Le Quartier Général

13 février 1955

Greg "Beast" Burned, 45 ans, ancien pilote de Dakota de la RAF, écume depuis plus de 10 ans le Moyen-Orient comme pilote.

Ce dernier 31 décembre, au Caire, sa soirée à l'hotel Héliopolis s'est mieux passée qu'une fin d'année traditionnelle. Une partie de poker jusqu'au bout de la nuit lui a fait rafler le pot et près de 25 000 livres pour bien commencer la nouvelle année.



Après une journée de sommeil bien méritée, Greg réalise qu'il a enfin une occasion en or de changer sa vie et de poser ses valises. Quelques semaines auparavant, il avait visité le plus grand cimetière d'avions d'Afrique à Alexandrie.
Sous le soleil et remplis de sable, les différents appareils sont en mauvais état mais peuvent être remis en service avec de bons mécaniciens.

C'est décidé, il allait se mettre à son compte. Dès le lendemain, il se déplace à Alexandrie et achète 2 Douglas DC-4. Grâce à ses contacts, il rassemble une équipe d'une demi-douzaine de mécaniciens mais également de la main d'ouvre locale pour effectuer une grande visite sur les appareils, rénover l'intérieur et repeindre les bimoteurs aux couleurs de Pyramid Airways!

Dès le 1er février, il démarre son activité au Caire avec 2 appareils et 6 lignes quotidiennes.

Le DC 4 "Khéops" vole vers Tel Aviv, Riyadh et Luxor.
Le DC 4 "Sphynx" se dirige vers Jeddah, Tel Aviv et Damas.

Nos appareils sont configurés en une seule classe avec 84 passagers avec 3 pilotes et 2 membres d'équipages.



La réussite est au rendez-vous. Dès les premiers jours, le remplissage des avions est suffisant pour pallier au frais de la toute jeune compagnie et de ses 74 salariés.

En quelques jours, l'aéroport du Caire bourdonne d'activité. Les deux autres compagnies basées ici sont abasourdies par la réussite de Pyramid. Une course à l'armement est déclenchée. Meddix Air achète 3 Super Constellation à ajouter aux deux déjà en activité. La dernière compagnie, Conglomerate Air, utilise 2 Bristol type 170 Wayfarer et trouve à ajouter 2 DC-6 et 1 DC-6B.



Ces réactions surviennent après que Pyramid Airways ait récupéré 5 nouveaux appareils en location soit 3 DC-4 et 3 DC-6B augurant d'une dizaine de nouvelles lignes. Cependant, de gros efforts marketing sont nécessaires et la trésorerie baisse rapidement. La Bank of Cairo accepte de prêter 500 000 livres à Pyramid Airways en plus des 500 000 livres prêtées à Greg Burned au lancement du projet. Ces dettes sont colossales et les prochaines semaine seront délicates si les affaires ne décollent pas. Ce sont plus de 250 embauches qui sont prévues dans les prochains jours.

Jeu en ligne : https://www.airwaysim.com/

Original !

Et gaffe aux nationalisations

j'adore l'ambiance

on se croirait sur un vol Londres Bagdad avec une escale au Caire dans un roman d'Agatha Christie

un meurtre à l'hôtel durant l'escale pimenterait le récit !

28 mars 1955

L'argent coule à flot. Cela fait déjà trois semaines que sa compagnie aérienne gagne de l'argent, beaucoup d'argent. Plus de 100 000 livres soit 20% de rentabilité.
Les 9600 passagers hebdomadaires permettent à Pyramid Airways de détenir près de 40% du marché égyptien.

La flotte se compose dorénavant de 6 DC-4 avec 84 places et de 3 DC-6B configurés avec 95 deuxième classe et 4 première classe.
Un exemplaire de chaque modèle sont en cours de réception après de nouveaux contrats de location.

Ce sont dorénavant 550 employés dont une centaine de pilotes que Greg dirige en seulement quelques semaines.

Toc toc. La porte de son bureau s'ouvre et Nabila, sa secrétaire, passe sa tête.

"M.Mansour voudrait vous voir." m'annonce t-elle.

"Faites le entrer."
"Mansour, vous savez que vous êtes mon employé préféré. Asseyez-vous."

"Monsieur le directeur, je préfère rester debout si vous le permettez. J'ai bien peur de devoir vous annoncer une mauvaise nouvelle!"

"Que se passe-t-il?", dis-je, un peu étonné.

"Apparemment, vous n'avez pas lu la note que je vous ai envoyé la semaine dernière?"

"Quelle note?"

"Celle signalant que le Trésor nous a assigné de payer hebdomadairement la taxe sur les bénéfices comme toutes les grosses sociétés du pays. Cela fait beaucoup et je n'ai pas l'autorité pour signer ces chèques."

"Drôle d'obligation! Bon, combien devons nous?"

"43 159 livres monsieur."

"Combien!!!!"

"Au vu de nos résultats, le Trésor nous classe dans la catégorie des entreprises taxées à 42%, malgré nos pertes initiales, nous devons donc cette somme et nous avons même du retard."

"42%, ils sont cinglés!" dit-il en se retournant et en saisissant la carafe de gin derrière son bureau. En se servant une bonne rasade, il regarda longuement son comptable tout en buvant.

"On va avoir du mal à gagner autant d'argent que je pensais M.Mansour. Je vous délègue dorénavant le paiement de cette taxe. Veuillez me préparer, s'il vous plait, un rectificatif à nos projections comptables."

"Bien sûr Monsieur le Directeur."

C'est une compagnie d'Etat à ce rythme.

Boudi a écrit : ↑lun. nov. 16, 2020 8:02 am 550 employés, 100 pilotes, pour 9 avions, c'est un ratio normal ???

Du tout, c’est plutôt 4-6 pilotes par avion... après en comptant les PNC c’est à peu près ça.
Les 450 employés c’est un peu beaucoup également, surtout pour la maintenance de quelques appareils.

Nous sommes en 1955, les pilotes sont 3 par appareil.

Effectifs au 1er mai 1955

greg a écrit : ↑lun. nov. 16, 2020 2:09 pm Nous sommes en 1955, les pilotes sont 3 par appareil.

Effectifs au 1er mai 1955

Et donc tu n’as pas non plus les temps de repos obligatoires actuellement, qui ne s’appliqueraient pas puisque tu fais du court courrier

ça serait intéressant de connaître le ratio au fil des décennies d'une compagnie comme Air France en matière de métiers (pilotes/PNC/fonctions support)

la grande époque !






Réponse de Boudi et messages suivants déplacés dans le sujet idoine.

La modération.

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