Juillet 1863
Ce début d'été 1863 connaît une terrible accélération de la guerre, tant en termes de mouvements, de prises de villes que de...boucheries.
Un diagramme des évènements donne une idée de ce qui a pu se passer durant ce mois :
En se reportant aux n° inscrits dans les cercles, et dans le cadre d'une puissante offensive en profondeur dans le Kentucky, on note :
1) la garnison de Columbus, en bord de Mississippi dans la région de Hickman (KY) se rend à l'armée fédérale. C'est un gain de 1 MN pour l'Union,
2) La forteresse de l'île Ten, garante de la circulation fluviale sur le Mississippi en direction du Tennessee, retombe entre nos mains, après sa perte en août 1862.
3) Bowling-Green (Ky) conquise, abandonnée, reconquise... Nous verrons le rôle centrale de cette ville stratégique du Kentucky,
4) La prise de Corinth, ville stratégique, marque l'entrée des troupes fédérales au Mississippi !
5) Memphis, ville
objectif du Tennessee, tombe !
6) Hélas la prise de Corinth sera bien éphémère, puisque les rebelles reprennent aussitôt la ville...
La guerre s'est donc brusquement accélérée. N'ayant plus de fleuve majeur sur sa route, Grant fonce plein sud. L'armée rebelle du Mississippi, commandée par S. Johnston, n'est pas assez rapide pour lui échapper. La bataille se fait en deux passe, dans la campagne du Kentucky :
Première passe les rebelles sont enfoncés, leur lignes rompues. la poursuite sera extrêmement sanglante pour eux (103 dégâts). C'est +2MN pour l'Union.
Deuxième passe S. Johnston n'a pas chance, à peine a-t-il rallié les fuyards qu'il est encore rattrapé par Grant. Une deuxième bataille s'engage s'achevant par une nouvelle défaite sudiste (+1MN)
John Pope, parti de son côté avec une division, ne laisse aucune chance à la garnison de Memphis.
Mais la plus sanglante bataille se déroulera à Bowling-green. Lee a bien vu que Lyon est isolé de l'armée de Grant. Il fonce (au sens littéral, tellement son mouvement ferroviaire est rapide) avec un corps en appui sur l'esseulé Lyon. Mais la suite sera une sanglante surprise.
Malgré son talent que personne ne conteste, Lee s'écrase sur de puissantes fortifications pourtant bâties à la hâte. Elles ne peuvent expliquer à elles seules la déroute sudiste. Lyon a su organiser une défense efficace, changeant ses brigades de place selon les besoins. Organisant ici ou là un feu destructeur d'artillerie.
Lee perd 16.000 hommes dans l'opération, deux fois plus que Lyon. Informée par les journaux, le moral de la population est au plus haut (+5MN)
Pour la première fois de cette guerre - si l'on excepte la prise temporaire de la Nouvelle-Orléans - le moral fédéral passe devant le moral rebelle. Pour la première fois depuis cette guerre les pertes rebelles dépassent les pertes de l'Union. La Confédération vient de connaître son propre "Bull Run".
Durant ce mois de juillet, l'Union a gagné 12 poins de moral, passant de 97 à 109, quand celui de la Confédération s'est écroulé de 121 à 108.
En un mois de combats les forces fédérales ont perdu 20.000 hommes, quand les rebelles ont été saignés de 34.000 hommes.
Début août 1863 la carte du théâtre Mississippi-Cumberland peut se schématiser ainsi :
On s'aperçoit que les rebelles ne sont pas sans ressources. De puissante forces peuvent encore retourner la situation.
On ne sait plus où est passée la malheureuse armée du Mississippi, celle emmenée par S. Johnston. Il eut été plaisant de lui porter le coup de grâce. Mais elle est introuvable.
A contrario l'armée de l'homonyme Joseph Johnston est venue en renfort, c'est elle qui a repris Corinth avec un corps en soutien.
Tout au nord, dans notre base arrière de Cairo (IL) nos divisions les plus éprouvées prennent repos. Nous souhaitons un retour rapide à meilleure forme car nous avons besoin d'elles.
Mais petite réflexion : Tiens donc. Cétait Joseph Johnston qui nous avait chassé de la Nouvelle-Orléans... Lui parti au Mississippi, qui reste-il pour défendre la ville ?
Butler est à seulement 8 jours de mer, il est trop tentant d'aller vérifier...
Proposons enfin une vue du théâtre des opérations montrant les états, et la "ligne de front" plus virtuelle que réelle :
