvre du monde, vit sur un pied de guerre constant avec Israël, ce qui pèse sur son économie. La corruption, issue notamment de la famille Makhlouf, belle famille du dictateur, gangrène le pays (-30% de revenu). Les réfugiés palestiniens mais aussi syrien du Golan, accroissent, depuis leurs bidonvilles, la mauvaise santé du pays.
Le déficit dépasse de 100% le budget et le pays compte 44 milliards de dettes...

Hafez al-Assad a proposé une solution, tordue et peu efficace: piller le Liban voisin, pays jadis riche... Si ce pillage stimule la croissance économique, il rapporte au final peu a cause de l'évaporation dont l'état est coutumier. Pire, en réalité l'occupation du Liban pèse sur l'état, le privant de ressource financière et humaine, qui doivent être consacré au maintient de l'occupation.

Le pays est isolé diplomatiquement. Haïe par Israël et par les Américains, le régime serait en danger si il ne bénéficiait pas de la protection de la Russie et de l'Iran. Protection a double tranchant, car la Russie, en pleine éclipse, n'a plus les moyens de ses ambitions, tandis que l'Iran est le paria du monde musulman.
L'avenir s'annonce sombre pour la Syrie.
Mars. Hafez organise le "transfert" de fructueuse entreprise libanaise en direction de al-Hasaka, une zone défavorisé peuplé de Kurde (et de pétrole

Mai. Hafez est malade. Ce n'est pas nouveau mais cette fois, cela semble plus grave. Il a rappelé son fils Bachar depuis sa demeure Londre et commence à lui confié des responsabilités dans le gouvernement. Le peuple est heureux du retour du fils prodigue. Médecin, marié à une anglaise et pétrie de culture occidental, il passe pour gentil et modéré, voir libéral (+5% de stab). Le gouvernement profite pour augmenter encore les taxes....
Aout. L'opposition entre le chef des services secret et Bachar al-Assad devient inquiétante. Kanaan reproche à Bachar ses méthodes occidentales et son rapprochement avec le peuple ainsi que son pacifisme. Il affiche de plus en plus ouvertement son soutient à Maher al-Assad, authentique créature de l'armée. Mais le peuple, lui, renoue avec l'espoir du changement. La croissance accélère, avec Bachar arrive la promesse de jours meilleurs...

Septembre. Kanaan est débarqué, remplacé par Ghazzaleh, créature de Bachar. Alors que l'état de santé du président s'aggrave, Bachar consolide sa place de successeur attitré. A peine une semaine plus tard, Hafez meurt et une présidence intérimaire démarre.